LA GRANDE MULTITUDE

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Apocalypse 7 : 9-17

TROIS SORTES DE CHRETIENS : «L’IVRAIE », OU FAUX CHRETIENS; LES SAINTS, UN PETIT TROUPEAU QUI FAIT LE SACRIFICE DE LUI-MEME; LES CHRETIENS MOYENS, UNE GRANDE MULTITUDE. — LEUR DESTINEE MONTREE DANS CETTE ETUDE; COMMENT ILS SERONT VAINQUEURS; LES AUTRES, QUI SERONT « PLUS QUE VAINQUEURS ». — CONTRASTES ENTRE LE PRESENT ET LE FUTUR. — PRETRES ET LEVITES PENDANT L’AGE A VENIR. — LE NOMBRE DES PREMIERS EST CONNU, CELUI DES DERNIERS N’EST PAS CONNU.

« Ils n’auront plus faim ;… et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ». — Apocalypse 7 : 16, 17.

D’après la Bible, ceux qui professent le nom de Christ forment en général trois classes. Ce n’est pas à nous de les classer, car nous ne pouvons lire leurs cœurs, mais nous pouvons comme l’a dit Jésus, les reconnaître à leurs fruits. Cependant, même sur ce point nous pourrions nous tromper. Le seul moyen pour nous de ne pas faire d’erreur, dans nos rapports avec les gens qui prétendent être des Chrétiens et qui vivent honnêtement et d’une manière conforme à la morale, est de les prendre pour ce qu’ils prétendent être. Les membres de l’une de ces classes sont désignés par Jésus sous le nom d’ivraie — d’ « enfants du malin » — parce que leur présence dans l’Eglise est due aux fausses doctrines, aux faux enseignements, semés par l’adversaire Satan (Matthieu 13 : 24-30, 36-43). Beaucoup de ceux qui font partie de l’ivraie, nous nous en rendons compte, possèdent beaucoup de talent, sont très honorables et très riches. Cependant, ils n’ont en vérité ni part ni lot avec la vraie Eglise de Christ, dont les membres sont tous engendrés de l’Esprit par la Parole de Vérité.

Puisque les consacrés sont tous appelés pour une seule espérance de leur appel et tous engendrés d’un seul Esprit par la seule Parole de Vérité, ils forment une seule classe, une seule Eglise, sous un seul Seigneur, ayant une seule foi et étant baptisés d’un seul baptême (Ephésiens 4 : 4, 5). Leur division en deux classes résulte de la tiédeur, de la froideur, de la crainte d’achever le sacrifice commencé, de la crainte de la mort de la part de certains d’entre eux, de la « grande multitude »dont il est question dans cette étude. L’Apôtre les décrit en ces termes : « Qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Héb. 2 : 15). Certains d’entre eux craignent aussi de perdre soit leur emploi, soit leur renommée, leur réputation, ou leur rang social. Ils font donc des compromis avec le monde et avec son esprit. Mais ils ne renient pas le Seigneur. En vérité, beaucoup d’entre eux préféreraient mourir plutôt que de Le renier directement. Cependant par leurs œuvre s’ils Le renient : ils ont honte de la Vérité, parce qu’elle n’est pas populaire, ou ils ont honte des frères du Seigneur, à cause de leur humble position ou de leur impopularité parmi les hommes du monde.

Si les membres de cette classe ne renient pas le nom du Seigneur, ils négligent cependant de marcher avec soin sur Ses traces, et à cause de cela ils ne réussiront pas à obtenir le glorieux prix de cet Age de l’Evangile, à savoir la gloire, l’honneur, l’immortalité, la participation comme cohéritiers de Jésus dans Son Royaume millénaire, etc. Ces grandes bénédictions et ces grandes faveurs doivent être accordées seulement aux « plus que vainqueurs », — au Petit Troupeau à qui Il a plu au Père de donner le Royaume, à ceux « qui suivent l’Agneau partout où Il va », se réjouissant dans la tribulation, estimant que c’est un honneur pour eux d’être jugés dignes de souffrir pour Christ, pour Sa cause, pour Sa Parole, pour Ses frères. Et pourtant les membres de ce Petit Troupeau, appelés dans la Bible les Joyaux de l’Eternel, sont décrits par le poète de la façon suivante

« Ceux que Dieu fait pour Lui rois et prêtres sont pauvres aux yeux des humains ». (Traduit de l’anglais).

Les deux classes mises en contraste

Les membres de la grande Multitude, décrits dans notre étude, seront des vainqueurs, autrement, ils n’obtiendraient jamais aucune part des bénédictions éternelles que le Seigneur est sur le point de dispenser maintenant, depuis Sa seconde venue, et qu’Il dispensera quand tous les fidèles auront été reçus dans la demeure céleste, dans la Maison du Père. Ils seront vainqueurs ou victorieux en fin de compte, parce que le Seigneur les aidera à l’être. Il obligera ceux de cette classe, qui seront vivants à la fin de l’âge actuel, à prendre une ferme décision, à bannir toute crainte de leurs cœurs et à avoir le courage de ne plus attacher de grand prix à leur vie dans la grande tribulation qui terminera cet âge. Quand ils seront soumis à cette épreuve et qu’ils en auront atteint le point critique, ils seront prêts à mourir plutôt que de renier le Seigneur. Ce fait les constituera vainqueurs et leur assurera la bénédiction décrite dans notre texte.

Néanmoins, il y a une position encore plus haute qui sera atteinte par certains. Comme il n’était pas nécessaire que Jésus fût contraint, par la tribulation, soit de confesser le Père Céleste et de défendre la Vérité, soit de mourir de la seconde mort, ainsi il existe une classe de personnes dans l’Eglise qui sont comme le Maître et qui auront des épreuves semblables aux Siennes. Ceux-là sont appelés « plus que vainqueurs » parce que non seulement ils agissent bien, c’est-à-dire qu’ils défendent la vérité, la justice et la cause divine, mais ils le font comme Jésus, — volontairement, de bon cœur , bien volontiers, sitôt qu’il leur est montré que c’est ainsi qu’il faut se conduire.

Nous voyons donc ici la différence qui existe entre ces deux classes dans l’Eglise, dont tous les membres sont engendrés de l’Esprit, sont appelés du même haut appel et ont des occasions identiques pour gagner le grand prix. Les « plus que vainqueurs », qui sont des copies du Fils bien-aimé de Dieu et qui sont fidèles jusqu’à la mort dans le don volontaire de leur vie au service de Dieu et en faveur des frères, constitueront le Petit Troupeau qui doit hériter le Royaume, la Sacrificature royale, l’Epouse, la femme de l’Agneau et Sa cohéritière.

Ecritures faisant allusion à la seconde classe de personnes

Les membres de la Grande Multitude, dont il est question dans cette étude, se trouvent partout. Ils ne réussissent pas à devenir membres du Corps de Christ, à obtenir la grande récompense ni à devenir rois et prêtres. Ils obtiendront une bénédiction, mais elle sera inférieure à celle du Petit Troupeau, car ils obtiendront une position qui correspondra à celle des Lévites du passé. Les Lévites n’étaient pas des sacrificateurs, mais ils faisaient partie de la tribu sacerdotale ils étaient les serviteurs de leurs frères, les sacrificateurs. Ceux de la Grande Multitude sont aussi représentés dans la Bible comme n’étant pas dignes d’être de la classe de l’Epouse, mais comme ayant le grand honneur d’être « les vierges, ses compagnes, qui la suivent » — des demoiselles d’honneur. —Psaume 45 :14,15.

Cette classe de personnes est aussi représentée dans la parabole du Seigneur par les vierges folles (Matth. 25 : 1-13). Elles étaient vierges —pures, justifiées; elles étaient donc consacrées au Seigneur. Mais elles étaient folles, parce qu’elles attachaient autant d’importance aux choses de la vie présente qu’à celles de la vie à venir, pour lesquelles elles s’étaient entièrement consacrées. Les vierges sages entrent avec l’Epoux dans la salle des noces, deviennent la classe de l’Epouse, lors du mariage de l’Agneau, lequel a lieu à la seconde venue de Christ. Mais les vierges folles n’y sont pas admises, et elles entendent ces paroles du Maître : « Je ne vous connais point ». Mais Dieu soit loué pour Sa miséricorde envers elles, car si elles ne peuvent être reconnues comme étant de la classe de l’Epouse, elles feront toutes partie de la compagnie des vierges, elles constitueront les compagnes de l’Epouse qui la suivent.

Une magnifique image de ce qui précède nous est donnée en Apocalypse 19 : 6-9. Là il nous est dit aussi que ceux de la Grande Multitude loueront Dieu finalement de ce que les noces de l’Agneau seront venues et de ce que Son Epouse se sera parée, même s’ils ne font pas partie de cette classe de l’Epouse. Sortis de leur assoupissement et de leur engourdissement, et séparés de Babylone la Grande par le feu qui sera venu sur elle, ils se rendront compte de l’occasion qu’ils auront laissé échapper; mais ils remercieront Dieu de ce que Son Plan, si riche de bénédictions, prévoit encore quelque chose pour eux, après que la véritable classe de l’Epouse sera entrée dans la gloire. C’est alors que l’Eternel leur adressera ce précieux message : « Heureux ceux qui sont invités au banquet des noces de l’Agneau ». Mais ils pourront aller à ce banquet de noces seulement au travers d’une grande tribulation qui éprouvera jusqu’au dernier point leur pleine consécration à l’Eternel, leur consécration jusqu’à la mort.

Dans le Psaume 45, nous avons une autre image où le Père Céleste nous est présenté comme le Grand Roi, le Seigneur Jésus comme le Fils du Roi, l’Eglise comme l’Epouse, la Grande Multitude comme les vierges, les compagnes de l’Epouse. C’est une image pleine de réconfort et d’encouragement pour tous.

Deux compagnies de fidèles — deux récompenses

Dans le récit qui fait l’objet de notre étude, il est parlé d’une « grande multitude, que personne ne pouvait compter ». Cette phrase est cependant mal traduite ; elle est mieux rendue par « une grande multitude dont personne ne connaît le nombre ». Nous connaissons le nombre des élus des « plus que vainqueurs ». Il est déclaré que leur nombre est de cent quarante quatre mille, et qu’ils suivent l’Agneau partout où Il va — un petit troupeau, en vérité, comparé aux millions d’humains qui ont vécu sur la terre depuis plus de dix-huit siècles mais un troupeau ou compagnie de grand choix. Le nombre des membres de la grande compagnie n’est pas fixé d’avance. Personne ne peut dire quel en est le nombre. Ce sont des naufragés du haut appel, mais ils ont été sauvés par la miséricorde de Dieu manifestée en Christ parce qu’ils n’ont pas renié le nom du Seigneur, parce qu’ils furent loyaux dans leurs cœurs, même s’ils manquèrent de montrer un zèle suffisant dans l’accomplissement de l’alliance de sacrifice qu’ils avaient contractée, et aux termes de laquelle ils avaient été acceptés dans la famille de l’Eternel.

Saint Jean dit que leur position est une position glorieuse et honorable, non sur le trône avec l’Epouse, mais devant le trône, comme des sujets. Il les voit et il remarque qu’ils ne portent pas de couronne, l’insigne de victoire le plus haut, destiné seulement aux « plus que vainqueurs ». Mais il les voit cependant victorieux, tenant des palmes dans leurs mains. Puis il entendit dire que ce ne sont pas des membres de la classe du Temple, mais des serviteurs du Temple, qui servent Dieu dans Son Temple. Grand sera leur bonheur. L’Eternel les conduira aux eaux de la vie. Mais ils ne posséderont pas, comme l’Epouse, l’immortalité que le Seigneur décrit comme étant de l’eau vive qui jaillit du sein de Son peuple (Jean 4 :14 ; 7 : 37-39). L’eau de la vie que Jésus donnera aux personnes qui composeront cette seconde classe sera la vie éternelle sur le plan de l’esprit, une vie semblable à celle des anges, mais ce ne sera pas une vie sur le plan divin, ni l’immortalité, ni la nature divine.

Voyant ces choses si clairement montrées dans la Parole de Dieu, ne devrions-nous pas être plus zélés à l’avenir, plus loyaux, plus fidèles, afin que nous puissions obtenir la récompense la plus haute, celle précisément que l’Eternel s’est proposé de nous donner lorsqu’Il nous a appelés, c’est-à-dire de nous faire devenir membres du Corps de Christ, membres de la Sacrificature royale ?

W. T. 5864 – 1916.

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