Auteur : David Sk. , Conférence de la toussaint, le 01/11/2025, Nord
– Sujet #02 –
Chers frères et sœurs, ami de la vérité. Que la paix de l’éternel soit avec vous tous.
En 2 Corinthiens 3 : 3 nous lisons : « Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs. »
Nous intitulerons notre sujet : Nous sommes une lettre de Christ.
Ce titre peut paraitre orgueilleux.
Mais il ne faut pas le percevoir ainsi.
Il convient plutôt d’en reconnaître la valeur et d’honorer ce privilège que l’Éternel nous accorde.
Il s’agit d’une double responsabilité : ce n’est pas une question d’orgueil, mais bien un devoir.
Une responsabilité d’autant plus grande qu’elle nous appelle à en être dignes en toutes circonstances, en nous montrant exemplaires.
Se présenter comme un livre ouvert, avec la vocation d’être un exemple de Christ, revient à endosser la responsabilité d’ambassadeurs de la vérité aux yeux de notre prochain.
Mais avant de nous interroger sur nous-mêmes, dans le but de renvoyer l’image que notre Père Céleste attend de nous, posons-nous cette question :
Qu’est-ce qui a conduit l’apôtre Paul à utiliser cette métaphore ?
Dans le monde, lorsqu’une personne laisse un bon témoignage lors d’un emploi ou d’un service, il est courant de demander une lettre de recommandation.
Celle-ci a pour but de faciliter l’accès à un nouvel emploi, de renforcer la confiance du recruteur et d’augmenter ses chances d’être choisi.
Mais dans ce présent monde mauvais, cette lettre ne reflète pas toujours la vérité.
Elle peut parfois tromper et trahir la confiance accordée.
Et qu’en est-il parmi nous ?
Avons-nous besoin d’une lettre de recommandation entre frères ?
Quand un ancien vient nous servir depuis une autre assemblée, avons-nous besoin d’une lettre de recommandation, ou faisons-nous confiance à l’assemblée qui l’a reconnu comme serviteur ?
Si ces questions touchent un point sensible, c’est sans doute parce que nous avons connu, au fil des années, des doutes et des épreuves.
La confiance entre frères est essentielle, mais elle reste fragile.
Certes, il existe des situations particulières où une lettre peut s’avérer utile.
Je n’entrerai pas ici dans les détails de ces cas spécifiques.
Lisons-en 2 Corinthiens 3 : 1 où l’apôtre nous dis : « Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes? Ou avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation auprès de vous, ou de votre part? »
Si l’apôtre semble blessé en prononçant ces paroles, c’est parce que certains faux frères, refusant son enseignement, le mettent en difficulté, ou cherchent peut-être à en tirer avantage en l’accusant d’orgueil.
Il profitait alors d’une pratique courante à cette époque : l’usage de lettres de recommandation.
Cela était particulièrement important durant l’époque de l’Église primitive, lorsque les frères d’autres assemblées n’étaient pas toujours connus.
Même si parfois l’apôtre avait recours à ces lettres pour d’autres églises, il n’en eut pas besoin auprès des Corinthiens, car il avait lui-même fondé cette église et y était parfaitement connu des frères.
Et il leur répétera comme en 2 Corinthiens 5 : 12 « Nous ne nous recommandons pas de nouveau nous-mêmes auprès de vous; mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire de ce qui est dans les apparences et non dans le cœur. »
Par ailleurs, lors d’un voyage à Syracuse, nous avons appris que, d’une certaine manière, le même reproche lui était adressé.
En effet comme il est écrit en Actes 28 : 12 « Ayant abordé à Syracuse, nous y restâmes trois jours. »
Nous nous sommes donc intéressés à savoir si l’apôtre Paul y a laissé une trace.
Il nous semble évident que, comme à son habitude, lorsqu’il en avait l’occasion, il allait d’abord prêcher l’évangile aux Juifs, puis aux païens.
On retrouve en effet un lieu possible d’accostage, ainsi qu’un endroit où il aurait pu prêcher.
L’histoire nous indique qu’il existait à cette époque une petite communauté juive, ce qui laisse penser qu’elle a probablement répondu à l’appel de l’apôtre Paul.
Cependant, il nous est précisé qu’ils étaient peu enclins à écouter la parole, car leur principal souci était le commerce maritime.
Les traces du passé montrent qu’aucune église ne s’est véritablement créée à Syracuse ; sinon, peut-être l’apôtre Paul aurait-il écrit une lettre aux Syracusains.
Peut-être qu’une lettre de recommandation aurait attiré davantage de Syracusains, mais leur intérêt semblait être ailleurs.
Revenons à au cœur de la déclaration de l’Apôtre. Dans le deuxième verset du chapitre 3 de 2 Corinthiens nous lisons : « C’est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos coeurs, connue et lue de tous les hommes. »
L’apôtre nous compare à des épîtres vivantes, lues et connues de tous les hommes.
Il dira également en Ephésiens 5 : 8 – Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière!
Ou en 1 Thessaloniciens 5 : 5 – « vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. »
Philippiens 2 : 13 à 15 – car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde,
Ainsi, l’Église, justifiée et sanctifiée, qui marche sur les traces de Christ, a toujours été une lumière dans le monde, même si sa lueur n’a pas toujours produit l’effet escompté.
Le Saint-Esprit qui est en nous condamne l’esprit impie et égoïste de ceux qui nous entourent.
Une des principales missions de l’Église a toujours été son propre développement, tout en rendant témoignage à la vérité.
Et le Seigneur, comme nous l’avons lu, nous avertit de la nécessité de faire briller cette lumière en opposition aux ténèbres du monde.
L’adversaire ne doit en aucun cas profiter d’étouffer notre lumière, surtout lorsque nous sommes parfois seuls face au monde.
Il faut dominer la peur et se souvenir que le Seigneur est avec nous dans ces moments-là.
L’apôtre dit : « Vous êtes manifestement une lettre de Christ, »
Nous savons que la Bible contient plusieurs lettres, notamment celles de l’apôtre Paul, mais aussi celles de Pierre, Jean, Jacques et Jude.
Cependant, on ne trouve pas de lettre directement écrite par Christ.
Mais lisant ces lettres, on peut affirmer qu’elles sont toutes des lettres de Christ.
En Ephésiens 2 : 10, l’apôtre nous dis : Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.
Car là où se trouvent les vrais chrétiens, se trouve également le caractère à la ressemblance de notre Seigneur : par la douceur, la patience, la persévérance, dans la fraternité et dans l’amour.
Cette communauté de chrétiens, réunie en assemblée et formant une part intégrante de l’Église de Dieu, bénéficie du Saint-Esprit qui, répandu en elle, agit sous la grande lumière de l’Éternel.
Ce travail se fait sans contrainte, mais avec une volonté délibérée de faire la volonté de Dieu.
Nous avons ici une démonstration des qualités de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, nous transformant en un livre ouvert, à l’image de la lettre de Christ.
Au-delà de la Bible, qui nous transmet le message de Dieu, nous disposons de différentes aides : les écrits du frère Russell, diverses brochures comme Le Messager, une audiothèque et vidéothèque de conférences de nos frères, ainsi que l’enseignement dans nos assemblées où chaque membre peut s’exprimer.
S’y ajoutent les échanges avec nos frères et sœurs lors de conférences ou dans un cadre plus privé.
Toutes ces voies nous instruisent dans la parole de notre Seigneur et de l’Éternel, afin de suivre le bon chemin.
C’est ainsi que nous devons acquérir et approfondir ces connaissances, pour écrire dans nos cœurs la lettre de Christ, à l’image d’une nouvelle créature dans le Seigneur.
Nous lisons en 2 Corinthiens 5 : 17 –« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
Ces paroles sont adressées à l’Église de Corinthe, mais nous pouvons aussi les appliquer à nous-mêmes, en tant que peuple de Dieu.
L’apôtre Paul y donne un exemple de foi et de loyauté, car il ne prêchait pas selon sa propre sagesse humaine, mais portait témoignage de la parole divine.
En 1 Corinthiens 2 : 1 à 5, nous lisons : « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. »
Comme lettre de Christ, nous devons nous investir personnellement au service de Dieu, sans rechercher notre propre gloire, mais celle du Père en accomplissant sa volonté.
Le travail au service du Seigneur nous purifie et nous rend chaque jour plus aptes à le servir.
Cette fidélité à Christ, ainsi que l’engagement dans ce travail, nous est aussi recommandée par l’apôtre dans Philippiens 3 : 13 à 16 « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. »
Lisons la Manne du 13 mars, qui souligne ce point concernant les progrès de caractère à acquérir pour une croissance plus complète.
« Il est indispensable à ceux qui ont atteint le but de l’amour parfait de se tenir activement engagés au service du Seigneur, en donnant leur vie pour les frères.
Ils ne doivent pas seulement être des représentants de Dieu et des principes de justice, mais aussi être des représentants de ceux qui sont fort dans le Seigneur, dans la puissance de Sa force et dans la foi en sa Parole ; étant prêts et disposés à encourager efficacement les autres coureurs dans la course ; afin que ceux-ci puissent également atteindre le but. »
Ainsi regardons plus loin quel zèle avait les apôtres. Lisons 1 Corinthiens 9 : 16 « Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile! »
En quoi cela représente-t-il une grande responsabilité en tant que membre de l’Église ?
Parce que nous avons le privilège d’être des serviteurs, d’avoir la capacité de bien comprendre le message divin et de l’écrire sur le cœur de notre prochain.
Mais avant d’écrire ce message sur le cœur des autres, il faut d’abord l’avoir inscrit dans notre propre cœur.
Cela demande de la foi, et par la prière demander davantage de Saint-Esprit.
Il ne faut enseigner que lorsque nos pensées, mûries et digérées, nous conduisent à des réflexions saines, justes et édifiantes.
Ce n’est que lorsque ces pensées sont claires dans notre esprit que nous pouvons en parler.
Parler seulement de ce qui nous plaît ou de ce qui vient de la pensée des hommes n’apporte ni vérité, ni sanctification, et n’édifie personne.
Cette responsabilité est d’autant plus grande pour les anciens, qui ont un rôle d’enseignement au sein de l’assemblée.
Est-ce que cela exige une connaissance exhaustive de toute la Bible, de la chronologie, des figures et types, de toute l’histoire du peuple hébreu ?
Non, pas nécessairement, même si tous ces sujets ont une certaine valeur pour mieux appliquer les Écritures dans notre vie.
Mais écrire la lettre de Christ sur notre cœur est tout autre chose.
C’est un caractère qu’il faut imprimer en nous, accompagné d’humilité et de soumission.
Cela se fait silencieusement, à travers le calme, la douceur, la patience, la persévérance, l’amabilité fraternelle, l’amour, la joie et la paix.
2 Pierre 1 : 3 à 7, nous lisons : « Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. »
On peut avoir une connaissance approfondie de la vérité, de la chronologie et de l’histoire biblique.
On peut même réciter de mémoire de nombreux textes des Écritures, sans pour autant avoir la lettre de notre Seigneur écrite dans notre cœur.
Avoir cette lettre dans nos cœurs est décrit en 2 Pierre 1 : 8 à 11 « Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ.
Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés.
C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera pleinement accordée. »
Avoir la lettre dans nos cœurs est une condition incontournable pour avoir part au royaume céleste.
Cela passe par :
1) Avoir la véritable compréhension de la justice et appliquer l’observation de la règle d’or : « aimé son prochain comme soi-même »
2) Avoir l’amour, la sympathie et la miséricorde, en veillant à ce qu’elles soient en accord avec nos paroles et nos actions. Ne pas demander justice aux autres, mais demander pardon et pardonner à notre prochain.
3) Accepter les souffrances avec et pour notre Seigneur. Accueillir les épreuves comme une bénédiction, nous laissant façonner par notre Architecte afin de devenir une pierre utile dans l’édifice du temple futur, l’Église dans le royaume à venir.
L’apôtre Paul met un point d’honneur sur cela et s’explique en Romains 8 : 28 à 31 « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?
Lors de notre dernier voyage à la conférence internationale, lors d’une étude libre entre les repas, une question a été posée aux frères :
Après une conférence, on entend souvent les frères dire :« Cette conférence était édifiante » — dans le sens de constructive (en polonais, cela sonne mieux : « to było budujące) ».
Mais que signifie vraiment cette expression ?
Écouter un enseignement ne doit pas se réduire à un simple moment d’isolement, où l’on cherche du repos en se disant fièrement qu’on a fait quelque chose de bien, pour ensuite passer à autre chose dès que c’est fini.
Construire implique des étapes, comme lorsqu’on bâtit une maison brique par brique.
Pour être sauvés, la construction de notre pierre doit reposer sur une assise et une fondation parfaite.
Lisons-en 1 Corinthiens 3 : 10 à 15 « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, j’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ. Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun. Si l’oeuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’oeuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. »
C’est une construction qui comporte deux parties :
La première partie est un travail de façonnage individuel, au cours duquel nous devons tailler notre pierre afin qu’elle puisse être utile à la construction.
Lisons-en 1 Pierre 2 : 4 et 5 et lisons jusqu’au verset 8 « Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ. Car il est dit dans l’Écriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus. L’honneur est donc pour vous, qui croyez. Mais, pour les incrédules, La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l’angle, Et une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale; ils s’y heurtent pour n’avoir pas cru à la parole, et c’est à cela qu’ils sont destinés. «
En considérant la forme de la pierre située au sommet d’une pyramide, nous remarquons qu’elle doit être posée en premier.
En effet, toutes les autres pierres situées en dessous s’ajustent à elle.
Notre Seigneur représente ce fondement placé dans les cieux, symbolisé par cette pierre parfaite et complète en elle-même.
Supérieure à toutes les autres, elle est essentielle à l’ensemble de la construction.
Chaque pierre située en dessous doit être façonnée en parfaite harmonie avec les lignes et les angles de cette pierre angulaire.
Peu importe leur diversité, toutes les pierres doivent se conformer à l’image de notre Seigneur pour être agréables à l’Éternel.
Quelle leçon pouvons-nous en tirer ?
La carrière, c’est le monde. Le premier rôle du tailleur consiste à y repérer une pierre dont il pourra tirer quelque chose de valable.
C’est sous la direction de l’Éternel que nous sommes extraits de ce monde.
Et si notre cœur a été reconnu par l’Éternel, nous devons alors accepter de nous laisser façonner, ici-bas, par le Tailleur.
Car c’est ainsi que notre caractère pourra être préparé à s’intégrer parfaitement dans l’édifice spirituel qu’est l’Église.
Esaïe 51 : 1 nous lisons, « Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, Qui cherchez l’Éternel! Portez les regards sur le rocher d’où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d’où vous avez été tirés. »
Cette séparation du monde, le façonnage, l’ajustement, le lissage et le polissage sont des processus qui s’accomplissent actuellement sur les membres du Corps du Christ.
Un marquage est également apposé afin que chacun soit dirigé vers sa place prévue comme nous lisons en 1 Corinthiens 12 : 18 « Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. »
Les coups de marteau et les autres outils que nous recevons dans ce monde représentent les épreuves et les difficultés que nous rencontrons.
Ces coups nous séparent progressivement du monde, nous donnant la forme voulue par le Tailleur.
Car c’est après des années de coups reçus, d’épreuves en épreuves, que nous apprenons, acquérons de l’expérience et développons un caractère conforme au désir de l’Éternel.
Nous sommes taillés comme le sarment est émondé, afin de porter davantage de fruits.
Ce façonnage nous permet de nous libérer des pressions inutiles du monde et de nous recentrer sur notre vie, sur ce but unique que nous nous sommes fixé.
Ce taillage, cette souffrance à supporter, viennent de l’extérieur, du monde ; cependant, elles sont sous le contrôle de l’Éternel, qui veille à ce qu’aucun coup trop violent ne détruise la pierre.
En effet, nous ne serons jamais éprouvés au-delà de nos limites.
Comme nous l’avons vu, c’est dans la carrière de ce monde mauvais que ce façonnage s’opère tout au long de notre vie sur terre, nous purifiant continuellement du monde, du mal et du péché.
La place qui nous attend dans l’édifice doit correspondre exactement à celle à laquelle nous sommes destinés.
Car si notre pierre ne répond pas aux exigences, une autre pourra prendre sa place.
Refuser certains coups ou certaines épreuves nous rendrait inutilisables au jour de la construction, car sans une taille adéquate, nous serions rejetés.
Ephésiens 2 : 20 à 22 – « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. »
La deuxième partie concerne maintenant le bâtisseur.
En tant que pierres vivantes, nous sommes appelés à obtenir une place dans le glorieux temple.
C’est là que notre Seigneur nous taille, nous cisèle, nous ajuste et nous polit, afin que l’Éternel nous place précisément à l’endroit qu’Il a choisi dans ce temple spirituel.
C’est un privilège, un honneur et une joie de devenir participants de cette grande et sainte maison.
Mais il y a un autre aspect, des plus surprenants, à considérer ; nous le lisons en 1 Rois 6 : 7 « Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. »
Cela implique que chaque pierre destinée à la construction a été acheminée sur le site du temple déjà prête: taillée, nettoyée, polie et marquée avec son emplacement précis.
Autrement dit, toutes les pierres ont été extraites et sculptées dans la carrière, chacune sur mesure, différente les unes des autres, travaillées avec une grande précision afin de correspondre parfaitement à leur place dans le temple, sans qu’aucun ajustement supplémentaire ne soit nécessaire.
Au temps de Moïse, Dieu écrivait sur des tablettes de pierre. C’était un témoignage destiné à être inscrit dans le cœur des hommes.
Mais il s’est avéré que leur cœur était de pierre, et ces paroles ne s’y gravaient pas.
Aujourd’hui, nous avons voué notre cœur à l’Éternel afin qu’Il y écrive avec Son doigt, comme Il écrivait autrefois sur les tablettes.
Nous désirons nous rapprocher de Lui, devenir ce livre ouvert, cette lettre du Christ, témoignant à tous ceux qui cherchent à s’approcher du Seigneur, à s’approcher de l’Éternel.
Même si, aujourd’hui encore, l’obscurantisme fait que beaucoup ont un cœur de pierre, viendra le temps où tous connaîtront l’Éternel.
Si nous avons bien intégré toute cette démarche tout au long de notre vie, alors les enseignements que nous recevons prennent un sens réel, un sens pratique qui bâtit notre maison intérieure.
Notre pierre, façonnée dans une édification individuelle, s’ajuste silencieusement à l’édification du temple entier, celui du royaume de Dieu.
En silence, sans que le monde ne s’aperçoive que l’église est en train de se construire sous ses yeux.
Nous disposons désormais de tous les éléments pour voir, après ces années de consécration, ce qui est inscrit sur nos cœurs, sur quel fondement nous nous bâtissons réellement, comment nous nous construisons nous-mêmes, et ce que nous faisons pour que cette lettre parvienne…
Qu’elle parvienne à nos conjoints, à nos enfants, à notre famille, à nos frères et sœurs dans l’assemblée.
Mais aussi au-delà, à nos voisins, nos amis, notre entourage, par des mains tendues, des bonnes actions accompagnées de paroles bienveillantes.
Et surtout, pour révéler ce qui compte vraiment pour nous : comment nous le faisons, comment nous vivons, comment l’Esprit de Dieu habite en nous, et comment cette lettre vit à travers nous.
Je vous invite à méditer et à réfléchir, afin que cette lettre du Christ, qui s’écrit sur vos cœurs, devienne votre plus beau témoignage.
Un témoignage qui nous permettra d’atteindre les portes du royaume céleste, pour vivre auprès de notre Seigneur, auprès du Père céleste.
Amen