« Appelé de Dieu, comme le fut Aaron »

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– Hébreux 4 : 14 – 5 : 10 –

« Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » – Luc 19 : 10.

La leçon d’aujourd’hui concerne la sacrificature de Jésus ainsi que, par ailleurs, la sacrificature de son Église. Il est le Souverain Sacrificateur, ou Principal Sacrificateur, de notre profession, ou de notre ordre, comme l’écrit l’Apôtre. Les Juifs ont trouvé difficile de comprendre comment Jésus pouvait dans un sens quelconque du terme être associé à la sacrificature. Dieu avait limité le service de la sacrificature à la famille d’Aaron, de la tribu de Lévi. Jésus n’appartenait pas à cette tribu, ni même ses disciples. Comment pouvait-Il donc accomplir ou être relié à ce service de sacrificature ?

Le besoin de discuter la question est apparu sur la base du fait que, tout comme Pierre l’a indiqué, l’Église est une Sacrificature Royale. Ainsi, Paul montre que, comme Sacrificateur antitypique, Jésus, s’est offert Lui-même comme Taureau antitypique pour l’offrande pour le péché ; et qu’après l’avoir fait, Il est monté au ciel et est entré ainsi dans le Saint des Saints antitypique, afin d’y comparaître pour nous – pour son Église, les Lévites antitypiques, les sous-sacrificateurs antitypiques.

Paul argumente que puisque nous pouvons, par la foi, reconnaître Jésus comme notre grand Souverain Sacrificateur dans les cieux, et reconnaître qu’Il a de la compassion pour nos imperfections, ainsi, nous pouvons nous approcher de Lui avec un grand courage, lorsque nous sommes pris en faute, pour pouvoir obtenir miséricorde, et trouver grâce et soutien en temps de besoin. Mais toutes ces assurances bénies seraient sans force si nous ne pouvions comprendre que Jésus est notre Souverain Sacrificateur dans les cieux. En conséquence, l’argumentation de l’Apôtre dans cette leçon est une démonstration de ce fait.

Les sacrificateurs aaroniques étaient typiques

L’Apôtre arrive à la conclusion (Hébreux 5 : 1) que tous les sacrificateurs juifs étaient pris du milieu de leurs frères et étaient tout particulièrement ordonnés comme sacrificateurs, ou mis à part, pour accomplir leur travail, afin de représenter leur peuple devant Dieu, en offrant pour ce peuple aussi bien leurs offrandes que leurs sacrifices pour le péché. Dans cet ordre des choses, les sacrificateurs pouvaient compatir avec le peuple, parce qu’ils étaient sujets aux mêmes faiblesses, et avaient également besoin du pardon de leurs propres péchés. Mais même parmi ces sacrificateurs imparfaits, tachés et pécheurs, qui avaient besoin de faire des offrandes pour leurs propres péchés, aucun n’avait le droit de s’approprier ce rôle. Dieu devait l’appeler à ce service. Il en fut ainsi avec Aaron. Dieu l’a appelé à être le sacrificateur principal.

L’Apôtre indique qu’il doit en être ainsi avec les sacrificateurs antitypiques sur un plan plus élevé. Christ, le Souverain Sacrificateur spirituel, et son Église élue, la Sacrificature Royale sur le plan spirituel, doivent aussi être appelés par Dieu. Autrement, ils ne pourraient pas assurer ce service. « Christ ne s’est pas glorifié Lui-même afin de devenir Souverain Sacrificateur. » Dieu L’a honoré de cette manière, toutefois, en Lui disant au travers de la prophétie des Psaumes : « Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui » et à nouveau, « Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek. » – Psaume 2 : 7 ; 110 : 4.

Melchisédek, un sacrificateur royal

Sur ce vaste fondement de l’appel divin, l’Apôtre déclare que Christ n’est pas un sacrificateur selon l’ordre d’Aaron – un sacrificateur Juif, un sacrificateur terrestre ; mais, typifié cependant par Aaron pour ce qui est du sacrifice terrestre, Il est réellement un Sacrificateur glorifié, non pas selon l’ordre d’Aaron, qui n’a jamais été glorifié, qui n’a jamais été roi, mais selon l’ordre de Melchisédek, qui était simultanément un roi et un sacrificateur – non pas un sacrificateur qui offre des sacrifices, mais un sacrificateur régnant.

Ainsi, Christ en gloire n’est ni un homme, ni un être terrestre, ni le sacrificateur, comme c’était précédemment le cas. Il est le Sacrificateur Royal glorifié, maintenant en puissance et en grande gloire, comme Roi des saints, capable et désireux de les secourir dans toutes leurs épreuves et difficultés. Et, graduellement, après qu’Il aura accepté tous ses sous-sacrificateurs, après qu’Il les aura changés à sa propre ressemblance glorieuse dans la Première Résurrection, au-delà du voile, alors, Il deviendra le Roi et le Sacrificateur en gloire pour le monde. Durant mille ans, Il régnera pour bénir et relever tous ceux qui le voudront et les obéissants qui, grâce à la lumière alors accordée, se rapprocheront de Dieu.

« Dans les jours de sa chair »

En revenant à son argumentation, l’Apôtre nous montre le lien entre le Sacrificateur Royal glorifié au-delà du voile, et Jésus souffrant dans la chair (Hébreux 5 : 7). Lorsque l’Apôtre écrit : « dans les jours de sa chair », nous devons comprendre que les jours de sa chair appartiennent au passé, qu’ils sont terminés. Comme l’Apôtre Pierre l’explique ailleurs, « Ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit » (1 Pierre 3 : 18), dans sa résurrection. Mais dans les jours de sa chair, Jésus a offert des grands cris et des larmes. L’Apôtre cherche à nous donner, à nous qui sommes disciples de Jésus, la confiance dans sa capacité à compatir avec nous dans toutes nos difficultés. Ainsi, il nous rappelle que Jésus, « dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété. »

Instinctivement, nos esprits reviennent aux expériences du Maître à Gethsémané – aux prières qu’Il adressa à Dieu, à ses larmes, à son agonie, et selon un récit, à sa sueur en grumeaux de sang. L’idée de l’Apôtre, sa suggestion, est que le Maître, qui a traversé Lui-même de telles expériences éprouvantes et amères, et qui est maintenant dans la gloire et dans la puissance céleste, peut assurément compatir et secourir tous ses véritables disciples, même s’Il leur permet de traverser des expériences de Gethsémané et de subir les coups de l’Adversaire.

Comme Fils – non comme pécheur

L’Apôtre nous indique que les souffrances de Jésus ne venaient pas sur Lui parce qu’Il aurait été pécheur, mais parce qu’Il était Fils et parce que, comme Fils, le Père céleste éprouverait et testerait sa loyauté jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort sur la croix. Ce n’est que par une telle épreuve de loyauté qu’Il pourrait se montrer digne de l’exaltation prévue et promise pour Lui – la gloire, l’honneur et l’immortalité, la nature divine. Les choses qu’Il a souffertes, les choses qu’Il a endurées, ne devaient pas seulement constituer un sacrifice pour le péché des hommes et pour rendre possible leur rétablissement au travers du Royaume Messianique, mais ces mêmes épreuves, difficultés et expériences étaient nécessaires pour le Maître Lui-même. Comme l’Apôtre le dit, Il a été rendu parfait par les souffrances.

Jésus n’a jamais été imparfait, dans le sens d’être pécheur. Il était parfait, sans souillure, dans sa condition glorieuse comme Logos, avant qu’Il ne quitte la gloire qu’Il avait avec le Père et qu’Il ne soit fait chair. Lorsqu’Il naquit de Marie, nous avons reçu l’assurance qu’Il était toujours « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » (Hébreux 7 : 26). Ainsi, ses souffrances ne l’ont pas rendu parfait dans le sens de le faire sans péché. Son perfectionnement était d’un autre ordre.

Notre Seigneur est entré dans une Alliance de Sacrifice – pour prouver sa loyauté à la volonté du Père, même jusqu’à la mort. Il avait la promesse d’être récompensé de la perfection sur le plan le plus élevé – la promesse de la nature divine – s’Il accomplissait son Alliance de Sacrifice fidèlement et loyalement. Le commencement de cette nouvelle nature a été marqué par son baptême, lorsqu’Il a été engendré de l’Esprit Saint. Mais la nouvelle nature qui a été alors engendrée avait besoin de se développer, de se perfectionner ; et c’est dans ce même but que les épreuves, les difficultés et les coups successifs ont été permis. Il a été rendu parfait comme Nouvelle Créature d’ordre divin, ou de nature divine, par les choses qu’Il a souffertes.

Le sauvant de la mort

Dans le cas du Maître, après qu’Il soit entré dans une Alliance de Sacrifice, la suite était une question de vie ou de mort. Son obéissance à l’Alliance du Sacrifice devait Lui procurer la vie immortelle, la vie divine. Mais tout échec Lui aurait fait tout perdre ; parce que son tout était mis en jeu dans l’Alliance du Sacrifice. En conséquence, dans le jardin de Gethsémané, ses grands cris et ses larmes n’étaient pas causés par de la crainte en rapport à sa crucifixion imminente, ou par toutes les choses qu’Il allait subir. Ils n’étaient pas causés par un doute concernant la puissance divine ou la fidélité divine. La peur du Maître concernait la mort – la crainte d’avoir échoué à se soumettre totalement à toutes les exigences divines, de tout perdre ainsi dans la mort, et de ne pas être considéré digne d’une résurrection.

L’Apôtre dit : « Il a été exaucé à cause de sa piété » (Hébreux 5 : 7). Il a été délivré de la peur de la mort. A partir de ce moment-là, le Maître était des plus calmes, dans toutes les épreuves et dans tout le stress de cette nuit et du jour suivant. Nous ne pouvons avoir aucun doute sur le fait que le Père L’a assuré que tout était bon – que jusque-là, Il s’était montré fidèle.

Guide et Souverain Sacrificateur

Sur la base de sa propre victoire et de sa propre élévation, Jésus est maintenant : « pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel », nous dit l’Apôtre. – Hébreux 5 : 9.

Le premier salut que ce Sacrificateur antitypique selon l’ordre de Melchisédek accomplit, est le salut de son Église, un Petit Troupeau, une sacrificature royale, une nation sainte. Ceux-là doivent être sauvés pour atteindre le même état glorieux que Lui-même a atteint. Ils ne peuvent atteindre cet état en suivant un autre chemin que celui qu’Il a traversé. En conséquence, son invitation aux membres de l’Église consiste à ce qu’Ils prennent leur croix et Le suivent ; qu’ils marchent sur ses traces dans la mauvaise réputation, dans la bonne réputation, tout en étant fidèles jusqu’à la mort, comme Il l’a été.

Cela ne signifie pas qu’il soit possible à un quelconque de ses disciples d’avoir une victoire absolue comme cela a été le cas pour Lui ; car Il était parfait dans la chair, et ses disciples sont tous imparfaits à cause de la chute. Ce qui est exigé de ses disciples, c’est qu’ils prouvent la même loyauté de cœur que Lui-même a manifestée – le même désir d’accomplir la Volonté du Père et de sacrifier tous leurs autres intérêts. A ceux-là, le grand Souverain Sacrificateur accorde les mérites de son sacrifice, en les imputant à ses disciples pour recouvrir toutes leurs imperfections non intentionnelles et leurs faiblesses. Ainsi, ils sont assurés de pouvoir tenir fermes, en Lui, devant le Père, et l’un après l’autre, dans la glorieuse Première Résurrection, ils sont assurés de pouvoir être rendus réellement parfaits par ce glorieux achèvement – « changés en un instant, en un clin d’œil » (1 Corinthiens 15 : 52), car « la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume. »

Mais afin d’atteindre cette position, tous les disciples de Jésus doivent Lui obéir, doivent suivre ses instructions. Alors, Il leur accordera son secours et les guidera vers le Royaume Céleste. « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »

De plus, Il sera l’Auteur du salut pour tous ceux de l’humanité qui Lui obéiront lorsqu’Il prendra son Royaume, la domination du monde, durant les mille ans de son Royaume messianique. Tous ceux qui alors refuseront de Lui obéir seront détruits dans la Seconde Mort ; mais tous ceux qui le veulent et les obéissants seront finalement rendus parfaits comme êtres humains, comme êtres terrestres – rétablis à la perfection dans laquelle Dieu a créé Adam, avec en plus l’expérience liée aux différentes épreuves relatives au péché et à sa guérison.

Annoncez au monde cette nouvelle bénie ;

Annoncez le temps de repos qui s’approche ;

Annoncez aux opprimés de toute nation,

Que le jubilé dure mille ans.

Et si les nuages, pour un temps,

Cachent le ciel bleu où l’aube apparaît ?

Bientôt l’heureux soleil de la promesse annoncée

Se lève pour briller durant mille ans.

Hâtez-vous, âges de gloire :

Hâtez l’heureux moment où Christ apparaîtra,

O ! Que je sois trouvé digne

De régner avec Lui durant mille ans !

WT1914 p5472

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