IL ME FAUT ETRE OCCUPE AUX AFFAIRES DE MON PERE.

Listen to this article

“Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père”.

–         LUC 11 : 40-52 –

–          

L’étonnant enfant de Bethléhem croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. L’enfant parfait, le garçon parfait était naturellement de beaucoup en avance sur les enfants imparfaits. Les privilèges des écoles d’aujourd’hui étaient inconnus. L’éducation des masses s’obtenait principalement par le contact avec leurs aînés ; l’histoire se transmettait d’une génération à l’autre, excepté pour les gens instruits. Les garçons juifs avaient un avantage sur ceux des autres nations, à cause des règlements divins, des services du temple et de ceux des synagogues chaque jour de sabbat. Ces services consistaient particulièrement en des lectures de la loi et des prophètes, ainsi tous les enfants juifs avaient d’excellentes facilités d’entendre la Parole de Dieu. “Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent” (Luc 16 : 29). Peu de personnes avaient de plus belles occasions que celles-ci ; peu étaient capables de lire ; Jésus était parmi le petit nombre qui savait lire, non à cause du privilège d’avoir été à une école dans son enfance, mais à cause de son esprit intelligent ; Il retenait tout ; la Bible fut pour lui un livre continuellement ouvert. Les capacités supérieures de Jésus sont attestées par le fait que lorsqu’il entrait dans la synagogue de sa propre ville, Nazareth, sa supériorité comme lecteur et pour expliquer la Parole était si généralement reconnue, que le service lui était le plus souvent offert (Luc 4 : 16). Le peuple était dans l’étonnement disant : Comment se fait-il que Jésus est un homme de lettres n’ayant jamais été à l’école ? Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche (Luc 4 : 22). L’explication de cette énigme est que Jésus était parfait, tandis que tous, autour de lui, étaient imparfaits.

 Notre sujet se rapporte à un incident qui eut lieu quand Jésus avait 12 ans. Ses parents étaient religieux, obéissant strictement à la loi mosaïque et ainsi, allaient régulièrement chaque année à la fête de Pâque à Jérusalem ; à cette occasion, Jésus alla avec eux. L’expression parents par St. Luc ne signifie pas que Joseph était le père de Jésus, pas plus que Marie ne considérait la chose ainsi, lorsque, en Luc 2 : 48, elle parla de Joseph comme étant le père de Jésus. Il fut le beau-père de Jésus et Jésus fut son fils par alliance. Ce langage est en complet accord avec celui que nous emploierions aujourd’hui dans de telles circonstances et ce n’est pas une base pour la juste critique.

 Comme nous pouvons le supposer, le rassemblement des Juifs de toutes les parties de la Palestine, du monde entier, signifie des foules ; en maintes occasions, plus d’un million. Différentes familles de différentes localités, voyageaient ordinairement ensemble, comme une caravane. C’était la coutume juive qu’un garçon soit considéré comme un fils de la loi, lorsqu’il avait atteint sa douzième année. Il devenait responsable d’après la loi ; celle-ci requérait de lui qu’il assistât aux fêtes.

 JESUS, GRAND ETUDIANT.

 Au temps dont il est question ici, Jésus avait atteint sa douzième année. Il connaissait bien sa naissance particulière, les grandes prophéties qui étaient concentrées sur lui et dont le récit avait été fait par Gabriel à sa mère ; il était vigilant, et cherchait à remplir sa mission, à faire la volonté de son Père Céleste. Il pensa que si, à douze ans, un garçon juif était sous les exigences de l’alliance de la loi, cet arrangement pouvait avoir été fait pour une indication de sa voie à suivre, de son devoir, pour une indication que c’était le temps où il devait commencer son ministère. Il résolut donc de consulter les plus hautes autorités sur les exigences de la loi à ce sujet.

De temps en temps il chercha à se créer des relations avec les scribes, les pharisiens et les docteurs, avec tous les hommes instruits ; il désirait ne pas se tromper. Il ne fut pas satisfait de leur simple opinion, mais désira des références à la loi et aux prophètes, afin de pouvoir juger par lui-même ; il ne voulait pas compter trop implicitement sur les conclusions des autres. Pendant une grande partie du temps de la fête de Pâque, les grands hommes de la nation étaient engagés dans les fonctions publiques, donc la meilleure occasion pour lui de leur parler était à la fin de la fête ; à ce moment il pouvait obtenir d’eux l’attention qu’il désirait ; il venait de temps en temps avec de nouvelles questions, de nouvelles demandes sur des types et des symboles pour en connaître la vraie signification.

 Quand vint l’heure du voyage de retour, il n’avait pas terminé ses recherches sur les enseignements des Ecritures Saintes. Ses parents, pensant qu’il était dans la multitude parmi leur famille, voyagèrent une journée, avant de s’assurer qu’il n’était pas avec la compagnie. Alors, ils retournèrent en arrière, marchant une autre journée de chemin ; le troisième jour, ils le trouvèrent dans le temple avec les hommes instruits, discutant la question qui, pour lui, à cette heure, était de toute importance : l’âge dans lequel le ministère public pouvait être commencé, selon la loi. Evidemment, il venait de terminer ses recherches et avait trouvé une réponse favorable, savoir que, quoiqu’un garçon de 12 ans soit jugé responsable par la loi, personne cependant ne pouvait enseigner ou prêcher avant l’âge de 30 ans. Sans aucun doute cette question avait été réglée peu de temps avant l’arrivée de ses parents.

 Joseph le beau-père de Jésus ne lui dit rien, laissant à Marie, sa femme, le soin de le censurer pour avoir négligé son devoir envers eux, leur causant de l’inquiétude, du chagrin, du tourment en ne s’en retournant pas promptement avec eux. Les paroles de Jésus peuvent être paraphrasées ainsi : Ne savez-vous pas que j’ai douze ans ; ne comprenez-vous pas que j’ai atteint l’âge où l’on devient enfant de la loi ? Ne savez-vous pas que cela constitue pour moi une grande responsabilité quant à mon service pour le Père Céleste ? Ne m’aviez-vous pas averti d’une telle responsabilité, que je devais examiner, la chose moi-même et être diligent dans l’accomplissement de ma mission ? Alors, pourquoi me demandez-vous cela, pourquoi êtes-vous surpris et désappointés parce que je me suis attardé ? Ne vous semble-t-il pas que, comme fils de la loi, j’ai des responsabilités et que je dois saisir chaque occasion pour m’occuper des affaires de mon Père, que je dois faire le travail qu’il a préparé pour moi ? Mais maintenant, je ne vous ferai plus de peine. Je me suis assuré par des études et en conférant avec les docteurs de la loi, qu’il n’y a rien que je puisse faire pendant que je suis dans ma minorité, je ne puis pas commencer dès maintenant mon service pour le Père. Je suis prêt par conséquent à retourner avec vous à la maison ; je vous assure que je serai aussi loyal et obéissant qu’auparavant. La raison de ma négligence apparente de vos désirs aujourd’hui, réside dans le fait que je croyais que vous me saviez occupé des affaires de mon Père Céleste et de mes privilèges en cela ; je pensais que vous ne m’attendriez pas nécessairement pour retourner à la maison maintenant.

JESUS CROISSAIT EN SAGESSE.

 Dans le dernier verset de notre étude, nous lisons : “Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes”. Ce n’est pas un enfant qui devait être rédempteur, quand même il n’aurait pas péché. Jésus, pour être un prix correspondant pour Adam et sa race, laquelle perdit sa vie en lui, avait besoin premièrement d’être développé dans toute sa virilité.

 Le verset que nous venons de citer couvre, sous réserve, la période qui sépare sa douzième année de sa trentième. Pendant 18 ans, il avait crû en sagesse et en grâce de caractère. Il ne crût pas dans la faveur du Père dans le sens de devenir moins pécheur et plus juste, mais dans le sens d’être plus développé, atteignant la perfection humaine. Un fruit peut être aussi parfait dans son espèce, au commencement de sa croissance qu’à la fin, mais il croît en grosseur, en saveur, et par* conséquent, il croît dans l’appréciation du possesseur. Il en était ainsi de Jésus : le bébé parfait devint le garçon parfait, le garçon parfait devint le jeune homme parfait, le jeune homme parfait devint l’homme parfait. A 30 ans, il était mûr, prêt à être offert comme un sacrifice de bonne odeur, agréable à Dieu en faveur de l’humanité : “Le juste, pour les injustes”. (1 Pierre 3 : 18).

 T.G. 11/1912


Retour au sommaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *