DÉVELOPPEMENT DE LA RESSEMBLANCE À CHRİST

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« Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » – Galates 6 : 10 – Darby.

Le développement de la ressemblance de caractère à notre Seigneur Jésus-Christ est le premier devoir de tout enfant consacré de Dieu. « C’est à cela que nous avons été appelés », comme le suggère l’Apôtre (1 Pierre 2 : 21), non pas spécialement pour faire quelque chose pour quelqu’un d’autre, mais surtout pour développer notre propre caractère individuel — pour combattre un bon combat, pour saisir la vie éternelle (1 Timothée 6 : 12, 19), pour recevoir les bénédictions que Dieu nous a invité à obtenir. Rien de ce que nous pouvons potentiellement faire pour autrui ne devrait être considéré comme approprié pour remplacer le travail qu’Il nous a donné à faire individuellement pour nous-même.

Il semble que beaucoup de gens bien commettent une erreur en ce sens. Nous voyons les grandes institutions des diverses dénominations s’occuper à convertir et à divertir le monde, mais en même temps, on constate une lamentable négligence à pourvoir au développement personnel dans la grâce et dans la connaissance de la Parole de Dieu. Tout cela est contraire aux enseignements de la Bible. Ce que le peuple de Dieu doit faire pour le monde ne doit être que secondaire, simplement en fonction des opportunités qui se présentent. Leur travail principal doit être pour eux-mêmes. Il est important que cette idée soit bien ancrée dans nos esprits. Sinon, nous risquons de nous retrouver dans la situation décrite par Saint Paul, à savoir que, tout en prêchant aux autres, nous risquons nous-mêmes de devenir des réprouvés – 1 Corinthiens 9 : 27 – Darby.

Mais tandis que nous nous développons, et tout en étant assurés par les Écritures que nous moissonnerons au temps convenable si nous ne nous relâchons pas, il y a néanmoins quelque chose que nous pouvons faire au-delà de nous-mêmes. Quand nous en avons l’occasion, nous pouvons faire du bien à n’importe qui, à tout le monde. Il y a de nombreuses occasions. Mais en choisissant ce que nous devons faire, nous devrions nous rappeler l’injonction de l’Apôtre : « Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » – Galates 6 : 10 – Darby.

Selon notre compréhension, la Maison de la Foi est composée de ceux qui ont « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. » (Jude 3). Accepter cette foi signifie bien plus que de dire : « Bon Maître, que dois-je faire de bien ? » Cela signifie que celui qui a la foi telle qu’elle est exposée dans la Parole de Dieu prendrait les mesures que le Maître a indiquées comme étant nécessaires pour devenir membre de la Maison. Il y a ainsi un grand nombre de personnes qui ne sont pas du tout entrées dans la Maison du Seigneur. Le Maître n’a pas dit : « Si vous voulez être comptés parmi mes disciples, vous pouvez faire ceci ; ou, si vous préférez, vous pouvez faire cela ». Au contraire, Il a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » – Matthieu 16 : 24.

S’adressant à la Maison de la Foi, Saint Paul déclare : « Vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. » (Éphésiens 4 : 4). L’invitation adressée à l’église de l’âge de l’Évangile n’était qu’une seule invitation ; et ceux qui l’ont acceptée sont déclarés être « … un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (1 Pierre 2 : 9). Nous apprenons cependant par d’autres Écritures que parmi ceux qui acceptent l’invitation et se consacrent à Dieu, il y a deux classes, le Petit Troupeau et la Grande Multitude, les sacrificateurs et les lévites antitypiques. La première classe accomplit fidèlement son vœu de consécration. L’autre classe perd dans une certaine mesure son premier amour. Bien que ceux qui en font partie ne deviennent pas ennemis de Dieu, ils mènent une vie indifférente. Ils ne sont pas vainqueurs. Bien qu’ils servent de nombreuses façons, et bien que dans l’ensemble ils soient de bonnes personnes, ils ne sont pas à la hauteur de la norme fixée pour être admis dans la classe sacerdotale. Par conséquent, ils n’auront pas une entrée richement accordée dans le Royaume Messianique, mais doivent « laver leurs robes et les blanchir dans le sang de l’Agneau » ; car dans une certaine mesure, ils ont été négligents. Ils constitueront la classe antitypique des lévites, et auront un service futur à accomplir en relation avec la Sacrificature Royale – Apocalypse 7 : 9-17.

QUİ CONSTİTUE LA MAİSON DE LA FOİ ?

En cherchant des occasions de servir, le peuple du Seigneur doit reconnaître qu’il doit faire preuve de discrimination en faveur de la Maison de la Foi plutôt que pour tous les humains. Tout le temps dont nous n’avons pas besoin pour nous-mêmes doit être utilisé en lien avec les membres de la Maison de la Foi. Si quelqu’un demande : « Pourquoi ne donneriez-vous pas tout votre temps à ceux qui ne font pas partie de cette Maison ? Pourquoi ne pas faire des visites de charité dans les bas quartiers, etc ? » Nous répondons que ceux qui sont engagés dans ce genre de travail sont une classe qui ne comprend pas le plan divin. Nous ne leur trouvons cependant pas à redire, car nous sympathisons avec tout ce qui contribue à l’amélioration de la condition humaine. Mais la première chose à faire est de s’élever soi-même, et la suivante est de travailler pour la Maison de la Foi. La raison pour laquelle cette manière de faire doit être suivie, c’est que Dieu Lui-même ne s’occupe que de cette Maison actuellement.

Ceux qui font des visites de charité dans les bas quartiers, etc., pensent que Dieu s’occupe maintenant de l’humanité, et que c’est actuellement la seule possibilité pour le monde d’obtenir la vie éternelle. Ayant l’idée fausse que l’humanité est en danger d’aller aux tourments éternels, cette classe pense qu’elle fait bien de se négliger et de tout négliger pour faire ce travail parmi les défavorisés. S’ils avaient la connaissance des plans de Dieu que donne la Bible, ils sauraient que le Seigneur ne traite pas maintenant avec le monde, mais seulement avec la Maison de la Foi.

Cette constatation est en harmonie avec les paroles de Jésus, qui a prié non pas pour le monde, mais pour ceux que le Père Lui avait donnés (Jean 17 : 20, 21). Il recevait ceux qui venaient de la classe des pécheurs — ceux qui avaient une oreille pour entendre son message. Quiconque acceptait ce message était traité en tant que membre de la Maison de la Foi. C’est à eux que notre Seigneur prêchait tout particulièrement, négligeant même ses propres intérêts temporels pour le faire. Nous pouvons être sûrs, cependant, qu’Il n’a jamais négligé ses propres besoins spirituels ; car son développement en tant que Nouvelle Créature était sa première obligation — comme il doit être notre première préoccupation. – 2 Pierre 1 : 4-11 ; 3 : 18.

Au sens le plus strict du terme, la Maison de la Foi est la famille de Dieu ; ce sont ceux qui ont offert leur corps en sacrifice à Dieu, qui ont été acceptés par Lui et ont été engendrés par son Saint Esprit. Tous ceux-là appartiennent à la famille de Dieu. Certains d’entre eux font de bons progrès, deviennent forts, grands, larges (d’esprit : indulgents) ; d’autres ne sont que des « enfants en Christ ». Nous pourrions cependant faire une distinction entre la Maison de Dieu et la Maison de la Foi. Cette dernière semble être un terme plus large qui inclut ceux qui s’approchent de « la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3) et cherchent à l’atteindre ; ce sont des membres potentiels de la famille de Dieu, qui deviendront finalement si forts dans la foi et le zèle qu’ils rendront un culte raisonnable et offriront leurs « corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » – Romains 12 : 1.

Nous pensons qu’il s’agit là de la voie à suivre pour développer notre caractère à l’image de Christ. Tout d’abord, nous devons affermir notre appel et notre élection (2 Pierre 1 : 10) en cultivant tous les fruits et toutes les grâces du Saint Esprit ; ensuite, nous devons rester vigilants pour remarquer et saisir avec plaisir toutes les occasions de servir Dieu qui nous sont offertes par sa providence. Nous devons les utiliser avant tout pour répondre aux besoins de la Maison de la Foi, et ensuite en faveur de tous ceux qui peuvent avoir besoin d’aide. L’aide à ceux qui sont dans le besoin ne signifie pas, cependant, que nous devrions leur donner des choses luxueuses ou assez pour leur permettre de vivre jusqu’à la fin de leur vie, mais que nous devrions leur donner assez pour les aider à vaincre leur stress — un manteau, un chapeau, une robe — tout ce dont nous pouvons nous passer et dont ils pourraient avoir besoin. Si nous voyons quelqu’un qui est apparemment en état d’avoir les yeux de sa compréhension ouverts à la Vérité de la Parole de Dieu, nous pourrions bien considérer que c’est une bonne occasion pour nous de l’aider. Nous pourrions alors négliger nos intérêts temporels et prendre le temps d’aider une telle personne. Mais nous ne devons en aucun cas négliger notre propre croissance spirituelle.

« ÉTUDİE-TOİ À TE PRÉSENTER APPROUVÉ À DİEU » (2 Timothée 2 : 15 – Darby)

Afin de se développer convenablement dans les fruits et les grâces du Saint Esprit, il est nécessaire que nous étudiions la Parole de Dieu. Par ailleurs, comme nous avons le trésor du nouvel esprit dans des vases de terre, fuyants par nature (2 Corinthiens 4 : 7), il est nécessaire que nous étudiions continuellement. Aucun vrai Chrétien ne songerait donc un seul instant à cesser d’étudier la Parole, que ce soit par la lecture directe de la Bible ou par celle des ÉTUDES DANS LES ÉCRITURES, qui présentent la Parole de Dieu sous une forme spécialement conçue pour une étude thématique. Le cantique du matin, le texte de la Manne et le Vœu apportent également un certain rafraîchissement spirituel. Nous recommandons de prendre ce rafraîchissement chaque matin avant le petit déjeuner — si possible en famille, sinon individuellement. Quelques minutes passées à penser aux choses célestes, à rendre grâce à Dieu et à chanter un cantique de louange devraient avoir un effet très bénéfique sur le plan spirituel. D’une manière ou d’une autre, le peuple du Seigneur doit rester continuellement en contact avec sa Parole, sinon la vie de la nouvelle créature s’étiolera.

Il existe également un autre type d’étude qui semble être négligé, même par ceux qui étudient fidèlement sa Parole. L’étude à laquelle nous faisons référence maintenant devrait se dérouler depuis notre réveil le matin jusqu’à ce que nous nous endormions le soir. Nous devrions continuellement nous efforcer d’appliquer ce que nous savons déjà sur Dieu, sur la Bible, sur sa volonté, sur notre devoir envers les autres et envers nous-mêmes, sur la Règle d’Or, etc. En d’autres termes, chaque Chrétien devrait étudier quotidiennement, d’heure en heure, continuellement, comment se débarrasser de plus en plus de la colère, de la malice, de la haine, de l’envie, des querelles, des mauvaises paroles et de toutes les autres œuvres de la chair déchue et de l’Adversaire ; et avec la même persévérance, il devrait étudier diligemment comment revêtir les grâces du Saint Esprit — la douceur, la gentillesse, la patience, la longanimité, la bonté fraternelle, l’amour.

Toute la Bible, tout ce que nous apprenons à son sujet, toutes les leçons que nous enseignent les providences divines, et tous les avantages que nous recevons de la communion avec les frères — ce ne sont que des préparations à la grande étude de la vie — comment accomplir au mieux la volonté de Dieu en pensée, en parole et en action. Nous insistons sur ce type d’étude parce que nous avons l’impression que beaucoup de membres du peuple du Seigneur n’en comprennent pas l’importance. Ils semblent penser que leur spiritualité dépend du nombre d’heures qu’ils passent à étudier la Bible, alors qu’ils ne saisissent qu’une fraction de la Vérité. Les grandes bénédictions proviennent de nos efforts pour appliquer les principes que nous avons déjà appris de la Bible. Cette étude exige, non pas que nous ayons toujours notre Bible en main, mais que nous ayons continuellement à l’esprit les choses que nous avons déjà étudiées dans la Parole de Dieu, afin de les appliquer concrètement dans les affaires de la vie, dans nos pensées, nos paroles et nos actes envers Dieu, envers nos semblables, envers nous-mêmes.

Si je m’écarte à droite ou à gauche,

Alors, Seigneur, réprimande-moi,

Et que ta bonté chasse

Toute entrave à ton amour.

Oh, que la moindre omission afflige

Mon âme bien instruite,

Et me renvoie au sang,

Qui me rend et me garde entier.

Livre des Sermons CTR p635

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