QUESTION ET RÉPONSE REUNIONS. La plus importante pour une petite assemblée. (Avril)

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REUNIONS. La plus importante pour une petite assemblée.

QUESTION : (1910) Puis-je vous demander quelle sorte de réunion considérez-vous être la plus importante pour une petite ecclésia débutante ?

REPONSE : Quelle réunion pourrions-nous estimer être la plus importante pour une petite assemblée d’étudiants de la Bible qui débuterait ? Je penserais, chers frères, qu’une des plus importantes réunions serait une réunion hebdomadaire de prières et de témoignages. Je sais que cela ne persuadera pas tous les chers amis, mais je vais vous raconter notre expérience à Pittsburg pour que vous puissiez en avoir une meilleure idée. Il y a de cela une trentaine d’années, ou du moins une vingtaine, je m’aperçus que pour l’Eglise plus de spiritualité s’avérait nécessaire, et je constatais une nette attirance vers la nourriture solide plutôt que vers une autre sorte de nourriture ; je suggérais donc qu’il serait préférable de disposer d’une soirée chaque semaine – le mercredi soir par exemple – pour une réunion de louanges, de prières et particulièrement de témoignages ; je suggérais que nos témoignages fussent différents de ceux que nous pratiquions peut-être jadis, quand nous appartenions à diverses confessions, qu’ils fussent nouveaux, récents, relatifs à des expériences de la semaine en quelque sorte, et non à celles d’un lointain passé. Quelles furent nos épreuves cette semaine ? Quelle influence le texte du dimanche a-t-il exercé sur notre vie ? Dans quelle mesure avons-nous été capables de le mettre en pratique ? Quelles furent nos expériences relatives à ce texte – échec ou succès ? Je constatais que les chers amis ne s’enthousiasmaient pas trop pour cette idée ; ils doutaient que ce fût là le meilleur genre de réunions ; ils craignaient la platitude et la monotonie ; ayant tout dit dès la première semaine, ils répéteraient la même chose la semaine suivante. Le fait est qu’ils saisissaient mal qu’une réunion de témoignages dût comporter des témoignages nouveaux, récents, mais par estime pour votre serviteur, le narrateur, et suivant mon conseil, ils votèrent pour que nous ayons une telle réunion pendant un certain temps, pendant au moins trois mois, pour que nous n’ayons rien d’autre qu’une réunion de témoignage chaque mercredi soir ce temps écoulé, un vote déterminerait si l’expérience devrait être poursuivie. Le résultat fut celui-ci : le jour du vote arrivé, ils démontrèrent un attachement considérable à cette réunion sans être pourtant encore très passionnés ; par contre, lorsqu’une année se fut écoulée, ils étaient fermement décidés à la poursuivre, et je suis sûr maintenant que de très nombreux amis de l’assemblée de Pittsburg vous diraient que s’il leur fallait éliminer certaines des réunions de la semaine, ils maintiendraient plutôt les réunions de témoignages même s’ils devaient se passer de toutes les autres, tant elles leur sont d’une grande utilité. Je pense que beaucoup d’autres ont vécu une telle expérience et je sais que la plupart d’entre vous seraient portés à croire le contraire au début. Toutefois, je crois que vous partagerez cet avis ; il s’agit là d’une sorte de festin spirituel auquel nous participons en communiquant les uns avec les autres pendant ces réunions de témoignages, à condition toutefois que ceux-ci soient récents. Le président peut éveiller l’intérêt en soumettant une question et en laissant à chacun la possibilité de s’exprimer à tour de rôle. Il peut commencer par exemple d’un côté et donner à chaque personne présente l’occasion d’émettre son témoignage, afin que tous parviennent à l’apprécier et pour qu’il en résulte une grande bénédiction dans chaque coeur.

Maintenant, en second lieu, ma pensée est que la réunion qui vient immédiatement après dans l’ordre d’importance serait celle du genre de l’étude béréenne. Pourquoi ? Parce que des questions y sont posées et qu’il y va de l’habileté d’un président pour les rendre très intéressantes pour l’assistance. C’est bien pour cela qu’il y ait un président. L’assemblée peut très bien suivre son chemin sans avoir recours à un président, excepté s’il a quelque capacité pour éveiller l’intérêt des choses. Un président faisant tous les frais de la conversation n’aura pas tant de succès qu’un président qui saura inviter les autres à prendre la parole. Le danger est qu’il en soit venu à avoir le sentiment qu’il ne parle pas suffisamment et qu’il doive parler plus. Attention, il y a là un peu d’ambition, peut-être même un peu d’orgueil ; eh bien, il devrait étouffer en lui tout sentiment personnel, tout orgueil et ambition dans son désir de faire du bien au troupeau ; celui qui parviendra à enthousiasmer et à intéresser tous les membres de l’Église aux questions en donnant à tous la possibilité de s’exprimer, afin qu’ils parviennent à une bonne compréhension des questions et des réponses, et qui, après avoir obtenu l’opinion de l’assemblée sur la question posée, résumera les réponses, ou les fera lire du livre, ou trouvera une autre méthode reconnue comme étant la meilleure, celui-là sera un président réussi et l’assemblée sera une assemblée prospère, car elle sera parvenue à comprendre les sujets traités et à les apprécier. Maintenant c’est tout à fait autre chose si vous n’avez pas un président compétent. S’il veut parler tout le temps ou s’il ne sait pas comment faire briller la classe, ce n’est pas un président qui conviendra pour ce genre de réunion. Il s’agit de bien étudier cette question. Si l’un quelconque d’entre nous a échoué dans le passé, examinons comment susciter l’intérêt chez les personnes ; comment poserons-nous la question, de telle façon ou de telle autre ? Demandons-nous comment faire naître leur intérêt et veillons à ne pas les brusquer. J’en connais qui utilisent l’autre manière et qui disent : « Mais tu ne comprends pas du tout cette leçon, tu n’as pas dû l’étudier ». Les membres de l’assemblée ne sont pas ici comme des enfants que l’on rudoie ; ils sont là en tant que frères et soeurs du Seigneur ; ils viennent là pour être aidés. Il se peut que certains d’entre eux n’aient pas eu assez de temps pour étudier. Faisons leur ressentir que pour la prochaine réunion ils soient disposés à trouver quelque chose pour les réponses aux questions posées, ce qui les encouragera à s’y préparer et à n’avoir plus à répondre « Je ne sais pas ». Voyez-vous, il y a moyen d’y parvenir d’une façon différente. Or, c’est au président d’une assemblée qu’il convient d’étudier comme le dit l’Apôtre : « Etudie-toi à te présenter approuvé » – comme président. Paul n’écrivait pas à toute l’assemblée, mais à un président, Timothée. « Etudie-toi à te présenter approuvé, un ouvrier qui n’a pas à avoir honte » – aborde le sujet correctement, expose-le justement, n’exposant pas seulement la Parole justement, mais en rapport avec la leçon donnée, mettant tout en évidence. Voyez-vous, tout cela fait partie de la conduite convenable d’un président. C’est à lui d’étudier cela et de voir quelle est la meilleure façon d’y parvenir, comment il peut avec amabilité approfondir la question avec toute l’assemblée ; mais il ne doit pas se tenir à l’écart des autres ni les traiter comme s’ils étaient inférieurs à lui ; il doit au contraire les traiter comme des frères. Vous remarquerez que celui qui préside en se conduisant comme l’un des frères a le plus d’influence parmi le troupeau. C’est bien ce que vous êtes. Ne sommes-nous pas tous des brebis ? Certainement. Nous ne sommes pas simplement des bergers, accomplissant un travail pastoral, mais nous faisons aussi partie des brebis. Le fait que le Seigneur nous ait donné le privilège de parler pour lui, comme ses représentants au sein du troupeau, n’altère pas le fait que nous sommes toujours ses brebis. Nous ne sommes pas des seigneurs sur le troupeau ni sur l’héritage. Nous sommes toujours des brebis et désirons toujours continuer à avoir les caractéristiques de la brebis et à le manifester. Je penserais donc que la seconde réunion en importance serait l’étude béréenne. Maintenant, vous savez, les études béréennes peuvent être de différentes sortes. Par exemple, nous publions une série d’études béréennes dans la Watch Tower, un certain nombre de questions pour chaque dimanche. Je trouve qu’un assez grand nombre d’assemblées ne vont pas aussi vite que la leçon. Je pense qu’elles commettent une erreur. Quelques-uns m’ont dit : « Frère Russell, nous sommes loin en arrière dans le 5ème volume ; nous avions déjà pris du retard dans un autre volume. Cependant nous nous sommes accrochés et avons poursuivi, nous tenant à environ une lieue derrière : « Cela les regarde. Je ne vais pas les critiquer ; ce n’est pas de mon ressort d’agir ainsi, c’est celui de l’assemblée. Si cela est ce qu’ils veulent, que Dieu les bénisse, qu’ils continuent d’agir ainsi. Cependant mon conseil serait qu’ils suivent la procession.

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(A suivre)