LA MOİSSON (2024)

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« La moisson est l’achèvement de l’Âge » (version Lausanne) dit Jésus, lorsqu’Il proposa à ses disciples la parabole du blé et de l’ivraie, dont parle l’évangéliste Matthieu au chapitre 13 versets 24 à 30, et que Jésus explique aux versets 37 à 43.

Ses disciples avaient soif de bien comprendre cette parabole, et il en est de même pour nous. Nous aussi, nous voudrions bien comprendre et reconnaître le temps de la moisson, cité dans cette parabole, ainsi que l’achèvement de l’Âge. Que voulait dire Jésus ? Que devait-il être achevé ? De quelle période s’agit-il ?

Par « moisson » nous comprenons en général faucher, rassembler ce qui a été auparavant planté ou semé. Mais dans le processus de la moisson, est également compris le battage du blé, la séparation et le criblage. On moissonne lorsque les fruits ou les grains sont mûrs. Dieu, dans son ordre universel, a décidé de quatre saisons pour la terre pendant lesquelles est effectué ce qui est alors approprié.

Ainsi, nous lisons dans la parabole que Jésus-Christ, le Fils de l’homme, avait semé la bonne semence dans son champ. Dans cette parabole ce n’est pas seulement « la Parole » qui est « la bonne semence », comme dans d’autres paraboles, mais bien plus, c’est ce que la Parole fait naître, a produit : les fils du Royaume (Matthieu 13 : 38). Ceux-ci sont semés dans le champ du monde, se trouvent ici et là, dans tous les pays du monde.

Mais alors que les hommes dormaient, l’ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le blé et s’en alla (verset 25). Lorsque le Seigneur ne fut plus sur terre et que les apôtres s’endormirent, des loups cruels s’introduisirent parmi les fidèles, conformément aux déclarations des apôtres (Actes 20 : 29), et le blé semé devint aussitôt la scène de l’activité de Satan. Là où les fils du Royaume (le froment) sont rassemblés, Satan sème « les fils du malin » (verset 38) qui prétendent être des fils du Royaume, et qui extérieurement sont tellement semblables aux véritables enfants de Dieu, qu’à la fin de l’Âge la séparation des deux ne peut être confiée qu’aux anges. – versets 39 et 41.

« Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. » (verset 26). Lorsque les fidèles serviteurs du Seigneur qui veillaient la remarquèrent, ils Lui demandèrent s’il fallait l’arracher, mais dans sa sagesse Il les en dissuada. Car pendant la croissance, alors que les grains ou semences ne sont pas pleinement développés et mûrs, et que les épis sont encore verts et uniformes, le processus de séparation pourrait être nuisible pour le vrai froment.

C’est pourquoi Jésus dit à ses serviteurs : « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » – verset 30.

« Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson » car, au temps venu de la moisson, il sera possible aux moissonneurs de différencier le vrai blé de l’ivraie. Le fruit de chacun doit se révéler, comme Jésus le présente dans une autre parabole en Marc 4 : 26-29 : « … quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. »

Cependant, il est ici question de la moisson personnelle de chacun.

Il est intéressant de remarquer que le blé mûr a un tel poids dans son épi qu’il se courbe ; l’ivraie par contre a un épi clairsemé, se tenant tout droit car le fruit est léger et sans valeur. Jésus se servit de ces deux exemples pour démontrer la croissance spirituelle et l’état de cœur des deux classes.

Le vrai blé, le Petit Troupeau, l’Église, l’Épouse de l’Agneau, possède un esprit doux et calme, et un cœur humble, tendre devant Dieu et le Seigneur. Il se courbe devant sa Parole. Sa foi et son amour sont profondément enracinés en Dieu et en Christ, la Source éternelle, de ce fait il peut, dans l’humilité et dans sa soumission à Dieu, développer ce fruit splendide.

L’ivraie, par contre, l’église nominale ou « Babylone » – l’œcuménisme, dit en son cœur : « Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ! » (Apocalypse 18 : 7) ou encore « Nous mangerons notre pain, [nos propres enseignements, dogmes et prescriptions … etc.] et nous nous vêtirons de nos habits [de notre justice, arrangée selon notre façon] ; Fais-nous seulement porter ton nom ! » – Ésaïe 4 : 1.

Ainsi, la parabole du froment et de l’ivraie n’est pas une description du monde, mais elle illustre ceux qui prétendent être le Royaume. Tous les incroyants ne sont pas désignés comme étant les fils du mal, mais seulement ceux qui ont sciemment rejeté la Lumière de la Vérité. Sont-ils réellement conscients de ce qu’ils font ? Nous ne le savons pas, car tous ne sont que de pauvres gens trompés par le prince de ce monde.

Nous lisons dans la parabole que « la Moisson est l’achèvement de l’Âge. » De quel Âge s’agit-il ? C’est clairement l’Âge chrétien de l’Évangile. Cette parabole parle des véritables croyants et de ceux qui se disent chrétiens. Comme l’a dit Salomon, il y a un temps pour tout : pour labourer, pour herser, pour semer, pour croître, mûrir et finalement récolter. Chaque Âge se termine par une moisson. Ainsi les Saintes Écritures nous montrent trois âges, et trois grandes moissons ayant chacune leurs caractéristiques particulières.

La moisson de l’Âge Judaïque fut déjà prophétisée par Osée au chapitre 6 et verset 11 : « À toi aussi, Juda, une moisson est préparée. » Jean-Baptiste l’annonça, lorsque le Moissonneur principal, le Fils de Dieu, était présent au milieu de son peuple d’Israël, disant : « Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point. » – Matthieu 3 : 12.

Jésus disait à ses disciples, dans son amour brûlant pour son peuple [Il était venu chez les siens et les siens ne L’avaient pas reçu ; seuls, quelques-uns seulement attendaient le Sauveur d’Israël] : « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. » – Jean 4 : 35.

Et Matthieu décrit en 9 : 36-38 la pitié de notre Seigneur Jésus envers les foules : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

Nous voyons clairement ici ce qui caractérise cette moisson : « le froment et la paille (ou balle) ».

Nous réalisons, par les Évangiles et les Actes des apôtres, avec quelle prudence, délicatesse et sollicitude chaque grain de blé fut appelé, mis à part, séparé de la paille et réuni dans « l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux », selon Hébreux 12 : 22-24.

Quant à la paille nous savons ce qui se passa avec elle en l’an 70 après JC. Le peuple d’Israël fut dispersé sous l’effet d’un feu dévorant.

La Moisson de notre Âge, de l’Âge de l’Évangile, est marquée par la séparation de l’ivraie du vrai froment et son liement en gerbes, et aussi par la séparation du blé mûr de celui qui n’a pas mûri. Ce n’est qu’à l’achèvement de cette moisson que l’ivraie, complétement liée, sera jetée dans le feu de la grande tribulation et détruite.

Nous pouvons aussi simplement mentionner la caractéristique de la troisième grande Moisson qui concernera la séparation des brebis et des boucs (Matthieu 25 : 31-46). Celle-ci aura lieu à la fin des mille ans de règne du Christ complet.

À présent, nous allons diriger notre regard sur la Moisson qui nous concerne. Pour mieux comprendre celle-ci, citons les paroles d’Apocalypse 14 : 14-20 et de Joël 3 : 12, 13, car ces versets parlent de la même période.

« Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille, et moissonne ; car l’heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée. Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel, et s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant : Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre ; car les raisins de la terre sont mûrs. Et l’ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades. » – Apocalypse 14 : 14-20.

« Que les nations se réveillent, et qu’elles montent vers la vallée de Josaphat ! Car là je siégerai pour juger toutes les nations d’alentour. Saisissez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent ! Car grande est leur méchanceté. » – Joël 3 : 12, 13.

Posons-nous la question : Qu’est-ce qui est le plus important pour effectuer la moisson ? Je pense chers frères et sœurs, que vous êtes d’accord avec la pensée que le Maître de la Moisson doit être présent. Car Lui seul peut coordonner en temps convenable l’œuvre à accomplir, c’est-à-dire la moisson de ses fidèles serviteurs. Car Lui seul sait quand la maturité de toutes choses est arrivée. Il en fut de même lors de la période de la moisson juive : « mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils … » – Galates 4 : 4.

Nous avons déjà rappelé les paroles de Jésus lorsqu’Il conseilla à ses disciples d’observer les champs qui blanchissaient. Jean-Baptiste disait aussi aux juifs : « … au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas … » (Jean 1 : 26). Quant à la moisson de notre âge, nous lisons en Hébreux 1 : 6 : « Et lorsqu’il [Dieu]introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent ! »

En ce qui concerne l’expression « tous les anges », il est d’abord question de tous les esprits en service, envoyés de Dieu, sous la direction desquels tous les ambassadeurs, moissonneurs et ouvriers ont alors à accomplir l’œuvre de la moisson. Notre Seigneur est le moissonneur principal, le Maître de la moisson, et comme nous l’avons lu en Apocalypse 14, Il tient dans sa main une faucille tranchante et de sa bouche sort une épée aigüe à deux tranchants (la Parole de Dieu) ; celle-ci provoque la séparation du caractère spirituel et du charnel, de l’erreur et de la Vérité.

Dans sa parabole du semeur, Jésus dit à ses moissonneurs : « Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » – Matthieu 13 : 30.

Pourquoi n’est-ce pas mieux d’amasser d’abord le blé puis de brûler tout le champ avec toute la mauvaise herbe ?

Notre Seigneur explique cette parabole ainsi : « … la moisson, c’est la fin du monde [de l’âge] ; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde [de l’âge]. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. » – Matthieu 13 : 39-43.

Comment cela se passe-t-il ? Comment tous les scandales sont-ils arrachés du Royaume de Christ ainsi que l’ivraie pour être brûlée ?

Considérons l’œuvre de la moisson juive, et remarquons que la véritable Lumière, Jésus-Christ, lorsqu’Il vint dans le monde, éclaira tout homme, c’est-à-dire qu’Il exposa chaque personne à la lumière. (Jean 1 : 4, 5, 9). Paul explique : « mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. » (Éphésiens 5 : 13). En d’autres termes, les ténèbres se sentent envahies par la lumière, oui, même condamnées par elle. Nous nous souvenons de Pierre, d’Étienne ou de Paul, qui annonçant ouvertement la Parole, « percèrent » apparemment les cœurs de ceux qui les écoutaient.

Ensuite, le Maître de la moisson – Jésus -, et les moissonneurs – les disciples – selon les paroles mêmes de Jésus en Jean 4 : 38, moissonnèrent le véritable blé issu du travail des prophètes, et fut rassemblé et séparé de la paille.

Nous avons une image semblable illustrée par des brebis. Jésus ne vint pas pour changer les boucs en brebis, mais pour rassembler les brebis dispersées d’Israël qui étaient déjà ses brebis, disant : « mes brebis écoutent ma voix. » – Jean 10 : 27 – Darby.

Par contre, dans cette moisson de l’âge de l’Évangile, l’ivraie se rassemble pour s’élever contre l’Oint de l’Éternel, comme le dit le Psaume 2 : 2 (Darby) : « Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l’Éternel et contre son Oint. ».

Ainsi la paille fut brûlée dans la moisson d’alors. Cela montre que le champ fut déblayé, nettoyé et préparé pour la nouvelle semence du nouvel Âge qui débuta à la Pentecôte, peu après le rejet d’Israël en tant que nation.

Il doit en être ainsi à l’achèvement de la moisson de cet Âge, nous le voyons clairement puisque chaque jour nous sommes témoins de nouveaux évènements grandioses et incompréhensibles pour le monde. Ces évènements surprenants, ces révélations quotidiennes de tous les mensonges, scandales et injustices cachés et étouffés jusqu’alors, qui mettent en cause le plus haut dignitaire ecclésiastique jusqu’au plus petit responsable de chaque gouvernement et de chaque état, nous confirment que la moisson de cet Âge chrétien approche de son terme à pas de géant.

Si nous observons le commencement de cette moisson de la terre et de la vendange de la vigne de la terre (la grande église nominale) depuis 1874, comme le frère Russell le reconnut et comme nous le lisons en Apocalypse 14 : 14-20, nous ne pouvons qu’admirer comment le Maître de Moisson couronné, assis sur la nuée blanche, ayant une faucille tranchante dans sa main et toute la force de la vérité, invisible aux yeux du monde et de la chrétienté nominale, effectue comme un voleur la grande œuvre de séparation. À son retour, le Seigneur a chargé ses « anges » de lier l’ivraie et de rassembler le blé. Ce sont les ambassadeurs choisis de Dieu, les messagers de la Vérité, les engendrés du Saint Esprit, les Nouvelles Créatures en Christ. Dieu leur a ouvert les yeux de la compréhension et les oreilles pour entendre le son de la trompette, afin de communiquer la Parole de Dieu, et c’est ainsi que s’accomplit cette séparation.

Nous pourrions rappeler ici de nombreux exemples concernant la grande œuvre de diffusion de la Vérité des années 1874-1916, la quantité considérable de littérature qui fut imprimée dans de nombreuses langues et distribuée, combien de cœurs ont, grâce à cela, pu quitter l’esclavage et la confusion de « Babylone ». Néanmoins, ce n’était qu’un petit nombre en comparaison de la multitude de l’ivraie. Furent rendus clairs et compréhensibles le Plan de Dieu concernant l’humanité, le rachat de celle-ci, Dieu et son Fils Jésus-Christ, et amenèrent ainsi la véritable liberté qui n’est possible que dans la rédemption de Christ. Oui, la Vérité affranchit. Les cœurs qui reconnurent et comprirent la voix du Bon Berger, – entendant son appel : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple … » (Apocalypse 18 : 4) – ont dû réellement sortir de « Babylone ». La Vérité de Dieu devenant de plus en plus éclatante, les soi-disant veilleurs du clergé, ont serré plus étroitement encore les cordes liant les bottes d’ivraie, révélant ainsi ce qu’ils étaient.

Cette situation est présentée dans le Cantique de Salomon. L’épouse cherchait avec ferveur son époux bien-aimé dans les rues de la grande ville, et questionnait les veilleurs, mais n’obtint pas de réponse. Nous lisons au chapitre 3 : 4 : « À peine les avais-je passés [les gardes, les soi-disant veilleurs], que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ; je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché. »

Et au chapitre 5 verset 7 nous lisons : « Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ; Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ; Ils m’ont enlevé mon voile. »

Ceci illustre les persécutions du blé de la part de l’ivraie, comme le présente l’apôtre Pierre en 1 Pierre 4 : 1-6. Cela montre aussi ce que provoque l’épée tranchante de la Vérité se trouvant dans la main du Maître de la moisson. Oui, elle provoque un divorce et une séparation absolue, car tout mélange est nocif au développement spirituel du froment.

L’apôtre Paul, en 2 Corinthiens 6 : 14 à 7 : 1, nous a donné des indications claires concernant nos lignes de décisions. Lisons-les : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. »

C’est pourquoi le Seigneur a bien précisé dans la parabole que l’ivraie doit d’abord être bottelée et liée comme l’écrit le frère Russell dans le volume 3 pages 140 et 141 : « Cependant, dans un autre sens, la séparation est fort bien représentée par l’ivraie éliminée du froment. En réalité c’est le froment qui a droit à toute la place dans le champ ; ce dernier est un champ de froment et non un champ d’ivraie (le monde ou l’humanité est le sol hors duquel sortent et croissent le froment et l’ivraie) … Le Seigneur mit en culture et ensemença le champ avec du froment, et le froment représente les Fils du Royaume (Matthieu 13 : 38). Or le champ ou le monde doit leur être donné et leur appartient déjà par la promesse ; c’est pour cela que, selon la parabole, c’est l’ivraie qui est rassemblée, sortie du champ pour être brûlée, abandonnant au froment le champ et tout ce qu’il renferme. L’ivraie retourne dans le sol (le monde) d’où elle est sortie et les prémices du froment sont rassemblés dans le grenier, afin que la terre soit préparée pour une autre récolte. » – fin de citation.

Plus loin, à la page 143 du volume 3, le frère Russell écrit que la moisson est « une épreuve individuelle qui déterminera si nous sommes dignes des honneurs du Royaume : c’est une épreuve de fidélité individuelle envers Dieu et envers sa Vérité et non pas une épreuve de sectes pour savoir laquelle est la vraie. À la lumière plus intense d’aujourd’hui qui dissipe les brumes du fanatisme et de la superstition, chaque secte semble discerner que les autres sectes ont autant (et aussi peu) de droits qu’elle-même de se proclamer la seule véritable Église. Ayant dû admettre ceci, elles ont cherché à persuader chacun qu’il était essentiel pour être sauvé de se joindre à l’une d’elle, peu importe laquelle. C’est ainsi qu’elles combinent la notion de responsabilité individuelle avec l’esclavage sectaire. » – fin de citation.

Ainsi s’accomplissent les paroles de notre Seigneur en Matthieu 24 : 37, 38 où Jésus dit : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. »

Le prophète Daniel expliquant le rêve au roi Nebucadnetsar lui dit : « Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre … » – Daniel 2 : 43.

Bien-aimés frères et sœurs, ne pouvons-nous pas, particulièrement de nos jours, remarquer l’ivresse de ce mariage des systèmes religieux de tous ordres avec les systèmes politiques établis ?

L’apôtre Paul nous encourage en 1 Thessaloniciens 5 : 4-8 : « Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur ; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité, et ayant pour casque l’espérance du salut. »

Il y a encore beaucoup de détails concernant le temps de la moisson, c’est pourquoi j’aimerais vous encourager tous à « manger spirituellement » les études 5 et 6 du volume 3, et de savourer la nourriture précieuse que le Seigneur nous a donnée en temps convenable.

Pour terminer notre étude d’aujourd’hui prenons à cœur les paroles de Jésus en Luc 21 : 36 : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, [les grappes de la vigne de la terre seront jetées dans la grande cuve de la colère de Dieu ; ou, selon la parabole, l’ivraie sera jetée dans le feu de la grande tribulation] et de paraître debout devant le Fils de l’homme. » Que notre Père céleste nous accorde à tous cette grâce. Amen.

Fr. Hubert LIPKA – Vigy – 11-09-2011