Perspectives de I’an nouveau 1911.

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Le rapport très encourageant de notre société pour l’an passé dirige tout naturellement nos regards vers les pers­pectives de l’an nouveau. Nos vues sociales et finan­cières sont précaires. Nous croyons, d’après les Ecri­tures, que nous sommes entrés dans ce temps difficile précédant immédiatement la période importante d’anar­chie répandue dans tout le monde et que prédit le pro­phète Daniel, ce temps qui marque la fin de la domi­nation des nations et l’inauguration du royaume du Messie. Mais si nous attendons de tels troubles, et croyons qu’ils sont près, il ne serait pas sage de prédire des batailles, des fermetures d’ateliers, des paniques, etc» quoique toutes ces choses soient les facteurs mar­quants de la précipitation de l’anarchie si justement redoutée.

Le monde est en paix au dehors mais il y a un grand trouble dans tous les cœurs. L’augmentation générale de l’instruction a multiplié le mécontentement et l’am­bition; le monde n’arrive plus à être satisfait excepté en très peu de cas. Ce mécontentement s’est déjà fait sentir en Russie et au Japon; il précipitera probablement les troubles dans l’inde et en Chine, les parties du monde les plus populeuses. L’Eternel seul connaît jusqu’à quel point soufflera le vent des luttes prédit dans l’Apocalypse et quelle sera sa durée. Les gouvernements commencent à apprendre que les vaisseaux de guerre et les forces militaires sont une source de dangers aussi bien que de protection. Par exemple, le gouvernement du Brésil, récemment, fit l’acquisition de deux vaisseaux de guerre du type le plus moderne. A peine furent-ils remis entre les mains des marins brésiliens que les troupes se rebel­lèrent. Les vaisseaux furent fortement endommagés et il y eut des pertes; le gouvernement vit que, évidem­ment, ils sont une menace tout autant que les vaisseaux de guerre étrangers dans leurs ports. Il a été décidé que les armes seraient enlevées des vaisseaux, prises des mains des rebelles et mises en lieu sûr jusqu’à ce qu’on en ait besoin.

Il y a de même des troubles au Portugal. La révolution détrôna le roi et proclama la république, mais elle ne réussit qu’à montrer aux soldats et aux marins qu’ils sont maîtres de la situation, ainsi ils demandent un traitement et un salaire en conséquence. Quand le temps sera mûr, les soldats exercés de l’Europe pren­dront probablement le gouvernement des grands arsenaux et des immenses entrepôts de matériel de guerre, cela pour le renversement des gouvernements qui les ont préparés. Ce ne sont pas de plaisantes perspectives à envisager au commencement de l’année, mais pourquoi nous tromperions-nous nous-mêmes?

Aux Etats-Unis, il y a des troubles aussi. Une grève des employés d’omnibus dans le chef-lieu de l’Ohio a été soutenue pendant des mois, accompagnée de violence. Le gouvernement n’a été capable de maintenir l’ordre qu’à un certain degré. Des régiments de la milice de l’Etat envoyés sur la scène de trouble sympathisèrent avec les grévistes et refusèrent de maintenir l’ordre; on fut forcé de les renvoyer chez eux.

Nous vivons dans un temps de prospérité comparé au temps passé, mais le matériel des manufactures dans le monde entier est muni de machines tellement modernes que le commerce en est comme paralysé un tiers seulement du travail possible est accompli. Il y a un man­que de confiance général, basé sur la démonétisation de l’argent; le peuple intelligent sait qu’il n’y a pas la moi­tié assez d’argent pour la prospérité du commerce.

Cette situation fut amenée par les banquiers et est à leur avantage parce qu’ils maintiennent l’intérêt; cepen­dant, même pour eux, elle a ses désavantages, elle produit une condition financière fiévreuse. Le public redoute une situation terrible, il a perdu confiance et demande des nantissements, il y a un état financier

85 Avril 1911

inquiet ou fiévreux défavorable à l’intérêt du plus petit commerce. Les grandes entreprises ont été bien sou­tenues financièrement, mais elles sont retardées par les industries et les entreprises plus petites qu’elles appro­visionnent et desquelles elles dépendent jusqu’à un cer­tain point pour le commerce. En un mot, les choses financières sont trop lourdes d’un bout à l’autre et per­sonne ne sait quand il arrivera quelque chose pour les pousser, les retourner, en changer le cours.

La fédération des églises par Morgan.

Les journaux nous ont récemment informés que, à un récent concile de l’église épiscopale, le multimillionnaire banquier connu du monde entier, J. Pierrepont Morgan, qui était un délégué donna dix mille dollars (54,000 frs.) pour commencer un fonds à l’effet d’organiser un trust religieux. M. Morgan bien connu pour sa capacité en ce qui regarde le commerce, et qu’il montra aussi dans les trusts financiers, encourage chacun à avoir confiance disant qu’il mènera le mouvement à bonne fin. De plus en plus ardemment, toutes les dénominations désirent un trust religieux ou fédération; elles sont de plus en plus désireuses aussi de sacrifier doctrines et principes, ce qui leur était si cher autrefois, pour arriver à leur but, la fédération. C’est une confession de la faiblesse des dénominations religieuses; ses membres font voir qu’ils considèrent comme ayant une grande valeur, la force et le pouvoir qu’ils gagneront par la fédération.

Les premiers moteurs de cette entreprise s’étendent, dans leurs discours, sur la grande économie des églises fédé­rées pour ce qui regarde l’enseignement et l’administra­tion. Sans doute, il y a quelque vérité en cela, mais la vraie raison est plus profonde; on croit que la fédé­ration acquerra bientôt une puissance politique et ainsi un appui financier: alors les vérités peu désirables pourraient bien être forcées de chercher un refuge, et être mises publiquement au pilori, ou secrètement à l’ostracisme.

Evidemment cette fédération est proche; les Ecritures l’ont prédite et nous en avons parlé il y a trente ans déjà. C’est pour nous un des signes particuliers de notre temps, une des indications spéciales de la fin de l’Age de l’Evangile et de l’inauguration du royaume du Messie.

Le message aux Juifs.

Les Ecritures sont explicites dans leur déclaration qu’avec la fin de l’appel évangélique de cet Age et le complètement de la classe de l’Epouse, la faveur divine retournera à l’Israël naturel. Nous avons plus d’une fois fait remarquer les conditions climatériques plus favorables en Palestine et, dernièrement, nous avons montré comment le mouvement sioniste a agité les Juifs partout, comment ils ont été intéressés à leur pays d’ori­gine et ont désiré de le re-posséder. Mais ces espérances et ces ambitions semblaient impossibles à réaliser et la ferveur du Sionisme avait été faiblissant. Juste à ce moment la Providence bénit notre message aux Juifs. Ce qui est remarquable, c’est que le message a été ré­pandu dans le monde entier, en partie par les journaux juifs intéressés, en partie par ceux qui sont opposés. Quoiqu’il en soit le journal « Die Stimme » (La Voix) est allé jusqu’aux extrémités de la terre.

Comme résultat, les espérances des Juifs se tournent de plus en plus du côté des prophéties des Saintes Ecri­tures. Le résultat promet d’être l’œuvres de grâce dont parle l’Ecriture disant qu’en ce temps, l’Eternel ré­pandra sur Israël l’esprit de prière et de supplication. Le message donné aux Juifs est que, maintenant, le pays est à eux, que la période de leur châtiment est terminée et que, sous peu, les bénédictions de Dieu seront répandues sur eux, non comme chrétiens, mais comme Juifs. Plus tard, il reconnaîtront le Messie spirituel dont parle Daniel 12: 1. Leur retour au pays sera facile, car le Royaume réussira, Israël sera béni et deviendra le canal des bénédictions divines se déversant sur toutes les familles de la terre; les bénédictions principales des­cendront sur eux par le Christ glorifié selon le plan spiri­tuel, opérant par son gouvernement spirituel et invisible.

Le travail de la moisson pour cette année.

Jour après jour il devient plus évident qu’une grande œuvre de criblage se fait et progresse parmi ceux qui ont été si grandement favorisés du Seigneur, en ce qui concerne la vérité présente. Pendant ces dernières trente années, ceux qui n’ont pas été entièrement captivés par elle, ceux qui ne se sont pas réjouis de pouvoir présenter leur corps en sacrifice vivant dans son intérêt, ceux qui ont été tièdes au lieu d’être bouillants ont évidemment été rejetés du Seigneur et n’auront ni part ni lot dans le royaume de Dieu. D’autres, par contre, sont entrés dans la vérité, d’entre toutes les classes, toutes les dé­nominations et de tout âge. Quelques-uns d’entre eux mûrissent très rapidement. Vraiment quelques-uns de ceux qui, depuis peu de temps connaissent la vérité, font honte à ceux qui ont eu beaucoup plus de belles occasions de l’apprendre et qui les ont négligées dernière­ment. Notre conseil comme toujours est de rester dans la vérité, de laisser le monde hors du cœur ; un excel­lent plan est la lecture de quelques pages chaque jour des Aurores et des Tours examinées avec la Bible.

Nous recommandons aussi « le vœu ». Il est prouvé être une grande bénédiction pour beaucoup de personnes parmi le peuple de Dieu; il leur rappelle journellement leur propre devoir dans l’œuvres de la moisson et les garde en sympathie avec tous les frères parce qu’il les fait prier pour eux. Le vœu, contre les attaques multiples de nos jours, place aussi un rempart de bonnes résolutions autour des soldats de la croix consacrés. Si ce criblage, cette épreuve, cette purification dans l’Eglise est en progrès, il est à remarquer aussi, que ceux qui sont purifiés, sont plus sérieux, plus zélés, plus fidèles au Seigneur, à la vérité et aux frères.

L’œuvres s’est étendue durant l’année écoulée et, au­tant que nous pouvons le voir, continuera à progresser pendant l’année commencée. Plus d’un millier de jour­naux anglais publient les sermons de fr. Russell; ils sont lus par dix millions de personnes chaque semaine, voilà certainement un progrès dans la publication du message de l’amour de Dieu aux membres de la race d’Adam. De même les réunions publiques ont été beaucoup mieux suivies qu’elles ne l’ont jamais été auparavant et l’on a manifesté un plus grand intérêt; nous espérons que cette porte s’ouvrira toujours plus grande durant cette année.

86 Avril 1911

Nous venons de passer un contrat pour l’impression de 50,000 Peoples Pulpits (Tribunes du Peuple) par jour, pendant l’année 1911. Nous attendons que 12,000,000 de Tribunes du peuple, ce ne soit pas trop pour l’œuvres des volontaires et pour annoncer nos réunions publiques; néanmoins nous reconnaissons que c’est une grande entre­prise et que la distribution de ce grand nombre dépend de la fidélité et du zèle des lecteurs de ce journal-ci. Nous avons besoin d’énergie dans cette œuvre des vo­lontaires, non seulement pour l’amour du public, mais aussi pour l’amour des lecteurs du Watch Tower (Tour de Garde). Nous savons, par expérience, que ce sont ceux qui aiment le plus le Seigneur, ceux qui apprécient le plus sa bonté et sa faveur, qui sont les plus anxieux et qui ont le plus de bonne volonté pour porter le message aux autres; nous savons aussi, qu’à ceux-là, Dieu donne des bénédictions proportionnelles. C’est pour cette raison que nous pressons les lecteurs de la Tour de Garde partout, de répandre la vérité de cette manière si simple, aussi bien qu’en prêchant (s’ils ont la capacité naturelle et l’occasion de le faire).

De toutes les façons, chers amis, l’an 1911 offre de plus grandes occasions pour le service de Dieu, des frères et de la vérité que jamais auparavant, c’est notre opinion. Soyons zélés pour faire selon notre pouvoir ce que nos mains trouvent à faire.

Un mot d’avertissement.

Nous évitons tout bruit à sensation et tout ce qui pourrait semer la crainte parmi les enfants de Dieu. Notre attitude, basée sur notre foi, est celle de la con­fiance, de la sérénité, sachant que la puissance du diable ne peut pas faire du mal aux « élus » qui restent à l’ombre du Tout-Puissant, quand bien même elle serait capable de faire n’importe quoi aux autres gens. Mettons de côté la crainte comme étant une marque d’un manque de foi, d’un manque de confiance en Celui qui a dit: « Toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ».

Quand même nous détournons la crainte, nous ne devons pas fermer les yeux sur ce que nous voyons venir autour de nous. Le courage dont nous avons besoin, et que le Seigneur appréciera, n’est pas le courage qui ferme les yeux et refuse de voir, mais celui qui se confie dans le Seigneur devant le danger apparent.

Nous rappelons à nos lecteurs que, il y a deux ans environ, différents incidents ont attiré notre attention, nous montrant que les anges déchus étaient plus que jamais actifs, que leur capacité de se matérialiser s’était augmentée; ces tendances à la licence se rapportent bien avec le récit de leur chute que nous donne la Genèse. En ce temps, nous pensions à la possibilité de matérialisation de ces esprits, pour personnifier quelque enfant de Dieu; nous pensions qu’il leur serait possible de commettre même des crimes et de se dématérialiser ensuite, disparaissant, laissant l’innocent faire face à la juste indignation soulevée par le crime. Nous disions qu’ainsi, une grande haine pourrait se déchaîner contre les serviteurs de la vérité et contre l’œuvres elle-même. La possibilité existe que la divine Providence, qui permit la crucifixion de notre Rédempteur, permette de telles choses aujourd’hui, et que, par ces démons, il puisse se déchaîner une persécution aussi injuste que. celle qui fondit sur Jésus et sur ses disciples il y a 18 siècles.

Combien peu de personnes savent quelque chose des anges déchus.

Pendant deux ans, nous n’avions presque rien entendu là-dessus. Nous en avions conclu que l’adversaire avait tourné nos vues d’un autre côté, peut-être pour pouvoir attaquer plus sérieusement l’esprit et le cœur des consacrés. Maintenant, après deux ans de silence, nous avons des nouvelles, de la lointaine Australie, qui semblent confirmer nos craintes sur ce que seront capables de faire les démons, les anges déchus, dans le temps de trouble.

Frère Nicholson de la branche australienne nous écrit un fait consternant. Un des frères d’Australie a une femme qui n’est ni pour ni contre la vérité, et qui n’a pas de sympathie pour le spiritisme. Récemment, ce frère, rentrant à la maison, entendit de la bouche de sa femme une histoire bouleversante. Elle dit que frère Russell (qu’elle connaissait peut-être au­paravant par sa photographie) lui était apparu. Elle déclara qu’il lui avait fait des propositions inconvenantes auxquelles elle acquiesça.

A une telle distance, il est assez facile de donner un alibi, de prouver que fr. R. n’était pas en Australie. Mais sup­posons que la matérialisation, dans toutes ses particularités, ait eu lieu à Brooklyn, ou à la maison de Béthel, ou dans une des nombreuses villes visitées par le directeur en prêchant l’Evangile, ou bien encore dans un wagon-lit, ce qui est assez fréquemment sa manière de voyager, on peut comprendre qu’un alibi serait plus difficile à trouver. Et ce qui pourrait arriver à fr. R» pourrait arriver à des frères pèlerins et à n’importe qui parmi les enfants de Dieu partout.

Combien peu de personnes savent quelque chose de ces anges déchus ou croient à leur pouvoir de communiquer avec les hommes; combien peu surtout croient à leur pouvoir de matérialisation. Pourrions-nous blâmer la foule si elle hous­pillait l’innocent dans de telles conditions? Toute explication ne serait-elle pas une folie pour eux? Si des choses semblables arrivaient à l’Eglise durant l’année, ce serait un temps très agité vraiment, et quelques-uns d’entre nous, parfaitement innocents pourraient mourir d’une mort cruelle et ignominieuse comme le Maître.

«Comme imposteurs, quoique véridiques». — 2 Cor. 6: 8.

Rien ne doit intimider ou effrayer les consacrés du Seigneur. Rien, par aucun moyen, ne peut nous faire du mal comme nouvelles créatures. Si de telles épreuves nous arrivaient, disons comme le Maître: C’est la coupe du Père qu’il a préparée pour nous; demandons-lui alors son aide pour la boire avec courage. Quoique ce puisse être, c’est la portion de l’Eternel pour nous, sa grâce nous suffit et il est puissant pour faire, d’une mort ignominieuse, une mort joyeuse pour ceux qui mettent leur confiance en lui.

La Cloche d’Alarme sonnait-elle juste?

La chronologie (les temps prophétiques en général), n’avaient pas l’intention de donner au peuple de Dieu une information chronologique exacte tout le long des siècles. C’était plutôt pour servir de cloche d’alarme, pour éveiller et donner de l’énergie aux enfants de Dieu au temps voulu.

Nous ne trouvons pas la chronologie en faute ni les temps prophétiques basés sur elle non plus, comme nous l’avons déjà montré à nos lecteurs dans nos études des Ecritures. Nous ne saurions présenter un exposé meilleur

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et plus complet des dates prophétiques, si les livres étaient à refaire aujourd’hui.

Supposons, par exemple, que le mois d’octobre 1914 passe sans une chute sérieuse du pouvoir des gentils. Qu’est-ce que cela prouverait ou réfuterait? Cela ne réfuterait aucun trait du divin plan des Ages. Le prix de la rançon terminée au Calvaire resterait toujours la garantie de l’accomplissement du divin et grand pro­gramme de la restauration de l’humanité. Le « haut appel » de l’Eglise à souffrir avec son Rédempteur et à être glorifiée avec lui comme ses membres ou son épouse resterait le même. Il y aurait toujours les deux saluts, l’un d’après le plan spirituel, auquel nous sommes appelés maintenant, l’autre d’après le plan humain qui s’effec­tuera sous la nouvelle alliance au temps béni du règne du Messie. Ce serait toujours vrai que le châtiment du péché, c’est la mort, et le don de Dieu, la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. Ce serait vrai toujours que c’est à ceux qui sont appelés, à être fidèles jusqu’à la fin, afin d’être choisis, c’est à eux à assurer leur vocation et leur élection. La seule chose qui ne se serait pas minutieusement accomplie, serait le temps chronologique de l’accomplissement de ces espérances glorieuses pour l’Eglise et pour le monde.

Nous sommes au matin de l’ère nouvelle.

Supposons que nos calculs chronologiques (lesquels nous n’avons jamais présentés comme infaillibles) soient prouvés faillibles et erronés, l’erreur ne pourrait être très grande. Partout, les signes du rétablissement se multiplient et nous parlent du lever du Soleil de Justice. Les tendances de la fédération des églises attestent les mêmes choses et s’accordent avec les Ecritures pour montrer les conditions dans lesquelles sera le monde à la fin de cet Age. La lourdeur des affaires financières, politiques et sociales indique que le grand temps de trouble et d’anarchie, avec lequel cet Age se terminera, n’est pas éloigné, qu’il ne peut pas durer beaucoup plus longtemps s’il dépasse octobre 1914. Si cette date passe, notre chronologie, notre cloche d’alarme aura sonné un moment seulement avant le temps.

Considérerions-nous comme une grande calamité que notre cloche d’alarme nous ait réveillés un moment trop tôt au matin d’un jour si grand, un matin de joie et de plaisir? Sûrement non! Nous dirions plutôt notre contentement que l’alarme ait sonné tôt, que nous soyons prêts de bonne heure pour pouvoir voir, apprécier et jouir un peu plus.

Nous sommes au matin de la nouvelle dispensation. Nous remercions le Seigneur de vivre dans un temps si merveilleux; nous le remercions d’avoir ouvert les yeux de notre intelligence pour comprendre le divin plan des Ages. Si, éventuellement, il nous est prouvé que la crise des gouvernements n’est pas pour ce temps, (si elle n’est pas arrivée en 1914,) ne serions-nous pas tout de même reconnaissants, nous rappelant que, si cette cloche d’alarme ne nous avait pas éveillés de notre inertie mondaine, nous pourrions n’être pas éveillés suf­fisamment pour jouir des bénédictions spirituelles mer­veilleuses qui chaque jour couronnent notre vie?

Le directeur de ce journal remercie le Seigneur pour tout ce qui l’a aidé à s’éveiller à l’appréciation de la longueur, de la largeur, de la profondeur et de la hau­teur du plan de Dieu maintenant visible à la famille de la foi. Il ne murmurera pas, mais remerciera Dieu, même si le temps attendu passe sans nous permettre de jouir de notre espérance. Il est convaincu que « Celui qui nous a conduits jusqu’ici nous conduira toujours », et, joyeusement, il restera dans sa volonté.

Le directeur prie les chers amis qui lui ont envoyé leurs souhaits de ne pas attendre une réponse person­nelle, ce qui serait impossible. Qu’ils veuillent bien ac­cepter, avec tous les lecteurs du Watch Tower (Tour de Garde), ses meilleurs vœux pour 1911.

Comme il n’a pas été préparé de cartes motto pour 1911, il vous donne le motto suivant: (Trad. par A. B.)

‘Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.. — 2 Cor. 12 : 9.