Ezéchiel XXXVI —
Notre époque est nommée (Nahum 2 : 4): “le jour de la préparation (de l’Eternel)» pour les abondantes provisions du Millénium et ses bénédictions. La lumière électrique a remplacé celle obtenue par la chandelle et l’huile. Le bateau à vapeur de 1000 pieds de long a remplacé le petit canot. Les chemins de fer ont remplacé les mulets et les diligences. Déjà nous vivons dans un monde nouveau, exception faite de notre condition déchue — nos imperfections mentales, morales et physiques — résultant de notre état mortel. Mais les nécessités de la vie exigent toujours du travail, de la peine et des sueurs. Peu cependant se font une idée de l’heureuse nécessité personnelle de cet état de choses. Sans la lutte pour la vie, l’oisiveté aurait provoqué encore beaucoup plus de vices et de crimes.
Les statistiques nous démontrent que si les choses continuent de ce train, le bois de chauffage deviendra toujours plus rare, et que d’ici 150 ans les mines de houilles seront épuisées; les savants craignent qu’un beau jour les gens ne meurent de froid. Mais le peuple de Dieu peut avoir pleine confiance dans les promesses de la Parole et dans la Providence qui a tout prévu et veillé à ce que toute chose arrive au moment voulu. Généralement déjà on dit que l’air que nous respirons contient tous les éléments nécessaires pour fournir le calorique nécessaire, si nous savions séparer les parties qui le composent et nous en servir; la science met tout en oeuvre pour découvrir ce secret. La foi nous dit que quand le temps propre du Père céleste sera venu, le problème se résoudra comme de lui-même, fournissant l’oxygène pour le chauffage et le nitrogène pour fertiliser et enrichir le sol.
La science nous dit aussi que la terre ne peut produire guère plus que ce qu’elle fournit actuellement pour nourrir l’homme. Elle est donc en perplexité de savoir comment d’ici à 5 siècles elle produira assez pour nourrir tout le monde. Fort de la sûre parole prophétique, l’oeil de la foi peut voir que le temps de la productivité humaine touche à sa lin, que quand le Millénium sera inauguré, peu à peu les conditions changeront, jusqu’à ce qu’en définitive la propagation humaine cesse entièrement. Encore ne faut-il pas oublier que pendant cette période millénaire les hommes graduellement rempliront la terre, comme le déclarent Jésus et Paul:
«Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu et en sortiront.» — «Chacun en son rang». — Jean 5 : 28; 1 Cor. 15 : 20—24.
Il y aura de la place en abondance pour toute cette multitude d’humains, là n’est pas la question. Mais comment les nourrira-t-on, d’où tirera-t-on les céréales et les fruits nécessaires, voilà ce qui étonnerait et confondrait les scientistes. L’enfant de Dieu, qui par l’oeil de la foi a vu déjà quelques-unes des grandes merveilles et puissances de l’Eternel, peut se tranquilliser et penser que Celui qui a tout projeté a pris toutes les mesures pour mener à bien toutes les choses dans leurs plus petits détails.
Dans sa condition de déchéance actuelle l’humanité consomme beaucoup plus que si elle était dans son état normal, si son genre de vie était réglé; tout cela sera rectifié, quand petit à petit la race se rapprochera de la perfection et apprendra à mieux employer les matériaux que plus ou moins on gaspille aujourd’hui. Grâce à la lumière de la parole divine nous avons mieux encore: «L’arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses productions» (Ezéch. 34: 27). Dieu a vraiment pourvu abondamment à tout. Déjà nous avons des preuves de la manière dont ces promesses seront accomplies. Dans le lointain ouest des Etats-Unis des puits artésiens et des canaux d’irrigation font déjà se réjouir le désert et le pays aride et fleurir la solitude comme un narcisse (Es. 35: 1, 2). Le Sahara et tous les déserts petit à petit fleuriront et seront rendus fertiles; partout on dessèche les marais, on boise et on peuple d’arbres fruitiers les coteaux et les collines arides. La terre deviendra finalement le paradis promis; l’Eternel rendra glorieux le lieu ou reposent ses pieds [c. à d. la terre, son marchepied]. — Es. 60: 13.
Un miracle de blé, une merveille de culture.
En 1908, dans l’état de Virginie, comme par accident, un grain de blé a produit des épis énormes et prodigieux. Nous ne savons si on a fait l’essai ailleurs et obtenu des résultats merveilleux. Cela suggère bien le commencement de l’accomplissement d’Ezéch. 36: 29: «J’appellerai le froment et le ferai abonder» (Cr.) Maintenant nous entendons parler de merveilleuses expériences faites par le gouvernement de Russie, qui peuvent
53Janvier 1910
démontrer que dans le sol d’un bon pied et demi au moins de profondeur une nouvelle méthode de cultiver le blé promet des résultats presque miraculeux. Si seulement la dixième partie du résultat qu’on prétend est obtenue l’avantage semble être considérable. Et même, si pour une raison quelconque, cette méthode n’était pas praticable pour le moment, la suggestion qu’elle donne à l’oeil de la foi est quand même de grande valeur, en ce qu’elle montre au peuple de Dieu un brin des pouvoirs divins cachés, qui sont tenus en réserve pour les temps où l’homme en aura besoin.
Le blé planté au lieu d’être semé.
La nouvelle méthode de cultiver le blé, basée sur des expériences, consiste à faire des trous ou des sillons de 12 à 20 pouces de profondeur et de 42 pouces de diamètre. Un grain de blé est planté au fond de chaque creux ou à 42 pouces de distance l’un de l’autre dans les sillons et est couvert légèrement de 2 pouces de terre. On couvre ainsi, toutes les trois semaines, toujours 2 pouces de plus, jusqu’à ce qu’on ait couvert le même grain 10 fois. Un grain couvert la 1ère fois fait 3 tiges et chacune de ces tiges, couvertes la 2ème fois, se noue et fait 3 nouvelles tiges et ainsi de suite jusqu’à ce qu’en couvrant la dernière ou dixième fois on obtienne d’un grain 59,049 épis de grain.
Il faut donc 30 semaines, ou même moins, suivant le climat, pour couvrir 10 fois un grain. On dit qu’en cultivant le blé de cette manière il n’y a pas besoin de l’arroser, l’air pénétrant jusqu’aux racines produit assez d’humidité et de gaz pour la croissance de la plante. —il semble presque impossible que de cette sorte un seul grain puisse produire 70 livres de blé et que dans la même proportion on puisse obtenir d’un arpent de terre 45 tonneaux de blé. Enfin, on pourrait en faire l’expérience. Quoi qu’il en soit notre texte biblique nous dit que quand le temps convenable sera venu, Dieu appellera le blé et le multipliera d’une manière prodigieuse pour le bien de toute l’humanité, que dans son amour il racheta de la mort et pour laquelle il a en réserve les bénédictions des temps de rétablissement de toutes choses. —Actes 3:19—21.