LA CROISSANCE SPIRITUELLE

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« En faisant ces choses, vous ne faillirez jamais. »

‑ 2 Pierre 1 : 10.

Il est une philosophie dans la croissance et le développement du caractère chrétien, aussi vrai qu’il en est une dans la croissance et le développement de la végétation ; et plus complètement nous nous documenterons sur les conditions et les processus naturels de développement et de croissance dans les deux cas, et mieux nous saurons comment faire pour nous assurer le résultat désiré : la maturité et une luxuriante productivité. Le cultivateur qui ne met en pratique que ce qu’il a appris accidentellement, par hasard, et que seule la nécessité pousse à travailler, ne doit pas s’attendre aux champs féconds, aux abondantes récoltes et à l’approbation mérité, qu’obtiendra le cultivateur entreprenant et avisé, qui a étudié son affaire et qui, dans son travail, a joint à la hardiesse et à l’énergie une connaissance glanée soigneusement.

Prenons comme exemple un arbre fruitier. Si quelqu’un met simplement son plant en terre, sans s’en occuper davantage, ignorant qu’il demande a être cultivé, il se produira que la sève de cet arbre, au lieu de donner du fruit, filera géréralement en bois et en feuilles ; les vers et le dépérissement attaqueront ses racines, les insectes piqueront et gâteront le maigre fruit qu’il produira. Si on le laisse pousser, devenu inutile et infructueux, il ne fera que gêner le sol, témoignera de la négligence de celui qui l’a planté et ne sera bon qu’à être abattu. Si au contraire il avait été émondé, élagué, protégé contre les insectes, etc, il serait devenu sous l’influence bienfaisante de l’air, de la pluie et du soleil, éléments auxquels Dieu a pourvu pour sa croissance, un arbre fécond et estimable, car les lois de la nature sont véritables et fidèles dans toutes leurs opérations.

Et non moins strictes sont les opérations de la loi morale dans la croissance et le développement du caractère. En de bonnes conditions et cultivé convenablement et diligemment, le caractère croîtra et se développera suivant des lois fixes; il s’embellira et fructifiera en bénédictions dont il jouira lui‑même et qu’il fera venir sur d’autres, Ou bien, s’il ne reçoit pas la culture indispensable, il s’enlaidira, perdra toute valeur et deviendra stérile, et cela même s’il se trouve dans des conditions naturelles favorables.

Lorsque nous présentâmes à Dieu outre corps comme un sacrifice vivant, rendu saint et agréable par le mérite de notre Rédempteur, nous reçûmes alors l’Esprit d’adoption sur le plan spirituel, et fûmes dès lors considérés comme fils spirituels de Dieu. A partir de ce moment‑là, les facultés et les dispositions de notre corps mortel furent regardées comme étant notre nouvel être : celui‑ci se trouve, actuellement, sous la direction et le contrôle de l’Esprit de Dieu. La fidélité avec laquelle nous cultiverons cette nature estimée nouvelle, en extirpant avec persistance nos anciennes pensées et actions et en les remplaçant par de nouvelles vertus, que nous nous exercerons à pratiquer dans le service divin, doit démontrer si nous sommes dignes ou indignes de l’effective nouvelle nature que nous devons obtenir à la résurrection. Par rapport à cette nouvelle nature effective, le parfait état spirituel de notre condition présente est considéré comme un embryon, car le caractère et la disposition de la nouvelle créature à l’état embryonnaire seront la disposition de la nouvelle créature qui naîtra à la résurrection et sera parachevée par cette naissance.

L’Apôtre affirme (en Romains 8 : 11) que «  l’Esprit de Dieu habite réellement en nous, il ranimera ‑ à moins que nous l’éteignions ou le rejetions ‑ nos corps mortels, les rendra vivants pour Dieu, les incitera à croître à Sa ressemblance et les fera prospérer dans les grâces et les occupations, chrétiennes. Et St Paul ajoute : «Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui‑là n’est pas de lui », et encore : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux‑là sont fils de Dieu. » ‑ Rom. 8 : 9, 14, D.

Il nous appartient par conséquent de croître, de cultiver en nous les dispositions dignes des fils de Dieu appelés à être «héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus‑Christ »

Le développement du caractère chrétien, un travail quotidien et progressif.

L’Apôtre Pierre nous apprend comment procéder pour développer en nous le caractère chrétien. Il nous donne à entendre que nous n’y arriverons pas en un jour, ni en quelques jours et nous fait comprendre que ce développement sera un travail progressif, quotidien, qui s’effectuera à la manière d’une addition : une vertu doit s’ajouter à une autre vertu, et une grâce à une, autre grâce, de jour en jour, d’heure en heure. Il déclare : «Y apportant tout empressement, joignez à votre foi, la vertu [la fermeté] ; et a la vertu, la connaissance : et à la connaissance, la tempérance [la maîtrise de soi] : et à la tempérance, la patience; et à la patience, la piété ; et à la piété, l’affection fraternelle : et à l’affection fraternelle, l’amour. » Il ajoute ensuit, ~ «Car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais. » ‑ 2 Pierre 1 : 5‑7, 10, D~

Cette assurance est formelle : si nous « faisans ces choses », nous sommes surs de demeurer approuvés de Dieu. Nous ferons donc bien d’examiner ces caractéristiques avec un soin spécial. Nous avons ici huit éléments qui doivent contribuer à la constitution du caractère chrétien, l’un devant S’ajouter à l’autre et être assimilé par le germe spirituel de la nouvelle nature, jusqu’à ce que soit formé l’embryon de cette nouvelle nature ; il faut ensuite que cet embryon grandisse, et se développe. Considérons de nouveau ces éléments. Ce sont :

1- La foi,

2- La vertu [la fermeté].

3- La connaissance.

4- La tempérance [la maîtrise de soi].

5- La patience.

6- La piété.

7- L’affection fraternelle.

8- L’amour.

Un «Ainsi a dit l’Eternel» doit Mettre fin à toute controverse.

Effectuons un petit examen de nous‑même. Que chacun de nous se pose ces questions :

(1) Ai‑je la foi que l’Apôtre mentionne ici ; non une foi en toute chose ni en toute personne, mais une foi en Dieu, en Son Plan de rédemption, rédemption effectuée au moyen du sacrifice de substitution de Christ, et en toutes Ses riches promesses bâties sur le sûr fondement de ce sacrifice ? Est‑ce que je me confie implicitement en Dieu ? Est‑ce un « Ainsi parle le Seigneur » qui pour moi met fin à toute controverse, apporte la solution en cas de doute et une reposante assurance en toute perplexité ?

(2) Est‑ce que je m’efforce de mener une vie vertueuse ? Cela, en ce qui concerne un enfant de Dieu consacré, pour être un sacrifice vivant, signifie beaucoup plus que s’abstenir simplement du mal. Cela sous‑entend une vie sincère, c’est‑à-dire fidèle à l’alliance de sacrifice conclue avec Dieu et dont la violation volontaire équivaudrait à un faux serment. C’est la fermeté, la force de caractère en fait d’équité. Cela implique la culture, dans nos rapports à la fois avec Dieu et avec nos compatriotes, de l’intégrité la plus stricte, développée uniquement par une honnêteté, une justice et une vérité scrupuleuses, témoignées en toutes choses.

Le Psalmiste définit clairement cette conduite par ces paroles : « Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice, qui dit la vérité telle qu’elle est dans son coeur; celui dont la langue ne sème point la calomnie, qui ne fait pas de mal à son semblable, et qui ne jette pas l’opprobre sur son prochain. Lui‑même se sent indigne et méprisable ; mais il honore ceux qui craignent l’Eternel. S’il a juré, fût‑ce à son préjudice, il ne change rien à son serment [il n’enfreint pas un contrat qui se révèle défavorable pour lui]. Il ne prête pas son argent à usure [tirant un avantage injuste de la nécessité des autres] ; il n’accepte pas de présent contre l’innocent. Celui qui agit ainsi « sera jamais ébranlé ! » (Psaume 15 : 2‑5, Syn.) Tel homme est un homme vertueux, un homme à caractère ferme, fort. Combien il nous est nécessaire, sur ce point d’invoquer l’assistance divine et de nous livrer à des examens critiques de nous‑mêmes !

(3) Est‑ce que je cherche quotidiennement à acquérir une connaissance plus précise et plus approfondie de Dieu, du Plan révélé dans Sa Parole et des traits particuliers de ce Plan actuellement en cours de réalisation, afin de coopérer avec Dieu dans leur exécution ? Est‑ce que je m’efforce de connaître Sa volonté envers moi, étant donné mes relations particulières et les conditions spéciales dans lesquelles je me trouve maintenant, sans tenir compte de ce que peuvent être ma volonté et ma disposition propres sur tel ou tel sujet ? Est‑ce que je lutte pour gagner cette connaissance de Dieu et de Sa juste volonté à mon égard, telle qu’elle se manifeste au moyen de Sa Parole et par l’action du Saint Eprit ? Négliger ce moyen préparé par Dieu pour parvenir à la connaissance équivaut à ériger nous‑mêmes un imparfait modèle de justice et à ignorer le modèle divin. Il importe donc d’apporter toute diligence dans l’étude des Oracles de Dieu, pour en tirer les forces qui affermiront notre foi et nous rendront capables d’exécuter les travaux qui nous sont ou seront confiés.

(4) Suis‑je tempérant, modéré ? Est‑ce que je m’exerce à me maîtriser en toutes choses : dans le manger, dans le boire, dans mes arrangements familiaux, dans ma conduite, dans mes pensées, dans mes paroles et mes actions ? Est‑ce que je comprends que la maîtrise de soi est un des plus importants éléments d’un bon caractère ? «Celui qui gouverne son esprit vaut mieux que celui qui prend une ville » nous dit le Sage; et an effet, plus d’un général victorieux a encore à apprendre comment se conquérir et se gouverner soi‑même. La maîtrise de soi a à faire avec tous nos sentiments, toutes nos pensées tous nos goûts, tous nos appétits tous nos labeurs, tous nos plaisirs, tous nos chagrins et nos espoirs. Sa culture signifie par conséquent un ordre élevé de développement de caractère. Jointe à la foi, à la fermeté et à la connaissance venant d’En Haut, elle implique une activité et un zèle grandissants dans les choses divines, ainsi qu’une modération accrue dans les choses terrestres. Dans le jugement, dans la conduite, dans le règlement des affaires temporelles, «que votre modération [votre tempérance, votre maîtrise de vous‑mêmes] soit connue de tous les hommes» (Phil. 4 : 5, suivant la «Version autorisée» anglaise). Qu’ils se rendent compte, par l’observation de notre attitude réfléchie (et non précipitée ni inconsidérée), prudente et sensée dans tout ce que nous entreprenons, que nous honorons notre profession de foi.

(5) Suis‑je patient sous les épreuves et la discipline ? Est‑ce que je garde toujours mes sentiments sous le contrôle de la raison éclairée et laisse la patience accomplir son oeuvre parfaite de culture du caractère, si sévèrement et si profondément que puissent la charrue et la herse de l’épreuve fendre le terrain de mon coeur ? Est‑ce que je me soumets avec résignation à la discipline dans tous les cas et m’humilie de bon gré sous la puissante main de Dieu qui me prépare pour me donner une place dans Son royaume devant bientôt s’établir ? Le mot grec traduit ici par patience signifie une endurance joyeuse.

(6) Est‑ce que j’observe avec attention le modèle que Dieu nous a donné et m’efforce soigneusement d’y conformer mon caractère et ma conduite ? Si je suis un père ou une mère, ou si j’exerce une autorité quelconque sur d’autres, est‑ce que j’utilise cette autorité comme Dieu utilise la Sienne, non dans des desseins égoïstes, pour en tirer gloire ou opprimer de quelque façon que ce soit ceux qui dépendent de moi, ou encore piétiner les droits que Dieu leur a donnés, mais pour les bénir et les avantager, même au prix du renoncement à moi‑même, faisant preuve dans mes rapports avec eux de patience, de dignité, de bonne grâce, et non de cette arrogance pleine d’orgueil que manifestent les tyrans par leur attitude ?

Si je suis fils, ou si je suis placé dans quelque mesure sous l’autorité d’autrui, est‑ce que je réfléchis à l’exemple d’obéissance aimante fourni dans le cas de notre cher Seigneur ? Notre Seigneur se faisait un grand plaisir d’effectuer la volonté du Père, quoi que cela du Lui coûter. Comme homme assujetti aux royaumes, aux autorités de ce monde, ou comme adolescent soumis à des parents terrestres, Il fut loyal et fidèle en toutes choses (Mat. 22 : 21 ; Luc 2 : 51), bien que l’autorité terrestre dont Il dépendit fût exercée par des gens qui lui étaient inférieurs en tant que personnes, même s’ils étaient Ses supérieurs du point de vue légal. Si nous étudions et pratiquons soigneusement la piété (la ressemblance à Dieu), avec quelle grâce serons‑nous capables de remplir les fonctions que nous occupons dans la vie, que nous soyons princes ou paysans, maîtres ou serviteurs !

(7) Est‑ce que l’affection fraternelle caractérise toutes mes actions ? Est‑ce qu’elle m’incite à tenir compte des faiblesses héréditaires et des infortunes des autres ? Est‑ce qu’elle me pousse à être patient envers eux et à leur venir en aide, autant que la sagesse le permet pour qu’ils puissent se corriger de leurs défauts, et cela même aux dépens de mes intérêts personnels, si c’était nécessaire et judicieux ?

Lorsqu’un frère m’adresse un reproche et si, après m’être honnêtement examiné, je reconnais qu’il a raison, constatant en moi tel défaut de caractère, est‑ce que j’accepte ce reproche avec reconnaissance et le supporte avec résignation ? Est‑ce que je profite de la circonstance pour décider de vaincre, par la grâce de Dieu, pareils défauts, de venir en aide aux autres plutôt que de les gêner en quoi que ce soit, même s’il devait m’en coûter la vie, et de ne plus entretenir mes anciennes inclinations ? Est‑ce qu’alors aussi je prends la résolution de me plonger dans l’activité au service de Dieu et d’apporter ma collaboration à ceux avec qui je dois coopérer dans ce service au lieu de leur être à charge ?

(8) Ai‑je un amour sincère pour ceux qui sont injustes et laids de même que pour ceux qui sont bons et beaux ; un amour qui est constamment disposé à se manifester par une conduite intelligente envers le saint aussi bien qu’envers le pécheur, et par des services qu’il est toujours prêt à rendre à l’un et à l’autre; un amour qui a compassion de tous ceux qui sont à sa portée, qui les secourt, les console, les encourage et les bénit: un amour qui soupire après les grandes bénédictions, la puissance et la gloire de l’âge qui s’introduit, principalement en raison du fait qu’il aura alors le privilège de répandre ses bienfaits sur le monde entier ? Cet amour agit déjà en harmonie avec ce sentiment et utilise intelligemment, en accord avec la volonté divine, toutes les occasions qui s’offrent actuellement de faire du bien aux autres. Celui qui est mû par cet amour manifeste et cultive la disposition qui doit se trouver dans tous les membres de cette glorieuse assemblée qui constituera le Cabinet du Roi dans l’âge prochain, Si nous ne cultivons pas ni ne développons ce sentiment ici-bas, nous ne serons pas considérés dignes de faire partie de ce Cabinet.

Comme dans un verger bien entretenu, il est nécessaire de tailler, à émonder et de cultiver les arbres fruitiers si l’on veut obtenir d’abondantes récoltes, Il faut de même veiller et prendre les précautions indispensables pour empêcher la flétrissure et la détérioration de notre caractère et pour nous protéger contre l’intrusion de puissances et d’influences néfastes qui veulent saper la vie de la nouvelle créature. En résistant au diable, nous le ferons fuir loin de nous, et en persévérant à bien faire, nous parviendrons à une mesure accrue de développement de caractère. «Si ces choses sont en vous et y abondent», déclare l’Apôtre Pierre (c’est‑à‑dire, si vous les possédez dans une certaine mesure et si vous prenez soin de les cultiver afin qu’elles abondent en vous de plus en plus et vous gouvernent), quelles font que vous ne serez pas oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ » C’est pour ceux‑là que la Vérité est destinée. « La lumière est semée pour les justes », et ceux‑ci sont assurés de l’obtenir. Ils ne marcheront pas dans les ténèbres. Si quelqu’un veut effectuer la volonté de Dieu, il connaîtra la doctrine (Jean 7 : 17). Mais « celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, et ne voit pas loin ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois. »

Apportons toute diligence en cette matière.

«  C’est pourquoi, frères, étudiez‑vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant ces choses [si vous cultivez diligemment ces caractéristiques] vous ne faillirez jamais. » Etant justifiés pleinement, par la foi dans le sacrifice de Christ accompli pour votre rédemption et votre sanctification (votre mise a part du monde et votre consécration au service du Dieu), sanctification qu’effectue la Vérité, vous serez certains d’être finalement sélectionnes pour occuper cette position de gloire, d’honneur et d’immortalité, à laquelle vous êtes appelés. «Car ainsi l’entrée dans le royaume éternel du notre Seigneur et Sauveur Jésus‑Christ vous sera richement donnée. » « C’est pourquoi » , continue notre bien‑aimé Frère Pierre, «  je m’appliquerai à vous faire souvenir toujours de ces choses… j’estime qu’il est juste, tant que je suis dans cette tente de vous réveiller en rappelant [ces choses] à votre mémoire… mais je m’étudierai à ce qu’après mon départ vous puissiez aussi en tout temps vous appeler ces choses ». C’est ce que Pierre fit, et l’Eglise jusqu’à ce jour profite de son conseil fraternel.

Tandis que de cette manière l’Apôtre Pierre, s’adressant aux consacrés, indique clairement et explicitement la voie à suivre pour rendre sous notre appel et notre élection en vue de l’obtention de la principale faveur de Dieu, l’Apôtre Paul, écrivant à la même classe, montre qu’une négligence volontaire et continuelle de développement et de culture du caractère chrétien entraîne la perte, non seulement de la principale faveur du haut‑appel, mais, en fin de compte, de toute faveur. Il déclare : «  Si vous [vous qui par alliance avez solennellement sacrifié votre vie même au service de Dieu, pour la destruction du mal] vivez selon la chair [si égoïstement vous travaillez pour votre propre satisfaction], vous mourrez. » (Rom. 8 : 13) Dieu n’a pas d’emploi ni de place pour ceux qui méprisent et rompent volontairement l’alliance qu’ils ont conclue avec Lui, après avoir été amenés à la connaissance de la Vérité et de Sa volonté, et s’être engagés à effectuer fidèlement cette dernière.

Tous nos efforts et toute notre vigilance ne nous rendront pas à même cependant d’atteindre à notre idéal dans notre présent état, La perfection est quelque chose que l’on ne peut qu’approcher dans la vie actuelle. Mais la mesure de l’effort que nous fournirons pour y parvenir démontrera la mesure de notre fidélité et de l’ardeur de notre désir d’agir parfaitement. Et cet effort ne sera pas infructueux. Si aucun fruit n’apparaissait, ce serait, nous pouvons en être certains, parce que nous nous appliquerions peu ou pas du tout à cultiver notre caractère, à l’émonder, etc. Les fruits qui apparaîtront consisteront non seulement en un développement des caractéristiques chrétiennes, mais aussi en une activité croissante ait service de Dieu. Il ne nous faut pas attendre que nous soient donnés les corps immortels, que nous recevrons au moment de notre résurrection selon la promesse divine, pour nous engager dans ce service. Si nous possédons l’esprit [la volonté, la disposition] de la nouvelle nature, nous emploierons maintenant déjà notre corps mortel à servir la Vérité de Dieu. Nos pieds courront, alertes, pour faire les commissions que Dieu pourra nous donner à accomplir. Nos mains seront frontales à exécuter Ses ordres, notre langue prête à rendre témoignage à la Vérité et notre esprit s’ingéniera à trouver voies et moyens en vue d’une activité grandissante et de plus en plus efficace, C’est ainsi que nous serons des épîtres vivantes, connues et lues de tout notre entourage : c est de cette façon que nous serons en honneur à Celui qui nous a appelés des ténèbres à Sa merveilleuse lumière.

W. T~ 4808. ‑ C.T.R. 1911.

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