La connaissance est nécessaire pour croître en grâce

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« …Vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé ».- Colossiens 3 : 9, 10.

Dans notre texte, l’expression « dépouillés » suggère la pensée complémentaire de « mettre dehors ». Prenons pour exemple le cas du Congrès. Quand, à l’issue d’un vote, le parti qui était au pouvoir est déchu de son autorité, nous ne devons pas comprendre qu’il est mis à la porte du Congrès. Le parti qui dirigeait précédemment doit être remplacé par l’autre parti. Un tel transfert signifierait un changement de politique dans certains domaines.

Ainsi en est-il de notre transformation pour devenir de nouvelles créatures en Christ, des membres du Corps du Messie. Un changement radical doit s’opérer dans de nombreux domaines. La nouvelle volonté doit régler nos affaires, décidant de ce que nous allons manger et comment nous allons nous habiller ; en réalité, elle doit être en toutes choses la puissance dirigeante, dès lors que nous sommes devenus de nouvelles créatures, engendrées du saint Esprit, car nous avons une nouvelle Tête. Le changement de direction, de tête, est un acte instantané. Il fut un temps où nous étions de l’autre côté de la question. Finalement, nous avons décidé de nous mettre du côté du Seigneur et nous L’avons accepté en tant que nôtre Tête. Au moment où nous avons accepté ce changement, la volonté de notre chair fut écartée du pouvoir et la nouvelle volonté fut installée en puissance. Nous devînmes

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alors de nouvelles créatures. Mais nous n’étions pas encore développés quant au caractère.

Quand un nouveau parti vient au pouvoir au Congrès, il ne peut pas régler tous les problèmes immédiatement ; il effectue graduellement les changements souhaités. Il en est ainsi du nouvel esprit. Il opère les changements d’une manière progressive et, ainsi, le travail de rénovation et de transformation se développe ; le nouvel esprit prend de plus en plus le contrôle et amène les pensées, les paroles et les actions sous la surveillance et la direction du Seigneur. A mesure que nous connaissons mieux Dieu, nous voyons mieux quelle est Sa volonté. De plus en plus nous voyons les choses du point de vue divin et nous agissons et parlons de ce point de vue.

Par la connaissance et dans la connaissance, la nouvelle créature se renouvelle, s’édifie, s’affermit et se fortifie. La sagesse de ce monde est folie aux yeux de Dieu. Ce que le vieil esprit avait était la sagesse de ce monde. Ce que la nouvelle créature reçoit est la sagesse de Dieu. Le développement des différentes facultés de la nouvelle mentalité est un travail graduel qui dépend de la connaissance. Avec la nouvelle volonté, la connaissance devient la puissance stimulante et raffermissante, et elle permet de trouver des occasions grâce auxquelles la nouvelle créature peut atteindre son but. Cette connaissance est ce qui vient d’en haut. Ce n’est pas simplement connaître combien de chapitres, ni combien de versets se trouvent dans la Bible et être capable de les citer ; mais c’est, grâce aux diverses interventions providentielles de Dieu dans notre vie, parvenir à une telle connaissance de Dieu que cela est suffisant pour rendre Sa volonté claire à nos yeux et nous amener à toujours être obéissants. Notre connaissance grandit dans la mesure où nous prêtons attention aux choses que Dieu a dites, dans la mesure où nous plaçons nos affections dans les choses qui sont en haut et non dans celles qui sont sur la terre.

LES TERMES SELON LESQUELS NOUS SOMMES APPELES

Tous les Chrétiens devraient savoir selon quels termes et à quelles conditions Dieu les a appelés, c’est-à-dire 1) souffrir avec Christ dans le temps présent et 2) être glorifiés et régner avec Lui dans l’âge à venir pour bénir le monde. Ils doivent connaître, d’une part, la raison de leur souffrance et, d’autre part, le caractère que Dieu veut développer en eux et sans lequel ils ne pourraient pas être propres au Royaume. Notre présente leçon traite de ces caractéristiques nécessaires à ceux qui voudraient affermir leur appel et leur élection et que doit revêtir « l’homme nouveau ». Considérons-en quelques-unes.

« Que l’amour soit sans hypocrisie ». St Paul a déjà expliqué la nécessité d’aimer ; maintenant il nous met en garde contre un amour simplement simulé, qui aurait une apparence extérieure de gentillesse et de politesse. Le véritable esprit d’amour, le saint esprit, ne sera pas un esprit faisant semblant d’être ce qu’il n’est pas, hypocrite ; l’amour sera véritable, ressenti au fond du coeur et exprimé par la bouche. Cet amour doit être pour Dieu et pour tous ; il doit être pour ces derniers dans la mesure où ils sont à l’image de Dieu ou s’efforcent de l’être. Cet amour doit être pour ce qui est bon, droit, pur et vrai.

« Ayez le mal en horreur ». Nous ne devons pas simplement éviter les mauvaises actions et ne pas avoir d’amour ou d’affinité pour ce qui est mal, mais de plus nous devons haïr et détester le mal. De même que l’amour pour Dieu, pour tout ce qui est vrai, pur et édifiant dans la droiture, doit être cultivé, de même l’aversion pour le péché et pour les impuretés de n’importe quelle sorte, doit l’être également. Plus notre caractère chrétien deviendra fort, plus notre amour pour ce qui est bon, pur et vrai deviendra intense et plus notre opposition à ce qui est faux, impur et pécheur sera intense aussi. Plus nous apprenons à connaître les sons harmonieux de cette grâce céleste qu’est l’amour, plus ils deviennent les mélodies de notre propre coeur, plus le péché, l’égoïsme et « l’esprit du monde » sont affligeants, répugnants et détestables à nos yeux, et sont, comme en musique, de mauvais accords qui agacent nos oreilles dans la mesure de notre connaissance des harmonies musicales et de notre capacité de les apprécier.

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Comme la sainteté et le péché sont opposés entre eux, ainsi notre impression à leur égard doit être représentée par les sentiments d’amour et de haine. Quand notre amour pour la droiture se refroidit, nous perdons un peu de notre horreur pour le péché. Cultivons donc en nous la haine pour le péché, pour l’égoïsme, pour l’impureté et pour toute mauvaise voie, afin qu’il nous soit d’autant plus facile de cultiver les merveilleuses grâces de l’Esprit.

C’est seulement dans nos esprits que les choses anciennes sont passées et que toutes choses sont devenues nouvelles. Ce changement sera réellement accompli quand nous serons devenus des êtres spirituels. En attendant, si nous voulons être dignes de participer à la Première Résurrection, il nous est demandé de démontrer notre bonne volonté d’esprit, notre désir sincère d’être ce que le Seigneur veut que nous soyons. Cela ne peut mieux être démontré au Seigneur et se montrer plus utile pour nous en aucune autre façon, que si nous surveillons strictement nos coeurs et nos pensées.

W.T. 1911, page 4894.

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