L’AMOUR DU PERE. L’AMOUR DU FILS. VOILA L’IDEAL DU CHRETIEN. L’EXEMPLE A SUIVRE

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Nous savons que jusqu’à la fin de son ministère terrestre, le Maître conserva pour ses disciples un amour profond. La Parole nous dît : Jésus .. comme il avait aimé les siens…., il les aima jusqu’à la fin Nous devons établir une distinction très nette entre l’amour que Dieu a pour toute l’humanité, selon la Bible et celui qu’il éprouve pour l’Eglise. La Bible nous dit en termes généraux et non équivoques que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Cependant, il n’y avait certes rien chez l’homme déchu qui méritait et attirait l’amour divin que Dieu aurait manifesté en rétablissant la communion entre les humains et lui ; Dieu aurait pu éprouver, au contraire, des sentiments tout à fait opposés. C’est pour cette raison que Dieu condamna l’homme au début, immédiatement après la chute, décla­rant par là que notre père Adam n’était plus digne de son amour et de ses faveurs: Adam fut condamne à mort. —Gen. 3 : 17-19.

Nous ne devons pas conclure de ce qui précède que Dieu changea d’idée dans l’intervalle et qu’il pensa qu’après tout il aimait Adam et regrettait de l’avait con­damné à mort: nous comprenons plutôt que l’amour ressenti par Dieu pour l’humanité est fait de compas­sion. Nous pouvons ressentir une sorte d’amour, de pitié pour un malheureux chien; s’il est blessé à la patte, nous lui ferons un pansement, nous avons com­passion de lui: nous n’éprouvons pas un amour réel pour ce chien, mais nous avons pitié de lui. Le sentiment que Dieu éprouve à l’égard du monde est également un sentiment de compassion. Dieu veut aussi que ses enfants manifestent leur générosité et leur bonté envers tous les hommes et même envers les animaux. L’apôtre nous dit aussi que nous devons pratiquer le bien envers tous lorsque nous en avons l’occasion et surtout envers les frères en la foi. — Gal. 6 :10.

Le Seigneur établit une règle absolue. La maison de la foi n’a rien à faire avec le monde; nous ne devons pas accorder au monde la même affection, le même amour qu’à la maison de la foi. Dieu fait la même chose.

L’amour qu’éprouve Dieu pour le monde n’a rien de commun avec celui dont le Sauveur nous parle lorsqu’il dit : « Le Père lui-même vous aime ». Ce texte est, pen­sons-nous, un des plus beaux de la Bible. N’est-il pas admirable, en effet, que le Dieu tout-puissant éprouve de l’amour pour nous qui sommes si petits, si indignes de son amour ou de ses attentions? L’amour du Père céleste est aussi exprimé dans les paroles de notre texte « Jésus… comme il avait aimé les siens…, il les aima jusqu’à la fin » ; il n’y a aucun doute à cet égard. Nous ne pensons pas que les siens à ce moment-là, ceux qui s’étaient joints à lui étaient devenus ses disciples, fai­saient partie des Juifs les mieux doués à tous égards, pas plus que ses disciples actuels. Furent-ils les siens parce qu’ils avaient reçu une très bonne éducation ou parce qu’ils appartenaient à un milieu élégant et dis­tingué ? Lui appartinrent-ils parce que le monde les estimait, était disposé à les soutenir, à les entretenir ou encore parce qu’ils auraient eu la perspective d’être élevés à des situations importantes aux yeux du monde? Certainement pas.

Pourquoi Jésus aime-t-il les siens ?

Pourquoi Jésus éprouva-t-il un tel amour pour ceux qui lui appartenaient? Comme il avait aimé les siens, il les aima jusqu’à la fin. Cette expression renferme quelque chose d’important. Vous et moi, nous désirons savoir si le Seigneur nous aime: son amour n’est pas dû au hasard; il y a un principe qui dirige sa ligne de conduite. Jésus aima ses disciples parce qu’ils étaient siens ; ce n’est pas qu’ils lui appartinssent au sens égoïste du terme et qu’il les aimait comme l’on aimerait sa propre maison, son chien et son chat parce qu’on les possède ; il n’y avait aucun sentiment analogue con­tenu dans l’expression les siens dont Jésus se sert pour désigner ses disciples. Son amour était entièrement désintéressé, car il se proposait de faire de grandes choses en leur faveur.

Pour quelle raison Jésus aima-t-il ses disciples et les appela-t-il les siens? Je pense que vous serez pleine­ment d’accord avec moi à cet égard; il les aima parce qu’ils possédaient les qualités du cœur qui les rendaient dignes de son amour. Je pense que vous et moi avons probablement ces qualités; si nous réfléchissons sur ce sujet, vous et moi, nous pourrons discerner ces choses et savoir où nous en sommes. Je suis heureux de l’affirmation de la Bible disant que Jésus aima les siens; je suis heureux d’avoir la conviction d’être un des siens et d’être persuadé que Jésus m’aime, non seu­lement comme il aime le monde manquant de foi dont il a compassion, mais aussi d’un amour analogue à celui dont parle notre texte.

Jésus, nous le croyons, aima ses disciples surtout à cause de leur honnêteté; nous pensons que l’honnêteté est, aux yeux de Dieu, une des qualités les plus pré­cieuses. Est-ce que chacun ne doit pas être honnête? Oui, certainement. Chacun est-il honnête? Certes pas. Ces disciples étaient honnêtes en ce qu’ils reconnais­saient n’être rien par eux-mêmes; ils ne pouvaient observer la loi de Dieu (du Sinaï). Ils n’avaient pas d’eux-mêmes l’opinion qu’a le monde en général de lui-même; ils savaient, comme tous les Juifs savaient ou auraient à savoir, que Dieu leur avait donné la loi comme un modèle idéal. Ne pouvant observer la loi, ils

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 étaient assez honnêtes pour le reconnaître, aussi leur cœur était-il dans les dispositions nécessaires pour re­chercher quelque chose que Dieu allait donner et qui était meilleur que la loi du Sinaï. — Rom. 7 ; 8 : 1-4.

L’hypocrisie est le grand péché

Jetons un coup d’oeil sur les grands de la nation juive d’alors, sur les gens pieux et religieux, c’est-à-dire les scribes, les pharisiens et les sacrificateurs, Ils avaient la prétention d’observer la loi, mais Jésus démontra qu’il n’en était rien, c’est nous dire que ces gens-là étaient dans l’erreur. Ils prétendaient observer la loi, ils por­taient de larges phylactères, ils faisaient de longues prières devant les hommes; Jésus les réprimanda con­tinuellement. Il y avait, en ce temps-là, sans doute beaucoup de voleurs, de meurtriers et de vagabonds en Palestine, nous voyons néanmoins que Jésus considéra leurs crimes comme insignifiants en comparaison de l’hypocrisie. C’est à la classe des hypocrites que le Maître adressa ses plus énergiques remontrances. Plus nous éviterons d’être des hypocrites religieux, mieux cela vaudra. Si toutes les communautés reli­gieuses se réclamant du nom de Christ pouvaient s’éloigner de l’hypocrisie, cela produirait un grand mou­vement dans le monde. On fait un grand cas et un grand étalage de certaines oeuvres religieuses dont les noms et les prétentions ne correspondent guère aux résultats réels obtenus.

Les disciples étaient honnêtes, reconnaissaient qu’ils n’étaient rien eux-mêmes, qu’ils étaient incapables de faire le bien, incapables d’observer la loi ; c’est parce qu’ils acceptèrent avec de tels sentiments le message de Dieu apportant sa paix, leur disant qu’ils pouvaient obtenir le pardon de leurs péchés par Jésus que ce der­nier les accepta comme ses disciples, à cause de ces dispositions de leur cœur. Les disciples étaient heureux de croire le message qui leur était apporté leur annon­çant que Jésus choisissait une classe de personnes pour le Royaume, ces individus avaient la perspective d’être grandement élevés en vue de bénir l’humanité; ils de­vaient tout quitter pour suivre le Maître qui, de son côté, avait fait de même, car il avait tout abandonné pour faire la volonté du Père. Il avait quitté la position glorieuse qu’il occupait auprès du Père déjà avant que le monde fût. Lors de son baptême, comme être humain il s’était consacré avec joie, avec une entière obéissance, afin de faire la volonté de son Père. Il y eut quelques individus, les disciples aimés de Jésus, qui remarquèrent la pureté de sa vie; ils reçurent son message et furent heureux de suivre ses traces afin d’accomplir pareille­ment la volonté du Père. Jésus, parlant de ses disciples, dit que chacun d’eux était sa mère, sa soeur, son frère. C’est là qu’était le secret de son amour pour eux.

Les plus précieux aux yeux du Seigneur étaient les siens. Notre Seigneur admit ses disciples auprès de lui et les considéra comme lui étant très prochement appa­rentés; ils étaient pour lui les êtres les plus précieux du monde; cependant, ils n’étaient ni ses frères, ni ses soeurs selon la chair; mais parce qu’ils avaient l’esprit du Père, parce qu’ils avaient son propre esprit, il les aima profondément. Ayant aimé les siens, il leur conserva son amour jusqu’à la fin.

Lorsque, au terme de sa carrière terrestre, il songeait à ses disciples et à son départ prochain, il pria le Père pour eux disant: « Je ne prie pas pour le monde». Il était à la veille de mourir pour le monde, mais il ne pria pas pour lui parce que l’heure du salut du monde n’était pas encore venue dans les plans de Dieu; il pria pour ceux qui s’étaient donnés eux-mêmes volontaire­ment pour devenir ses disciples et pour marcher sur ses traces. Il pria afin qu’ils devinssent un, non pas qu’ils devinssent une seule personne, car leurs diverses per­sonnalités devaient rester distinctes, mais afin que tous fussent animés d’un même esprit, d’un même caractère, d’un même cœur, d’une même mentalité, ce qui devait leur permettre à tous d’être de véritables disciples, afin qu’ils devinssent un avec le Père.

Telle fut sa prière pour eux. Il dit à ses disciples qu’ils devaient s’aimer les uns les autres comme il les avait aimés; cette promesse nous apporte, à vous et à moi, la certitude de l’amour de Jésus. C’est déjà mer­veilleux de comprendre l’amour que le Seigneur Jésus à pour nous, mais combien n’est-il pas extraordinaire de savoir que le Père lui-même nous aime parce que nous avons quitté le monde et renoncé au péché. Vous ne pourrez peut-être jamais surmonter toutes vos propres faiblesses avant votre mort, mais le Seigneur juge le cœur, la volonté; il sait si nous avons renoncé au péché, si nous avons abandonné entièrement notre cœur pour faire sa volonté, pour suivre humblement les traces de Jésus.

Le Père lui-même vous aime «. Que ne donneriez-vous pas, chers frères, pour tout ce que ce texte ren­ferme d’assurances, de certitude au sujet de l’amour que Dieu éprouve pour nous qui sommes ses enfants? Le Père céleste aime le monde; comme Dieu et Créateur, il dirige tout ce qui a trait à ses créatures, il prend soin de chacune d’entre elles, même d’un passereau: mais pour les disciples qui ont fait preuve de leur fidélité et de leurs bonnes dispositions du cœur, il éprouve de l’amour, de la sympathie et plus encore de l’estime.

« Maintenez-vous dans l’amour de Dieu

Sachant que nous avons été admis dans l’amour de Dieu, rappelons-nous, selon les avertissements des apô­tres Jude et Jean, que nous devons nous maintenir dans cet amour. Si nous pensons que nous ne pouvons pas nous y maintenir nous-mêmes et que la parole des apôtres soit une erreur, nous nous tromperions grandement. Nous devons nous maintenir dans l’amour de Dieu. Il dépend certainement de nous, de nous y main­tenir. Dieu n’exerce aucune contrainte sur notre volonté:

Il recherche maintenant ceux qui n’ont pas besoin d’être contraints. Bientôt dans l’âge prochain, dans le Millé­nium, Dieu s’occupera de ceux qui devront être poussés et contraints: Il agira avec ces derniers de manière à ce qu’ils puissent comparer le bien et le mal avec leurs résultats respectifs Actuellement, le Père recherche ceux qui l’adorent en esprit, ceux qui s’approchent de Lui, ceux qui l’aiment.

Ce n’est pas nous, cependant. qui l’avons aimé les premiers, mais c’est Lui qui, le premier, nous a aimés de cet amour que nous voyons manifesté dans ses plans grandioses pour la régénération de notre race. Toutes ces choses disent à notre cœur la grandeur de notre Dieu. Lorsque nous avons été admis dans sa famille, après avoir renoncé à notre volonté pour faire la sienne, Il nous a engendrés de son saint Esprit et c’est à ce moment-là que se créa ce merveilleux lien de parenté: rien, dans tout l’univers, ne peut être comparé à cette précieuse parenté. Les saints anges possèdent certaine­ment l’amour et les faveurs de Dieu, ils les conservè­rent toujours; nous, par contre, étions autrefois des pécheurs et Dieu nous a admis de nouveau dans sa famille, Il nous a engendrés de son Esprit pour nous permettre de parvenir à la nature la plus élevée. Comme tout cela est magnifique, chers frères! Nous sommes convaincus comme vous que Dieu nous aime vraiment et d’une manière extraordinaire, sinon, Il n’aurait jamais pris de pareilles dispositions, prodiguant les richesses de sa grâce et de ses bienveillantes faveurs pour nous qui sommes en Jésus-Christ. Ce n’est pas seulement pour l’avenir que Dieu mous réserve ses grâces, qu’il chan­gera et transformera ceux qui sont entièrement disposés à accepter et à accomplir son bon plaisir, c’est actuellement déjà que nous sommes transformés par l’amour du Père.

77 Octobre 1915

Nous sommes convaincus qu’en réfléchissant à toutes ces choses chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, qu’en étudiant, en approfondissant et en comprenant le grand amour de Dieu contenu dans ses merveilleux plans, nous comprenons toujours mieux la puissance et la splendeur de l’amour divin exprimées dans cette belle parole : « Le Père lui-même vous aime » ; nous ne pouvons cependant pas la comprendre entièrement: d’ailleurs, le seul fait qu’un père veuille accomplir des choses aussi grandioses pour ses enfants est la preuve d’un grand amour.

Dieu éprouva de l’amour pour les anges dès qu’il les eut créés; il aima aussi les chérubins et les séraphins dès le moment de leur création, car ils furent toujours de nobles caractères et resteront dignes de l’amour de Dieu. Cependant, la plus admirable expression de l’amour divin que nous puissions recevoir par la foi est celle contenue dans la promesse d’un si grand amour que Dieu éprouve pour nous, pour des membres d’une race dégénérée à tous égards. Le Père abaissa ses regards sur cette race et chercha quelques joyaux au milieu d’elle, il les releva, les nettoya, les affranchit du péché par les mérites du Sauveur; après leur consé­cration, le Père commença le polissage de ces joyaux, les préparant pour les insérer dans une parure glorieuse et resplendissante au matin de la résurrection, quand il sertira ces joyaux dans l’or de la nature divine. Certai­nement le Père lui-même nous aime.

« Que rendrai-je a l’Eternel?

Puisque le Père nous aime, puisque nous avons la certitude que le Sauveur nous aime, que ferons-nous en retour? Que rendrai-je à l’Eternel pour tous ses bienfaits envers moi? Ce que nous rendrons ne sera jamais que bien peu de chose. Si une personne très riche et très puissante vous avait tendu la main et recueilli dans le monde où vous n’étiez qu’une pauvre épave, vous avait reçu dans sa propre maison, vous avait adopté dans sa propre famille, vous diriez certainement que cette per­sonne est un grand bienfaiteur. Si vous avez un cœur reconnaissant, vous prendrez la résolution de consacrer tout votre temps, toutes vos forces au service de votre bienfaiteur pour lui montrer combien vous savez appré­cier ses bontés envers vous. C’est certainement ainsi que vous envisageriez les choses si votre cœur est bien disposé et droit.

Que rendrons-nous donc à l’Eternel pour tous ses bienfaits, pour son amour, pour sa bienveillance, pour la rédemption grandiose à laquelle nous avons part comme le monde, et encore pour le haut appel qu’il nous a adressé, nous invitant à sortir du monde pour devenir cohéritiers de Jésus-Christ? Notre héritage est céleste, incorruptible, sans tache, impérissable: cet héritage est réservé à nous, à ceux qui, par la puissance de Dieu, sont gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps; tout cela est à nous, Dieu en a décidé ainsi; il n’y a aucune erreur à cet égard. Cet héritage est constitué par une nouvelle création. Jusqu’à l’âge de l’Evangile, personne ne participa à un tel pri­vilège. Si nous suivons celui qui nous guide, nous ne perdrons pas notre chemin. Plus nous apprécions ce que Dieu a fait pour nous et plus notre désir est grand de faire quelque chose pour lui.

Que pouvons-nous faire? Nous jetons un regard sur nous-mêmes et nous confessons en toute vérité et en toute honnêteté que nous ne sommes que des amas d’imperfections, nous n’avons rien qui soit digne d’être offert à l’Eternel notre Dieu; nous l’avons cependant offert et l’offre a été acceptée. Nous avons donné tout ce que nous avons et le Seigneur nous a reçu, sinon, nous n’appartiendrions pas du tout à cette classe de personnes. Le Père n’aime que ceux qui ont fait une pleine consécration; ceux-là seuls font partie de l’Eglise et leur nom est inscrit dans les cieux; c’est notre volonté que nous avions à dominer, nous avons tout donné et c’était bien petit. Le Père nous accepta et nous engen­dra de son Esprit, c’est pour cela que nous sommes des élus de Dieu, c’est pour cela aussi que nous compre­nons plus profondément cette belle expression : « Le Père lui-même vous aime ».

Que rendrons-nous donc? Ce que nous rendrons, c’est précisément ce que nous avons consacré à Dieu, c’est tout ce que nous avions à donner et qui est si petit: comment rendrons-nous tout cela? Nous cherche­rons à réaliser la volonté du Père en toutes choses et surtout dans notre propre volonté. Soit que nous man­gions, soit que nous buvions, soit que nous fassions quelque autre chose, faisons tout pour la gloire de Dieu. En un mot, chers frères, lorsque nous sommes entrés dans la famille de Dieu, lorsque nous avons fait ce contrat avec lui, nous nous sommes liés d’une ma­nière absolue. Ce n’est pas le Seigneur qui nous a liés, c’est nous qui nous sommes engagés à renoncer entiè­rement à faire notre volonté en toutes choses: nous nous sommes engagés à ne faire que sa volonté.

Esclaves de christ et néanmoins hommes libres

Nous ne pouvons pas nous vêtir comme nous le dési­rerions, nous ne devons pas davantage manger ce qui nous plairait, nous ne pouvons pas non plus aller où nous le voudrions, il ne nous est même pas permis de penser ce qui nous plairait. L’on dira peut-être qu’il n’a jamais existé un tel esclavage; cela est vrai, chers frères, nous sommes les esclaves absolus du Seigneur Jésus-Christ et nous ne serons jamais affranchis de cet esclavage; nous pouvons cependant nous y soustraire en tout temps. Tous ceux qui sont esclaves du Seigneur Jésus le sont volontairement; c’est de plein gré que nous le sommes devenus et nous pouvons y renoncer quand nous le voudrons. Voulons-nous faire cela? Oh certes pas! Cet esclavage est la plus grande bénédiction que nous ayons jamais possédée. Chaque fois que nous avons dû renoncer à notre propre volonté, nous avons reçu des bénédictions qui ont plus que compensé le sacrifice consenti. Nous avons constaté que toutes choses concourent à notre bien si nous renonçons à notre propre volonté et si nous suivons les traces de Jésus. Oh quel esclavage béni! Nous avons vu combien d’erreurs nous avons commises à l’égard de nos vête­ments, de notre nourriture, en un mot à l’égard de toutes choses, lorsque nous voulions faire notre propre volonté. Nous sommes heureux de recevoir quelques directions générales de Celui qui est si sage. La classe de personnes qui a accepté ces directions-là, est celle qui a reçu « un esprit de sagesse », selon l’expression de l’apôtre. — 2 Tim. I : 7.

Nos caractères sont tous imparfaits et déraisonnables. Lorsque nous ne sommes plus guidés par notre propre volonté, mais par celle du Seigneur telle qu’il nous l’a indiquée dans sa Parole, nous arrivons à acquérir l’es­prit de sagesse. Combien de bénédictions cette ligne de conduite ne nous a-t-elle pas apportées? C’est, nous en sommes certains, les sentiments qu’éprouvent les enfants consacrés de Dieu.

Peu à peu, nous avons fini par aimer les voies du Seigneur; nous croissons en grâce, en connaissance et dans l’amour de Dieu; nous finissons enfin par haïr les choses que nous aimions autrefois et par aimer ce que nous méprisions jadis. Selon l’expression de l’apôtre, nous sommes transformés par le renouvellement de notre caractère. — Rom. 12; 2.

Cet esclavage est cependant un affranchissement d’une grande importance dans un certain domaine (1 Cor. 7 : 22) nous remportons la victoire sur l’esclavage du péché, chaque jour nous triomphons davantage des entraves et des faiblesses de notre chair.

78 Octobre 1915

 Cette soumission à la volonté du Seigneur nous apporte néanmoins journellement des bénédictions et, plus tard, nous per­mettra d’avoir part à la première, à la principale résur­rection, à celle dont Jésus dit : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection », ils seront sa­crificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans “ (Apoc. 20: 6). Nous obtiendrons tontes ces choses si nous sommes fidèles dans l’accomplissement de la volonté du Seigneur selon nos forces et nos aptitudes; Dieu ne demande de personne plus qu’il ne peut faire. Nous devons avoir constamment de­vant les yeux le glorieux exemple de notre Seigneur et nous devons tâcher de conformer notre vie à cet idéal aussi parfaitement que nous le pouvons. Le Seigneur Jésus ne put pas faire plus que ce qu’il avait la possibilité de faire; étant parfait, il accomplissait à la perfec­tion tout ce qu’il faisait; nous, qui sommes imparfaits, nous ne pouvons rien faire parfaitement, c’est pourquoi le sang de Jésus nous purifie, nous rend purs pendant que nous nous efforçons de marcher, non selon la chair, mais selon l’Esprit.

Comment devons-nous servir le Seigneur?

Le Seigneur savait que nous ne pouvions rien faire pour lui, il nous fit voir comment d’une manière indirecte nous pouvions faire quelque chose pour Lui, il nous déclara que nous devions nous aimer les uns les autres, nous permettant par là de témoigner tout l’amour que nous avons pour Lui. L’apôtre Jean nous parle de ces choses, il exprime la même pensée, il dit que Christ donna sa vie pour nous et que nous aussi, nous devons dominer notre vie pour les frères; l’apôtre ne dit pas que nous devons donner notre vie pour tous, pour les païens ou pour le monde en général, non, certes pas; nous devons donner notre vie pour les frères, tel est son texte et le Seigneur a certainement voulu cette expression; nous devons donc donner notre vie pour ceux que Jésus aima.

Nous avons vu quelques enfants bien-aimés de Dieu qui, selon toute apparence, ont trouvé qu’il était plus facile de faire quelque chose pour le monde que pour l’Eglise. C’est une erreur; Dieu doit occuper la première place, le Seigneur Jésus vient après, puis viennent les frères dans la foi, ensuite nous reportons notre sollici­tude sur tous les hommes selon les occasions qui se présentent et enfin sur les animaux dans la mesure où nous le pouvons. Si le choix se présente à nous, nous laisserons de côté les animaux pour nous occuper des hommes, de même nous laisserons de côté les humains pour reporter nos soins sur les membres de l’Eglise. Si nous avons l’esprit de Christ, nous aimerons les siens.

En parlant ainsi, il ne faudrait pas croire que nous recommandons la partialité entre chrétiens. La Bible est très large à cet égard et nous présumons que les membres de l’Association Internationale des Etudiants de la Bible développent en eux toujours davantage l’amour et se rapprochent de l’idéal auquel le Seigneur Jésus désire les voir parvenir. Ce n’est pas parce que certains chrétiens s’intitulent respectivement presbyté­riens, méthodistes ou luthériens que nous devons les aimer suivant le nom qu’ils portent; il est vrai que les presbytériens aiment ceux qui portent le même nom, les méthodistes font de même, les luthériens également, les mormons, les spirites, les francs-maçons font aussi la même chose. Dans l’Eglise de Christ, toutes ces distinctions sont abolies, il ne s’agit pas de savoir si un indi­vidu est un franc-maçon, un méthodiste ou autre, ce qui est important, c’est d’être un enfant du Seigneur. Nous devons aimer ceux qui appartiennent à Dieu; si le Père et notre Sauveur aiment ces personnes-là, nous devons aussi les aimer; si nous ne les aimons pas, les senti­ments de notre cœur sont mauvais; nous devons aimer ceux que le Père aime et ceux que le Sauveur aime.

« Celui qui aime Dieu aime aussi son frère

A quelqu’un qui me dirait : Frère Russell, si vous aimez tous les frères, vous vous mettez dans l’obligation d’aimer des individus rudes et primitifs, de véritables ignorants et même des personnes peu estimées des hommes ;‘. Je répondrais que je n’y puis rien, que j’aimerai tous ceux qui aiment Dieu. Souvenons-nous que les douze apôtres, à l’exception de Paul, étaient des hommes du commun peuple. Lorsque Pierre et Jean, deux des douze disciples les plus remarquables, prêchaient dans le temple, le peuple s’aperçut qu’ils étaient sans instruction et sans culture. Réfléchissons à cela, même le commun peuple le remarquait. Ce sont donc ceux-là que Jésus aima nous pouvons présumer que, dans leurs discours, ils devaient porter de rudes atteintes à la pureté de l’hébreu classique. Ceci ne veut pas dire que nous dussions aimer plus que d’autres ceux qui écorchent leur langue maternelle, mais ils ne faut pas que l’ignorance soit un obstacle ou un prétexte nous empêchant d’aimer un frère ou une soeur. Nous devons aimer tous ceux qui sont en communion avec notre Seigneur.

Cette communion avec le Seigneur est le motif qui doit nous faire aimer tous ceux qui ont son esprit, que leur situation sociale soit très élevée ou très basse. Si le Père lui-même a accepté quelqu’un dans sa famille, qu’Il l’aime, cette raison est suffisante pour que nous l’aimions. Nous devons aimer les frères. Jusqu’à quel point devons-nous les aimer? L’apôtre dit que nous devons aller jusqu’à donner notre vie pour les frères. Notre mission n’est pas de prêcher au monde, mais sim­plement à ceux qui ont « des oreilles pour entendre et qui cherchent Dieu ». Lorsque nous nous adressons au public, nous trouvons presque toujours des enfants de Dieu qui ont besoin d’être aidés pour suivre la bonne voie, ou d’autres encore qui cherchent Dieu et désirent devenir ses enfants. Si nous nous bornons à adresser au public des exhortations pour éveiller de l’intérêt nous n’avons pas Compris notre mission: nous sommes envoyés pour chercher et rassembler les mem­bres de l’Eglise, l’Epouse de Christ.

Considérons le cas de quelques personnes qui décla­rent s’être consacrées à Dieu et qui sont vraiment très faibles à tous égards; reportons nos regards sur nous-mêmes et nous verrons peut-être que le Seigneur nous considère aussi comme faibles, il voit que nous sommes aussi aux prises avec des difficultés: Souvenons-nous que le Seigneur passe par-dessus beaucoup de nos faiblesses. Sachons donc éviter toute peine, tout ennui à d’autres frères: nous devons au contraire supporter les imperfections de frères qui sont faibles et ne pas nous borner à ne faire que ce qui nous est agréable. Nous insistons sur ce point : nous devons aider ces frères-là à porter leurs faiblesses et leurs imperfections et ne pas faire seulement ce qui nous plaît. Nous commençons à comprendre toute l’intensité du devoir exprimé dans ces paroles. Nous nous bornons à faire ressortir ce que chacun connaît, à savoir que l’amour de Dieu est l’accomplissement des exigences divines: nous devons manifester cet amour envers ceux qu’Il reconnaît comme ses enfants et admet dans sa famille. Nous n’oserions jamais refuser d’entrer en communion avec quelqu’un qui est en communion avec Dieu.

Nous devons vivre en communion avec ceux qui sont en communion avec Dieu

L’histoire d’un banquier de New-York servira à illustrer ce sujet. C’était un homme droit; il avait un ami demeu­rant dans un endroit éloigné; cet ami voulait lancer son fils dans la vie, il lui donna une lettre d’introduction auprès du banquier et disant Vous me rendrez un très grand service en introduisant mon fils dans le monde

79 Octobre 1915

des affaires. Le riche banquier avait une très grande confiance dans son ami. Lorsqu’il vit le jeune homme, il reconnut en lui un noble caractère, il songea alors à ce qu’il pouvait faire pour le lancer dans les affaires. Sans beaucoup de réflexion, il lui dit : Venez avec moi, faisons une petite promenade. Ils allèrent bras dessus bras dessous dans les rues du quartier des affaires et revin­rent au bureau. Le jeune homme attendait quelque peu surexcité. Remarquant que le banquier n’avait pas l’air de vouloir faire davantage pour lui, il lui demanda s’il consentait à faire quelque chose de plus en sa faveur. Le banquier répondit : Cela n’est pas nécessaire, le seul fait que je vous ai pris par le bras et que nous nous sommes promenés dans le quartier des affaires vous per­mettra d’avoir une introduction auprès des hommes d’affaires du voisinage. Le jeune homme constata qu’il en était bien ainsi.

Si donc Dieu prend quelqu’un avec lui, si nous cons­tatons que cette personne est avec Dieu, nous savons que Dieu veut l’introduire auprès de nous, ce seul fait donne une place à cette personne auprès de nous, elle devient un de nos frères, parce que le Père lui-même l’aime: le Père lui-même le reconnaît comme un membre de sa famille. Nous devons dès lors être disposés à faire tout ce que nous pouvons en faveur de ce frère. Le Père veut que nous travaillions avec Lui pour venir en aide aux frères de toutes manières. Ces frères doi­vent passer par des expériences et des épreuves que nous connaissons. Tous les soldats de la croix suivent un chemin étroit, ils ont à lutter contre le monde, contre la chair et contre Satan. Notre nature humaine déchue nous impose des luttes continuelles et cela doit faire naître en nous une grande compassion pour tous les autres soldats qui combattent avec nous. Nous avons le choix entre deux chefs; tous ceux qui se rangent aux côtés du Seigneur, qui s’efforcent de suivre Jésus appar­tiennent à notre armée. Notre privilège est d’aimer nos frères, qu’ils soient ignorants ou instruits, noirs ou blancs, riches ou pauvres.

Si nous avons de l’amour c’est le moment de le faire voir

Nous croyons que cette pensée est la meilleure que nous puissions mettre en pratique aujourd’hui. Le Maître nous a dit : Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à l’achèvement de l’âge (Matth. 28: 20). Nous sommes maintenant à la fin de l’âge, nous attendons que le jour paraisse: nous attendons le moment de notre passage au delà du voile, où nous serons réunis à notre Sauveur: alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Après ce moment-là, nous ne pourrons plus venir en aide aux frères; tous les frères auront reçu ce dont ils avaient besoin, ils auront passé dans un lieu où il ne sera plus nécessaire de les aider. C’est maintenant que nous pouvons nous récon­forter les uns les autres, c’est maintenant qu’un regard affectueux, une chaude poignée de main peut témoigner toute la part que nous prenons aux souffrances actuelles de nos frères.

Espérons que tous, nous apprenons chaque jour davan­tage à aimer. Lorsque nous comprenons mieux le carac­tère sublime de notre Père et de notre Sauveur, ouvrons nos cœurs toujours plus complètement pour recevoir l’empreinte, l’image de celui du Maître qui vient s’y refléter toujours davantage. L’apôtre nous dit qu’en regardant à Jésus, nous sommes changés, transformés de gloire en gloire dans notre vie présente. Si d’étape en étape notre cœur se développe, franchissant un degré de gloire après l’autre de ce côté-ci du voile, nous fai­sons les progrès indispensables à notre formation et nous serons prêts à atteindre le but final, nous y serons lorsque nous verrons Jésus tel qu’il est et que nous partagerons sa gloire.

N’avons-nous pas l’assurance, chers frères, que toutes ces choses sont proches, sont même à la porte? Le Maître nous dit: « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. » Nous réjouissons-nous vrai­ment? Redressons-nous nos têtes? Eprouvons-nous de la joie à annoncer au monde la vieille et admirable nouvelle nous parlant de l’amour du Sauveur, de l’amour de Dieu? Ne parlons pas trop de la détresse qui vient. Parlons au monde de la lumière argentée qui fait suite aux images sombres. « Vous frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. »

Le monde s’éveille

Nous recevons de remarquables demandes et questions au sujet de la vérité présente. Un peu partout des per­sonnes nous disent : Que signifient ces choses dont les étudiants de la Bible parlent depuis nombre d’années? L’attention de ces personnes commence à s’éveiller. Toutes ne donneront sans doute pas leur cœur au Seigneur maintenant; nous devons cependant nous efforcer de faire comprendre à ceux qui nous question­nent qu’ils doivent faire un contrat d’alliance avec le Seigneur s’ils veulent recevoir des bénédictions aujour­d’hui déjà et par la suite également. Nous devons faire voir instamment à tous les non-consacrés que le temps est très court, et que la seule voie à suivre par chacun d’eux est d’offrir son corps en sacrifice vivant, ce qui est un culte raisonnable.

Il est bon d’avoir toujours ces choses présentes à la mémoire. Le public ne peut jamais comprendre toute la doctrine. Le Seigneur n’eut d’ailleurs jamais le dessein de faire connaître ces choses à tous, il accorda ce privi­lège aux frères seulement, « il vous a été donné de con­naître les mystères du Royaume des cieux ». C’est a ceux-là, à vous qui êtes entrés dans la famille de Dieu que ces choses sont destinées; il vous est donné de les comprendre. Lorsque nous trouvons des personnes qui s’intéressent à ces choses, efforçons-nous de leur faire voir la nécessité d’entrer dans l’arche du salut, d’entrer dans la famille de Dieu, de devenir membres du corps de Christ, héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus.

Quelques conseils

La Bible nous montre que les temps des nations sont terminés, leurs rois sont arrivés au terme de leur pouvoir; à certains égards ils ont fait de bonnes choses, plusieurs d’entre eux ont accompli des choses étonnantes. On peut dire beaucoup de bien et de mal des gouverne­ments des nations; cependant, même quand ils ont fait de leur mieux, ils n’ont accompli que peu de chose. Sous de tels gouvernements, les nations ont-elles amené l’humanité à la perfection? Certes pas. Les docteurs ont-ils pu régénérer les humains? Certainement pas. Au contraire, grâce à notre compréhension toujours plus grande des événements actuels, nous voyons venir le grand cataclysme où tout s’effondrera et s’écroulera dans l’anarchie. Il n’y aura cependant aucune compa­raison possible entre les malheurs de ces temps de détresse et les bénédictions qui seront apportées aux humains lorsque le soleil de la justice les guérira. Cependant les épreuves des temps de détresse doivent être auparavant subies et elles seront pour le monde de précieuses expériences, car elles amèneront tous les humains à tourner leurs regards vers le Seigneur, vers celui qui viendra à leurs secours. La détresse des humains sera le moment favorable où Dieu interviendra.

Frères soyons donc fidèles à la lumière que Dieu nous a donnée, vivons la vérité journellement, annonçons les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ». Beaucoup de frères ont retiré des bénédictions de la lecture quotidienne de notre « vœu » et de nos « résolutions matinales »: nous ne saurions être trop vigilants en nous entourant de tout ce qui peut nous

80 Octobre 1915

 venir en aide; nous avons besoin d’être fortifiés; l’homme intérieur en nous a besoin d’être affermi par la puissance divine afin de pouvoir résister à toutes les influences opposées à la nouvelle créature. Efforçons-nous donc de rester fidèles à nos résolutions et de vivre près de Dieu.

Nous avons reçu nombre de lettres au sujet de l’ar­ticle sur l’amour divin paru dans la Tour de Garde un frère nous dit qu’après avoir lu cet article il s’est efforcé de devenir plus aimable, plus affectueux, d’avoir plus d’égards pour les autres, de vivre et de réaliser toutes ces choses et précisément la mise en pratique de ces enseignements lui apporte de grandes bénédictions, il s’aperçoit qu’il lui est toujours plus facile d’être affable, bienveillant et amiable en paroles et en actes. Nous pensons qu’aujourd’hui le Seigneur tient à ce que ses enfants fassent tout ce qu’ils peuvent pour accom­plir le polissage de leur caractère afin qu’il n’ait pas besoin de recourir à des mesures disciplinaires pour nous donner le finissage qui nous fait défaut; le polis­sage que nous aurons réalisé nous-mêmes n’aura pas besoin d’être effectué par le Seigneur.

Ceux qui se revêtent des grâces de l’Esprit reçoivent tous une assistance spéciale de Dieu et travaillent avec Lui 2 Cor. 6 :1); car c’est là l’oeuvre de Dieu; la Bible dit que « nous sommes son ouvrage .. Si Dieu produit en nous le vouloir et le faire, c’est pour accomplir sa volonté telle qu’il nous la fait voir dans sa Parole. Dieu veut actuellement se choisir du milieu des humains une classe de personnes, des saints qui participeront à la nature de Christ et auront part avec Lui au Royaume futur qui doit bénir le monde.

Les personnes qui ont prononcé le vœu, que nous recommandons, constituent la plus admirable association pour la prière que l’Eglise ait jamais connue. Pensez un peu : près de 15,000 personnes nous ont écrit qu’elles ont prononcé ce vœu et nous avons de bonnes raisons pour croire que le nombre total de ceux qui ont signé ce vœu est double du chiffre indiqué: bref, il y a au moins 15,000 personnes qui prient chaque jour les unes pour les autres dans les cinq parties du monde. Nous pensons que ceci est un des événements les plus mer­veilleux de toute l’histoire de l’église. Il n’y eut jamais auparavant un aussi grand nombre d’enfants de Dieu priant les uns pour les autres.