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« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » – Jean 3 : 16.

La fin de l’année et le commencement d’une autre est considéré à juste titre comme un moment approprié pour faire l’inventaire ou le bilan, le report du résultat en perte ou profit, ainsi que la détermination d’une stratégie profitable pour le futur. Il serait regrettable, et une honte pour nous tous, si nous devions être aussi prudents en ce qui concerne les choses matérielles, et négligents par rapport à nos intérêts supérieurs. Nous pouvons dire avec certitude qu’aucun être humain ne peut tirer de bilan parfaitement satisfaisant à la fin de cette année, à moins que Jésus y ait été associé, nous ait conseillé et guidé. Celui qui est insatisfait de sa situation à la fin de l’année – tous ceux qui se trouvent fatigués et chargés, perplexes et découragés – aimeraient savoir comment commencer correctement la nouvelle année en entrant en relation d’alliance avec le Rédempteur, qui déclare : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » – Matthieu 11 : 28.

L’étude d’aujourd’hui est pleine d’instructions utiles. La toute première leçon que chacun doit apprendre est que « Dieu a tant aimé le monde ». Aucun autre message que celui-là n’a une telle attraction sur les gens qui réfléchissent. La difficulté en ce qui concerne le monde et l’Église dans le passé, c’est que nous n’avions pas mis l’accent sur l’Amour de Dieu. Comment pouvions-nous le faire alors que les yeux de notre compréhension étaient mal orientés par nos credo loin du Dieu de la Bible, vers une image déformée représentant le Père céleste sous les aspects les plus sataniques – sans amour, plus injuste, plus diabolique que n’importe quel être humain que nous ayons jamais connu, et que tout démon que nous aurions pu imaginer ! Nous avons bien fait, en tant que chrétiens, d’avoir cherché à oublier ces images horribles et de remplir plutôt nos esprits avec les précieux textes des Écritures comme celui de la leçon d’aujourd’hui.

Mais tandis que nous nous affranchissions des « doctrines des démons », comme les appelle Saint Paul (1 Timothée 4 : 1), nous perdions de vue que la chrétienté soutenait encore ces credo terriblement calomnieux dans le monde, l’empêchant d’obtenir ne serait-ce qu’un aperçu même de la longueur, de la largeur, de la hauteur et de la profondeur de « l’amour de Dieu qui surpasse toute intelligence », et leur donnant, à la place, de fausses représentations effroyables de la hauteur, de la profondeur, de la longueur et de la largeur de l’injustice divine. Nous avons ainsi involontairement éloigné le monde de Dieu, au lieu de l’aider dans son effort à trouver un Ami, le vrai Dieu.

Mais le peuple de Dieu s’éveille à la Vérité, et prend peu à peu le courage de la défendre et « d’annoncer les vertus de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (selon 1 Pierre 2 : 9). Nous sommes maintenant confrontés à la difficulté que le monde a cru si profondément à notre blasphème du caractère divin qu’il peut à peine croire le gracieux message de la Bible que nous leur apportons – le message de grande joie.

NE PÉRISSE POINT

Le texte même que nous considérons illustre notre esclavage, notre aveuglement passé, et nous parle de la justice de Dieu. Il ne dit pas, comme nous le supposions autrefois, que Dieu a donné son Fils Unique pour nous sauver des tourments éternels. Tout au contraire, il déclare que sa mission était et est de sauver de la mort. Nous savons ce que signifie périr. Les animaux, lorsqu’ils meurent, périssent, parce que Dieu n’a prévu aucune disposition pour leur résurrection. Et l’humanité, sous la sentence de mort : « Mourant, tu mourras », aurait péri comme l’animal, sans espoir, s’il n’y eut la miséricorde divine et une disposition en Christ. « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15 : 3) – « Il souffrît la mort pour tous » (Hébreux 2 : 9) – afin que la condamnation à mort ayant été ainsi satisfaite, tous les hommes puissent ressusciter.

Sans la mort de Jésus, notre race périrait comme les animaux. Grâce à sa mort, il y aura une résurrection, non seulement des justes qui viennent maintenant en harmonie avec Dieu par la foi, mais aussi des injustes – des non justifiés, qui ne sont pas encore parvenus à la connaissance de Dieu, et dont les yeux de la compréhension n’ont pas encore été ouverts pour voir la grâce de Dieu dans sa longueur, sa largeur, sa hauteur et sa profondeur. Ainsi nous lisons que « comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15 : 22). Et encore « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme [Jésus-Christ] qu’est venue la résurrection des morts » – « mais chacun en son rang » -1 Corinthiens 15 : 21 et 23.

C’est Saint Paul lui-même qui nous fait particulièrement remarquer qu’à moins d’une résurrection des morts, il n’y a aucun espoir d’une vie future, et que tous ceux qui se sont endormis ont péri. C’est lui qui souligne que, parce que Jésus est mort pour nos péchés et qu’Il a été ressuscité des morts par le Père, nous avons l’assurance que tous ceux qui dorment en Jésus – tous ceux qui ont été achetés par le sang rédempteur – l’humanité entière – Dieu les ramènera des morts par Lui. C’est pourquoi, nous ne nous affligeons pas comme ceux qui n’ont aucun espoir – même en ce qui concerne nos amis et nos proches qui ne sont pas en Christ et qui n’ont pas l’espérance de l’Église – (Voir 1 Corinthiens 15).

LA « MEILLEURE RÉSURRECTION »

La résurrection principale à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité est uniquement pour ceux qui sont appelés pendant cet Âge de l’Évangile, qui reçoivent l’appel dans un cœur honnête, mettent de côté tout fardeau, et courent la course pour le prix avec patience. Jésus déclare que ces saints constitueront la Sacrificature Royale, qui, en association avec Lui-même comme Souverain Sacrificateur, s’engagera à bénir le monde, à restaurer le monde, à ressusciter le monde du péché et de la mort pendant les mille ans de son règne messianique.

La résurrection de l’Église commence dans la vie présente avec les croyants qui, dans leur esprit, croissent en nouveauté de vie en Christ (Colossiens 3 : 1). Ceux-ci seront rendus instantanément parfaits par le changement mentionné par l’Apôtre : « Quand ce corps mortel aura revêtu l’immortalité », ils « seront changés en un instant, en un clin d’œil » ; car « la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu » – 1 Corinthiens 15 : 50-52.

QUICONQUE CROIT EN LUI

Le plan divin est conçu de telle manière que personne ne peut obtenir la vie éternelle si ce n’est que par une relation personnelle avec Christ, le Rédempteur, avoir foi en son sang rédempteur et obéir à ses conseils. Cela étant vrai, aucun des païens n’est encore sauvé. Aucun de ceux qui ont vécu avant que Jésus vienne dans le monde n’est sauvé. Et la grande masse de nos amis et de nos voisins, oui, même ceux de nos propres familles, ne sont pas encore sauvés, parce qu’ils ne sont pas entrés en relation vitale avec le Sauveur. « Celui qui a le Fils a la vie »« celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie » – 1 Jean 5 : 12 ; Jean 3 : 36.

TÉMOIGNÉ EN SON PROPRE TEMPS

Saint Paul, commentant le fait que Jésus mourut pour tous – comme prix de rançon pour tous – déclare que cela doit être témoigné en son propre temps (1 Timothée 2 : 5, 6). Le temps opportun de Dieu pour que le témoignage s’étende au monde n’est évidemment pas encore venu. Le témoignage a commencé lorsque Jésus « a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile » (2 Timothée 1 : 10). Comme nous le lisons, « un si grand salut annoncé d’abord par notre Seigneur » – Hébreux 2 : 3.

Depuis lors, quelques-uns ici et là ont eu des oreilles pour entendre, ont entendu la grâce de Dieu et ont vu quelque chose de la providence divine. Jésus a béni cette classe, en disant : « Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent » (Matthieu 13 : 16). La grande masse de l’humanité ne voit pas et n’entend pas parce que, comme l’a expliqué Saint Paul, le dieu de ce monde a aveuglé l’intelligence des incrédules, afin qu’ils ne voient pas la vraie lumière de la grâce de Dieu qui brille sur la face de notre Seigneur Jésus – 2 Corinthiens 4 : 4-6.

Dieu a permis cet aveuglement, mais déclare qu’il finira bientôt ; que sous les influences bénies du Royaume du Messie la vraie lumière brillera partout ; et non seulement cela, mais Il nous assure aussi que « les yeux aveugles verront, et les oreilles des sourds entendront ». Quelle perspective bénie s’ouvre devant nous en faveur de ce pauvre monde ! Nous voyons que Dieu a une grâce et une bénédiction spéciale pour son Église fidèle, le Petit Troupeau, les saints ; mais maintenant nous percevons qu’Il a aussi une bénédiction pour le monde, bien que différente de celle qu’Il a préparée pour l’Église.

Notre texte nous le dit, nous assurant que non seulement Dieu a aimé l’Église, mais qu’Il a aussi aimé le monde – Il a racheté non seulement l’Église, mais aussi le monde. Tous auront l’occasion, par la foi, d’atteindre la vie éternelle. Cependant, selon la Bible, la vie prévue pour le monde sera très différente de celle prévue pour l’Église. Ceux-ci auront la vie sur le plan divin, seront rendus participants de la nature divine ; et partageront la gloire, l’honneur et l’immortalité du Maître. Le monde, par la foi et l’obéissance pendant le Royaume messianique, aura le privilège d’accéder à la vie et à la perfection terrestres qu’Adam a perdues et que Jésus a rachetées pour le monde au Calvaire.

Tous ceux qui le voudront et obéiront, pourront ainsi entrer en relation avec le Donateur de vie et obtenir la vie à jamais, la vie éternelle, qui fut donnée conditionnellement au Père Adam et perdue par désobéissance. Néanmoins, tous ceux qui refuseront cette grâce de Dieu en Christ et manqueront de parvenir à une union vitale avec Lui périront. Mais ils ne périront pas de la première mort, ou mort Adamique, de laquelle tous ont été rachetés et seront sauvés par le Maître. Ils périront de la seconde mort, pour leurs propres péchés volontaires dont il n’y aura aucun espoir de rétablissement ; car « Christ ne meurt plus » (Romains 6 : 9). Nul ne sera racheté de la seconde mort.

WT1913 p5353