(Mat. 4 7)
Ces paroles de notre Sauveur adressées au tentateur suggèrent incidemment une leçon très importante pour tous les chrétiens.
Le diable, dans ses efforts pour prendre Jésus en faute, venait de Lui citer les Ecritures en disant : « il est écrit » telle et telle chose. Très bien, répliqua Jésus, mettons qu’il soit écrit comme tu le dis, mais « il est encore écrit… », C’est-à-dire que les Ecritures contiennent quelque chose de plus que ce que tu en cites
De ces paroles de notre Seigneur : « Il est encore écrit », nous tirerons un principe qui doit nous servir de règle quand nous citons les Ecritures en matière doctrinale.
On ne peut fonder avec sûreté ni doctrine ni pratique sur un passage isolé des Ecritures. On ne peut interpréter un verset indépendamment du reste de l’Ecriture. C’est là notre seule sauvegarde contre les plus monstrueuses erreurs. Il faut recourir, non pas à des textes isolés, mais à l’Ecriture tout entière pour apprendre ce qu’est la volonté de Dieu. Il y a une unité dans les Ecritures comme il y a une unité dans le corps humain. Une partie fait équilibre à l’autre. Un texte demande à être complété par un autre. Une portion de l’Ecriture a besoin pour être expliquée du rapprochement d’autres portions.
Lorsqu’un homme ou une secte citent un passage isolé à l’appui de quelque doctrine ou pratique absurdes, il faut que nous répliquions : « Il est encore écrit »; Il y a d’autres passages en dehors de celui que vous avez cité, et votre texte doit s’interpréter en harmonie avec le reste des Ecritures.
Vous prenez un passage isolé de son contexte, vous en forcez le sens pour votre usage et vous prétendez posséder la Vérité de Dieu. Mais c’est de cette manière que le diable fait usage des Ecritures. Il reconnaîtrait volontiers l’autorité des Ecritures s’il pouvait impunément s’en servir à sa guise et les manier comme trompe l’oeil.
La plupart des erreurs que l’Eglise de Christ flétrît comme des hérésies sont simplement des vérités vues d’un seul côté. Elles sont détachées du contexte d’autres vérités qui leur font contrepoids.
W.T. 139 — C. T. R. 1880