LA FIN DE CET AGE
Dans les Ecritures, l’expression « fin du monde » est souvent employée. Saint Pierre nous dit que le monde d’alors se termina et fut détruit par le déluge. Ce n’est pas la terre qui fut détruite ; ce furent simplement l’ordre et l’état de choses prévalant avant le déluge qui cessèrent d’exister. Un nouveau monde, un nouvel ordre de choses fut alors instauré. Ceci est en parfait accord avec la traduction correcte du grec. La version commune a malheureusement trompé beaucoup de gens. Nous aurions dû lire « fin de l’âge » et non « fin du monde ».
Des âges peuvent prendre fin et d’autres âges peuvent leur succéder, mais la Bible déclare que « la terre subsiste toujours », que Dieu « l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte et l’a formée pour qu’elle fût habitée ». (Eccl. 1 : 4 ; Es. 45 : 18). La terre n’a jamais été entièrement habitable ni ne fut jamais habitée, au sens propre du terme. L’oeuvre du Royaume du Messie sera de rendre le marchepied de Dieu glorieux et apte à recevoir ceux qui seront rétablis dans la faveur divine. L’oeuvre ultérieure du Messie sera de relever l’homme et de le rétablir dans tout ce qui fut perdu en Eden et racheté au Calvaire. Il détruira seulement les incorrigibles.
Dans le nouvel ordre de choses, qui commença avec Noé et sa famille, Dieu permit à l’humanité de suivre sa propre voie et d’élaborer ses propres plans sans qu’Il intervienne, sauf dans des cas extrêmes. Il permit au monde d’apprendre des leçons pendant qu’Il mettait à exécution Son propre grand Plan, dont la rédemption est le centre et le Royaume du Messie la circonférence, en vue de rétablir le genre humain et de le délivrer de sa condition déchue. – Rom. 5 : 12-14.
Le déroulement du Plan de Dieu est long du point de vue humain, mais non pas du point de vue divin, car nous lisons : « Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d’hier qui est passé » (Ps. 90 : 4) et encore : « Devant le Seigneur un jour est comme mille ans » (2 Pier. 3 : 8).Pendant six de ces jours de mille ans, Dieu, tout en se reposant et en s’abstenant d’intervenir dans les affaires du monde, a permis un règne du mal, mais Ses arrangements seront achevés lorsque le Messie, le Rédempteur, rétablira pleinement tous les dociles et les obéissants dans tout ce qu’Adam avait perdu. – Actes 3 : 19-22.
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L’ENGAGEMENT PAR L’ARC-EN-CIEL
Quand Noé et sa famille sortirent de l’arche, ils rendirent grâces à Dieu en Lui offrant un sacrifice ; Dieu s’engagea par l’arc-en-ciel, qui en serait le signe, de ne plus jamais détruire l’humanité par les eaux d’un déluge. Avant ce temps-là, on n’avait jamais vu d’arc-en-ciel ; la raison nous en est donnée dans la Bible : il n’y avait pas eu de pluie. De plus, les rayons du soleil n’arrivaient pas directement à la
terre, mais ils passaient simplement à travers la voûte d’eau, produisant un effet fortement semblable à celui d’une serre chaude.
La suppression de la voûte d’eau amena de nombreux changements ; il y eut des pluies, des inondations, des sécheresses, des orages, des tornades, des chaleurs et des froids extrêmes. Ces choses étaient impossibles tant qu’il y avait l’enveloppe d’eau. L’enivrement de Noé s’explique par ces changements. Le jus de la vigne ne fermentait pas auparavant ; c’est pourquoi Noé ne pouvait pas connaître son pouvoir enivrant.
Après l’effondrement de l’enveloppe d’eau, vinrent la chaleur extrême des tropiques et le froid extrême des régions polaires, jusqu’au moment où les courants océaniques les modifièrent.
Ce changement a dû être presque instantané. Nous en avons des preuves. En Sibérie septentrionale, on trouva une antilope noyée dans la glace ; elle avait encore de l’herbe verte dans l’estomac, ce qui prouve qu’elle fut fauchée par la mort soudainement, pendant qu’elle mangeait. On trouva pareillement un mastodonte enfoui dans la glace, ayant de la
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nourriture entre les dents. Il est démontré ainsi que jadis, aux pôles, la température était analogue à celle de la zone tempérée et qu’un changement se produisit ensuite en un instant. Ce changement était tel qu’il ne pouvait être occasionné que par la rupture de la calotte aqueuse. Les grands glaciers et les lourds blocs de glace des régions arctiques se formèrent ainsi subitement et ont existé pendant des siècles. Toute l’eau ne se transforma pas en glace, mais, comme un raz de marée, elle charria de grands glaciers et de grands rochers à travers le continent américain septentrional et le nord-ouest de l’Europe, ainsi que les savants ont pu en relever la trace. Ces glaciers et ces rochers se taillèrent un chemin à travers les collines, avec une telle force qu’ils ont laissé des traces pour tout le temps. Les courants équatoriaux, le Gulf-Stream et le courant des mers du Japon ont fait fondre, depuis cette époque, une grande quantité des glaces polaires.
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(Livre : The Photodrama of Creation)