Les armes nucléaires
THOMAS : Dis-moi Pierre, je voudrais te poser une question. Je voudrais savoir, si à ton avis, on en arrivera à détruire la terre au moyen des armes nucléaires ? Est-ce que la Bible dit quelque chose là-dessus ?
PIERRE : On y trouve des déclarations positives qui permettent de penser que les choses n’iront pas jusque-là.
THOMAS : Cela me rassure un peu. Les hommes deviennent si âpres dans tous les domaines, leur appétit de domination devient si intense, qu’on ne peut franchement pas répondre de leurs actes.
PIERRE : Les hommes sont dominés par les évènements. Ils n’en sont pas les maîtres. Ils sont esclaves des situations qui se nouent.
THOMAS : Les hommes font quand même ce qu’ils veulent.
PIERRE : Pas tant que tu sembles le croire. En tous cas, il faut tenir compte du fait que Satan, sentant la domination du monde en passe de lui échapper, s’emploie à faire à l’humanité tout le mal qu’il peut et à provoquer sa disparition par quelque moyen que ce soit : bombe atomique, guerre bactériologique et tout ce qu’on ne connaît pas.
THOMAS : C’est vraiment fou et terrible.
PIERRE : Mais je crois t’avoir dit que ma conviction personnelle et intime était que Dieu reprenait graduellement en main la direction des affaires de la terre, après avoir tourné le dos à l’humanité pendant de longs siècles, parce que l’humanité lui avait allègrement tourné le dos elle-même la première.
THOMAS : Et alors ?
PIERRE : Et alors, vois-tu, je ne crois pas que Dieu laisse aller les choses jusqu’au point d’une disparition complète de la race humaine. Certes Il laissera faire les hommes tant que leurs actes destructeurs contribuent à jeter bas les organisations et institutions injustes actuelles.
THOMAS : La fin de ce monde, quoi ?
PIERRE : Exactement. La fin de notre monde ou ordre de choses et non la fin de la planète.
THOMAS : En attendant tu ne me dis toujours pas les raisons pour lesquelles tu ne crois pas que la race humaine disparaîtra.
PIERRE : Et bien voici. Tout d’abord il s’est produit une époque dans l’histoire humaine où un cataclysme sans précédent a balayé toute la population de la terre et même une race hybride intermédiaire entre l’ange et l’homme.
THOMAS : Allons ! Allons ! Une race hybride ?
PIERRE : C’est pourtant exactement ce qui s’est produit au déluge. Le passé n’a pas fini de nous étonner.
THOMAS : Nous y reviendrons. Çà m’intéresse cette question-là.
PIERRE : Sans doute. Mais ce que je veux dire pour compléter ma pensée, c’est qu’au temps du déluge il existait une situation ana-logue à celle qui prévaut maintenant. On peut lire en effet dans le livre de la Genèse : “ L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre et Il fut affligé en son cœur. Et l’Eternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits“.
THOMAS : Et Il a tout exterminé. Donc Il laissera les hommes s’exterminer par les armes nucléaires.
PIERRE : Non. Et tout d’abord Il n’a pas tout exterminé puisque Noé et les siens ont échappé au cataclysme du déluge. Et ensuite Il déclara après que Noé fut sorti de l’arche : “Je ne maudirai plus la terre à cause de l’homme parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant comme je l’ai fait“.
THOMAS : D’accord, Dieu promet de ne plus détruire l’humanité, mais y a-t-il une garantie qu’Il ne laissera pas les hommes s’entre-détruire eux-mêmes ?
PIERRE : Au regard de la Bible, Thomas, nous sommes dans un temps de détresse, et ce temps de détresse avec toutes les passions dont il est chargé n’ira pas sans faire des victimes. Nous vivons un temps de l’histoire de l’homme où tout est en cours de changement, une époque de transition, à la fin de laquelle le Royaume de Dieu s’établira d’une manière effective à la surface de la planète.
THOMAS : D’accord, mais où veux-tu en venir ?
PIERRE : Et bien vois-tu, Christ a parlé de ce temps de détresse et de son intensité. Il a dit : “ Si ces jours n’étaient abrégés nulle chair ne serait sauvée, mais à cause des élus ces jours seront abrégés“ (Matthieu 24:22). J’en conclus que la puissance divine interviendra au moment propice pour abréger la durée de ce temps de trouble et mettra un terme à la rage de destruction qui est en train de s’emparer de certains.
THOMAS : Oui, tout cela est encourageant. Tu me parles du temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu depuis qu’il existe une nation. Hélas chacun sent bien que jamais le monde n’a connu de guerre aussi généralisée, de crises aussi généralisées et que, comme on dit, le plus beau est encore à venir.
PIERRE : C’est vrai Thomas. Je partage ton avis. Il y a toujours eu des guerres, il y a toujours eu des révolutions, il y a toujours eu des crises et des calamités un peu partout, mais ces malheurs n’ont jamais affecté autant de nations qu’à notre époque. Il semble qu’ils soient tous liés ensemble et que ce qui se passe ici a sa répercussion là et encore ailleurs… Pour autant que je puisse me faire une idée, il semblerait que d’après les expériences du Prophète Elie…
THOMAS : Qu’est-ce que notre époque a à voir avec le prophète Elie ?
PIERRE : Ce serait trop long à t’expliquer en effet ce qu’il vient faire là-dedans aujourd’hui. Qu’il me suffise de te dire que d’après ses expériences, il semblerait que le temps de détresse qui sévit actuellement sur les nations doive dérouler son écheveau en trois paliers successifs, “ comme les douleurs sur-prennent la femme enceinte », est-il dit ailleurs. Tout d’abord une période de guerres, puis une période de révolutions ou changements, et enfin une période d’anarchie. La première semble s’être échelonnée de 1914 à 1939. La deuxième est en cours. Et quand commencera la troisième ? Je n’en sais rien. Je constate simplement que les deux premières périodes ont commencé par une guerre. Je souhaite vivement que la troisième n’en fasse pas autant.
THOMAS : On dit : « jamais deux sans trois. »
PIERRE : Ce sont des « on dit ». Mais les hommes sont capables de tout, tu le sais. En tous cas tu connais mon espérance. Je suis persuadé que Dieu interviendra au moment opportun par l’introduction de Son Règne. On a tant prié pour que ce Règne arrive. Dans ce sens, je dirai comme toi : « le plus beau est encore à venir ». Mais ce plus beau, comme je le comprends, sera la disparition des guerres, des crises, des calamités, des souffrances et de la mort même, et l’instauration sur terre, sous l’égide du Rédempteur de l’humanité, d’une ère de justice, de paix, de joie et de bonheur éternels.