Extrait d’un discours du frère Ch. T. Russell d’Allegheny du 14 Août ~ Scottdale, Pa. (E. U.).

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“ Les péchés de quelques hommes sont manifestes, marchant devant [eux] pour le jugement; mais chez quelques-uns ils ne viennent qu’après. — 1 Tim. 5 : 24 (Trad. de Lausanne).

Notre sujet avait comme objet principal le monde et la punition du péché dans la vie présente et dans la vie à venir, mais il s’applique cependant avec une force toute particulière à l’Eglise, car si nous appartenons au Seigneur, nous avons l’assurance que nos péchés vien­dront en jugement dans la vie présente — â moins que nous ne soyons réprouvés.

Nous voyons que le peuple du Seigneur comprend deux classes, dont tous les membres sont appelés à souffrir, car il est écrit que c’est par beaucoup d’afflictions que nous entrerons dans le Royaume. L’une de ces classes de l’Eglise comprend ceux qui ne seront pas reconnus dignes d’obtenir une part dans le royaume, mais qui recevront cependant la vie éternelle, ce sont ceux de la grande multitude mentionnée dans Apoc. 7, v. 9. qui se tiennent devant le trône comme serviteurs, au lieu d’avoir l’honneur commue le petit troupeau d’être sur le trône de l’épouse; ils auront comme vainqueurs des palmes à la main, mais ils n’obtiendront pas la couronne promise par le Seigneur à ceux qui le suivent pas à pas. Cette classe de l’Eglise passera aussi par des afflictions, car nous lisons au verset 14: Ce sont ceux qui viennent de 1a grande tribulation, ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau, c’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent nuit et jour dans son temple.

Considérant que le petit troupeau doit avoir des afflic­tions et des souffrances pour éprouver leur foi et que ta grande foule moins zélée doit aussi passer par des tri­bulations, nous demandons en quoi diffèrent les afflic­tions et les épreuves de ces deux classes, représentées dans les symboles de l’ancienne alliance par les prêtres et les lévites.

Nous répondons que les membres du petit troupeau, remplis de l’esprit du Seigneur, sont participants de sa joie et de sa paix dans une telle mesure que leurs souf­frances, les sacrifices et les renoncements qu’ils sont appelés à supporter pour Lui ne leur paraissent que comme de légères afflictions, qui ne font que passer et qui ne sont pas comparables à la gloire qui doit un jour être révélée en eux. Ceux de cette classe peuvent se réjouir dans les afflictions et rendre grâce à Dieu pour toutes choses. L’apôtre Paul et son compagnon Silas, appartenaient évidemment à cette classe, puisque ayant le dos couvert de blessures sanglantes, ils pouvaient dans la prison romaine, à minuit, remercier Dieu pour la grâce d’être ses serviteurs et entonner des hymnes de louanges.

La grande foule des disciples du Seigneur, composée de chrétiens moins fidèles, moins remplis de zèle et d’esprit d’abnégation, sentent profondément les épreuves et les difficultés de la vie: les renoncements qu’ils éprouvent et les sacrifices qu’ils sont appelés à faire, quoique au fond plus légers que ceux demandés aux fidèles de l’autre classe, leur sont très pénibles. Leur vie est pleine de trouble et d’anxiété, ils ne possèdent pas la grâce, la paix et la joie du Seigneur dans une mesure suffi­sante pour surmonter les afflictions et les épreuves de

79 Septembre 1904

 la vie. Cependant pour eux la souffrance est une école, une discipline, une épreuve destinée à leur enseigner la justice, à fondre leurs cœurs, à éprouver la sincérité de leur foi et de leur attachement au Seigneur. Nous nous réjouissons que Dieu ait ainsi organisé les choses, de sorte que ceux qui ne peuvent pas parvenir à la mesure exigée pour les vrais “élus ” obtiennent cependant une belle part, quoique inférieure à celle des autres, comme serviteurs dans le royaume. Chers frères et sœurs, choisissons sagement la bonne part, qui a non seule­ment les promesses de la gloire de l’honneur et de l’immortalité dans le royaume, mais aussi, dans la vie présente, la joie et la paix que le monde ne peut ni donner ni ôter.

,Pittsburgh Gazette”.

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