“ Le nez (des filles de prince, des vierges sages] est comme la tour du Liban [flairant les choses de loin et longtemps d’avance], qui regarde du côté de Damas [de l’Orient]. ” — Cant. 7 5.
Explication, Avis et Signes des temps.
Comme on nous a confondus quelquefois avec Dowie, parce que le Phare de Sion est de provenance américaine et que nous avons le nom ”Sion” en commun, mais c’est aussi tout, nous aimerions faire remarquer que nous n’avions jamais rien en à faire avec l’Elie de Chicago; au contraire, il y a des années que nous cherchions à désillusionner de ses partisans avec lesquels nous avons été en contact, en montrant la vanité et la nullité des prétentions du soi-disant Elie, Grand Prophète et Ange de l’alliance (Mal. 3 : 1) des Ecritures saintes. Le Phare de Sion existait en anglais longtemps avant que le révérend Dowie soit apparu sur la scène et ait fondé, à Chicago, sa nouvelle église catholique apostolique. [Il nous en ressouvient de sa proclamation en 1893 (sauf erreur) où il disait que, comme pasteur en Australie, il avait été l’instrument de la conversion de 7000 personnes, mais que c’en n’a rien donné parce que le système ecclésiastique est trop défectueux et que les églises sont tombées, etc.] Il y a passé 3 ans que l’éditeur du Phare, le frère Russell dans un article de fond et comme réponse à plusieurs questions, a très bien montré la manière non-scripturaire des agissements et prétentions du prophète Dowie.
D’un petit commencement, en prétendant pouvoir guérir par la foi et en protestant contre l’usage de l’alcool du tabac, de la viande de porc et de la médecine artificielle, Dowie a fini par croire être quelque chose, par devenir très ambitieux et prétentieux et par s’amasser d’énormes richesses terrestres plutôt que de s’amasser des trésors dans le ciel.
Il y a aussi que l’évangéliste belge, François Delilez — dans sa brochure: “ La fin certaine et prochaine de la dispensation chrétienne”, — a publié plusieurs citations de l’Aurore du Millénium et cité le nom de Dowie à côté de celui de Russell mais nous n’étions jamais d’accord avec cela, ainsi qu’avec d’autres vues de frère Delilez. Et si quelques-uns d’entre nous, amis de l’Aurore,. ont pendant un temps répandu cette brochure, nous avons eu soin, autant que cela a pu se faire, d’y biffer le nom de Dowie.
D’ailleurs, les partisans de Dowie sont maintenant forcés de l’abandonner, sa partie est jouée. Les journaux politiques et religieux racontent à qui mieux la déchéance de Dowie, son procès qui s’instruit à Chicago, la mise sous séquestre de sa maison et que sa congrégation lui a donné son congé en l’excluant de son église.
Nous avions souvent mis en garde plusieurs de ses fidèles admirateurs et s’ils avaient tant soit peu écouté les sages et salubres exhortations de notre Seigneur concernant les faux-prophètes: ,,Ne le croyez pas !“ ,,N’y allez pas!” ils n’auraient pas couru après Dowie et se seraient épargné les regrets et l’amertume de sa débâcle actuelle. Un grand de l’élite de l’Israël spirituel (de la chrétienté nominale) est tombé: Pleurez sur lui filles d’Israël!” — 2 Sam. 1 : 24.
Nous n’aimerions pas non plus être confondus avec les sionnistes juifs, partie politique qui poursuit le but louable et voulu de Dieu de la restauration en Palestine de la nationalité juive, ce qui est un important signe des temps. Ajoutons que nous pouvons nous attendre à un grand exode juif en Palestine, avant qu’il soit longtemps. Le Sultan leur a maintenant, paraît-il accordé pleine liberté de retourner au pays de la promesse.
Voici ce que nous lisions dans le National Suisse du 1er Août 1905, au sujet du dernier congrès des Juifs tenu à Bâle:
“ Le 7ème congrès sioniste déclare que l’organisation sioniste préconise l’établissement d’un Etat juif autonome, garanti par le droit public, en Palestine, et repousse, aussi bien comme but que comme moyen, toute activité colonisatrice en dehors de la Palestine et des pays limitrophes.”
C’est probablement la Russie qui fournira le plus grand contingent, le pays du septentrion, où les Juifs sont actuellement le plus persécutés et d’où les chasseurs de Jérémie (15:15, 16) les chassent de toutes les montagnes, collines et fentes des rochers [de sociétés].
236 Mai- Juin 1906
Signalons aussi un petit article de frère J. Hemery (le représentant anglais, à Londres, de ,,l’Àurore du Millénium”), où il montre par les figures et les jours du déluge que l’anarchie universelle, le point culminant de la fin du présent monde mauvais, se terminera au printemps 1915.
* * *
En fait de signes des temps faisons également allusions aux événements aussi grandioses que terribles qui viennent de se produire à Courrières, au Vésuve, à San-Francisco et ailleurs. Il en faut des secousses humaines, des préparations et remuements souterrains jusqu’à ce qu’au sens littéral et symbolique la mer (d’Apoc. 21 1) ne soit plus et que la terre devienne un paradis.
Nous vivons dans un temps plus grand qu’on ne suppose,
Temps sublime aussi bien que terrible, émouvant:
Il n’est présentement chose plus grandiose
Que du siècle chrétien le soleil se couchant,
Voyez ,,le fer”, ,,l’argile” ensemble se dissoudre
La crise que ressent chaque peuple à son tour!
Du mal le problème, nul ne peut le résoudre,
On soupire, on gémit après an meilleur jour.
Le monde scientifique est impuissant à expliquer ces choses, il se perd en conjectures et suppositions sur la provenance et le but de ces perturbations terrestres. C’est la Bible seule qui peut nous en fournir l’explication; elle nous annonce le “ rétablissement de toutes choses ” (Actes 3: 19—21). Et, comme le frère Russell (l’auteur de l’Aurore et le directeur de ce journal le Phare) l’a montré dans un de ses sermons, il y a 2 ans, il est possible qu’Apoc. 21: 1 s’accomplisse aussi au sens littéral du mot, afin qu’il y ait amplement de place pour tous les ressuscités.
En attendant le désastre de San-Francisco a eu au moins ce bon de découvrir les dessous du quartier ou de la ville chinoise, qui, selon les journaux, était un vrai enfer — peut-être le plus grand repaire existant de prostitution, d’assassinat et de vol. Il y a tout un quartier souterrain, bâti sous la ville chinoise dont l’incendie a fait table rase, ce qui permet maintenant de constater, ce que jusqu’alors les autorités elles-mêmes n’ont osé entreprendre, mais ce qu’on se soufflait tout bas à l’oreille. Les plus criantes violences et les plus horribles atrocités s’y commettaient; celui qui y entrait, parait-il ne sortait plus et c’étaient surtout des émigrés chinois qui ne cessaient d’affluer à San Francisco. Dieu sait tout ce que la lumière apportera au jour.
* * *
Combien tout cela confirme les déductions et interprétations scripturaires. de l’Aurore du Millénium. Par rapport au conflit entre le capital et le travail nous y lisons page 372 (ch. XV, 1er volume): ,,L’égoïsme et l’aveuglement domineront la majorité des deux partis opposés. . . La majorité ignorante et arrogante l’emportera, et les meilleurs éléments de la classe ouvrière seront impuissants à tenir la bride et à conserver ce que leur intelligence avait organisé. Les capitalistes finiront par se convaincre que plus ils céderont plus on leur réclamera et bientôt se décideront à repousser toute réclamation…” N’avons-nous pas vu un moment — dans le Nord et le Pas-de-Calais — se produire en petit ce qui en son temps aura lieu en grand [ce qu’Elie Gounelle appelle “ la puissance de la haine de classe”], le signe précurseur de l’anarchie universelle?
* * *
Pour terminer citons encore, aux lecteurs intéressés, le fait que 6 traités sur “ la vérité présente ” sont maintenant publiés en grec et qu’un frère de l’île de Crête, M. Bosdoyannes traduit présentement en grec le 1er volume de l’Aurore du Millénium.
Avis à ceux qui connaissent le grec ou qui ont des amis connaissant cette langue. Mais le frère G. Cossevas de Pirée nous écrit que, comme du temps de Paul et comme en général tous nos chrétiens trop fin de siècle, les Athéniens sont toujours sceptiques envers la résurrection. Ils préfèrent la philosophie de Plato de l’immortalité de l’homme à celle de la Bible qui depuis la chute appelle l’homme un mortel; et, sans doute, si l’homme ne meurt pas une résurrection est tout à fait inutile et superflue.
* * *
L’œuvre italienne est momentanément sans représentant direct par suite du départ de fr. Rivoire, qui pour son entretien et celui de sa famille a cru mieux faire d’aller en Amérique. On peut s’adresser à Yverdon ou à Convers, ou aussi directement à Mr. A.Pittavino, typografla sociale, à Pinerolo, l’imprimeur, qui a le dépôt de l’Aurora et de la Vedetta di Sion. Le dernier journal paru, de cette année, est un article spirituel sur l’exposition universelle de St. Louis en vue de l’Exposition de Milan. Envois gratuits pour libre distribution. La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Prions donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans les départements français et italiens de sa moisson. — Matth. 9: 37, 38.