Anniversaire de la mort du Seigneur. 1904

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La vraie date anniversaire de célébration du repas mémorial de Notre Seigneur [du souper ou repas du Seigneur. selon les trad. Laus., Seg. et Stapter, — 1 Cor’. 11: 20], du 14 de Nisan, suivant le système juif de cal­culer — qui était d’usage aux jours de Jésus et des apôtres et qui est toujours en vigueur — tombe cette année sur mardi, 29 Mars après 6 hs du soir. La fête des pains sans levain, la Pâque des Juifs, durait une semaine et s’ouvrait par un repas à 6 hs. du soir. Nous ne célébrons pas la Pâque judaïque, mais l’immolation de l’Agneau pascal antitypique. “Christ notre Pâque [l’Agneau de Dieu] a été immolé, célébrons donc la fête. ” — 1 Cor. 5 : 7.

Qui d’entre les frères français ne voudrait commé­morer cet événement le plus sublime de l’histoire et dont la vie future de tout homme dépend? Jésus, le Fils de Dieu, notre Sauveur, mourant à la croix. Non seulement où il y a plusieurs frères croyants, qui peuvent s’as­sembler dans un même lieu, mais aussi là, où il n’y en a que 2 ou 3 qui peuvent se réunir au nom du Sei­gneur — et même là où il n’y en aurait qu’un seul —nous espérons qu’ils célébreront cet anniversaire avec joie et reconnaissance; une bénédiction en résultera, partout où cela est fait dans le vrai esprit.

Toutes les fois ” (1 Cor. 11: 25—26), comme nous comprenons, veut dire que chaque fois, chaque année (pendant l’âge de l’Evangile) que nous célébrons cet anniversaire, nous devons annoncer la mort du Seigneur. Voilà pourquoi, à cause de son caractère anniversaire, que nous ne pensons pas devoir prendre la Cène domi­nicale plusieurs fois par an, comme c’est la coutume générale, ou même tous les dimanches, d’après certaines congrégations, vu qu’à ce jour nous célébrons non la mort, mais la résurrection de notre Rédempteur.

Rompre le pain voulait dire chez les Juifs prendre un repas, ainsi les premiers chrétiens prenaient au com­mencement leurs repas ensemble; c’étaient des repas d’amitié: Jésus lui-même (Lue 24 : 30) rompit le pain, après sa résurrection.

Nous conseillons du vin sans alcool  “fruit de la vigne”; le pain sans levain peut être obtenu facilement chez des Juifs ou autrement. “ Le pain [représentant la chair de Jésus qu’il donna pour la vie du monde] que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ?”  “La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ?” (1 Cor. 10: 16—17 — Darby). “Le fruit de la vigne” représente la vie consacrée que notre Seigneur donna. “Ceci [cette coupe] est mon sang [symbole de la vie donnée dans la mort], le (sang) de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission des péchés” (Matth. 26 : 26—30). “Buvez-en tous,” par là notre Seigneur nous invite à participer à ses souffrances, privilège unique pour, bientôt, aussi être glorifiés avec lui. — Rom. 8 : 17.

Sous ton voile d’ignominie,

Sous ta couronne de douleur.

N’entends pas que je te renie

Chef auguste de mon Sauveur

Mon œil sous le sanglant nuage,

Qui me dérobe ta beauté,

A retrouvé de ton visage

L’ineffaçable Majesté.

Jamais dans la sainte lumière,

Jamais auprès de l’Eternel,

D’un plus céleste caractère

Ne brilla ton front immortel.

Au séjour de la beauté même

Jamais la beauté ne jeta,

Tant de rayons qu’au jour suprême

Où tu gravis sur Golgotha.

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