1 Cor. 15 : 1‑20
Texte d’or : « Mais ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom). » ‑ Jean 20 : 31
Le passage du l’Ecriture que nous prenons pour étude est en quelque sorte le sommaire de tout l’Evangile de Christ. L’Apôtre déclare « Je, vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé et que vous avez reçu, dans lequel aussi vous demeurez fermes, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé… Autrement, vous auriez cru en vain ! » Versets 1 et 2 (Syn).
Par ces paroles, on peut très bien comprendre combien la foi est importante et nécessaire pour obtenir le salut offert dans l’âge actuel. Qui ne peut pas croire à l’enseignement des Ecritures ne peut être sauvé dans le temps présent. Ceux qui n’ont pas entendu l’Evangile, comme par exemple les païens, ne peuvent être sauvés par leur ignorance ; et ceux qui l’ont entendu, mais ne le retiennent pas, et par suite en perdent la puissance, manquent d’obtenir le salut actuel ; ou encore, ceux qui retiennent l’Evangile dans leurs pensées, mais ne laissent pas son message bienveillant agir sur leur coeur et leur vie, y croient en vain. Cela étant, nous nous rendons compte combien il est important pour nous d’avoir un Evangile pur, de connaître la Vérité, car seule la Vérité peut nous rendre libres. Nous ne voulons pas dire par là qu’une pleine connaissance de la Vérité est indispensable à notre justification ou à notre consécration : nous ne disons pas que si nous avons une mesure d’erreur mélangée à notre connaissance de la Vérité, cela peut nous priver des privilèges de la justification et de la sanctification. Au contraire, nous avons presque tous été justifiés et amenés à la communion avec Dieu alors que nous avions encore beaucoup d’erreurs dans notre esprit, Ce n’est pas cependant l’erreur qui justifie, et ce n’est pas elle qui nous conduisit à la sanctification ou consécration à l’Eternel : seule la Vérité pouvait faire cela. Plus nous avions de vérité au commencement de notre vie chrétienne, mieux c’était pour nous, et dans la mesure où nous nous débarrassions des erreurs et de la superstition qui obscurcissaient notre vision mentale, nous obtenions des bénédictions. La Vérité seule peut nous rendre entièrement libres, et c’est pourquoi nous ne pouvons pas goûter et jouir de toutes les bénédictions et de tous les privilèges spirituels si nous sommes entravés par l’erreur. Mais ne pouvons‑nous pas dire que, selon toute probabilité, nous serons entravés par certaines erreurs, tenus dans quelque confusion jusqu’à la fin même de notre course, et que ce n’est qu’à notre changement que nous connaîtrons comme nous avons été connus ?
Sommaire de l’Evangile de St. Paul.
L’Apôtre résume notre foi chrétienne en disant : « Voici l’enseignement que je vous ai d’abord ( comme de Première importance) transmis, tel que je l’ai reçu moi‑même : le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; il a été enseveli ; il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. » C’est le minimum de connaissance que doit avoir quiconque désire à bon droit être appelé croyant ou Chrétien. C’est pourquoi les païens, quelle que soit leur condition, s’ils sont ignorants de ces faits, ne peuvent être appelés croyants ni Chrétiens. C’est la foi qui justifie, et ceux qui ne la possèdent pas, ne peuvent être justifiés. La foi reconnaît notre condition de pécheurs, la mort de Christ comme prix de cette rançon et la résurrection de Christ qui témoigne que la Justice divine a été satisfaite et que le Rédempteur est vivant pour mener à bien notre glorieux salut. Il fut un temps où tout ceci était flou pour nous, comme cela l’est encore pour la majorité des Chrétiens, à cause des fausses doctrines, des fausses théories dont notre esprit était rempli. Celles‑ci nous faisaient croire que les tourments éternels étaient le châtiment encouru à cause de nos péchés, et nous empêchaient de comprendre comment la mort de Christ pouvait nous libérer d’un tel châtiment. Puis, le faux enseignement suivant lequel mourir signifie être plus vivant que jamais, nous empêchait de comprendre que Christ mourut pour nos péchés, et d’apprécier la signification de Sa résurrection d’entre les morts. Néanmoins, nous fûmes justifiés, même en ignorant la philosophie de ces choses ; nous fûmes justifiés parce que notre foi accepta les faits généraux, à savoir que nous étions pécheurs, que Christ accomplit quelque chose qui fut accepté par Dieu comme prix de rançon pour nos péchés, et que depuis lors, par la grâce de Dieu, nous sommes délivrés de la condamnation et ramenés en communion de coeur avec le Père Céleste,
Plus loin, l’Apôtre énumère les preuves de la résurrection de notre Seigneur, se bornant selon toute apparence à mentionner les apparitions que notre Seigneur fit aux Apôtres. C’est ainsi qu’il cite Céphas ou Pierre, mais il ne mentionne pas Cléopas, l’un des deux disciples auxquels le Seigneur parla sur le chemin d’Emmaüs. Il ne cite pas non plus l’apparition de Jésus à Marie et aux autres femmes le jour de la résurrection, bien qu’il parle de celle qui a été faite, aux cinq cents frères parmi lesquels se trouvaient les Apôtres. L’Apôtre récapitule ainsi les preuves les plus fortes de la résurrection de notre Seigneur, et finalement il déclare « Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton » ‑ comme à celui qui est né prématurément, St Paul ne vit pas notre Seigneur en corps de chair, mais il Le vit brillant d’un éclat surpassant celui du soleil en plein midi ; il Le vit comme Etre spirituel, comme toute l’Eglise espère Le voir après qu’elle aura expérimenté le changement de la résurrection, quand elle sera semblable à Lui et Le verra tel qu’il est (non tel qu’il était) et participera à Sa gloire.
« Nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. »
L’Apôtre avait à combattre la théorie païenne selon laquelle une résurrection des morts n’est pas nécessaire. Certains prétendaient que les morts ne revivront plus jamais, d’autres qu’au moment de la mort, l’on devient plus vivant que jamais. L’Apôtre expose l’enseignement chrétien sur ce sujet, à savoir que les morts sont vraiment morts et que s’il n’y avait pas de résurrection, il n’y aurait aucun espoir pour eux. Ceux à qui il écrivait avaient une courte vue ; ils prétendaient encore croire à la résurrection de Jésus mais ils ne voyaient plus la nécessité d’une résurrection pour les autres. L’Apôtre s’efforce de les affermir de nouveau en leur faisant remarquer que toute leur espérance de Chrétiens était basée sur la résurrection de Jésus, qu’un Sauveur mort ne pourrait en rien les aider et que son enseignement, comme celui des autres Apôtres, avait toujours consisté en ceci : si le mérite de la rédemption résidait dans le sacrifice de Christ, la rédemption elle‑même ne dépendait pas moins de la résurrection de Celui qui mourut pont nous, parce qu’un Sauveur resté mort ne pourrait évidemment pas nous venir en aide. Il leur dit : « Nous prêchons ainsi, et vous avez cru ainsi. Or…. comment quelques‑uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? » Comment ne saisissez‑vous pas l’importance de la doctrine de la résurrection de l’Eglise ? Si cette doctrine de la résurrection était importante relativement à notre Seigneur, ne l’est‑elle pas également relativement à l’Eglise et au monde ? Si, comme certains l’affirment, cette doctrine est déraisonnable et fausse, alors Christ n’est pas ressuscité. Quoi donc alors s’Il n’est ressuscité ? direz‑vous. Je réponds : Dans ce cas, notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins de Dieu, puisque nous avons témoigné, en contradiction avec Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, tandis qu’Il ne l’a pas ressuscité, s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, En effet, si les morts ne ressuscitent pas. Christ n’est Pas non plus ressuscité. ‑ Versets 13‑16.
Ainsi donc l’Apôtre lie‑t‑il ensemble la doctrine de la résurrection de Jésus et celle de la résurrection de l’Eglise et du monde. Si la dernière est fausse, la premier, l’est aussi : si la résurrection de Christ était nécessaire, la résurrection de l’Eglise et du monde est également nécessaire. L’Apôtre se sert d’un argument sains réplique, en disant : « Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés. Alors aussi, ceux qui se sont endormis en Christ sont perdus. » Si les personnes chrétiennes en général voulaient étudier cette leçon et permettre à celle‑ci d’agir convenablement, sur leur esprit, elles seraient fixées complètement sur bien des questions. Elle se décideraient peut‑être alors à accepter les enseignements de l’Apôtre et de la Bible entière concernant la condition de ceux qui sont morts (qui sont morts réellement ou, figurément parlant, « endormis », attendant d’avoir part à la résurrection au matin du Millénium), et à rejeter les théories humaines qui les aveuglent et les mettent dans la confusion sur ce sujet, et qui enseignent que les morts ne sont pas morts, mais sont plus vivants que jamais, qu’ils ne saint ni morts, ni endormis, mais sont dans la gloire céleste ou dans les tourments éternels. Retenons le point de vue de l’Apôtre, et que notre coeur et notre coeur se reposent sur ce point de vue. Christ mourut et le troisième jour Il ressuscita d!entre les morts. Ses disciples et tous les humains meurent, et au matin du Millénium, ils sortiront de la tombe. Le petit Troupeau sortira pour avoir part à la première résurrection des bienheureux et des saints, les humains dans leur ensemble sortiront pour être jugés et éprouvés, afin qu’il soit démontré s’ils désirent devenir le peuple de Dieu ou non.
Notre texte d’or.
Les paroles suivantes de l’Apôtre Jean sont en pleine harmonie avec celles de St Paul : « Mais ces choses (l’Evangile) sont écrites afin que voici croyiez que Jésus est le Christ (le Messie), le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20 : 31). Non pas que le simple fait de croire nous apporte la vie, car « les démons croient aussi et ils tremblent » (Jacques 2 : 19), mais la foi nous introduit dans cette communion avec Dieu qui nous permet de devenir disciples de Jésus et élèves à l’école de Christ pour apprendre de Lui. Dans Son école, notre Seigneur nous aide à marcher sur Ses traces, Il nous instruit quant au haut appel en Jésus-Christ dont Dieu nous a appelés, et Il nous accorde Son assistance pour que nous rendions sûrs notre appel et notre élection en vue d’obtenir la vie éternelle comme membres de Son petit Troupeau, de Sa classe de l’Epouse. Tout cela est possible en Son Nom, par Ses mérites, mais en aucune façon par d’autres moyens. car «il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donne aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Mais, Dieu merci, si quelques‑uns seulement ont actuellement des oreilles pour écouter, et c’est pourquoi peu entendent à présent l’appel divin, cependant, bientôt, toutes les oreilles des sourds seront ouvertes. Le message sera publié, non sur un ton incertain, mais d’une manière qui permettra à tous, au plus petit comme au plus grand, de comprendre l’amour divin et la miséricorde manifestée en Christ. Tous auront l’occasion d’accepter ce message par le nom de Christ, ou de le rejeter et de tomber sous le coup de la condamnation divine ‑ d’encourir la seconde mort.
Ayant été favorisés si grandement, veillons avec soins à ce qu’il ne soit pas dit un jour de nous, que nous avons reçu la grâce de Dieu en vain. Ayant reçu cette grâce, tirons‑en parti, profitons de l’occasion qui nous est offerte, et rendons sûrs notre appel et notre élection !
W. T. 4187 ‑ 1908.