Question: Expliquez Jean 11: 25; «Jésus lui dit (à Marthe) : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, quand même il mourrait, vivra, et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas à jamais » (Pau-Vevey):
Réponse: Toute l’humanité sera rendue à la vie par Jésus. Nul n’atteindra la pleine perfection de la vie sans la foi et l’obéissance. Mais les dispositions prévues dans le plan de notre Père céleste sont assez larges pour permettre que chaque membre de la race d’Adam puisse revenir à la vie éternelle par la foi et l’obéissance. Or donc, lorsqu’ils auront été une fois ramenés à la perfection de la vie, s’ils demeurent obéissants, ils ne mourront jamais. Ainsi pendant tout l’âge millénaire, les humains, par la foi et l’obéissance, seront ramenés à la pleine perfection, à l’accord parfait avec Dieu ; et si, vers la fin des mille ans, ils restent dans une parfaite obéissance de cœur et d’esprit, il n’y a pas de raison pour qu’ils meurent. Dieu veut que tous ceux oui sont obéissants aient la vie éternelle par Christ.
« Ce qu’a dit le frère Russel » page 591, du volume anglais
Qui est Dieu ?
Avant de pouvoir connaître Dieu et comprendre son grand plan, il est nécessaire de croire qu’Il existe et qu’Il est le rémunérateur de tous ceux qui le cherchent avec insistance (Hébreux 11: 6). Mais comment peut-on croire? — Il faut premièrement avoir une certaine connaissance, savoir quelque chose de Dieu. Comment peut-on savoir qu’il y a un grand Dieu ? — Portez les yeux sur les choses les plus simples qui nous entourent et raisonnons.
Jetez un regard sur les fleurs de votre jardin. Dans la même terre germent de nombreuses variétés de toutes teintes et de toutes couleurs. Dans la même terre également croissent différentes espèces d’arbres, portant leurs fruits à diverses époques de l’année. Il faut qu’une sagesse supérieure à celle de l’homme ait été l’auteur de tout cela. Regardez les vastes champs, les montagnes superbes, les fleuves impétueux. Voyez aussi l’océan, puissance sans limite, sur les vagues duquel glissent majestueusement les grands navires. Ne sommes-nous pas obligés de conclure que c’est un Etre sage, plus grand que tout ce que nous voyons, qui a créé ces choses?
Et maintenant, contemplez les cieux silencieux qui s’étendent au-dessus de vous. Comptez, si vous le pouvez, les étoiles et les planètes qui se meuvent sans bruit à travers l’espace. Nombre d’entre elles sont beaucoup plus grosses que la terre et pourtant chacune reste suspendue et parcourt silencieusement sa route. Elles ne peuvent certainement pas s’être trouvées là par hasard, aussi l’esprit raisonnable doit-il se dire qu’un Créateur, plus grand que les planètes, a dû les y déposer. Lorsque le roi David admirait ces merveilles de la création, il fut tellement frappé de la grandeur du Créateur qu’il écrivit: « Les cieux racontent la gloire de Dieu et le firmament proclame l’œuvre de ses mains. Le jour en fait le récit au jour, et la nuit en donne connaissance à la nuit. Point de discours, point de paroles. Leur voix ne se fait pas entendre. Sur toute la terre pourtant s’étend leur harmonie, et leurs accents vont jusqu’aux confins du monde. » —Psaume 19: 2-5.
Voyez l’homme. Quel mécanisme admirable que son corps! Considérez la charpente d’os; et les muscles qui tiennent chaque partie du corps en place; les nerfs, pareils à un vaste réseau de fils électriques, transmettent les messages du cerveau à toutes les parties de l’organisme. Il a la faculté de raisonner, de concevoir des plans et de les mettre à exécution. A vrai dire, aucune machine ne peut être comparée à l’homme comme complication et précision. Qui donc est le Créateur de cette merveille? Il nous faut admettre qu’il y eut une grande Cause première qui fit et mit en mouvement toutes les choses visibles de l’univers aussi bien que celles que nous ne pouvons voir. Quelle est-elle? Jéhovah, le grand Dieu de l’univers. — Psaume 83:19; Genèse 17 : 1 ; Exode 6: 3; 20 : 2-5.
Jéhovah veut dire: Celui qui existe par lui-même. Il n’a ni commencement ni fin, et Moïse a écrit à son sujet: « D’éternité en éternité, tu es Dieu » (Psaume 90 : 2; Esaïe 26 : 4). Il est le grand Dieu tout-puissant, Jéhovah. Il n’est personne qui lui soit semblable, ni qui jouisse de son honneur et de sa dignité (Esaïe 42: 8). Il est le grand Créateur infiniment sage de tout ce qui subsiste (Esaïe 40 : 28; Genèse 1 :1). Les quatre grands attributs éternels de Jéhovah sont: la Justice, la Puissance, l’Amour et la Sagesse (Ezéchiel 1: 5, 6). Ces qualités divines agissent de concert et toujours en parfait accord; dans tous les temps et de toutes manières Jéhovah les manifeste. Parfois même Il les a rendues spécialement évidentes.
Sa Justice s’est révélée dans le salaire de la transgression de sa loi. Sa Puissance s’est signalée distinctement lors du grand déluge qui détruisît tout sur la terre. Son Amour a particulièrement éclaté dans le sacrifice du plus cher trésor de son cœur, son Fils bien-aimé, afin que l’humanité puisse avoir l’occasion de vivre. Sa Sagesse s’est dévoilée précisément dans son grand plan qu’Il découvre petit à petit et qu’Il permet à l’homme de comprendre. Ses attributs n’ont pas de limites. Il est si sage qu’Il connut la fin dès le commencement, et traça son plan dans les plus petits détails. —Actes 15:18.
A.O.
Instruisons-nous
1ère question : Que prétend être la Bible ?
Réponse : Puisque la lumière naturelle nous permet d’attendre une révélation plus parfaite que celle qu’elle nous offre elle-même, tout esprit réfléchi et raisonnable sera disposé à examiner les prétentions de toute religion qui se donnera pour une révélation divine, à condition toutefois que cette révélation divine paraisse être conforme à la raison et à la vérité. La Bible prétend être une révélation de ce genre, elle vient à nous avec une évidence extérieure suffisante pour que ses prétentions puissent être autant que possible justifiées, et elle nous donne l’espérance bien fondée que si nous l’examinons à fond elle nous fournira les preuves plus complètes et plus certaines d’être en effet la parole de Dieu. (Vol. 1, p. 33, § 1).
2ème question Quel est l’âge de la Bible et qu’indiquent les faits de sa remarquable préservation ?
Réponse La Bible est le livre le plus ancien qui existe ; elle a survécu aux orages de trente siècles. On a essayé par tous les moyens possibles de la bannir de la surface de la terre : on l’a cachée, enterrée, on a fait de sa possession un crime digne de mort, et ceux qui ont cru en elle ont subi les plus amères et les plus impitoyables persécutions; mais le livre vit encore. Aujourd’hui, beaucoup de ses ennemis dorment dans la poussière, des centaines de volumes écrits pour la dénigrer et détruire son influence sont oubliés depuis longtemps, alors que la Bible a fait son chemin chez tous les peuples et dans toutes les langues de la terre; on en a déjà fait plus de deux cents traductions différentes. Le fait que ce livre a survécu à tant de siècles, malgré les efforts sans pareils tentés pour le bannir et le détruire, est certes une preuve évidente du fait que le grand Auteur duquel se réclame la Bible en a été aussi le Préservateur.
Il est également vrai que la Bible a exercé partout une bonne influence morale. Celui qui sonde et examine soigneusement ses pages, s’élèvera inévitablement à une vie plus pure. D’autres écrits sur la religion et sur les sciences ont jusqu’à un certain point fait beaucoup de bien à l’humanité, l’ont ennoblie et lui ont été en bénédiction; mais tous les autres livres, pris dans leur ensemble, n’ont point été capables d’apporter à la création gémissante, la joie, la paix et le bonheur que la Bible a apportés au riche comme au pauvre, au savant comme à l’ignorant. La Bible n’est point un livre à parcourir superficiellement ; c’est un livre qui doit être étudié et médité avec soin; car les pensées de Dieu sont plus élevées que nos pensées et ses voies plus élevées que nos voies. Et si nous voulons comprendre le plan et les pensées de Dieu, il s’agit d’employer toutes nos forces à cette œuvre importante. Les plus riches trésors de la vérité ne se trouvent pas toujours à la surface. (Vol. 1, p. 33, § 2, 3).
3ème question : Quelle est la créature à laquelle la Bible fait allusion du début à la fin ?
Réponse : D’un bout à l’autre, la Bible tend à mettre constamment en relief un caractère transcendant, Jésus de Nazareth, qui, comme elle nous l’apprend, est le Fils de Dieu. Du commencement à la fin, tout ce qui le concerne : son nom, son ministère et son œuvre dominent le reste. Qu’un homme nommé Jésus de Nazareth vécut à peu près dans le temps indiqué par les écrivains de la Bible, est un fait historique, en dehors de la Bible et qui a été diversement et pleinement confirmé. Que ce Jésus a été crucifié parce qu’il était devenu un scandale aux Juifs et à leurs prêtres, c’est encore un autre fait prouvé par l’histoire et confirmé par les écrivains du Nouveau Testament. Les auteurs du Nouveau Testament (à l’exception de Paul et de Luc) étaient des connaissances personnelles et des disciples de Jésus de Nazareth ; ce sont eux qui ont exposé ses doctrines. (Vol. 1, p. 34, § 1).
4ème question : A quelle conclusion arrive-t-on en analysant les mobiles qui ont pu pousser les écrivains du Nouveau Testament à raconter les faits tels qu’ils se sont passés ?
Réponse : L’apparition de n’importe quel livre fait supposer que l’auteur a eu un but en l’écrivant. Nous nous demandons en conséquence, quels motifs pouvaient donc avoir ces gens à épouser la cause de Jésus-Christ ? Il fut condamné à mort par les Juifs et crucifié comme un malfaiteur : les plus scrupuleux parmi eux en matière religieuse étaient d’accord pour exiger sa mort, comme de quelqu’un indigne de vivre. Et pendant que ces hommes défendaient sa cause et propageaient ses doctrines, ils bravaient les privations, le mépris et les persécutions les plus amères, risquant leur vie et souffrant même parfois le martyre. En admettant que Jésus fut une personne remarquable aussi bien dans sa vie que dans son enseignement, quel autre motif encore aurait pu avoir qui que ce fût de prendre sa cause après sa mort ? — d’autant plus que sa mort fut extrêmement ignominieuse. Et si nous supposions que ces écrivains ont inventé leur narration, et que Jésus a été leur héros idéal ou imaginaire, ne serait-il pas absurde d’admettre que des gens sains d’esprit eussent écrit comme ils l’ont fait, après avoir prétendu que Jésus était le Fils de Dieu, qu’il avait été engendré d’une manière surnaturelle, qu’il possédait des forces surnaturelles par lesquelles il guérissait les lépreux, rendait la vue aux aveugles-nés, l’ouïe aux sourds et réveillait même les morts ? C’eût été puéril au dernier point de raconter qu’au moment critique tous ses amis et disciples, et parmi eux les écrivains même, l’abandonnèrent et s’enfuirent, pendant qu’une poignée de ses ennemis l’exécutaient comme imposteur
Le fait que l’histoire profane n’est pas d’accord en tout point avec ces écrivains, ne doit pas nous porter à conclure tout de suite que leurs récits sont faux. Celui qui voudrait raisonner ainsi devrait indiquer et démontrer ce qui a déterminé ces écrivains à faire de fausses déclarations. Quels motifs pouvaient les exciter ? Pouvaient-ils, raisonnablement parlant, espérer obtenir par là quelque fortune, de la gloire, de la puissance ou tout autre avantage terrestre ? Déjà la pauvreté des amis de Jésus et l’impopularité de leur héros, parmi la corporation religieuse de la Judée, contredisent une telle pensée, tandis que ces faits : qu’il mourut comme un malfaiteur et un perturbateur, qu’il fut le méprisé et le dernier des hommes, n’offraient aucune espérance de gloire, aucun avantage terrestre à ceux qui auraient voulu faire revivre sa doctrine. Au contraire, si telle avait été l’intention de ceux qui annonçaient Jésus, n’y auraient-ils pas renoncé aussitôt, lorsqu’ils découvrirent que cette doctrine ne rapportait que déshonneur, persécution, emprisonnement, coups et même la mort ? La raison nous dit clairement que des hommes qui sacrifièrent patrie, réputation, honneur et vie, qui ne vécurent point pour les jouissances temporelles, mais dont tous les efforts tendaient à relever au plus haut degré le niveau moral chez leurs contemporains, n’agissaient pas seulement pour arriver à un but quelconque, mais pour atteindre par le plus pur mobile au but le plus noble et le plus élevé. La raison nous dit en outre que le témoignage d’hommes pareils, poussés uniquement par un mobile aussi pur et aussi sublime, est dix fois plus digne d’être pris en considération que le témoignage d’écrivains ordinaires. Ces hommes n‘étaient pas non plus des fanatiques : c’étaient des hommes sains d’esprit et d’intelligence, toujours disposés en toute occasion à rendre raison de leur foi et de leur espérance ; persévérant jusqu’à la fin dans leurs convictions qui étaient en tout point conformes à la raison. (Vol. I. p. 34, § 2 et p. 35, § 1).
Qui fait partie de la “Maison de la foi” ?
Question. — Notre Seigneur nous recommande de faire du bien à tous et surtout à la « maison de la foi ». Qui fait partie de cette maison? Les saints consacrés seuls ou ne faut-il pas aussi inclure les justifiés dont quelques uns ne sont pas encore parvenus à la condition de sanctification, de consécration complète?
Réponse. — Nous comprenons que l’église de Christ, selon le point de vue divin et selon le langage des Ecritures, ne comprend que les « sanctifiés en Jésus-Christ » — ceux qui ont fait le pas de la justification par la foi et ont fait de plus, le second pas de la consécration au Seigneur.
Mais « la maison de la foi» revêt un sens plus large et comprend tous ceux qui ont foi au Seigneur comme Rédempteur du péché et de son châtiment, tous ceux qui se confient dans le sang précieux de Christ et cherchent à un degré quelconque à vivre en accord avec le Seigneur et ses règles de justice. L’intérêt d’amour et de soin pour tous les « saints» [les consacrés] doit s’exercer non seulement de l’un envers l’autre mais encore spécialement en faveur de ces membres de la maison de la foi supposés être « instruits selon la justice », les aidant à envisager la consécration pleine et entière, à mourir au monde, à devenir de nouvelles créatures en Christ Jésus, ressuscités avec Lui, marchant en nouveauté de vie pour devenir ses co-héritiers dans le royaume promis.
W.T. p. 2740 — 1-12-1900
Question L’identité, la personnalité de chaque individu sera-t-elle conservée pendant l’âge millénaire et dans la suite ?
Réponse. — Nous comprenons qu’il en sera ainsi, tous conserveront leur identité à l’exception de ceux qui iront à la seconde mort. Nous ne connaissons pas de textes de la Bible montrant la chose, c’est une déduction logique des enseignements de la Parole. Dieu, s’occupe de chacun de nous individuellement, il ne nous considère pas comme des morceaux de bois, de métal ou de matière sans intelligence, il nous regarde au contraire comme des personnalités douées d’intelligence et possédant un corps qui permet de différencier, d’identifier nos personnes. Nous croyons qu’il en sera toujours ainsi nous ne croyons pas que les conditions futures seront plus mauvaises que celles d’aujourd’hui et quand ce qui est parfait sera venu, les choses et conditions actuelles qui sont imparfaites disparaîtront.
Question : Est-ce l’alliance abrahamique ou l’alliance par le sacrifice qui régit la formation de l’Eglise ?
Réponse Ce sont toutes deux. L’alliance abrahamique était une promesse faite à Abraham, d’après laquelle il aurait une postérité dont la mission devrait être de bénir toutes les familles de la terre. L’apôtre nous apprend que cette postérité est Christ. Notre Seigneur était, selon la chair, un enfant d’Abraham, la postérité d’Abraham, mais ne n’était pas en sa qualité de postérité charnelle d’Abraham qu’il devait avoir la puissance de délivrer le monde. Avant d’accomplir quoi que ce soit en faveur de l’humanité, il devait mourir en sa qualité de postérité charnelle d’Abraham cette postérité-là devait être sacrifiée selon le symbole établi par le sacrifice d’Isaac. Notre Seigneur s’offrit et consomma son sacrifice effectif. Dieu le ressuscita d’entre les morts comme nouvelle créature et c’est notre Seigneur Jésus nouvelle créature qui est la postérité spirituelle d’Abraham qui doit bénir toutes les familles de la terre. Christ est donc la réalité correspondant au type d’Isaac ; ainsi, c’est comme postérité spirituelle qu’il ressuscita d’entre les morts. Nous sommes invités à devenir ses membres bien que nous n’appartenions pas à la postérité charnelle d’Abraham. Nous devenons membres de la postérité d’Abraham selon l’Esprit ; nous devenons sa postérité spirituelle en devenant membres du Corps de Christ. Personne ne peut avoir une part effective à la promesse, à l’alliance abrahamique, sinon en passant par la porte du sacrifice, par l’alliance sur le sacrifice. Les Juifs auraient-ils pu devenir la postérité spirituelle d’Abraham sans sacrifier leur chair ? Evidemment pas. Ce n’est que par le sacrifice de notre chair que nous devenons cette postérité spirituelle : c’est ainsi que nous participons à ces deux alliances. Le seigneur dit : Rassemblez-moi mes fidèles (mes saints) qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice. Jésus fut le premier saint, le premier fidèle, il fit alliance avec Dieu accomplit son sacrifice et fut accepté comme postérité spirituelle d’Abraham. Il nous a invités, Juifs et gentils, à devenir héritiers de la promesse avec lui en devenant membres de la postérité spirituelle d’Abraham. L’apôtre nous dit en effet : « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse ». Nous n’appartenons cependant pas à Christ si nous ne participons pas à son sacrifice.
Question. — Quelle est la preuve la plus parfaite que nous sommes passés de la mort à la vie et que nous sommes des enfants de Dieu ?
Réponse. — L’apôtre répond directement à cette question et dit « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères ». Cette épreuve est fondamentale, chers frères, souvenons-nous-en toujours. Si nous perdons l’amour pour les frères, c’est un mauvais signe ; si nous n’avons jamais ressenti d’amour pour les frères, c’est aussi un mauvais signe. La meilleure preuve, la manifestation la plus évidente que nous sommes passés de la mort à la vie et que nous sommes enfants de Dieu, consiste dans l’amour que nous éprouvons pour tous les autres enfants, de Dieu sans distinction de couleur, de sexe, de situation sociale, qu’ils soient riches ou pauvres, maîtres ou serviteurs. Si nous aimons le Seigneur, nous devons aimer tous ceux qu’Il aime et qu’Il a choisis. Nous appartenons tous au Seigneur et chaque membre de la famille du Seigneur doit être fidèle et dévoué envers tous les autres membres de sa famille. Nous devons posséder l’Esprit du Maître et pour l’acquérir, nous devons aimer tous ceux qui sont engendrés de Dieu. «Quiconque aime Celui qui l’a engendré aime aussi celui qui a été engendré de lui ». —I Jean 5 : 1.
IL FAUT CROIRE D’ABORD
Si vous voulez chanter, il faut croire d’abord:
Croire au Dieu qui créa le monde et l’harmonie
Qui, d’un de ses rayons, allume le génie,
Et se révèle à lui dans le plus humble accord;
Si vous voulez chanter, il faut croire d’abord.
Si vous voulez combattre, il faut croire d’abord
Il faut que le lutteur affirme la justice;
Il faut pour le devoir qu’il s’offre en sacrifice,
Et qu’il soit le plus pur, s’il n’est pas le plus fort
Si vous voulez combattre, il faut croire d’abord.
Eugène Manuel
Quelques réflexions à propos de la fête de Noël
Question: Que pensez-vous de la fête de Noel? Le 25 décembre est-il vraiment l’anniversaire de la naissance de Jésus-Christ?
Réponse: S’il est certain que le 25 décembre n’est pas le jour anniversaire de la naissance de notre Sauveur mais plutôt le début du mois d’octobre, et puisqu’il n’a pas demandé qu’on se souvienne de sa naissance mais plutôt de sa mort, il devient sans importance d’accepter un jour plutôt qu’un autre. Cependant il n’est pas déplacé de se joindre à ceux dont les cœurs se tournent vers Dieu et vers notre Sauveur en ce jour-là, pas plus qu’on ne peut trouver à redire à la charmante habitude de se faire mutuellement de petits présents et cadeaux en se rappelant que notre Père Céleste est l’auteur de tout don parfait, y compris celui de Son Fils unique.
Il était naturel que le monde dit chrétien observât le souvenir de la naissance de Celui qui est venu dire aux hommes comment il fallait vivre pour plaire à Dieu et vivre toujours. Cependant l’usage de célébrer cette fête ne s’établit qu’assez tard et ce n’est que vers la fin du quatrième siècle qu’on fut d’accord sur la date du 25 décembre. En tous cas, l’hypothèse qui en fait remonter l’origine aux temps apostoliques est dénuée de tout fondement. En Orient, la fête de la naissance de Jésus-Christ fut d’abord célébrée le 6 janvier sous le nom d’Epiphanie: c’était le terme consacré pour désigner une apparition divine. Les Evangiles ne donnant aucun renseignement sur l’époque précise de la naissance de Jésus, on était arrivé à cette date par des procédés très familiers à cette époque. On partait de l’idée que l’ancienne alliance n’étant que l’ombre dont la nouvelle est la réalité, il devait y avoir entre elle un parallélisme complet. Comme Adam était né le 6ème jour de la création du monde, on arriva naturellement à fixer au sixième jour de l’année l’anniversaire de la naissance de Christ, le second Adam.
Cette explication n’était pourtant pas généralement acceptée. On attachait plus d’importance au commencement du ministère de Jésus qu’à sa naissance. Clément d’Alexandrie blâme ceux qui se préoccupaient surtout de rechercher exactement le jour et l’année de la naissance de Christ. On-gène voit dans cette date de l’Epiphanie (6 janvier) non la fête de la naissance de Jésus, mais celle de son baptême. Il justifiait sa manière de voir en rapprochant le passage d’Ezéchiel 1 :1 avec celui de Matthieu 3 : 16 : « les cieux s’ouvrirent ». La véritable Epiphanie avait eu lieu lorsque les cieux s’étaient ouverts et que l’Esprit de Dieu était descendu sur Jésus, révélant ainsi sa grandeur et son importance à Jean Baptiste. C’était aussi l’avis de Jérôme. D’autres, comme Epiphane persistaient à penser que la fête du 6 janvier était bien la fête de la naissance de Christ. On ne parvint pas à s’entendre sur cette question et pendant un certain temps la fête de l’Epiphanie fut célébrée avec ce double caractère, les uns y voyant l’anniversaire de la naissance de Jésus et d’autres le souvenir de son baptême.
Cette dernière idée ne tarda pas à l’emporter et la date du 25 décembre fut généralement adoptée, pour la fête de la naissance de Jésus.
A la fin du quatrième siècle on est à peu près d’accord pour fêter l’anniversaire de la naissance de Jésus le 25 décembre et celui de son baptême le 6 janvier.
On a voulu voir dans la fête de Noël, soit la fête juive de la purification du Temple qui se célébrait à la même époque, soit une fête païenne indiquée dans un calendrier romain du quatrième siècle, au huitième jour avant les kalendes de janvier et qu’on considérait comme une fête du soleil.
La première hypothèse a eu peu de partisans. La seconde est également peu probable parce qu’il n’existait pas de fête du soleil à cette époque, ni en Orient ni en Occident. Il est vrai que la date du 25 décembre est à peu près celle du Solstice d’hiver et que plusieurs Pères de l’Eglise ont mis à profit cette coïncidence et représenté allégoriquement le Christ comme le soleil de justice qui éclaire l’humanité. Mais les Pères ont toujours protesté contre cette identification des deux fêtes. Léon le Grand y voit un artifice de Satan. Plusieurs conciles défendent aux chrétiens de prendre part aux fêtes païennes qui avaient lieu en même temps que la fête de Noël.
La fête de Noël a toujours été magnifiquement fêtée tant en Orient qu’en Occident. Elle commençait la veille au soir et était célébrée toute la nuit par 1e chant des psaumes. On ne pratiquait aucun jeûne et aucune abstinence. Les prêtres portaient leurs vêtements sacerdotaux les plus magnifiques, les cierges brûlaient toute la nuit, les églises étaient ornées de tapis ! Dans l’église catholique la fête donnait lieu à trois messes : une au milieu de la nuit (minuit), la seconde au point du jour, la troisième à l’heure habituelle. A Rome le pape officie en personne.
De bonne heure on a représenté dans les églises les principaux événements de la nuit de Noël on mettait un enfant dans une crèche, entouré des animaux que la tradition place dans l’étable où naquit Jésus. Au Moyen-âge on installait une étable dans les églises ; en Orient on faisait une grotte. De jeunes garçons jouaient le rôle des anges, les bergers chantaient, l’enfant était bercé au chant des cantiques. Chaque maison faisait sa crèche avec le bœuf et l’âne traditionnels autour de laquelle on chantait.
D’autres coutumes semblent être un souvenir à demi-effacé de l’ancien culte du feu, celle, par exemple de la bûche de Noël qu’on brûlait à l’âtre dans chaque famille surtout dans l’Est et le Midi de la France. Dans le Midi on arrosait la bûche d’huile et de vin pour rendre la flamme plus brillante. Mais cette coutume disparaît peu à peu pour être remplacée dans les pays protestants par l’arbre de Noël. Très répandu en Allemagne, cet usage est passé de là aux autres pays protestants. Mais il n’est pas comme on l’a cru, exclusivement protestant, tandis que la crèche serait plus particulièrement catholique. Il en est déjà question dans les légendes allemandes du moyen-âge, longtemps avant la Réformation du 16ème siècle.
Sur l’origine et la signification de l’arbre de Noël on a formulé bien des conjectures. On y a vu un symbole de l’arbre du paradis portant cette fois la lumière et dont les pommes ne sont plus des fruits de mort comme au temps d’Adam et d’Eve. En tous cas on peut le considérer comme un symbole de lumière, de vie et de joie qui peut exprimer les sentiments provoqués dans les cœurs chrétiens par le souvenir de la naissance de Jésus.
Il n’est pas inutile de signaler ici l’étude très intéressante et documentée de Morton Edgar sur la « Mythologie et la Bible ». Il y découvre des correspondances frappantes entre nos traditions et les anciens cultes rendus aux dieux vénérés dans l’Antiquité.
A la fête de Noël se sont rattachées celle du martyre d’Etienne (26 décembre), celle de l’évangéliste Saint Jean (27 décembre) et celle des Saints Innocents du massacre d’Hérode (28 décembre).
Ainsi se forma une sorte de cycle aboutissant à la fête de l’Epiphanie et dont tous les jours étaient considérés anciennement comme des jours de fête.
Il est possible d’établir, grâce aux données des Ecritures que Jésus est né en automne de l’an 2 avant notre ère, qu’il fut baptisé par Jean Baptiste en automne de l’an 29 de notre ère, qu’il fut crucifié au printemps de l’an 33 de notre ère (au milieu de la 70ème semaine du prophète Daniel).
Avant de revenir comme Juge, il fallait qu’il vienne comme Serviteur, Messie incompris, humble et souffrant, méprisé, pierre d’achoppement et rocher de scandale pour Satan et son empire.
Tu lui donneras le nom de JESUS car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. Matth. 1 : 21. (Ost.).
L’observation de ces petits incidents par lesquels la providence divine prépara la naissance de notre Sauveur et la proclamation du Message de l’Evangile, fortifie la foi du peuple du Seigneur. Remarquer le soin que Dieu prit, même des petites choses, dans le passé, donne un fondement à la confiance en sa sagesse et en son arrangement pour les détails encore futurs de son plan, l’accomplissement des grandes et précieuses promesses centralisées en Celui qui naquit à Bethléem. Remarquer la providence divine dans les plus grandes affaires du divin plan stimule aussi la foi dans les providences du Seigneur à l’égard des affaires personnelles et plus intimes de son peuple. (Manne, 24 Déc.).
Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie. C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Luc. 2 :10, 11.
Quoique nous ne puissions convenir que cette date soit la bonne pour célébrer la naissance de notre cher Rédempteur et que nous affirmions que c’est vers le premier octobre que cette naissance eut lieu (Etudes dans les Ecritures. Vol. 2, p. 49), néanmoins, puisque le Seigneur ne manifeste nullement son désir de nous en voir commémorer l’anniversaire, il est absolument inutile de nous arrêter sur le jour où est célébré cet événement d’une si grande importance pour tous. En ce jour, si généralement fêté, il est assez convenable que nous nous unissions à tous ceux qui, dans leur cœur aiment et apprécient Dieu et le Sauveur. La coutume d’échanger de petits souvenirs, à cette époque de l’année, nous semble spécialement appropriée. Dieu est le donateur de toute grâce et de tout don parfait. Il donne continuellement et nous recevons continuellement de lui, mais parmi tous ses dons, celui qui a la plus grande importance pour nous, c’est le don de son Fils comme notre Rédempteur (Manne, 25 Déc.)
Questions et réponses
Question. — Existe-t-il un moyen de déterminer quelle est notre situation aux yeux de Dieu?
Réponse. — L’apôtre Jean dit: «Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu» (1 Jean 3: 21). Pour être à même de constater notre propre valeur ainsi que celle de nos progrès, et de voir si nous faisons ce qui est agréable à Dieu dans nos occupations journalières, nous devons savoir en première ligne si nous avons fait des progrès pour être admis dans sa famille. Avons-nous fait une entière consécration de nous-mêmes pour accomplir la volonté de Dieu? Si nous en avons la certitude, la question qui vient ensuite est: Jusqu’à quel point est-ce que je connais la volonté de Dieu et jusqu’à quel point est-ce que je cherche à l’accomplir. Est-ce que j’emploie mon temps, ma force, mon influence et tout ce qui m’appartient conformément à mon vœu de sacrifice, du mieux que je puis, n’attachant aucun prix à ma propre vie? Si, d’une manière générale nous estimons que nous nous conformons à ce programme, nous avons tout lieu d’éprouver une grande satisfaction.
Nous voyons alors que ce à quoi nous devons nous attendre c’est que tous ceux qui veulent «vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés ». (2 Tim. 3 : 12). Si l’Esprit ne nous rend pas ce témoignage, si nous ne sommes pas persécutés alors nous n’avons pas fait luire notre lumière au dehors. Ceci ne doit pas nous conduire à des extravagances, mais nous devons nous examiner nous mêmes pour voir si nous dépensons notre vie au service de Dieu. Si nous constatons que nous n’avons pas éprouvé de souffrances, nous devons ressentir de l’inquiétude.
Si nous voyons que les persécutions s’attachent à nous, assurons-nous qu’elles ne proviennent pas de quelque mauvaise action commise par nous-mêmes, ni de nos médisances au préjudice d’autrui, mais que ce sont des souffrances dues à la cause de la vérité et au dévouement pour les frères. Si nous possédons la certitude de cela ainsi que celle d’être admis dans la famille de Dieu, si nous cherchons à connaître sa volonté et à l’accomplir, si nous avons des épreuves et des difficultés dans ce chemin et si par cela nous faisons un bon apprentissage, nous pouvons nous considérer comme ses fidèles enfants.
Question. — Si un saint consacré de Dieu meurt dans un cataclysme: inondation, incendie,etc., sa mort serait-elle considérée comme une mort de sacrifice ou bien serait-elle adamique?
Réponse. – Un enfant de Dieu consacré ne peut mourir de la mort adamique; sa mort est ou bien une mort de sacrifice ou la seconde mort. Si, à sa mort, il est un enfant de Dieu consacré, sa mort n’est que l’accomplissement de la consécration qu’il a faite antérieurement. Nos vies ont été rendues saintes et agréables à Dieu par le grand Souverain Sacrificateur, quelle que soit la forme sous laquelle la mort se présente. Si, d’autre part, cet enfant, consacré de Dieu s’est détourné de Lui, ce sera alors la seconde mort; s’il a commis le péché volontaire et pleinement conscient, il a commis le «péché qui mène à la mort ». — 1 Jean 5 : 16.
T. G. 6/1914
TU FIS TOUT POUR MOI
Pour moi tu donnas ta vie,
Pour moi ton sang fut versé;
Ton sang seul me purifie
Et lave mon noir passé.
Tu t’es donné, Jésus, pour moi,
Et moi, qu’ai-je donné pour toi?
Tu laissas gloire et lumière,
Ton Père et tout son amour
Pour les peines, la misère,
Pour ce douloureux séjour.
Seigneur, tu laissas tout pour moi,
Et moi, qu’ai-je laissé pour toi?
Tu supportas maux, souffrances,
Plus qu’on ne peut raconter,
Tu souffris pour mes offenses,
Tu voulus me racheter.
Tu supportas cela pour moi,
Moi, qu’ai-je supporté pour toi?
Tu m’apportas la lumière
De ta demeure des cieux,
Plein salut, ta paix entière,
Ce qu’il faut pour être heureux.
Tu m’apportas tout, bon Sauveur,
Moi, t’ai-je apporté tout mon cœur?
Que ma barque soit ancrée
En toi mon Libérateur,
Ma vie à toi consacrée
Laisse le monde trompeur.
Tu t’es donné, Jésus, pour moi,
Je me donne moi-même à Toi.
La charité est patiente, elle est pleine de bonté, la charité n’est point envieuse, la charité ne se vante point, elle ne s’enfle pas d’orgueil (1 Corint. 13 : 4).