LA FAUTE DE MOISE

Listen to this article

Auteur : David Su. , Conférence Franco-Allemande, le 7/12/2024, par Zoom

– Symposium #02 –

Chers frères et sœurs,

Je vous salue par les paroles de notre Seigneur : « Que la paix soit avec vous ! » Que notre Seigneur accorde à chacun d’entre nous toujours davantage de son esprit afin de mieux comprendre sa Parole et sa volonté à notre égard.

Nous voici arrivés à la 2ème partie de ce symposium sur les fautes de grands personnages de l’ancien testament.

Dans le cadre du thème de ce symposium, rappelons qu’une faute peut être considérée comme un manquement plus ou moins grave à un devoir, une loi, une règle ou un usage en vigueur.

Notre réflexion portera sur une faute commise par l’undes plus grands personnages de l’ancien testament: Moïse.

Lisons la partie qui nous intéresse en Nombres 20 : 1 à 13 1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël arriva dans le désert de Tsin le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadès. C’est là que mourut Marie, et qu’elle fut enterrée. 2L’eau vint à manquer. Alors le peuple s’attroupa pour s’en prendre à Moïse et Aaron et leur dit : 3 Ah ! Si seulement nous étions morts quand nos compatriotes ont péri devant l’Eternel. 4 Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de l’Eternel dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? 5 Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Egypte, pour venir dans ce lieu de misère ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni d’eau à boire. 6 Moïse et Aaron s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente d’assignation. Ils tombèrent sur leur visage ; et la gloire de l’Eternel leur apparut. 7 L’Eternel parla à Moïse, et dit : 8 Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. 9 Moïse prit la verge qui était devant l’Eternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné. 10 Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit : Ecoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? 11 Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi. 12 Alors l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous ne m’avez pas été fidèles et vous n’avez pas honoré ma sainteté aux yeux des Israélites,vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne. 13 Ce sont les eaux de Meriba, où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel, qui fut sanctifié en eux. »

Nous voyons ici que le reproche que Dieu adresse à Moïse mais également à Aaron est de ne pas avoir honoré Dieu en respectant sa parole.

Dieu avait demandé à Moïse de PARLERsimplement au rocher afin qu’il donne ses eaux alors que Moïse, agacé sans doute par le caractère rebelle et incrédule de ce peuple, a dans

un geste d’énervement, FRAPPE le rocher à deux reprises pour que l’eau en sorte et SANS HONORER DIEU de surcroit !

Pour les punir de cet écart de conduite, Dieu les prévient qu’il ne leur permettra pas d’entrer dans la terre promise. Ils mourront tous les 2 avant comme nous le lisons dans les 2 passages suivants :

Concernant Aaron, nous lisons en Nombres 20 : 22 à 29 : « 22 Toute la communauté des Israélites quitta Qadech. Ils arrivèrent à la montagne de Hor.23 Là, à la montagne de Hor, sur les confins d’Edom, l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : 24 AARON va bientôt rejoindre ses ancêtres décédés. Il n’entrera pas dans le pays que je vais donner aux Israélites car vous avez désobéi à mes ordres au sujet des eaux de Meriba. 25 Prends donc Aaron et son fils Eléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. 26 Tu enlèveras à Aaron ses vêtements de prêtre et tu en revêtiras son fils Eléazar. Alors Aaron ira rejoindre les siens : il mourra là. 27 Moïse fit ce que l’Eternel avait ordonné. Les trois hommes gravirent la montagne de Hor sous les yeux de toute la communauté. 28 Moïse ôta les vêtements d’Aaron et en revêtit son fils Eléazar. AARON mourut là au sommet de la montagne. Moïse et Eléazar redescendirent de la montagne. 29 Toute la communauté comprit qu’Aaron était mort. Alors tout le peuple d’Israël célébra son deuil pendant trente jours. »

Et concernant Moïse, nous lisons en Deutéronome 34 : 1 à 7 : « 1 Moïse monta des plaines de Moab sur le mont Nebo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Et l’Eternel lui fit voir tout le pays 4 L’Eternel lui dit : C’est là le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta postérité. Je te l’ai fait voir de tes yeux ; mais tu n’y entreras point. 5 Moïse, serviteur de l’Eternel, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de l’Eternel. 6 Et l’Eternel l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Personne n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. 7 Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu’il mourut ; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. »

Avant de voir les leçons que l’on peut tirer de cette grave faute de Moïse, rappelons un autre miracle d’apparition d’eau au profit du peuple hébreu qui s’était déjà produit dans des circonstances analogues. Ce passage se trouve en Exode17 : 1 à 7 « 1 Toute l’assemblée des enfants d’Israël partit du désert de Sin, selon les marches que l’Eternel leur avait ordonnées ; et ils campèrent à Rephidim, où le peuple ne trouva point d’eau à boire. 2 Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : Donnez-nous de l’eau à boire. Moïse leur répondit : Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi tentez-vous l’Eternel ? 3 Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait : Pourquoi nous as-tu fait monter hors d’Egypte, pour me faire mourir de soif avec mes enfants et mes troupeaux ? 4 Moïse cria à l’Eternel, en disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront. 5 L’Eternel dit à Moïse : Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël ; prends aussi dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et marche ! 6 Voici, je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ;TU FRAPPERAS LE ROCHER, et il en sortira de l’eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux des anciens d’Israël. 7 Il donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba, parce que les enfants d’Israël avaient contesté, et parce qu’ils avaient tenté l’Eternel, en disant : L’Eternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ? »

Dans ce premier cas évoqué à l’instant, Dieu avait demandé à Moïse de FRAPPER LE ROCHER avec sa verge pour en faire jaillir de l’eau seulement devant les anciens d’Israël. Ici, Moïse respecta entièrement la Parole de l’Eternel. L’eau jaillit du rocher et tout le peuple pu boire.

Dans le deuxième cas qui nous concerne, au lieu de PARLER au rocher comme Dieu le lui avait demandé pour qu’il donne son eau, Moïse le frappe à nouveau à 2 reprises avec sa verge et cette fois-ci, devant TOUT le peuple réuni en lui posant la question : « Est-ce de ce rocher que NOUS vous ferons sortir de l’eau ? »

En agissant ainsi sous la pression du peuple qui murmurait, non seulement Moïse n’honore PAS Dieu en se bornant à PARLER au rocher mais Moïse et Aaron s’arrogent en quelque sorte la capacité et la gloire de ce miracle en demandant au peuple de manière présomptueuse et avec une pointe d’orgueil s’ils ne sont pas en capacité de réaliser eux-mêmes ce miracle en leur procurant de l’eau au milieu du désert.

Cette désobéissance à l’ordre de Dieu est un manque d’humilité certain de la part de Moise mais aussi d’Aaron qui ne l’a pas repris au moment d’effectuer ce miracle.

Ce manque d’humilité de la part de Moïse de ne pas mettre Dieu en avant en agissant comme il le lui avait demandé pour lui rendre gloire constitue cette faute grave que Dieu lui reprochera sans tarder.

En guise de punition, Dieu ne permettra pas à Moise et à son frère Aaron d’entrer dans la terre Promise comme nous l’avons lu plus haut.

Remarquons au passage que suite à cette sanction divine, ni Moise ni Aaron n’ont cherché à murmurer ou à blâmer Dieu pour cela.

Même si Moïse désirait ardemment entrer dans la terre Promise, il a continué à faire tous les préparatifs nécessaires pour que le peuple puisse prendre possession du pays, même sans lui. Pendant toute cette période de 40 ans d’errance dans le désert, Moïse a formé le jeune Josué pour qu’il reprenne la direction du peuple hébreu le moment venu juste avant le début de la conquête de la terre Promise.

Avant d’analyser plus en profondeur la nature véritable de la faute de Moise, évoquons brièvement 2 autres aspects répréhensibles dans le comportement de Moïse à ce moment-là : la colère et le fait de ne pas maîtriser ses paroles.

Même si le sentiment de la colère est proscrit dans la Bible, Dieu ne reproche pas à Moïse de s’être mis en colère. Une colère peut être même légitime si elle se fait pour défendre JUSTEMENT la cause de Dieu comme lorsque Jésus s’est mis en colère dans le temple où certains Juifs en faisaient un lieu de commerce.

Lisons cet épisode en Jean 2 :13 à17 : « 13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 14 Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. 15 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables; 16 et il dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. 17 Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. »

Lorsque Dieu et sa Parole sont foulés aux pieds, nous devrions également manifester une juste colère et une indignation légitime.

Moïse, lui, était en colère contre le peuple qui se plaignait constamment de ses conditions de vie dégradées sans chercher à placer sa confiance en Dieu. Par conséquent, sa colère après le peuple était d’une certaine manière légitime et compréhensible.

Ici, la colère de Moïse est à l’image de celle de Dieu qui reproche si souvent à son peuple choisi de ne pas lui être fidèle en ne plaçant passa confiance en lui et en se tournant vers des idoles comme les nations païennes.

2 Chroniques 30 :8 résume cela par les paroles suivantes :« Maintenant, ne soyez donc pas rebelles comme vos ancêtres, engagez-vous solennellement envers l’Eternel, Servez l’Eternel, votre Dieu, pour que sa colère ardente se détourne de vous ! »

Cependant, quand le mobile de la colère n’est pas de défendre avec justice la cause de Dieu, ce sentiment est à éviter comme cela est précisé dans les versets suivants :

« Mieux vaut être lent à la colère que puissant, mieux vaut savoir se dominer que de conquérir des villes. »(Prov 16 :32)

« Celui qui garde son sang-froid fait preuve d’une grande intelligence. » (Prov 14 :29)

« Si vous vous mettez en colère, ne péchez point. »(Ephésiens 4 :26)

« car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. »(Jacques 1 :20)

« Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère(Jacques 1 :19)

« L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, Et il met sa gloire à oublier les offenses. » (Prov 19 :11)

Un autre aspect répréhensible dans la situation de Moise est d’avoir prononcé des paroles orgueilleuses maladroites en ne tenant pas sa langue ce qui a déplu à Dieu.

La Bible nous met en garde aussi à de nombreuses reprises sur les risques encourus de ne pas maîtriser sa langue, en particulier dans le livre des Proverbes.

Citons les plus significatifs :

Proverbes18 :21 déclare que : « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue : vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits. »

Le livre des Proverbes prodigue de précieux conseils sur la manière d’utiliser sa langue :

« Le coeur du sage rend sa bouche prudente » (Proverbes 16 :23)

« Que ce soit UN AUTRE qui fasse ton éloge, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres. » (Proverbes 27 :2)

On attribue à Salomon ce célèbre adage ;« Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. »

En agissant ainsi, on s’épargnerait bien des tourments comme il est écrit en Proverbes 21 :23« Celui qui surveille sa bouche et sa langue s’épargne bien des tourments. »

L’apôtre Jacques nous avertit également en utilisant une image très évocatrice : Jacques 3 :5,6 « Ne suffit-il pas d’un petit feu pour incendier une vaste forêt ? 6 La langue aussi est un feu ; c’est tout un monde de mal. Elle est là, parmi les autres organes de notre corps, et contamine notre être entier. Allumée au feu de la géhenne, elle enflamme toute notre existence. »

Sa sentence est sans appel : « Si quelqu’un croit être religieux, alors qu’il ne sait pas tenir sa langue en bride, il s’illusionne lui-même : sa religion ne vaut rien. »(Jacques 1 :26)

Analysons à présent plus en profondeur la nature du reproche fait par Dieu à Moïse.

Nous savons que Moïse était un homme très humble (ou « patient » ou « doux » selon les traductions), plus que tout autre homme sur la terre » comme cela est écrit en Nombres 12 :3.

Dieu a préparé Moïse pendant 80 ans à la grande mission de sa vie : faire sortir le peuple hébreu de son esclavage en Egypte pour le mener jusqu’aux portes de la terre Promise.

On pourrait résumer les 40 premières années de la vie de Moïse à la cour de Pharaon en Egypte par les mots suivants : « JESUISQUELQU’ UN ».

Les 40 années suivantes passées dans le désert à paître modestement des troupeaux chez son beau-père, Jethro, pourraient se résumer par ces mots : »je ne suis RIEN ».

Enfin, au cours des 40 dernières années de sa vie, Moïse a appris à connaître Dieu comme il ne l’avait jamais connu auparavant en voyant comment Il veille et prend soin de son peuple dans le désert malgré ses murmures constants. Ces 40 dernières années de la vie de Moïse d’apprentissage et d’appréciation de l’Eternel pourraient se résumer par le constat que «Dieu est TOUT » et qu’il faut lui rendre gloire en toutes choses.

L’apôtre Paul nous rappelle que l’histoire de l’ancien testament sert à notre édification. Il écrit en 1 Corinthiens 10 :11,12 que « 11 ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » afin « 12 que celui qui croit être debout prenne garde de ne tomber ! »

Au cours de notre vie consacrée au service de Dieu, si on oublie de placer Dieu à la première place dans notre vie, on peut être amené à prononcer des paroles injustes ou avec une légèreté coupable sans entrevoir les conséquences comme ce fut le cas de Moïse ici.

Le reproche formulé par Dieu à Moïse n’est pas de s’être énervé ou d’avoir perdu patience face au peuple pour ses murmures et ses contestations continuelles mais

– de ne pas lui avoir été fidèle en frappant le rocher à 2 reprises avec sa verge au lieu de lui « parler » pour qu’il donne son eau, et

– de ne pas avoir honoré la sainteté de Dieu aux yeux des Israélites en disant de son propre chef au peuple : « Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? » comme si c’était Moïse et Aaron qui en avaient le pouvoir et pouvaient décider à tout moment d’agir à leur gré pour faire un miracle sans rendre gloire à Dieu.

Agir en oubliant de rendre grâce à Dieu en toutes choses est une manière orgueilleuse de se comporter que Dieu réprouve.

En 1 Corinthiens 4 :7, l’apôtre Paul pose d’ailleurs une question très pertinente : «Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et puisqu’on t’a TOUT donné, POURQUOI te glorifies-tu (ou « t’en vantes-tu ») comme si tu ne l’avais pas reçu ? »

Rappelons-nous que dans les 10 commandements que Dieu a donné à Moïse sur le mont Sinaï, les 4 premiers concernent directement la vénération et la louange que nous devrions continuellement rendre envers notre Créateur comme nous le lisons en Exode 20 : 3 à 8 « 3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. 4 Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux. 7 Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain. 8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. »

C’est pourquoi L’apôtre Paul écrit plus loin en 1 Thessaloniciens 5 :18 : « Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. »

C’est d’ailleurs exactement l’état d’esprit et la manière d’agir de Jésus au quotidien comme nous le lisons dans les versets suivants :

Jean 5 :19,20,30 « 19 Jésus répondit aux reprochesdes responsables juifs en leur disant : Vraiment, je vous l’assure : le Fils ne peut RIEN faire de sa PROPRE initiative; il agit seulement d’après ce qu’il voit faire au Père. Tout ce que fait le Père, le Fils le fait également, 20 car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. 30 30 Pour moi, je ne peux rien faire de mon propre chef ; je juge seulement comme le Père me l’indique. Et mon verdict est juste, car je ne cherche pas à réaliser mes PROPRES désirs, mais à faire la volonté de celui qui m’a envoyé. »

Jésus a conscience de sa place et ne cherche même pas à se faire l’égal de Dieu.

Dans un des moments les plus douloureux de sa vie, quelques heures avant de souffrir injustement et de mourir crucifié, il va prononcer les paroles suivantes : « Abba, Père, pour toi, TOUT est possible. Eloigne de moi cette coupe ; cependant, qu’il arrive non pas ce que MOI, je veux, mais ce que TOI, tu veux. » (Marc 14 :36)

La fidélité et la droiture sont donc des qualités PRIMORDIALES que Dieu recherche et apprécie grandement comme nous le montre l’exemple de 3 personnages célèbres dans l’ancien testament :Noé, Daniel et Job. Lisons ce passage en Ezéchiel 14 : 12 à 14 : « 12 La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots : 13 Fils de l’homme, lorsqu’un pays pécherait contre moi en se livrant à l’infidélité, et que j’étendrais ma main sur lui,-si je brisais pour lui le bâton du pain, si je lui envoyais la famine, si j’en exterminais les hommes et les bêtes, 14 et qu’il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice (ou leur droiture), dit le Seigneur, l’Eternel. »

Connaître Dieu véritablement signifie de comprendre qu’il SAIT tout, qu’il PEUT tout et qu’Il attend que l’on se tourne vers Lui pour implorer son aide et lui exprimer toute notre vénération et reconnaissance en toutes circonstances. Par conséquent, il est vain de rechercher à se mettre en avant ou de croire que l’on peut Lui être agréable en pensant d’abord à soi.

D’ailleurs, le moment venu, Israël, suivi de toute l’humanité, n’auront d’autre choix que de se soumettre volontairement au Seigneur pour obtenir la vie éternelle comme le suggère Esaïe 45 :21 à 24 « (…) En dehors de moi il n’est PAS de Dieu juste, de Dieu qui sauve. 22 Tournez-vous donc vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui habitez les confins de la terre ! Car moi seul je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre. 23 J’en ai fait le serment en jurant par moi-même, ma bouche a prononcé une parole juste qui est irrévocable : Devant moi TOUT genou ploiera et toute langue prêtera serment par mon nom, 24 disant à mon sujet : “C’est en l’Eternel seul que résident pour moi la justice et la force.” »

C’est la grande leçon que Job tire des grandes épreuves de la vie qu’il a pu surmonter en restant fidèle à Dieu comme cela est écrit enJob 42 : 2,5 et 6 «2 Je sais que tu peux tout, et que rien ne saurait t’empêcher d’accomplir les projets que tu as conçus.5 Jusqu’à présent j’avais seulement entendu parler de toi. Mais maintenant, mes yeux t’ont VU. 6 Aussi je me condamne, je regrette mon attitude en m’humiliant sur la poussière et sur la cendre. »

En Matthieu 16 :24,Jésus, s’adressant à ses disciples, leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »

Le renoncement à soi-mêmeest donc un préalable indispensable pour pouvoir se soumettre à la volonté de Dieu et l’accomplir.

Dieu doit attendre que notre individualisme exacerbé et la confiance en nos propres capacités soient anéanties en cessant d’avoir une haute opinion de nous-mêmes et de ce que nous pouvons accomplir, pour pouvoir nous utiliser.

Seul le renoncement à soi-même avec le développement de l’humilité et la prise de conscience de nos propres faiblesses, de nos défauts et de nos manquementspeuvent nous aider à devenirun instrument agréable et utiledans la main de Dieu.

Lisons quelques versets allant dans ce sens :

Le fruit de l’humilité, de la crainte de l’Eternel, C’est la richesse, la gloire et la vie. » (Prov 22 :4)

« L’humilitéprécède la gloire. » (Prov 18 :12)

« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » (Philippiens 2 :3)

« Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. » (1 Pierre 5 :5)

EN CONCLUSION,

Pour une SEULE faute, ne pas avoir honoré Dieu lors de la réalisation d’un seul miracle, Dieu n’a pas permis ni à Moise ni à Aaron d’entrer dans la terre Promise.

Nul d’entre nous n’est à l’abri de chuter comme Moïse s’il oublie de mettre toujours Dieu à la première place en lui rendant gloire en toutes choses. « 6 Tenons-nous donc humblement sous la main puissante de Dieu » comme nous y exhorte l’apôtre Pierre en1 Pierre 5 :6afin « qu’il nous élève au moment qu’il a fixé. »

Que cette édifiante leçon d’honorer continuellement Dieu en toutes choses et en toutes circonstances soit pour nous un avertissement sévère afin de pouvoir entrer pleinement dans le royaume de Dieu.

Plaçons continuellement notre entière confiance et reconnaissance en Dieu ;ainsi,« nous tiendrons bon » car Romains 14 :14 nous affirme que « Dieu a le pouvoir de nous faire tenir. »

Amen !