LA DÉCİSİON DANS LA FORMATİON DU CARACTÈRE

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« … choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, … Mais moi et à ma maison, nous servirons l’Éternel. » – Josué 24 : 15 – Darby.

L’indécision est l’un des plus grands ennemis de la formation du caractère, alors que la liberté ou le privilège de choisir, d’exercer notre volonté, est l’une des plus grandes bénédictions accordées à l’humanité, et il est un élément important de la ressemblance de l’homme à son Créateur. Il est vrai que nous constatons que la volonté, la prise d’initiatives, se manifeste sur tous les plans de la vie, même chez le ver ou l’escargot qui rampent. Cependant, la volonté humaine, plus richement dotée par le Créateur, a une portée plus grande, qui inclut, en particulier, la prise de décision au regard de principes moraux supérieurs, en s’emparant des questions de justice et d’amour qui affectent et influencent toutes les affaires de la vie. Regardons où nous voulons, nous constatons que les personnes qui réussissent dans n’importe quel domaine de la vie sont celles qui ont un but, une volonté et une détermination — que leurs motivations soient bonnes, mauvaises ou ni bonnes ni mauvaises. Nous constatons également que ceux qui n’ont pas d’objectif ferme, de volonté, d’intention précise, ne réussissent pas. Comme le déclarent les Écritures, « L’homme double de cœur est inconstant en toutes ses voies » ; et en examinant les enseignements que nous donne l’histoire, tout le passé nous ramène à cette même leçon. On peut donc bien établir dans notre esprit que l’une des principales difficultés de la majorité de la race est l’indécision, le manque d’objectif précis. – Jacques 1 : 8 – Martin.

Le pire de tout cela est que l’observation nous montre que la vaste majorité de notre race se trouve précisément dans cette condition d’incertitude, d’indécision — elle n’a pas de but positif, pas d’objectif fixe dans la vie. Par conséquent, la plupart d’entre eux sont malheureux, mécontents et sont prêts à être emportés çà et là par tous les vents, comme de la paille. Ces mécontents, irrésolus, sans but, éveillés à moitié, sont l’élément dangereux de la société qui amènera très bientôt sur le monde la terrible anarchie dont les Écritures montrent clairement qu’elle mettra fin à l’âge actuel et inaugurera la Nouvelle Dispensation.

L’İNAUGURATİON DU MİLLENİUM

Nombreux sont ceux qui, en passant dans les rues, peuvent lire sur les visages de leurs semblables l’indécision, l’absence d’un but fixe ou d’un véritable objectif dans la vie. Certains ont l’air aigris, renfrognés. Ils ont de la rancune contre leurs voisins qui, grâce à leur objectif et à leur détermination, réussissent mieux dans les diverses affaires de la vie. D’autres ont un regard résigné et découragé, qui suggère qu’ils n’ont aucune perspective d’avenir et endurent simplement cette existence présente avec la crainte que l’avenir ne soit pire. D’autres visages montrent de l’impatience — le désir de trouver une voie fructueuse, la prise de conscience qu’elle est difficile à trouver et l’espoir de faire partie des quelques privilégiés. D’autres visages encore indiquent que l’esprit est complètement endormi, que l’individu se contente de manger, de dormir, de parler et de marcher telle une brute, sans but et sans se poser de questions comme : « Quel était le but de ma création ? Comment puis-je atteindre cet objectif au mieux ? Qu’est-ce qui peut contribuer à mon bien-être intellectuel et physique et qu’est-ce qui peut me nuire ? » D’autres visages encore montrent l’intensité de l’objectif, de l’effort ; mais l’expression d’impatience anxieuse et rongée par les soucis indique que l’ambition ou l’objectif ne se trouvent pas à un niveau bien élevé, mais à un niveau bas, sur un plan égoïste — « Moi et ma femme, mon fils Jean et sa femme : nous quatre, et c’est tout ».

Combien peu de visages indiquent que ces personnes ont l’esprit bien équilibré, qu’elles ont un but dans la vie, et que celui-ci est noble, honorable, grand, généreux et bienveillant envers les autres ! Ce visage, cependant, devrait être considéré comme le visage idéal, celui qui indique que les facultés supérieures de l’esprit sont sous contrôle, que les instincts animaux que sont la nourriture et le vêtement n’ont pas pris le dessus sur les qualités humaines créées à l’origine à l’image et à la ressemblance de Dieu. Quiconque reconnaît qu’il s’agit là de la condition d’esprit appropriée, idéale, devrait chercher diligemment à en découvrir le secret. Il découvrira que ce secret est d’avoir un objectif fixe, fonder l’esprit et la volonté, sur les principes de la sagesse et de la justice, et en opposition au péché, à l’injustice, etc.

CHOİSİR AVEC SAGESSE ET SANS SAGESSE

Bien qu’il soit très important que nous fassions un choix judicieux, que nous prenions une décision correcte, que nous suivions des principes justes, il y a dans de nombreuses circonstances certaines particularités où même un mauvais choix, un but malavisé, pourrait être plus souhaitable que de ne rien décider. Par exemple, la détermination à devenir riche ne peut être cataloguée comme étant une ambition bonne, honorable ou digne de confiance. Néanmoins, en occupant son temps, en mobilisant son énergie, en stimulant son cerveau, elle peut s’avérer être une source de beaucoup de tranquillité et de bien-être pour celui qui prend une telle décision et qui dépense sa vie à atteindre ce but. Qu’il atteigne ou non son but, cela lui donne au moins un objectif dans la vie qui, en engageant ses talents, le délasse, contribue à son confort et le rend dix fois plus utile à la société que l’homme sans but. Non pas que nous recommandions un tel parcours comme étant digne, mais nous faisons simplement remarquer que, bien qu’indigne, il vaut mieux que rien.

Quand nous constatons que la vie dure en moyenne trente-cinq ans (NDLR : article écrit avant 1916), que très peu de gens atteignent soixante-dix ans et que, pour la majorité, l’existence présente n’est que le vestibule d’une vie future, lorsque nous voyons la tendance actuelle du monde civilisé à rechercher l’argent, la richesse — non seulement pour le nécessaire, le confort ou le luxe pour eux-mêmes et les personnes à leur charge, mais pour accumuler des richesses dont ni eux ni les leurs ne pourront jamais espérer faire bon usage — lorsque nous constatons que, pour acquérir des richesses, la majorité est prête à sacrifier presque tout : la vertu et le caractère, du temps, de l’énergie, la relation et la communion avec Dieu, et même la vie tout court — nous nous rendons compte que ce choix indique un grave trouble de l’esprit, un déséquilibre qui s’apparente à la monomanie. Néanmoins, nous répétons qu’un tel déséquilibre, une telle monomanie, est préférable à l’absence de choix, à l’inaction de la volonté, à l’absence de but dans la vie.

Toutes les personnes raisonnables conviendront donc (1) qu’il y a un avantage à faire un choix, à prendre une décision dans la vie de ce que nous ferons de notre temps, de nos talents, de notre influence ; (2) que le choix peut être sage ou non, et (3) que nous avons tous besoin de conseils sur ce qui constituerait un choix judicieux, une décision sage, afin de tirer le meilleur parti des possibilités qui nous sont offertes et d’obtenir le plus grand degré de bénédiction de la vie dans sa condition actuelle et aussi d’espoir pour l’avenir. Pour une telle personne, la question suivante se pose : « Où obtiendrons-nous le conseil, l’aide qui nous sont si nécessaires — si nécessaires à notre prospérité dans la vie actuelle et dans celle qui est à venir ? »

Les enfants devraient à juste titre se tourner vers leurs parents pour obtenir de l’aide et des conseils à ce sujet. Or, comme nous venons de le voir, les parents eux-mêmes n’ont généralement pris aucune décision, et sont donc tout à fait incapables de donner des instructions à ceux dont ils sont naturellement responsables. Parents et enfants, riches et pauvres, instruits et illettrés, ont besoin de conseils à ce sujet et commencent à s’en rendre compte. Ils regardent dans diverses directions, prennent note de l’exemple des puissants, mais sont tout aussi enclins à copier le mal que le bien.

LA RUÉE POUR LA RİCHESSE

Aujourd’hui, la majorité des gens aspirent à la richesse et on leur suggère de copier les méthodes employées par les riches pour l’acquérir. Une chose est évidente ; aucun homme ne pourrait accumuler des millions, et encore moins des centaines de millions par son labeur, sur une quelconque base de répartition juste entre les hommes, en récompense des services rendus au monde. Nous ne voulons pas dire que tous les services ont une valeur égale, mais simplement que l’inégalité n’est réellement pas aussi grande que les écarts de richesse le laisseraient entendre. Selon l’opinion générale, la majorité des gens tendrait à penser que les riches ont atteint leur position par des moyens en partie malhonnêtes ou peu recommandables. De telles pensées contribuent au mécontentement général.

Pour celui qui débute, qui veut devenir un adorateur de Mammon, la leçon est que pour réussir il ne doit pas être trop regardant en ce qui concerne la justice, l’honnêteté et l’honorabilité des moyens qu’il emploiera pour acquérir des richesses. C’est la preuve d’un mauvais départ, l’intention de s’opposer à la voix de la conscience tout au long de sa vie. Non loin de là se tiennent les défenseurs de la religion et de la science en quête de nouvelles recrues et de soutien, mais tous deux assurent au demandeur qu’ils l’apprécieront d’autant plus s’il a un appui financier et de l’influence parmi les riches. Et en réponse à ses questions, ils lui disent en toute franchise que venir à eux dans ces conditions favorables ne nécessite pas d’être particulièrement religieux, particulièrement honnête, particulièrement consciencieux. Et lorsqu’il étudie les possibilités offertes par la science, il constate que, bien que le mot science soit synonyme de vérité, certains des scientifiques les plus renommés ont pourtant acquis leur réputation par de simples suppositions et prétentions plutôt que par leur connaissance et leur présentation des faits. Si celui qui cherche n’a pas de guide en la matière, cela lui enseigne également qu’il n’est pas nécessaire de se plier à la conscience — mais d’être sage selon les règles du monde. En d’autres termes, « la fin justifie les moyens ».

S’il se tourne ensuite vers la religion, ses oreilles sont frappées par une cacophonie de conseils confus : des credo des Âges des Ténèbres et d’autres credo plus modernes l’interpellent, lui parlant de trois dieux en une seule personne ou de « la même substance ». Il ne peut pas comprendre cela, parce que ce n’est pas compréhensible. Il ne peut pas le croire au sens propre du terme, car personne ne saurait croire correctement ce qu’il n’arrive pas à comprendre ; mais on lui dit solennellement que douter de cela signifiera sa condamnation aux tourments éternels entre les mains des démons. On lui dit que Dieu est Amour, puis du même souffle qu’Il a créé un lieu de tourment pour les grandes masses de l’humanité avant même de les créer, et que des démons à l’épreuve du feu et du carburant ont été prévus pour toute l’éternité depuis longtemps. Lorsqu’il doute qu’un Dieu d’Amour ait pu concevoir un tel plan, on le menace à nouveau en disant que nier qu’une telle procédure est aimante et juste serait à coup sûr un motif pour le condamner à subir ce tourment éternel. On le pousse à confesser ces choses qu’il ne peut ni comprendre ni croire, à se dire Chrétien, et aller dans le monde gagner de l’argent aussi honnêtement que possible et faire de généreux dons à l’Église, et on lui dit qu’il lui sera accordé à l’avenir un accès gratuit au bonheur éternel.

Toute cette affaire semble si déraisonnable, si absurde, que la majorité des gens qui réfléchissent ne peuvent pas prendre cette proposition au sérieux ; néanmoins, par crainte, ils la traitent comme s’ils y croyaient partiellement. En apparence, ils servent le Seigneur, mais en réalité, ils servent Mammon, ils servent l’égoïsme dans leurs églises, en eux-mêmes, dans leurs familles. – Matthieu 7 : 21-23.

LA « PETİTE VOİX TRANQUİLLE ».

En dehors de ces voix, il en existe une autre, que très peu de personnes entendent. La majorité n’entend que la Babel de la déraison. Ce petit nombre écoute la Parole du Seigneur et son témoignage que le grand Créateur de toutes choses est juste, sage, aimant et puissant ; que la condition actuelle de l’humanité, la décrépitude morale et physique, est le résultat du péché originel, et est en fait l’exécution de sa sentence, c’est-à-dire la sentence de mort sur la race ; qu’il n’y a aucun espoir de rétablissement complet de ces conditions adverses sauf si Dieu Lui-même apporte son aide. Le message donné dans Sa Parole est que si Sa Justice a condamné toute la race, Son Amour a répondu aux exigences de la justice — que le Fils de Dieu a quitté la gloire du Père, est devenu membre de notre race et, ainsi, l’a rachetée de la condamnation à mort et a rendu possible, non seulement un réveil du tombeau, mais aussi un rétablissement complet à la perfection originelle, à l’image et à la ressemblance de Dieu, perdue par le Père Adam et par nous tous par sa désobéissance. Cette petite voix tranquille, par cette même Parole de Dieu, nous dit que la Sagesse Divine dirige toute cette affaire et qu’elle a prévu l’Âge Millénaire dans le futur, la période où la Toute-Puissance sera exercée pour délivrer le monde de son esclavage du péché et de la mort et le rétablir dans la faveur Divine.

La Sagesse nous assure que la Puissance Divine s’exercera à ce moment-là pour nous secourir, et qu’elle sera pleinement suffisante. La Sagesse explique aussi que dans l’intervalle entre le moment où Christ est mort pour nos péchés et celui où Il inaugurera l’Âge Millénaire pour la bénédiction du monde, le Plan Divin est de choisir parmi les hommes un Petit Troupeau au caractère particulier, d’une fidélité particulière à la justice, à la vérité, à Dieu et à tout ce qui est en accord avec Lui ; que ce Petit Troupeau doit constituer l’Épouse de Christ, Son cohéritier dans le Royaume Millénaire, participant avec Lui à l’œuvre de bénédiction, de restauration et de relèvement de l’humanité. La même voix explique par la Parole que ce n’est qu’en acceptant Christ et l’aide qu’Il accordera volontiers que l’on pourra atteindre les conditions de vie éternelle que la Sagesse Divine a prévues pour nous — que tous ceux qui refuseront la faveur Divine mourront de la Seconde Mort, de laquelle il n’y aura aucune délivrance.

CHOİSİSSANT LA MEİLLEURE PART

Tout cela est raisonnable, à la ressemblance de Dieu. Comme il est étrange que si peu de gens aient l’oreille pour entendre ce glorieux Message ! Comme il est étrange qu’ils ne rejettent pas comme indignes les divers substituts qui leur sont proposés ! Pourquoi n’écoutent-ils pas la petite voix tranquille du Seigneur ? Pourquoi ne pourraient-ils pas s’attendre à ce que Celui qui nous a créés à Son image et à Sa ressemblance ait un dessein à notre égard qui soit digne de Son caractère et qu’Il n’aurait pas honte de le révéler à Son peuple ? Ils peuvent maintenant comprendre pourquoi Saint Paul n’a pas eu honte de l’Évangile de Christ, et pourquoi notre Seigneur a déclaré qu’Il était venu chercher et sauver ce qui était perdu. – Romains 1 :16 ; Luc 19 :10 ; 1 Jean 2 : 2 ; Jean 1 : 9 ; Luc 2 : 10, 14.

Que choisira maintenant celui dont les yeux de l’intelligence s’ouvrent sur cette vision glorieuse de la bonté, de la miséricorde et de l’amour de Dieu, qui bénira finalement toutes les familles de la terre ? Cette glorieuse image aura pour effet de réjouir et d’encourager son cœur. Il peut certainement, de ce point de vue, se rendre compte que pour lui, aussi défavorables que soient ses conditions et son environnement dans la vie présente, Dieu a réservé une époque glorieuse de bénédictions pour tous. Cette vision des choses peut le satisfaire quelque temps — certains peuvent être si satisfaits qu’ils ne feront pas d’autres recherches ; mais d’autres, au contraire, seront tellement subjugués par la vision glorieuse du véritable caractère et du Plan de Dieu qu’ils inclineront leur cœur devant Lui avec émerveillement, admiration, amour, et leur cri sera comme celui de l’Apôtre Paul lorsque ses yeux furent ouverts : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9 : 6). C’est cette classe que le Seigneur recherche durant cet Âge de l’Évangile. D’autres reçoivent la grâce de Dieu en vain et manquent l’appel spécial de l’Église Élue, ils auront leur part et leur opportunité avec le reste du monde.

S’incliner de tout son cœur devant le Créateur et Rédempteur signifie le renoncement à la volonté et aux préférences humaines et l’acceptation de celles de Dieu à la place. Il n’y a pas d’autre voie imaginable qui soit aussi sûre, aussi sensée, aussi raisonnable que celle-ci — reconnaître notre dépendance permanente à l’égard de notre Créateur, reconnaître notre propre manque de sagesse et celui de nos semblables, rechercher la sagesse d’En-Haut pour faire le plus sage et le meilleur usage du fragment de vie présente dont nous disposons encore, et s’assurer de la vie éternelle que le Seigneur a promise à ceux qui L’aiment. Il ne suffit pas de réfléchir à ces questions et d’en avoir une opinion favorable. Elles ne seront pas nôtres si nous ne parvenons pas à un abandon définitif de nous-mêmes. Beaucoup se trompent grandement à ce niveau. Ils veulent appartenir au Seigneur, ils veulent accepter Ses promesses, ils veulent avoir Sa paix présentement et pour l’éternité, mais reculent lorsqu’il s’agit de s’engager définitivement avec le Seigneur. Ils nous disent parfois qu’ils craignent de le faire et de ne pas savoir respecter leur engagement — de ne pas mieux réussir que certains membres d’églises nominales qu’ils connaissent, dont la vie dément ce qu’ils professent. Nous répondons que les Écritures indiquent clairement que nous ne sommes pas suffisants par nous-mêmes pour une telle alliance, et que Dieu ne se propose même pas de faire une alliance avec nous, sauf si le Seigneur Jésus est reconnu comme l’Endosseur de nos promesses, et que l’endossement qu’Il nous offre est assorti de Sa garantie de secours en tout temps de besoin ; qu’Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous sommes capables de supporter, mais qu’Il fournira avec chaque tentation un moyen d’y échapper, et fera en sorte que toutes nos expériences concourent à notre plus grand bien. – 1 Corinthiens 10 : 13 ; Romains 8 : 28 ; Jean 16 : 27.

LA FOİ EST ESSENTİELLE

C’est en accord avec tout cela que les Écritures nous assurent que la foi, dans le temps présent, est indispensable pour être acceptés par le Seigneur et garder Sa faveur. Ceux qui sont incapables d’exercer la foi ne peuvent pas faire partie de la classe de fidèles qui bénéficient actuellement de Sa faveur. Mais ceux qui sont capables d’exercer la foi et vivent par la foi, qui s’attachent à la promesse Divine, qui marchent au mieux de leurs capacités sur les pas du Seigneur et se confient dans les mérites de notre Rédempteur — ceux-là seulement hériteront de toutes choses — ceux-là seulement seront l’Épouse, la femme de l’Agneau, les Élus-mêmes. – Romains 8 : 37-39.

Après la foi vient la confession, elle aussi est indispensable. Nous sommes certains que c’est avec le cœur que l’homme croit, « et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10 : 10). Ceux qui peuvent pratiquer leur foi mais se retiennent de partager aux autres la joie qu’ils y ont trouvé, la relation qu’ils ont construite avec le Seigneur et les perspectives glorieuses de l’avenir qu’ils entrevoient, ne sont pas de ceux que le Seigneur jugera dignes de faire partie du Petit Troupeau, de la classe du Royaume. Lui-même a dit : « Celui qui a honte de moi et de ma parole, j’aurai honte de lui » (selon Luc 9 : 26). Manifestement, de telles personnes si faibles de caractère au point d’avoir honte du Seigneur et de Sa Parole de grâce ne sont pas aptes à occuper la position glorieuse à laquelle le Seigneur nous a appelés. Ils ne sont pas des vainqueurs au sens Scripturaire du terme, mais doivent peiner dans la crainte de l’homme qui tend un piège (Proverbes 29 : 25). Ceux-là peuvent recevoir une bénédiction dans le futur, mais ils ne peuvent bénéficier de la grande faveur qui est offerte actuellement et qui sera accordée à ceux qui en seront dignes lors de la Première Résurrection.

De même que le choix, la décision furent absolument nécessaires pour accepter Christ, de même par la foi dans notre cœur, une autre étape de décision, de détermination, est atteinte et mise à l’épreuve, celle de confesser ou non le Seigneur et Sa Parole devant les autres. Cependant, la première décision du cœur est l’étape la plus importante de toutes. Après avoir pleinement et irrévocablement donné notre tout au Seigneur, il est relativement facile, si nos cœurs restent fidèles, de Le confesser, Lui et Sa Parole de grâce. Si on nous demande comment confesser le Seigneur, nous répondons que le programme Scripturaire pour cela est le baptême dans l’eau, qui symbolise notre pleine consécration jusqu’à la mort, et dans lequel nous sommes symboliquement ressuscités (Éphésiens 2 : 6) pour marcher en nouveauté de vie sur les traces de notre Rédempteur. Ceci ne devrait pas être fait pour nous par nos parents lorsque nous étions enfants, ni par nos parrains ou par nos marraines, mais doit être un acte conscient individuel après notre consécration et après avoir compris l’arrangement de Dieu.

« MOİ ET MA MAİSON »

Josué, qui prononça les paroles de notre texte, avait bien conscience qu’il était le chef de sa famille, son représentant selon l’arrangement Divin. Sa consécration, par conséquent, signifiait que son influence d’homme consacré s’exerçait sur tous les membres de sa famille qui lui faisaient confiance. Cela signifiait qu’en tant que père digne de ce nom, il avait une grande et bonne influence sur tous les membres de sa famille, et que cette influence était tournée vers le Seigneur — selon la justice dans toutes les questions et affaires de la famille. Cela a dû signifier, par conséquent, que Josué honorerait dorénavant le Seigneur par un culte au sein du foyer et reconnaîtrait Jéhovah dans toutes ses voies. Cela signifiait la révérence de toute la famille pour les choses religieuses ; cela signifiait l’influence du chef de famille en relation avec le Tout-Puissant pour la conduire, tout comme il avait fait, à une consécration individuelle à Dieu. Une telle démarche est recommandable pour chacun d’entre nous. Tout d’abord, nous devons faire le point dans notre propre cœur, parvenir à une décision positive, nous mettre en ordre avec Dieu, nous placer sous Sa bénédiction et Sa sollicitude, et la promesse de Sa Parole en Christ. Alors, notre rôle dans la vie devrait être d’amener nos familles, nos proches et tous ceux sur qui nous avons de d’influence, qui ont des oreilles pour entendre et un cœur qui apprécie le Message Divin, à un tel engagement, à une telle consécration.

Choisissons, décidons aujourd’hui, chers amis, si nous n’avons pas déjà décidé de cette question la plus importante de toutes. Si nous étions irrésolus autrefois, qu’il n’en soit plus ainsi à l’avenir. Si nos ambitions étaient autrefois indignes et égoïstes, ou insensées et fondées sur nos propres conjectures ou sur celles des autres, ne nous contentons d’aucune d’entre elles mais prenons conscience du fondement de la vérité et de la grâce et choisissons avec sagesse, remettons nos affaires entre les mains de Celui qui est capable d’amener l’ordre de la confusion, et de parler de paix à nos âmes troublées, et d’harmonie à nos vies insatisfaites, et dont le Message est de calmer bientôt toutes les tempêtes de passion et d’avarice qui se déchaînent maintenant en ce monde, et d’apporter cette paix éternelle que Dieu a promise sous le règne de Celui qui sera le Prince de Paix.

Livre des Sermons CTR p755