LA PENTECÔTE 1982

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– jour jubilaire Etude tirée des Actes des Apôtres 2 :1-11

« Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la vérité ». Jean 16 :13.

PENTECOTE signifie le cinquantième jour.

Chez les Juifs c’était l’une des principales fêtes, une festivité religieuse. Comme la 50ème année, appelée aussi « année jubilaire », intervenait après le cycle de 7 fois 7 années, de même la fête de PENTECOTE, comme «jour jubilaire », intervenait après le cycle de 7 fois 7 jours (7 semaines) à partir du jour où fut apportée la gerbe des prémices de la moisson, comme offrande nouvelle à l’Eternel. Cette gerbe des prémices de l’orge (premier fruit — l’orge est coupé en premier) vraisemblablement était un symbole ou figure de la résurrection de Notre Seigneur, le 16ème jour du mois de Nisan. Jésus a été crucifié et mourut le jour où l’agneau pascal était tué, ce qui en ce temps tombait le vendredi 14 Nisan et la résurrection le premier jour après le Sabbat, c’est-à-dire le dimanche 16 Nisan, jour où était apporté en offrande à Dieu « la gerbe agitée » des prémices de l’orge. Lévitique 23 : 5, 6, 15 et 16.

Dans une étude précédente nous avions médité sur l’Ascension de Notre Seigneur dont les témoins oculaires étaient ses disciples « hommes Galiléens » qui devaient devenir ses représentants particuliers, afin que, par leurs paroles d’autres puissent croire. Nous avions remarqué qu’avant son ascension Jésus avait recommandé à ses disciples de rester à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils soient revêtus d’une puissance « d’en Haut ». Cette étude nous montre ces mêmes 11 Apôtres rassemblés dans la Chambre Haute, selon le conseil du Seigneur, attentifs, en prière et prêts à commencer la mission de paître les moutons et brebis du Seigneur. En accord avec ceci nous découvrons un peu plus tard, quand les Apôtres ont commencé leur témoignage, qu’ils étaient tous « Galiléens ».

Nous lisons également que Pierre se trouvait aussi parmi les « onzes ». Actes 2 : 7, 14.

Nous n’avons pas d’informations précises si à part les Apôtres d’autres personnes se trouvaient dans la Chambre Haute, mais des témoignages précédents indiquent que d’autres disciples (au nombre de 120 environ) se rassemblaient avec les Apôtres. « Ils étaient tous d’un commun accord » et nous pouvons supposer que ceux-ci étaient présents au moment où le Saint Esprit descendit le jour de la PENTECOTE et que tout le groupe de cette façon a été baptisé du Saint Esprit qui a rempli cette salle où ils étaient rassemblés. Il n’y a toutefois aucune équivoque au sujet de la répartition des langues de feu, celles-ci apparurent uniquement au-dessus des Apôtres. La déclaration de cette manifestation est mentionnée dans Actes 2 : 3 et 4. « Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ». La seconde déclaration est que tous ceux qui parlaient en langues étrangères, ceux qui en ce moment même reçurent ce don des langues étaient Galiléens. Non seulement les paroles de Notre Seigneur, prononcées antérieurement, nous assurent que cette approbation et distinction particulières furent attribuées, en ce temps, uniquement aux Apôtres mais également sa révélation ultérieure nous assure que les Apôtres, en communion avec Son Eglise et Son Royaume, occupent des places privilégiées que nul autre ne peut ravir. Jean 6 :70 ; Apocalypse 21 : 14.

Signification de cotte onction.

L’effusion du Saint Esprit le jour de la Pentecôte représentait l’acceptation de l’offrande pour le péché, que Christ a accomplie sur le Calvaire et a présentée au Père quand il monta au ciel. L’effusion du Saint Esprit sur les croyants consacrés, constituait leur engendrement de l’Esprit à la nouvelle nature, ce qui également signifiait que la condamnation, qui pesait sur eux, comme enfants d’Adam et également comme étant sous l’alliance de la Loi leur était enlevée et que, maintenant ils étaient acceptés dans le Bien Aimé ils étaient considérés comme enfants de Dieu et cohéritiers avec Christ, afin qu’ils puissent souffrir avec Lui pour régner avec Lui dans l’avenir. Romains 8 :16-17.

Selon la déclaration de Notre Seigneur et de ses promesses ceci était totalement une nouvelle chose. Une telle effusion de l’Esprit n’a jamais eu lieu depuis l’existence sur terre de la famille d’Adam. En vérité, une telle acceptation et un engendrement par Dieu n’étaient pas possible jusqu’à ce que le sacrifice pour le péché fut accompli et accepté. La seule semblable effusion de l’Esprit sur les Apôtres était l’effusion de cet Esprit sur le Seigneur Lui-même, au moment de Son baptême dans le Jourdain. Là il reçut le Saint Esprit avec la même signification, mais comme être parfait, il le reçut sans restriction alors qu’eux, le jour de la Pentecôte, le reçurent avec une certaine mesure, c’est-à-dire à un degré limité (Jean 3 : 34). Bien qu’ils aient été remplis de l’Esprit Saint, néanmoins à cause de leurs faiblesses et imperfections de leur organisme, ils ne purent l’obtenir que dans une mesure limitée, la mesure des uns se différenciait de celle des autres selon leur foi et disposition naturelle, etc…

Il est vrai que le Saint Esprit se manifestait auparavant de différentes manières, mais ces manifestations étaient différentes de celle-ci. Par exemple : c’était le Saint Esprit, la puissance Divine, qui agissait lors de la création du monde (Genèse 1 : 2). L’Apôtre Pierre déclare également que « c’est poussés par le Saint Esprit que les hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1 : 21). Ensuite il révèle que ce qu’ils disaient et écrivaient, ils ne le comprenaient pas, car ces prophéties n’étaient pas pour eux mais pour nous qui vivons dans l’Age de l’Evangile (1 Pierre 1 : 12). Nous devons donc discerner cette vérité que la dispensation de cet Esprit a débuté à partir de Jésus-Christ, quand il eut atteint l’âge de 30 ans, mais en ce qui concerne les autres, elle n’a débuté qu’à la Pentecôte comme il est précisé dans notre étude. Nous ne devons pas supposer que cette effusion du Saint Esprit en ce jour-là exige un renouvellement. Non, car l’Esprit Saint, une fois répandu sur l’Eglise, devait demeurer, c’est-à-dire rester avec l’Eglise, et ne devait plus être retiré, pour être une nouvelle fois répandu. Certains sont arrivés à cette conclusion qu’il existait des périodes sur la terre où le Saint Esprit n’étâit pas présent mais cette supposition provenait de ce qu’ils considéraient ce sujet d’une façon erronée ou encore dans des conditions improbables Il y eut des moments où l’Eglise Nominale, composée de soi-disant disciples, fut envahie par l’élément de « l’ivraie » de telle façon qu’il était difficile de discerner le véritable « blé », mais nous avons confiance que le Seigneur n’est jamais resté sans témoins et que même dans les heures les plus sombres du Moyen Age, de vrais fidèles serviteurs de Dieu se trouvaient dans le monde certains représentants du corps de Christ, ceux qui possédaient le Saint Esprit, lequel agissait comme le sel de la terre et la lumière du monde malgré les épaisses ténèbres environnantes et leur influence si puissante qu’on ne trouve pas de récit concernant cette véritable Eglise, mais seulement des écrits de l’Eglise déchue.

En accord avec la promesse du Seigneur, le Saint Esprit a été répandu uniquement sur les consacrés et devait demeurer uniquement au sein de la véritable Eglise « le Corps de Christ » et tous ceux qui depuis ce moment jusqu’aujourd’hui ont abouti à la communion et l’unité avec le Seigneur « Avec la Tête et le corps qui est l’Eglise, sont entrés également sous l’influence du Saint Esprit, ce qui est leur part logique et leur privilège. Par cet Esprit nous avons été engendrés à la nature spirituelle et sommes devenus héritiers de ces grandes et précieuses promesses qui appartiennent au « Corps de Christ ».

Les signes extérieurs.

Ce fut une chose opportune que l’effusion du Saint Esprit soit démontrée par une certaine manifestation extérieure, non seulement pour affermir et convaincre les Apôtres et l’Eglise Primitive, mais aussi pour le profit de ceux, qui plus tard, devaient rentrer dans la composition de l’Eglise. La foi doit posséder une certaine base, sur laquelle elle puisse se reposer, une certaine garantie, qu’au commencement il y avait une preuve indubitable de reconnaissance du sacrifice de Notre Seigneur et de l’acceptation des consacrés qui avaient confiance en Lui. Le bruit du vent représente bien le Saint Esprit et il convient d’ajouter que les mots « esprit » et « vent » proviennent du même mot grec « pneuma ». Le vent est la meilleure illustration du Saint Esprit, car il est puissant tout en étant invisible. Les langues réparties sous forme de feu, c’est-à-dire lumière étaient également un symbole approprié enseignant à l’Eglise que la puissance Divine s’est abattue sur elle. Ce signe des langues de feu représente l’influence que Dieu devait utiliser dans l’Age de l’Evangile, comme canal de Son Esprit pour accomplir l’œuvre prévue ; « il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1 Corinthiens 1 : 21). La manière d’enseigner est la manière Divine ; elle n’est pas stupide, mais elle est si différente des manières qu’utilisent les hommes pour accomplir une telle action, qu’aux yeux du monde cette Divine manière semble déraisonnée. Il est vrai qu’au début de l’Age de l’Evangile, les langues, c’est-à-dire les prédications étaient soutenues par des dons miraculeux parmi le peuple de Dieu, mais ceux-ci n’étaient pas envisagés pour toujours comme l’explique l’Apôtre (1 Corinthiens 13 : 8). Après la mort des Apôtres, qui seuls avaient le pouvoir d’accorder ces dons aux autres, ces dons ont progressivement cessé et à partir de ce moment le langage de la prédication a été presque le seul moyen utilisé par Notre Seigneur dans son action d’appel et de sanctification du peuple particulier qui doit constituer l’Epouse de Christ, la sacrificature royale, c’est-à-dire le Corps de Christ.

Ce ne fut pas un baptême de feu.

Certains appliquent par erreur cette forme de langue de feu à la prophétie de Jean Baptiste, qui a dit de Jésus, qu’Il allait baptiser « du Saint Esprit et de feu » (Mathieu 3 :11, 12). Ces paroles ne furent pas prononcées aux disciples de Jésus mais à la foule confuse des auditeurs dont certains étaient de vrais Israélites, mais d’autres, par contre, étaient comme Jean-Baptiste les a appelés « race de vipères ». La bénédiction de la Pentecôte a été véritablement l’accomplissement d’une partie de la prédication de Jean, notamment, ce fut le baptême du Saint Esprit. (Actes des Apôtres 1 : 5), mais ce ne fut absolument pas l’accomplissement de la partie de la prophétie en ce qui concerne le baptême du feu. La chambre dans laquelle s’étaient réunis les disciples n’a pas été remplie de feu et ceux-ci n’ont pas été plongés dans le feu, ni littéralement ni symboliquement. Les langues détachées qui se sont manifestées au-dessus de leurs têtes n’étaient pas de feu mais une lumière, ce qui symbolise bien le Saint Esprit et les messages de vérité, de lumière et de bénédiction que les Apôtres annonçaient. Le baptême du feu qu’annonçait Jean est arrivé plus tard, non pas sur les fidèles Israélites mais sur la classe que Jean a appelée « race de vipères », sur ceux dont l’Apôtre Paul a dit « Mais la colère est tombée sur eux, à la fin ». (1 Thessaloniciens 2 : 16).

Le feu dévastateur de la détresse, dans lequel tout le peuple juif a été plongé, c’est-à-dire baptisé et qui s’est terminé en l’an 70 de notre ère, qui a anéanti complètement leur indépendance nationale ainsi que des millions de personnes avec leurs biens, ceci était l’accomplissement convenable de la prédication de Jean en ce qui concerne le baptême du feu.

Le fait que l’effusion du Saint Esprit sur les Apôtres s’est manifestée par des dons miraculeux, comme l’expression en langues étrangères, etc… ne signifie pas qu’une grâce plus importante a été attribuée à l’Eglise primitive par rapport aux fidèles des temps futurs quand ces dons ont cessé car comme l’exprime l’Apôtre, il était possible à certains de posséder des dons sans posséder pour autant une plus grande mesure de l’Esprit du Seigneur. Voici ce qu’il dit : « Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s’il me manque l’amour, je suis un airain qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j’aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien ». (1 Corinthiens 13 : 1-2). De ceci il découle que l’amour envers le Seigneur, les frères et les prochains, l’amour actif, qui non seulement pense et dit du bien des autres, mais qui s’efforce de faire le bien, est la meilleure preuve de l’état agréable à Dieu, la meilleure preuve de possession de Son Esprit Saint, preuve bien meilleure que de posséder les « dons » mentionnés ci-dessus. C’est pourquoi les plus grands et précieux dons de l’Esprit sont les dons que cet Esprit développe en nous, c’est-à-dire les fruits de l’Esprit qui sont : la joie, la paix, la foi, l’amour, etc…

Le grand intéressement du peuple.

La nouvelle de cette miraculeuse manifestation de la puissance Divine s’est rapidement répandue dans toute la ville de Jérusalem dans laquelle, hormis ses habitants, à cette époque de l’année, se trouvaient beaucoup de personnes étrangères à la ville et qui parlaient différentes langues et différents dialectes. Ceci procura une bonne occasion aux humbles disciples du Seigneur, « gens peu instruits », de commencer la grande œuvre à laquelle ils étaient dorénavant pleinement autorisés et fortifiés. Il est probable que Jésus ait voulu, par le don des langues, compléter en ses disciples le manque d’instruction de haut niveau pour les péparer à sa mission ; par ailleurs nous trouvons que non seulement à cette seule occasion les disciples parlaient en langues étrangères mais également plus tard quand ils voyageaient dans les différentes contrées ; il n’est fait mention d’aucunes difficultés en ce qui concerne les langues et dialectes, bien qu’en ce temps là ceux-ci étaient répandus parmi les diverses classes et nationalités.

La foule assemblée à Jérusalem, en cette période, pour participer aux festivités se composait de personnes pieuses. Ce furent les Juifs les plus pieux des contrées et nations avoisinantes (où habitaient plus de Juifs qu’en Palestine), réunis à cette occasion pour rendre hommage à Dieu en lui adressant remerciements et prières quant aux bénédictions promises et au royaume. En plus de cela, il était de coutume que certains Juifs pieux, d’un âge avancé, s’installaient définitivement à Jérusalem pour y terminer leur vie. Nous voyons donc que les arrangements Divins ont coopéré avec les arrangements humains dirigés par la Divine Providence et de cette façon tout s’y prêtait pour bien commencer la proclamation de la bonne nouvelle que le Messie est venu et a racheté Israël ainsi que le monde entier, selon les prophéties et les types ; que le Messie est monté au ciel comme Souverain Sacrificateur pour Son peuple et que cette bénédiction de la Pentecôte représentait la grâce Divine assurée par Lui et accessible pour tous ceux qui ont bien voulu l’accepter et devenir les disciples du Seigneur. Quand nous remarquons le genre d’auditeurs et la mystérieuse force reposant sur les orateurs, nous ne sommes pas surpris que, dans un temps si court, tant de personnes aient été converties, environ 3.000 personnes. (Actes 2 : 41).

Nous n’avons qu’un court résumé rapporté de ce discours, à savoir, l’essentiel de l’allocution de Pierre ; mais vu le nombre de convertis il est clair que tous les Apôtres étaient engagés dans cette œuvre. Le fait, qu’également d’autres Apôtres s’exprimèrent, nous est rapporté dans le 11ème verset où nous lisons que les auditeurs parlant d’eux déclaraient : « Nous les entendons parler dans nos langues des grandes merveilles de Dieu ». Ces grandes merveilles de Dieu étaient les informations sur la mort de Notre Seigneur, sur sa résurrection et sur la mission confiée aux Apôtres qu’ils venaient à présent de commencer à accomplir. Il est vrai, comme il est dit, que les Apôtres prononçaient d’autres paroles, entre autre ils disaient : « Libérez-vous de cette race perverse », ce qui démontre bien la condamnation de l’Eglise juive et de sa politique ainsi que l’annonce de la colère Divine et de la détresse qui devaient s’abattre sur ce peuple.

Toutefois la plus grande partie des discours des Apôtres n’était pas une « tirade » (un langage pompeux) contre les Juifs, mais plutôt la démonstration des merveilleux desseins de Dieu et même dans sa condamnation des chefs et du peuple pour leur crime d’avoir crucifié Jésus, l’Apôtre a décrit cette affaire aussi délicatement qu’il le put en disant : « Je sais que vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs ». Cette façon de faire renferme une bonne leçon pour tous les disciples de Christ qui enseignent en Son Nom et s’efforcent de sauver les âmes des ténèbres de l’erreur pour les amener en harmonie avec Dieu. Le véritable et efficace discours, jadis comme aujourd’hui, est celui qui annonce les merveilleux desseins de Dieu concernant le rachat de l’humanité et non la tirade contre l’Eglise nominale —bien que quelquefois, une nécessité s’impose d’indiquer les erreurs de Babylone comme l’ont fait les Apôtres au sujet du Judaïsme. Notre façon d’agir et de proclamer la vérité devrait être identique à leur principe, c’est-à-dire qu’elle devrait être marquée par la modération, la gentillesse et également par un langage clair : « Dites la vérité avec amour ».

L’œuvre actuelle.

L’œuvre de la moisson de l’âge de l’Evangile nous rappelle le rassemblement durant la moisson Judaïque. Aujourd’hui comme en ce temps, ceux qui ont accepté le Saint Esprit, sont les véritables Israélites : « Des hommes pieux de toutes les nations qui sont sous les cieux ». Une telle claire et semblable action du Saint Esprit se reflète dans l’œuvre actuelle de la moisson et que l’un des reproches à notre égard est, qu’au lieu de convertir des ivrognes, des impudiques, des voleurs et des vauriens, nous essayons de proclamer la vérité aux personnes pieuses parmi toutes les nations. Nous croyons que telle est la volonté de Dieu à notre égard, c’est pourquoi nous conseillons à tous les fidèles du Seigneur qui s’efforcent d’annoncer la grâce Divine, de se rappeler les paroles du Seigneur, que nous devons paître ses agneaux et brebis et ne pas perdre inutilement notre temps avec les boucs et les loups, à l’exception près de les repousser ou de démasquer leur véritable caractère auprès des brebis.

Il nous a été confié d’annoncer l’Evangile aux humbles et non aux indociles ou méchants ; pour panser les plaies de ceux qui ont un cœur tendre et non de s’efforcer d’attendrir les cœurs de pierre. Dieu a son propre plan pour attendrir les cœurs de pierre dans la grande détresse qui est proche et dans l’Age Millénaire où la contrainte sera de rigueur pour les empêcher de faire le mal et ouvrir leurs yeux et oreilles de l’entendement. Actuellement il nous est recommandé d’aller vers ceux qui ont les oreilles ouvertes « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il écoute » dit le Seigneur. Ceux qui n’ont pas l’oreille tendue pour écouter le message de Dieu et n’ont pas le cœur pour apprécier la beauté de ce message devraient être laissés calmement dans leur ignorance et dans les ténèbres jusqu’au temps où le Seigneur ôtera le voile de la nuit et de l’obscurité, voile que Satan a amené sur le monde. Argumenter et con vaincre actuellement serait une perte de temps. Il est préférable que ceux qui ne savent pas apprécier la grâce de Dieu, restent dans l’ignorance et dans leurs préjugés, car s’ils s’en libéraient actuellement, ils n’en bénéficieraient pas eux-mêmes et pourraient être un dommage pour les autres. Rappelons-nous que le message de l’Evangile est annoncé, avant tout, dans le but de choisir un « Peuple particulier au Seigneur » alors que pour le monde l’Evangile est annoncée actuellement en signe « de témoignage ».

Traduction à partir de la « Straz », mai 1961.

Pages 67 à 70. W.T. 2819 – 1901