CHARLES TAZE RUSSEL
Edition de Mars 1998
Exode 12 :1-24 , 43-51
1. L’Eternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Egypte :
2. Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année.
3. Parlez à toute l’assemblée d’Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison.
4. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin, selon le nombre des personnes; vous compterez pour cet agneau d’après ce que chacun peut manger.
5. Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau.
6. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute l’assemblée d’Israël l’immolera entre les deux soirs.
7. On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera.
8. Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu ; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères.
9. Vous ne le mangerez point à demi cuit et bouilli dans l’eau ; mais il sera rôti au feu, avec la tête, les jambes et l’intérieur.
10. Vous n’en laisserez rien jusqu’au matin ; et, s’il en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu.
11. Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque de l’Eternel.
12. Cette nuit-là, je passerai dans le pays d’Egypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d’Egypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux, et j’exercerai des jugements contre tous les dieux de l’Egypte. Je suis l’Eternel.
13. Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Egypte.
14. Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l’honneur de l’Eternel ; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants.
15. Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n’y aura plus de levain dans vos maisons ; car toute personne qui mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, sera retranchée d’Israël.
16. Le premier jour, vous aurez une sainte convocation ; et le septième jour, vous aurez une Sainte convocation. On ne fera aucun travail ces jours-là ; vous pourrez seulement préparer la nourriture de chaque personne.
17. Vous observerez la fête des pains sans levain, car c’est en ce jour même que j’aurai fait sortir vos armées du pays d’Egypte ; vous observerez ce jour comme une loi perpétuelle pour vos descendants.
18. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain jusqu’au soir du vingt et unième jour.
19. Pendant sept jours, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car toute personne qui mangera du pain levé sera retranchée de l’assemblée d’Israël, que ce soit un étranger ou un indigène.
20. Vous ne mangerez point de pain levé ; dans toutes vos demeures, vous mangerez des pains sans levain.
21. Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Allez prendre du bétail pour vos familles, et immolez la Pâque.
22. Vous prendrez ensuite un bouquet d’hysope, vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous toucherez le linteau et les deux poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin. Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu’au matin.
23. Quand l’Eternel passera pour frapper l’Egypte et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Eternel passera par-dessus la porte, et il ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper.
24. Vous observerez cela comme une loi pour vous et pour vos enfants à perpétuité.
43. L’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Voici une ordonnance au sujet de la Pâque: Aucun étranger n’en mangera.
44. Tu circonciras tout esclave acquis à prix d’argent ; alors il en mangera.
45. L’habitant et le mercenaire n’en mangeront point.
46. On ne le mangera que dans la maison ; vous n’emporterez point de chair hors de la maison, et vous ne briserez aucun os.
47. Toute l’assemblée d’Israël fera la Pâque.
48. Si un étranger en séjour chez toi veut faire la Pâque de l’Eternel, tout mâle de sa maison devra être circoncis; alors il s’approchera pour la faire, et il sera comme l’indigène; mais aucun incirconcis n’en mangera.
49. La même loi existera pour l’indigène comme pour l’étranger en séjour au milieu de vous.
50. Tous les enfants d’Israël firent ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
51. Et ce même jour, l’Eternel fit sortir du pays d’Egypte les enfants d’Israël, selon leurs armées.
La Pâque de la Nouvelle Création.
Le joug de l’Egypte et la délivrance dans la figure et la réalité – “L’Eglise des premiers-nés”- “Nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain” – La “Commémoration ” a encore sa raison d’être – Qui peut y participer ? – Qui peut officier ? – Modèle de service commémoratif – Pâques et Pâque – Extraits d’Encyclopédie –
“ Christ notre agneau pascal a été immolé. Ainsi célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de perversité, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. ” – 1 Cor. 5 :7, 8.
Entre autres expériences faites par les antiques Israéliens, la Pâque juive occupe une place de premier plan. Chaque année, sept jours durant, la Fête de la Pâque débutait avec le quinzième jour du premier mois. Dans un sens général elle rappelait la délivrance du peuple d’Israël de l’esclavage d’Egypte, mais plus spécialement la sauvegarde des premiers-nés des familles d’Israël tandis que la mort frappait les premiers-nés des familles égyptiennes. Cette plaie mortelle, la dernière, détermina l’affranchissement des Israélites. Ce “passage outre” des premiers nés d’Israël fut le signal précurseur de la libération complète de tout le peuple, de la traversée de la Mer Rouge et de tout ce qui s’ensuivit. Il est donc normal qu’un événement aussi prodigieux soit célébré par les Juifs en relation même avec la naissance de leur nation et soit fêté par eux jusqu’à nos jours. Les membres de la Nouvelle Création s’intéressent à toutes ces choses comme ils s’intéressent d’ailleurs à tout ce que fait leur Père Céleste, tant en ce qui concerne son peuple type, l’Israël selon la chair, qu’en ce qui concerne la race humaine dans son ensemble. Cependant la Nouvelle Création apporte un intérêt accru aux événements qui ont eu lieu en Egypte parce que le Seigneur a révélé le “mystère” d’après lequel tout ce qui est arrivé à l’Israël naturel était une ombre ou figure des plus grandes choses qui devaient se rapporter à l’Israël selon l’esprit – la Nouvelle Création.
Sur le plan des choses de l’esprit, l’Apôtre déclare que “l’homme naturel ne perçoit pas ce qui est de l’Esprit de Dieu et ne peut le comprendre parce que cela s’apprécie spirituellement ; mais Dieu nous (à la Nouvelle Création) les a révélées par Son Esprit ” – (1 Cor. 2:14,10). Dieu s’est servi des apôtres comme porte-parole pour nous donner certains points de repère grâce auxquels et par son Esprit, Il nous permet de comprendre ce qui se rapporte aux choses d’En haut. L’un de ces points sert de texte à la présente étude. D’après les indications de l’Apôtre, il ressort que l’Israël selon la chair représentait tout le peuple de Dieu – tous ceux qui, en définitive, deviendront son peuple jusqu’à la fin de l’Age Millénaire. D’autre part, les Egyptiens représentaient ceux qui s’opposent au peuple de Dieu. Pharaon, leur chef, imageait Satan, le prince du mal et des ténèbres ; les serviteurs de Pharaon, ses cavaliers, figuraient les anges déchus et les hommes qui, à quelque degré que ce soit, se sont associés ou s’associeront à Satan pour lutter contre le Seigneur et son peuple, contre la Nouvelle Création et en général contre toute la maison de la foi. De même que le peuple d’Israël aspirait à la délivrance, gémissait sous la férule de ses exacteurs sans avoir la force de tenter quoi que ce soit pour se libérer du joug de l’Egypte si ce n’est sur l’intervention du Seigneur à leur endroit en envoyant Moïse comme conducteur et libérateur, ainsi, l’humanité entière, dans le présent comme dans le passé, a gémi et gémit encore sous les exactions du “prince de ce monde” et de ses aiguillons : le Péché et la Mort. Les centaines de millions d’êtres humains aspirent à être libérés du fardeau de leurs propres faiblesses, de leurs insuffisances et des infortunes qui s’attachent à eux : la maladie et la mort. Or, sans l’aide divine, l’humanité est impuissante. Quelques individus en effet essaient bien de réaliser quelque chose, de parvenir à une amélioration quelconque comme conséquence des vigoureux efforts qu’ils déploient dans ce but. Ils parviennent bien à quelques résultats mais ceux-ci sont toujours en deçà d’une libération réelle. Toute la race d’Adam se trouve encore dans l’esclavage du péché et de la mort. Son unique espoir réside en Dieu et dans le plus grand Moïse qui doit, selon la promesse, délivrer son peuple au temps marqué. Il lui fera traverser la mer Rouge – image de la Seconde Mort dans laquelle Satan et tous ceux qui éprouvent quelque affinité pour lui et son comportement seront détruits pour toujours comme le furent Pharaon et ses armées dans la mer. Quant au peuple de Dieu “la Seconde Mort n’aura pas de pouvoir sur lui”.
Ce qui précède est une illustration générale. Une autre illustration, faisant partie de celle-là et pourtant distincte, y est incluse. Elle ne se rapporte pas à l’humanité en général et à sa délivrance du péché et de la mort, mais seulement à une classe spéciale, prise dans l’humanité elle-même – la classe des premiers-nés. Une expression inspirée : “l’Eglise des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux” – la Nouvelle Création – nous permet d’établir la correspondance. Dans la figure – le type – les premiers-nés jouaient un rôle de premier plan : ils étaient héritiers ; un rôle de premier plan aussi en ce qu’ils furent mis en cause avant le reste de leurs frères. La mort les avait déjà menacés avant l’exode général et quand l’exode proprement dit eut commencé, ils devinrent des personnages particuliers exerçant une fonction spéciale dans l’œuvre de délivrance générale. Ils constituèrent en effet une classe séparée et distincte, représentée par la tribu de Lévi. Ils vivaient à part de leurs frères, ayant renoncé complètement à leur part d’héritage dans le pays, pour devenir conformément aux dispositions divines, leurs éducateurs.
Cette tribu ou Maison de Lévi représente la Maison de la Foi, maison qui est encore figurée par le Sacerdoce royal en préparation lequel abandonne sa part d’héritage sur le plan terrestre en faveur de ses frères, pour devenir un Sacerdoce royal effectif ayant pour Souverain Sacrificateur le Seigneur lui-même et bénir, diriger et instruire le reste du monde pendant toute la durée de l’Age Millénaire. De même que les premiers-nés d’Israël en Egypte furent en péril de mort mais y échappèrent et, faisant abstraction de leur portion d’héritage, constituèrent un sacerdoce, ainsi maintenant, l’Eglise des Premiers-Nés, fait face à la Seconde Mort puisqu’elle subit, avant le reste de l’humanité, son épreuve pour la vie éternelle ou la mort éternelle, et passe heureusement de la mort à la vie grâce aux mérites du sang – de la mort – du Rédempteur.
Devenus bénéficiaires de la Grâce de leur Seigneur, ils renoncent et sacrifient comme Lui, leur héritage terrestre, la vie sur la terre, pour accéder au Ciel et à sa “vie plus abondante”. Ainsi, tandis que les membres de “ l’Eglise des Premiers-nés”, la Nouvelle Création, “ meurent comme tous les hommes ”, et eu égard aux choses de la terre, paraissent perdre et y renoncer plus que d’autres, cependant – et là l’homme naturel ne comprend plus – ils sont affranchis, délivrés de la mort, pour avoir part, avec Jésus leur Souverain Prêtre, à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité. Tous ceux-là dont la Pâque (passage au-dessus d’eux de l’ange de la mort) a lieu au cours de cette nuit de l’Age de l’Evangile – avant que se lèvent le Matin Millénaire et son Soleil de Justice – doivent devenir les conducteurs de l’humanité et la sortir de l’esclavage du péché et de Satan. Remarquons comment tout ceci s’accorde avec le langage de l’Apôtre (Romains 8:22,19) “La création tout entière gémit et est dans les angoisses de l’enfantement” – “elle attend avec impatience la révélation des fils de Dieu” – elle attend que toute l’Eglise des Premiers-nés soit passée par la Première Résurrection dans la gloire, l’honneur et l’immortalité.
Or, voici maintenant un nouvel élément prédominant dans l’illustration du type. Pour que le premier-né fût épargné en cette nuit de Pâque, pour que la libération du peuple du Seigneur puisse avoir lieu, il était indispensable que l’Agneau pascal fût immolé, que son sang fût aspergé sur les montants et les linteaux des portes de la maison, que sa chair fût mangée cette nuit-même avec des herbes amères et des pains sans levain. Ainsi chaque maison d’Israël représentait la maison de la foi, chaque agneau figurait l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde et le premier-né de chaque famille illustrait le Christ en entier, Tête et Corps, la Nouvelle Création. Les herbes amères représentaient les épreuves et afflictions du temps actuel. Elles ouvrent l’appétit et incitent la maison de la foi à se nourrir dans une plus forte proportion de la chair de l’Agneau et des pains sans levain. Bien plus, chaque maisonnée devant manger, le bâton à la main, tout prêt pour le voyage, on comprend que chaque premier-né appartenant à la maison de la foi et prenant part à l’Agneau au cours de cette nuit de l’Age de l’Evangile, soit étranger et voyageur dans le monde, se rende compte de la réalité de son esclavage au péché et à la mort et soit disposé à être acheminé par le Seigneur vers la libération du péché et de la corruption, dans la liberté des fils de Dieu.
LE SYMBOLE COMMÉMORATIF DE NOTRE SEIGNEUR
Conformément à cette figure de l’immolation de l’Agneau pascal le 14ème jour du premier mois – le jour précédant les sept jours de la Fête de Pâque célébrée par les Juifs – notre Seigneur mourut, Agneau pascal véritable, “Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Il n’était pas possible que notre Seigneur achevât dans la mort, à aucun autre moment que celui-là, le sacrifice qu’il avait commencé lorsqu’il avait trente ans, à son baptême. Et cela est si vrai que, bien que les Juifs aient fréquemment pensé à se saisir de lui, personne ne put jamais mettre la main sur lui, parce que “ son heure n’était pas encore venue. ” – Jean 7 : 8, 30.
Les Juifs devaient choisir l’agneau à sacrifier le 10ème jour du premier mois. Ils devaient le garder chez eux jusqu’au moment venu. De même le Seigneur s’est offert à eux au moment voulu. Cinq jours avant la Pâque, Il traversa la cité, monté sur un ânon, tandis que la multitude criait : “Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !”. “ Il est venu vers les siens, et les siens [en tant que nation] ne l’ont pas reçu, mais à tous ceux qui l’ont reçu [individuellement] il leur a été accordé le privilège de devenir enfants de Dieu“. Par ses représentants, sur le plan national, le peuple juif ne le reçut pas, tout au contraire il le rejeta et se rangea – du moins à ce moment-là, du côté de l’Adversaire. Mais, grâce à Dieu, le sang de la Nouvelle Alliance est aussi efficace pour la maison de Jacob que pour tous ceux qui souhaitent le retour au plein accord avec Dieu en revendiquant pour leur part une imputation des mérites de l’Agneau. Les Juifs ayant refusé leur part de l’Agneau pascal réel, perdirent en conséquence l’occasion de constituer la nation des premiers-nés, le Sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple particulier du Messie. Ils perdirent l’occasion d’être le peuple de la Pâque, de devenir les membres de la Nouvelle Création élevée à la gloire, l’honneur et l’immortalité. Néanmoins, les Ecritures nous apprennent que, malgré tout, une autre occasion leur sera offerte d’accepter l’Agneau de Dieu, de s’approprier les mérites de son sacrifice – figurativement parlant, de manger sa chair – et d’échapper en définitive à l’esclavage du péché et de la mort sous la haute direction du Seigneur et de ses frères fidèles, l’Israël selon l’Esprit, l’Eglise des Premiers-nés. – Romains 11 : 11 à 26.
Ce fut à la fin de son ministère, le 14ème jour du premier mois, la “nuit où il fut livré”, le même jour par conséquent où Il mourut comme Agneau véritable, que le Seigneur partagea avec ses disciples la Pâque juive, mangea en compagnie de ses douze apôtres, l’agneau symbolique qui le représentait lui-même ainsi que son propre sacrifice pour les péchés du monde, “nourriture véritable” sans laquelle il n’est pas possible de jouir de la vie, des libertés et des bénédictions des fils de Dieu. La coutume juive qui faisait commencer la journée, non à minuit mais dans la soirée, permit à Jésus de prendre part au souper pascal le jour même où il fut mis à mort. Il est probable que le Seigneur arrangea dès l’origine tout ce qui devait contribuer à placer le type dans un cadre qui lui convienne.
Juifs, “nés sous la Loi”, Jésus et ses apôtres devaient obligatoirement célébrer la Pâque au moment exact, Et ce fut après avoir pris part à ce repas pascal, après avoir mangé l’agneau avec des pains sans levain et des herbes amères et vraisemblablement aussi, comme c’était la coutume, en buvant quelque peu de vin, du “fruit de la vigne”, que le Seigneur, prenant du pain sans levain et du vin provenant du repas précédent, institua parmi ses disciples et pour son Eglise tout entière dont ces derniers constituaient le noyau initial (Jean 17 : 20), une chose nouvelle qui devait, pour l’Israël selon l’Esprit, pour l’Eglise des premiers-nés, la Nouvelle Création, remplacer l’ancienne Pâque juive. Ce faisant, notre Seigneur n’instituait pas un autre type de la Pâque, d’un ordre plus élevé. Tout au contraire, le type ou figure était sur le point d’être accompli et, par conséquent, n’allait bientôt plus avoir sa raison d’être. Notre Seigneur, Agneau pascal réel, allait être immolé. Aussi l’Apôtre avait-il raison d’écrire les paroles figurant en tête de ce chapitre : “Christ, notre Pâque [notre agneau pascal ] a été immolé”.
Personne, acceptant Christ comme Agneau pascal et voyant en Lui la réalisation de la figure de la Pâque juive d’autrefois, ne peut normalement apprêter encore un agneau figuratif ni le manger en commémoration d’une délivrance également figurative. La seule chose qu’il convienne de faire encore pour tous les croyants, pour tous ceux qui reconnaissent en Jésus leur Agneau pascal, c’est d’asperger – au figuré bien entendu – les montants et linteaux de la porte de leur cœur, avec son sang ; d’avoir “ le cœur purifié de tout le mal dont nous aurions conscience” [de la condamnation présente en se rendant compte que par son sang la propitiation pour nos péchés a été réalisée et que, par son sang, le pardon de ces mêmes péchés est acquis]. Ceux-là donc doivent manger, prendre leur part des mérites de leur Rédempteur, des mérites de l’homme Jésus-Christ qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. Ils peuvent – par la foi – recevoir le bénéfice de ces mérites et comprendre que, tout comme leurs péchés furent imputés à leur Seigneur, de même ses mérites, sa justice, peuvent également leur être imputés. Tout cela, toutes ces considérations, ils se les approprient par la Foi.
Si donc ce que le Maître a institué, a pris la place du souper pascal sans être en aucune façon un autre type d’un ordre plus élevé – qu’était-ce donc ? Nous répondons que c’était la Commémoration de la réalisation de la figure typique, un anniversaire rappelant à ses disciples le point de départ de l’accomplissement de la plus grande Pâque.
Ainsi, accepter l’Agneau pascal, commémorer sa mort, c’est exprimer son attente dans la délivrance promise du peuple de Dieu, c’est déclarer être dans le monde et pourtant ne pas en être, mais s’y comporter en pèlerins et voyageurs à la recherche de conditions meilleures, libérés malgré tout de toute flétrissure, de toute peine, de tout esclavage même dans ce règne du Péché et de la Mort. Les disciples du Maître apprécient le pain sans levain véritable. Ils le recherchent dans sa pureté, débarrassé de toute corruption [levain], de toute théorie humaine, de tout obscurcissement, de toute ambition, égoïsme, etc., pour être forts dans le Seigneur. Ils prennent part aussi aux herbes amères de la persécution selon la déclaration du Maître d’après laquelle le serviteur n’est pas plus grand que son Seigneur et que si le Seigneur lui-même a été attaqué, flétri, persécuté et rejeté, ses disciples doivent s’attendre à être traités de pareille manière parce que le monde ne les connaît pas comme il ne l’a pas connu davantage. Le Seigneur va même jusqu’à dire que la prétendue fidélité de celui qui n’attire pas sur lui la désapprobation du monde n’est pas susceptible d’être acceptée. “Tous ceux qui voudront mener une vie pieuse en Jésus-Christ seront persécutés.” “On dira faussement toute sorte de mal de vous à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez transportés de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux.” – Matthieu 5 : 11 et 12 ; 2 Timothée 3 : 12.
Comme nous l’avons exposé précédemment, quand le Seigneur institua ce que l’on est convenu d’appeler la “Sainte Cène”, c’était en réalité un symbole nouveau présentant certes, une relation avec l’ancienne, figure de la Pâque juive, bien qu’en en étant absolument distinct : une commémoration, un souvenir anniversaire de ce qui avait eu lieu. Nous lisons en effet : “ Il prit du pain et après avoir rendu grâce Il le rompit et dit : Prenez, mangez : ceci est mon corps qui est rompu pour vous [ceci me représente, moi l’agneau réel, ceci représente ma chair]. Faites ceci en mémoire de moi”. De toute évidence l’intention du Seigneur était d’inculquer dans la pensée de ses disciples le fait qu’Il était l’Agneau véritable des véritables Premiers-nés et de la Maison de la Foi. Le “Faites-ceci en mémoire de moi” impliquait que, chez ses disciples, cette institution nouvelle devait prendre le pas sur l’ancienne, cette dernière devenant caduque pour la raison qu’elle était accomplie. “De même, après avoir soupé, il prit la coupe disant : cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang” – le sang de l’alliance – le sang qui scelle la Nouvelle Alliance. “Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez”. Nous ne comprenons pas qu’il faille prendre ces emblèmes n’importe où et n’importe quand. Au contraire, quand cette coupe et ce pain sans levain sont pris dans l’idée d’une célébration de la Pâque, il faut le faire non pas comme une célébration de la figure mais une célébration de la réalité. Et comme il n’aurait pas été conforme à la légalité juive d’observer la Pâque à aucun autre moment que celui fixé par le Seigneur, de même il ne convient pas de rappeler l’accomplissement à aucun autre moment qu’à son anniversaire. – 1 Corinthiens 11 : 23 à 25.
L’Apôtre ajoute : “Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du seigneur jusqu’à ce qu’il vienne” (1.Cor.11:26). Cette déclaration prouve que les disciples comprirent parfaitement qu’à partir de ce moment-là et pour tous ceux qui suivaient le Maître, la célébration annuelle de la Pâque revêtait une signification nouvelle : le pain rompu représentait la chair, le corps du Seigneur et la coupe représentait son sang. Bien que cette institution nouvelle ne fût pas imposée aux disciples comme une règle et bien qu’aucune sanction ou pénitence ne s’attachât à la non-observance de cette coutume, le Seigneur n’ignorait pas que tous ceux qui mettraient en Lui leur confiance et verraient en Lui leur véritable Agneau pascal, seraient heureux de commémorer le grand événement de la manière qu’il leur avait suggérée. Et il en est encore ainsi de nos jours. La Foi continue à trouver son aliment – figuratif s’entend – dans ces humbles symboles « jusqu’à ce qu’il vienne » – non seulement jusqu’au moment de la “ parousia ” ou présence du Seigneur, dans la moisson ou fin de cet âge, mais jusqu’à ce que, l’un après l’autre, ses disciples aient été rassemblés auprès de Lui, au-delà du «voile », pour y prendre part dans un sens plus élevé encore et, comme l’a exprimé le Maître, pour le boire « nouveau dans le Royaume ».
NOUS QUI SOMMES PLUSIEURS, SOMMES UN SEUL PAIN
« La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas une communion avec le sang du Christ ? Le pain que nous rompons n’est-il pas une communion avec le corps du Christ ? Il n’y a qu’un seul pain ; de même, si nombreux que nous soyons, nous formons un seul corps ; car tous nous avons notre part d’un seul et même pain. ” -1 Corinthiens 10 : 16, 17.
Conduit par l’Esprit Saint, l’Apôtre développe ici une pensée supplémentaire à propos du symbole commémoratif institué par le Seigneur. Il ne conteste pas, au contraire, il affirme que, tout à l’origine, le pain représentait le corps du Seigneur, rompu, sacrifié pour nous, tandis que la coupe représentait son sang, le sang qui scelle notre pardon. Or, maintenant, de surcroît, il établit que les chrétiens – les membres de l’Ecclésia, les membres du Corps de Christ, les Premiers-nés en perspective, la Nouvelle Création, participent avec le Seigneur à sa mort, participent à son sacrifice, et, comme il l’exprime ailleurs, “achèvent dans leur chair, ce qui manque aux souffrances de Christ” (Colossiens 1 : 24). L’idée qui se dégage ici est identique à celle qu’on retrouve dans l’expression : “Nous avons été baptisés dans sa mort ”. Ainsi, tandis que la chair de notre Seigneur était le pain rompu en faveur du monde, les croyants de cet Age de l’Evangile, les fidèles, les élus, la Nouvelle Création, sont assimilés et font partie de ce pain, “membres du Corps de Christ”. C’est pourquoi, quand nous rompons le pain, non seulement nous y voyons le sacrifice du Seigneur mais encore le co-sacrifice de l’Eglise entière, le co-sacrifice de tous ceux qui se sont consacrés et ont accepté de mourir avec lui, d’être rompus avec lui, d’avoir part à ses souffrances.
Telle est exactement la pensée que renferme le mot “communion” – commune union, commune participation. Ainsi, lorsque, chaque année, nous observons cette Commémoration, non seulement nous reconnaissons que notre espoir repose dans le sacrifice de notre cher Rédempteur mais nous rappelons et renouvelons notre propre consécration à “mourir avec lui afin de vivre avec lui”, à “souffrir avec lui afin de régner avec lui”. Quelle signification majestueuse et profonde s’attache à cette célébration instituée par Dieu ! Nous ne mettons pas les symboles en lieu et place de la réalité. Rien, assurément, n’était plus éloigné de la pensée du Maître et rien ne serait plus hors de propos si nous nous y laissions entraîner. La communion du cœur avec lui, se nourrissant de lui, la communion du cœur avec les autres membres du Corps, la prise en considération au plus profond de notre cœur de la portée de notre alliance par le sacrifice, telle est la réelle communion. Cette communion-là, si nous sommes fidèles, nous la garderons vivante jour après jour, pendant toute l’année – jour après jour, brisés avec le Maître, nourris jour après jour de ses mérites, fortifiés en Lui et forts de sa force.
Quelle bénédiction accompagne la célébration de cette commémoration ! Quelle chaleur au cœur dans l’aspiration à croître en grâce et en connaissance, à prendre une part toujours plus active au service auquel nous sommes appelés, non seulement dans le présent mais encore dans l’avenir !
On remarquera que l’Apôtre met également en cause la coupe pour laquelle nous bénissons Dieu. “N’est-elle pas la communion [commune union, commune participation] au sang de Christ ?” Quel élèvement de la pensée ! Ainsi, les consacrés véritables, le fidèle “Petit troupeau” de la Nouvelle Création pendant tout cet Age de l’Evangile, ont formé le Christ dans la chair ; la souffrance, les épreuves, l’ignominie, la mort de tous ceux que le Seigneur a acceptés et reconnus comme “membres de son Corps”, sont toutes assimilées à son sacrifice parce qu’ils ont été unis à Celui qui est notre Chef, notre Souverain Sacrificateur ! Qui donc ayant compris toute la grandeur de la situation, qui donc ayant apprécié l’invitation de Dieu à faire partie de cette Écclésia, à avoir part à la mort par le Sacrifice maintenant et à l’œuvre glorieuse de l’avenir, ne se réjouirait pas d’être estimé digne de souffrir l’opprobre pour le nom de Christ et déposer sa vie au service de la Vérité comme membres de sa chair et de ses os ? Qu’importe à ceux-là que le monde ne les reconnaisse pas comme il ne l’a pas connu ? (1 Jean 3 :1). Que leur importe-t-il de perdre ce à quoi ils tiennent le plus ici-bas pourvu qu’ils soient jugés dignes d’avoir part avec le Rédempteur à sa gloire future ?
A mesure qu’ils croissent dans la grâce, la connaissance et le zèle, ils sont mieux à même de peser les choses, de les juger à leur juste valeur et de rallier le point de vue de l’Apôtre qui considérait les avantages de cette terre comme “ une perte et un préjudice”. “J’estime, en effet, que les souffrances d’à présent ne sont rien, en comparaison de la gloire qui doit un jour se révéler pour nous”. (Philippiens 3 : 8 ; Romains 8 :18).
Une autre pensée se dessine dans le cadre de l’amour réciproque, de la sympathie et de l’intérêt qui doit exister entre tous les membres de ce “seul corps” du Seigneur. Selon que l’Esprit du Seigneur envahit et gouverne nos cœurs, nous éprouverons de la joie à faire du bien à tous les hommes suivant que l’occasion nous en est offerte et plus particulièrement à la Maison de la foi. En même temps que nos sympathies iront à toute la race humaine, elles s’élèveront surtout vers le Seigneur et, par voie de conséquence, vers ceux qui sont animés de Son Esprit et suivent le même sentier. L’Apôtre précise que notre amour pour les frères, pour ceux qui appartiennent au même Corps, donne la mesure de notre amour pour le Seigneur. Si notre amour est tel qu’il nous permette de tout supporter de la part d’autrui, à combien plus forte raison devons-nous nous comporter de semblable manière lorsqu’il s’agit des autres membres du même Corps si étroitement unis à nous dans le même Chef ! Il n’est pas étrange que l’Apôtre Jean déclare que l’évidence la plus probante que nous sommes passés de la mort à la vie est notre amour pour nos frères. (1 Jean 3 : 14). En vérité, lorsque l’apôtre Paul parle d’endurer ce qui manque aux souffrances du Christ, il ajoute : “pour Son Corps qui est l’Eglise ». – Colossiens 1 : 24.
La même pensée se retrouve dans cette autre parole : “Nous devons aussi donner notre vie pour les frères ». (1 Jean 3 : 16). De quelle fraternité est-il question ? Où, ailleurs, pourrions-nous espérer trouver un amour si profond des frères qu’il aille jusqu’à sacrifier sa vie pour eux ? Nous ne discutons pas ici de la manière dont il plaira au Seigneur de faire application du sacrifice de l’Eglise représenté par le “bouc de l’Eternel « immolé le Jour de Propitiation.* Nous ne faisons que noter, avec l’Apôtre d’ailleurs, qu’en ce qui nous concerne, notre sacrifice est orienté plus particulièrement vers les frères, à leur service. Le service pour le monde s’effectuera dans l’âge à venir : le Millenium. Dans les conditions actuelles, notre temps, nos talents, notre influence, etc., sont plus ou moins hypothéqués par nos obligations vis-à-vis des autres (l’épouse, les enfants, les parents âgés ou autres personnes dépendant de nous) ; nous sommes encore obligés de nous pourvoir de “ tout ce qui est nécessaire”, “décent” et “ honnête devant les hommes ”. De telle manière qu’il nous reste au demeurant peu de chose à sacrifier pour les frères, et, ce peu, le monde, la chair et le diable s’ingénient encore à le diminuer, à le distraire du sacrifice consenti.
Sans doute le Seigneur choisit-il l’Eglise en un temps où le mal prévaut parce que les circonstances défavorables sont les meilleures pour donner la mesure de l’amour éprouvé pour Lui et les siens. Si notre amour est tiède, le monde, notre égoïsme, et l’Adversaire auront toute facilité à accaparer notre temps, notre influence, notre argent. D’autre part, si notre amour pour le Seigneur est ardent, nous nous plairons à lui sacrifier tout ce que nous pourrons. Non seulement nous donnerons au service des frères notre surplus d’énergie, d’influence ou de moyens quels qu’ils soient, mais l’esprit de dévouement au Seigneur nous portera à nous cantonner dans les strictes et raisonnables exigences de la maison et de la famille de façon à déposer le plus possible sur l’autel du sacrifice. Pendant trois ans et demi, Jésus rompit son corps ; pendant trois ans et demi il donna son sang, sa vie et ces sacrifices se consommèrent au Calvaire. Ainsi en est-il de nous : notre vie sacrifiée pour les frères envisage n’importe quelle forme de service, soit matérielle soit spirituelle. Le côté spirituel l’emporte bien sûr sur le côté matériel puisqu’il est de beaucoup le plus important ; cependant celui qui fermerait la porte de son cœur à son frère dans le besoin matériel donnerait la preuve que l’Esprit du Seigneur n’habite pas tellement en lui.
LA COMMÉMORATION A ENCORE SA RAISON D’ÊTRE
A l’origine, la célébration de la commémoration de la mort de notre cher Rédempteur (et de sa signification plus élevée de notre participation ou communion avec lui dans son sacrifice comme l’a révélé l’Esprit Saint par la voix autorisée de l’Apôtre) était observée comme nous l’avons vu, à une date bien précise, le quatorzième jour du premier mois d’après la manière juive de calculer le temps.*** La même date, calculée d’après les mêmes méthodes, a encore sa raison d’être et en appelle à ceux qui, soucieux des “anciens sentiers ”, désirent y cheminer encore. Cette commémoration annuelle de la mort du Seigneur, telle qu’elle a été instituée par le Seigneur lui-même et observée par l’Eglise primitive, a été remise en pratique parmi ceux qui sont venus à la lumière de la Vérité présente. Il n’est pas surprenant qu’à mesure que se perdait le sens profond de la signification de la “Sainte Cène ” comme il est convenu de l’appeler, on négligea aussi tout ce qui se rapportait à son observance annuelle. Et ceci devient plus évident en étudiant le développement historique de cette question. Après que les apôtres et ceux qui avaient eu un contact direct avec eux furent morts – aux environs du troisième siècle – le Catholicisme romain acquit une influence prépondérante dans l’Eglise. L’une des doctrines erronées qui ne tardèrent pas à être agitées fut celle qui prétendit que la mort du Christ lavait bien l’offense originelle mais ne pouvait libérer le croyant des transgressions dont il s’était rendu coupable après avoir connu le Christ – après le baptême – et qu’un autre sacrifice devenait nécessaire pour tous ces péchés-là. Sur la base de cette erreur on élabora le dogme de la Messe. Ce dogme, comme nous l’avons montré, présentait la Messe comme un nouveau sacrifice de Christ destiné à couvrir les péchés individuels de celui en faveur de qui le sacrifice de la Messe était offert. Pour que ce prétendu nouveau sacrifice de Christ revêtit quelque apparence de vérité on prétendit que le prêtre avait le pouvoir de transformer le pain et le vin en corps réel et en sang réel de Jésus-Christ. Ainsi, il y avait sacrifice pour les péchés de celui pour qui on célébrait la Messe. Nous avons déjà établi que, du point de vue divin, cet enseignement et cette pratique étaient en abomination à l’Eternel – « l’abomination qui cause la désolation». – Dan. 11:31;12:11. *
Elle apporta en effet la désolation en appelant après elle toute la série des multiples erreurs de l’Eglise, aboutissant à l’apostasie ou abandon de la foi qui s’est concrétisé dans le système religieux romain – le principal de tous les Antéchrists. Siècle après siècle, ce dogme s’incrusta dans toute la chrétienté jusqu’à ce qu’au seizième siècle, avec le grand mouvement de la Réformation, une opposition commença à se dessiner. Celle-ci parvint à retrouver les vérités premières étouffées pendant les Ages des Ténèbres par toutes les doctrines fausses et les liturgies impressionnantes de l’Antéchrist. Comme les réformateurs parvenaient à une compréhension plus nette du témoignage entier de la Parole de Dieu, ils acquirent une notion plus exacte du sacrifice de Christ et commencèrent à se rendre compte que la théorie de la Papauté et la pratique de la Messe étaient en réalité “l’abomination qui cause la désolation”. Ils la désavouèrent à des degrés divers. L’Eglise d’Angleterre révisa son livre de prières en 1552 et en expurgea le mot “Messe”.
La célébration de la Messe prit petit à petit la place de la commémoration annuelle de la “Sainte Cène”. Mais les messes étaient dites à des intervalles beaucoup plus rapprochés pour purifier le peuple de ses péchés. Certes les Réformateurs comprirent cette erreur, ils retournèrent à la simplicité de l’institution à l’origine, refusèrent à la Messe romaine le caractère de commémoration de la “Cène” du Seigneur. Pourtant, ils n’aperçurent pas la relation étroite entre la figure de la Pâque et son accomplissement, la mort de notre Seigneur, et que le Souper était une commémoration de l’accomplissement. Ils ne virent pas qu’il convenait que cette dernière ne fût observée qu’une fois l’an. C’est la raison pour laquelle, chez les Protestants, les uns la célèbrent tous les mois, d’autres tous les trois mois, tous les quatre mois – selon la dénomination religieuse considérée. Certains l’observent même chaque semaine et aboutissent dans leur interprétation des Ecritures à quelque incompréhension analogue à celle qui réussit à fausser le sens du baptême. Ils s’appuient sur la déclaration du livre des Actes des Apôtres d’après laquelle les premiers chrétiens avaient l’habitude de se réunir chaque premier jour de la semaine et “rompaient le pain” à l’occasion de ces rassemblements. – Actes 2:42,46 ; 20:7.
Nous avons déjà eu l’occasion de faire observer** que ces réunions hebdomadaires n’étaient pas des commémorations de la mort du Seigneur mais bien plutôt des agapes, des rappels de sa résurrection où l’on rompait le pain comme Il l’avait souvent fait avec ses disciples au début de la période de quarante jours qui avait précédé son ascension. C’est tandis qu’il rompait le pain devant eux que leurs yeux s’étaient ouverts et qu’ils l’avaient reconnu. Et il n’est pas hors de propos de penser que ceci les conduisit à contracter l’habitude de se réunir chaque premier jour de la semaine pour manger ensemble et rompre le pain ensemble. Nous avons aussi déjà remarqué que, dans ces repas pris en commun il n’est jamais parlé de la coupe tandis que dans la “Sainte Cène” elle occupe une place aussi importante que le pain.
Sommaire
QUI PEUT Y PRENDRE PART ?
Et tout d’abord personne ne devrait “communier” sans se confier au préalable dans le sang précieux de Christ répandu en sacrifice pour les péchés. Personne ne devrait “communier” sans avoir, sur les linteaux et les poteaux de son tabernacle terrestre, le sang d’aspersion qui nous parle de paix au lieu d’appeler la vengeance comme celui d’Abel (Héb.12:24). Personne ne devrait prendre part à ces symboles s’il ne possède dans son cœur la réalité que ces derniers représentent ; autrement dit, s’il n’a accepté le Christ comme celui de qui procède sa vie. Personne ne devrait “communier” s’il ne fait partie du Corps unique, du Pain unique et s’il n’a pas donné sa vie, son sang, sacrifié avec celui du Seigneur, dans le même calice ou coupe. Ici surgit une ligne de démarcation très nette, non seulement entre les croyants et ceux qui ne le sont pas mais entre ceux qui sont consacrés et ceux qui ne le sont pas. Cependant il appartient à chacun de déterminer pour son propre compte de quel côté de la ligne il croit se tenir, tant que sa conduite extérieure ne dément pas ce qu’il prétend être. Personne n’a le droit de juger autrui. L’Eglise elle-même n’a pas le droit de juger, sauf – comme il a été exposé précédemment – le cas d’espèce soumis à son jugement dans les formes prescrites. Autrement dit, les anciens ou représentants de l’Eglise doivent expliquer aux participants les conditions à réaliser, savoir : (1) la foi dans le sang de Christ et (2) la consécration jusqu’à la mort, au Seigneur et à son service. Ils doivent inviter tous ceux qui se trouvent dans ces dispositions d’esprit à rappeler la mort du Seigneur et leur propre mort avec Lui. Il importe d’éviter, à propos de cette commémoration, toute forme ou apparence même de sectarisme. Il convient au contraire d’accepter avec bienveillance tous ceux qui se proposent de prendre part aux emblèmes, quelle que soit la confession à laquelle ils appartiennent, même s’ils ne sont pas d’accord sur d’autres questions, dès l’instant qu’ils le sont sur les vérités fondamentales : la Rédemption par le sang de Christ et la consécration complète jusqu’à la mort sur la base de cette justification.
Le moment est venu cependant de jeter un coup d’œil sur la déclaration de l’apôtre : “C’est pourquoi celui qui mangera ce pain ou boira la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’examine soi-même et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. Car celui qui mange et boit indignement sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même”. -1 Corinthiens 11:27 à 29.
L’avertissement de l’apôtre parait viser ici une certaine célébration peu sérieuse de la Commémoration ou Sainte Cène, qui en aurait fait une fête où l’on aurait même invité des personnes tout à fait étrangères à l’idée chrétienne. C’est une fête en effet mais une fête d’un genre particulier. C’est une Commémoration solennelle qui n’intéresse que les membres du “Corps” ou Famille du Seigneur. Celui qui ne discernerait pas cela, celui qui ne discernerait pas que le Pain représente la chair de Jésus et que la Coupe représente son sang, encourrait – en y prenant part – non pas la “damnation” comme certaines versions semblent le donner à entendre – mais un jugement devant le Seigneur et aussi un jugement dans sa propre conscience. Ainsi donc que chacun, avant de participer à la Commémoration, s’interroge lui-même, si oui ou non il croit et se confie dans le corps rompu et le sang versé de Christ pour servir de rançon ; et, en second lieu, si oui ou non il a consacré tout son être pour faire partie de ce “corps” ou phalange unique.
Ayant discuté de ceux qui avaient accès à la table du Seigneur et de ceux qui en étaient exclus, nous pouvons maintenant mieux comprendre que tout véritable membre de l’Ecclésia a le droit de participer à la Commémoration à moins que ce droit ne lui ait été contesté et enlevé par une action publique de l’Église prise dans son ensemble et conformément aux règles données par le Seigneur (Matthieu 18 : 15 à 17). Tous les chrétiens véritables pourront donc célébrer la Pâque chrétienne ; bien plus ils auront à cœur de la célébrer et de se conformer à cette ultime parole du Maître : “Mangez-en tous ; buvez-en tous”. Ils sentiront en eux-mêmes qu’à moins de manger la chair du Fils de l’Homme et de boire son sang, ils ne peuvent avoir la moindre vie en eux. Et non seulement cela, mais si dans leur esprit et dans leur cœur, ils prennent part, jour après jour, réellement, aux mérites du sacrifice du Seigneur, ils seront heureux d’user du privilège de le confesser devant les hommes et devant Dieu.
QUI PEUT OFFICIER ?
La doctrine fausse de la Messe, le développement au sein de l’Eglise d’une classe appelée clergé ayant pour rôle de conduire ce genre de service ainsi que d’autres similaires, a tellement impressionné l’esprit du public que, même les Protestants, considèrent que la présence d’un “pasteur régulièrement ordonné” est de rigueur pour demander la bénédiction de Dieu et officier à la “table sainte”. Certains vont même jusqu’à penser que ce serait un sacrilège de procéder autrement. Comme cette théorie est erronée ! On le reconnaîtra d’ailleurs sans peine quand on se rappellera que tous ceux qui ont le privilège de prendre part à la Commémoration sont tous des membres consacrés du “Sacerdoce royal”, ayant reçu chacun du Seigneur la mission de prêcher sa Parole selon leurs talents et les occasions qui leur sont offertes, parfaitement aptes et ordonnés par conséquent pour assurer tout service et remplir tout ministère pour lequel ils se sentent quelque aptitude soit en faveur des membres de son Corps, soit, en son nom, pour les autres hommes. “Vous êtes tous frères” a dit le Seigneur. Et nous ne devons pas l’oublier surtout quand il est question de la communion qui nous unit à lui, à son œuvre rédemptrice et à tous les autres membres de son Corps.
Pourtant, comme nous l’avons déjà envisagé, dans chaque petit groupe, dans chaque petite assemblée ou Ecclésia ou Corps de Christ, les Ecritures montrent qu’il est nécessaire que tout se fasse avec ordre et que cet ordre même prévoit qu’il y ait “des anciens dans chaque Eglise”. Bien que chaque membre de l’Ecclésia la Nouvelle Création, ait reçu du Seigneur une ordination suffisante pour l’autoriser à tenir un rôle quel qu’il soit dans le service de “Sainte Cène”, cependant, l’Assemblée, en élisant ses anciens, reconnaît en ceux-ci les représentants qualifiés de l’Assemblée tout entière élus particulièrement dans des circonstances comme celles-ci. Il apparaît donc normal que le soin de préparer et de conduire le service de la Commémoration incombe à ceux que l’Eglise a choisis à des fins particulières.
La déclaration du Seigneur “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” invite formellement à célébrer la Pâque en compagnie d’autres membres du Corps, sauf en cas d’impossibilité. La bénédiction promise s’attache au rassemblement des membres l’un vers l’autre non seulement en cette circonstance annuelle mais chaque fois que cela est possible.
Là où il est impossible ou peu pratique de s’unir à un groupe plus important, les “deux ou trois », peuvent se considérer comme une Eglise, une Ecclésia complète et observer la Commémoration. Et même si le chrétien se trouvait dans de telles circonstances qu’il ne pourrait se joindre à d’autres, n’aurait-il pas assez de foi pour considérer que le Seigneur et lui sont deux et qu’en conséquence la promesse est également pour lui ? Nous suggérons qu’aucun isolement, même inévitable, ne puisse être considéré comme un empêchement à la célébration annuelle du grand sacrifice offert pour le péché du monde et notre participation à ce sacrifice avec notre Seigneur. Ainsi donc que le chrétien isolé se procure du pain – pain sans levain ou azyme si possible – et du fruit de la vigne – jus de raisin ou vin**** – et qu’il commémore en communion d’esprit avec le Seigneur et avec les autres membres du corps dont il est séparé par la force des choses.
UN ORDRE DE SERVICE
Le Seigneur n’ayant précisé aucune règle quant à l’ordre de service de la Commémoration, il ne nous appartient pas de le faire. Il ne nous paraît pas cependant hors de propos de suggérer ce que nous croyons être un développement simple, raisonnable, ordonné du service de célébration de cette Commémoration. Nous ne le faisons pas dans l’intention d’élaborer un règlement, d’établir une loi, mais pour aider, en toute simplicité, ceux qui ont déjà quelque pratique ou ceux qui n’ont jamais été mêlés à rien de semblable. Que notre exposé soit donc pris en considération sous l’angle de la simple suggestion et susceptible d’être modifié, etc… pour un mieux. Le voici donc :
(1) La réunion peut débuter par le chant d’un ou plusieurs cantiques spécialement choisis pour la circonstance et s’inspirant de la commémoration.
(2) On demandera ensuite, par la prière, la bénédiction divine sur l’assemblée entière et plus particulièrement sur ceux qui prendront part aux emblèmes, rappelant aussi tous les membres du même Corps, connus et inconnus de par le monde, surtout ceux qui observent la Commémoration au moment de son anniversaire.
(3) L’Ancien conduisant le service pourra lire dans les Ecritures le récit le l’institution de la sainte Cène par le Maître.
(4) Le même Ancien ou un autre Ancien pourra alors développer le sujet dans sa figure et son accomplissement ou, s’il le préfère, lire un exposé traitant de cette question à moins qu’il ne préfère lire purement et simplement l’étude qui en a été faite dans ce chapitre.
(5) Attirant alors l’attention de tous sur le fait que notre Seigneur bénit le pain avant de le rompre, celui qui préside la réunion peut demander à quelque frère compétent d’invoquer la bénédiction d’en-haut sur le pain où encore – si personne d’autre que lui n’est apte à prier en public – il peut lui-même demander la bénédiction divine sur le pain et sur ceux qui y participent en sorte qu’ils apprécient et comprennent comme il convient le sens profond qui s’y attache de manière que tous les participants éprouvent la communion bénie avec le Seigneur en prenant le symbole de sa chair en même temps qu’ils renouvellent en eux-mêmes leur vœu de consécration les destinant à être rompus avec Lui.
(6) On rompra – cassera alors par morceaux – le pain sans levain en disant comme le Maître : “ Ceci est mon corps qui est brisé pour vous ; mangez-en tous”. Le plat contenant le pain pourra être passé par un frère ou par celui-là même qui officie. Si l’assemblée est importante, on peut faire circuler en même temps plusieurs plateaux dont deux, quatre, six ou un nombre quelconque de frères consacrés auront la charge.
(7) Il serait bon d’observer le plus grand silence pendant la présentation des emblèmes sauf toutefois quelques brèves remarques rappelant la signification du pain et comment – au figuré – nous nous nourrissons du Seigneur. En vérité il vaudrait mieux que tout cela fût dit auparavant lors de l’explication générale de manière à ne pas troubler la communion de chacun.
(8) On demandera ensuite la bénédiction sur la coupe selon qu’il est écrit : “notre Seigneur prit la coupe et la bénit” et la donna à ses disciples. Un frère pourrait être invité à offrir cette prière de reconnaissance et à demander au Seigneur que sa bénédiction repose sur les participants. Puis, tout comme précédemment pour le pain, la coupe circulera dans le calme.
(9) Le service étant terminé, nous suggérons d’imiter le Seigneur et les apôtres jusqu’au bout, de chanter un cantique pour finir puis de se séparer sans prière nouvelle. Nous suggérons que, pour une fois, on évite les salutations habituelles, les nouvelles à propos de la santé de l’un ou de l’autre, etc. Que chacun rentre chez soi sans se laisser distraire de son tête-à-tête intérieur, de sa communion intime avec le Maître et tâche au contraire de persévérer dans la communion non seulement au cours de la nuit mais aussi pendant la journée du lendemain, se rappelant les sombres moments de Gethsémané, le besoin de sympathie et de soutien qu’éprouva le Seigneur à ce moment-là ; comment, nous aussi, pourrions connaître des Gethsémanés et avoir besoin du réconfort et de l’appui de nos frères.
Il est écrit à propos du Maître : “Parmi le peuple il n’y avait personne avec lui », – ce qui veut dire que personne ne fut capable de sympathiser avec lui à l’heure sombre de l’épreuve. Pour nous, c’est différent. Nous connaissons d’autres membres du “Corps », baptisés comme nous dans Sa mort, ayant accepté comme nous d’être « rompus » comme membres du même pain, admis et oints comme nous du même Saint Esprit. Ainsi, cherchons à être le plus possible utiles à nos frères nous rappelant que ce que nous faisons au plus petit d’entre eux c’est comme si nous le faisions à Christ lui-même, notre Chef. Rappelons-nous de plus l’exemple de Pierre, son caractère impulsif au service du Seigneur et pourtant sa faiblesse au moment suprême, le besoin qu’il ressentit de l’aide du Seigneur et de ses prières. “J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas“. Cette situation peut nous être d’un secours tout particulier tout comme elle l’a été pour l’apôtre Pierre lui-même. Elle nous apprendra à nous en remettre en tout au Seigneur pour obtenir de Lui “la grâce au moment du besoin ».
Il n’est pas superflu non plus de nous rappeler le cas de Judas. Sa chute fut provoquée par son égoïsme, son ambition, sa convoitise. C’est par son égoïsme que Satan s’empara de lui. Et ceci peut nous aider à nous tenir sur nos gardes de peur de tomber dans le même piège, de peur d’en venir à renier, pour une considération quelconque, le Seigneur qui nous a rachetés, de trahir en un mot le Seigneur ou ses frères ou sa Vérité : pendant toute la journée, méditons sur les expériences de notre Rédempteur, non seulement pour goûter l’intimité toute particulière de la communion avec lui, mais pour nous familiariser avec l’idée qu’il est normal que nous nous trouvions, de même que nos frères, mêlés aux épreuves sévères. Suivons le Maître jusqu’à la fin. Rappelons-nous ses dernières paroles “Tout est accompli” pour nous rendre compte que l’offrande pour le péché a été accomplie en notre faveur, que ses blessures nous apportent la guérison et qu’il vit éternellement pour intercéder pour nous et nous venir en aide chaque fois qu’il en est besoin.
PAQUES ET PAQUE
Ces deux mots français ne présentent qu’une différence d’orthographe. Le premier mot “ Pâques ” se rapporte à la fête de nos calendriers, tandis que “Pâque” se rapporte à la fête juive qui eut son origine en Egypte au temps de Moïse et dont l’agneau pascal qui en était le centre était une figure du Christ, véritable agneau pascal qui ôte les péchés du monde. Cependant la langue anglaise a deux mots différents pour représenter la même distinction. Ce sont “Easter ” équivalent à notre mot “Pâques” et “ Passover ” équivalent de notre autre mot “Pâque”.
Dans la Bible anglaise on ne trouve qu’une fois ce mot “Easter” au livre des Actes, chapitre 12, verset 4. Et encore est-ce là une traduction fâcheuse. Nos bibles françaises sont plus exactes sur ce point. A titre documentaire nous dirons que le mot “ Easter ” est un mot d’origine saxonne. Il a tiré son origine d’une déesse païenne saxonne qu’on appelait Estera et dont les fêtes étaient célébrées au printemps, à peu près à la même époque que la Pâque juive. Certes, ces survivances d’anciens noms païens marquant des fêtes chrétiennes sont autant d’échos rappelant le lointain passé – vers le 3ème siècle de notre ère – où la religion chrétienne prenait le pas sur les religions païennes tout en leur laissant parfois des concessions. Il est bien certain que l’origine païenne des noms n’influe en rien sur notre conception et que ce n’est pas cela qui nous fera opter pour la déesse Estera.
Chez les Protestants on a surtout cherché à mettre l’accent sur le dimanche de Pâques. Bien sûr tout témoin de rappel de la résurrection de notre Seigneur est salué avec joie par l’ensemble du peuple de Dieu ; mais il ne faut pas oublier que chaque dimanche peut être considéré sous l’angle du souvenir de la résurrection de Jésus.
Les Catholiques eux, paraissent voir le temps de Pâques de plus haut. Ils prennent en un tout le Vendredi Saint et le dimanche de Pâques. On aurait pu croire qu’avec la pratique journalière de la Messe, la célébration annuelle de la mort du Seigneur à la date de son anniversaire aurait finalement été perdue de vue. Il n’en a rien été. La coutume qui s’était établie dès l’origine dans l’Eglise primitive de rappeler ce fait d’importance majeure qui se trouve à la base de l’existence même de l’Eglise, continua. Ce fut le repas qui accompagnait la Commémoration qui tomba dans l’oubli, perdit son sens et fut remplacé par la Messe.
Pendant des siècles on continua de déterminer la date de la crucifixion de Jésus-Christ d’après le calendrier juif et d’après la méthode que nous avons expliquée. Par la suite et pour se libérer le plus possible des institutions juives on apporta un changement à la manière de calculer le jour de la mort de Christ, notre Pâque. Le “Concile Œcuménique de Nicée” décréta que, dorénavant, la fête de Pâques serait célébrée le Vendredi qui suivrait la première pleine lune après l’équinoxe du printemps. Cette disposition nouvelle eut pour résultat de fixer universellement l’anniversaire de la mort du Seigneur au Vendredi, le “Vendredi Saint”, tout en apportant la certitude que, dans ces conditions, la célébration ne devait que très rarement correspondre, comme date, à la Pâque juive. Les Juifs, on s’en souvient, attendaient et attendent encore l’équinoxe du printemps, pour compter leur premier mois avec l’apparition de la première nouvelle lune. Ils observent la Pâque le 14 de Nisan lorsque la lune est dans son plein.
Ces deux manières de calculer font que parfois il y a une différence de presque un mois entre les deux dates obtenues.
Il ne nous appartient pas de dire laquelle des deux méthodes est la meilleure. Nous préférons nous en tenir à celle que le Seigneur et les apôtres ont observée, non pas toutefois d’une manière si servile que nous penserions avoir commis un crime en faisant une erreur de calcul et en célébrant la Commémoration à une date qui ne serait pas tout à fait exacte, mais malgré tout avec la satisfaction de nous être efforcés de suivre d’aussi prés que possible l’institution donnée en modèle. On pourrait peut-être suggérer également qu’il vaudrait mieux s’en tenir à nos calendriers et fixer par exemple soit le 15 ou le 1er Avril ou toute autre date… ; de cette façon telle ou telle méthode n’aurait plus aucune espèce d’importance. A cela nous répondons que sans doute le Seigneur a-t-il eu quelque raison d’établir le calendrier juif comme il l’a fait et que, pour cette raison même, nous préférons demeurer attachés à la règle primitive.
Plus particulièrement, nous remarquerons que si le soleil représente le Royaume spirituel de Dieu, la lune est le symbole de l’Alliance de la Loi et du peuple qui était assujetti à cette Alliance de la Loi mosaïque. Ainsi il n’est pas dépourvu de toute signification que le Seigneur ait été crucifié par les Juifs exactement à la pleine lune et cela au moment fixé par Dieu sans qu’ils aient pu mettre leur projet à exécution avant l’heure fatidique. Ce n’est pas en effet qu’ils n’auraient pas souhaité ôter la vie du Maître plus tôt, mais “ son heure n’était pas encore venue » (Jean 7:30 ; 8:20).
Il fut crucifié au moment de la pleine lune. Tout aussitôt, celle-ci commença à décroître. Ceci montrait qu’Israël avait attiré sur lui la désapprobation divine qu’il serait rejeté pour un temps. Le déclin de la lune marquait son déclin national.
Avant de clore ce chapitre, nous croyons bien faire en reproduisant quelques fragments d’articles empruntés à l’encyclopédie anglaise la plus cotée qui appuie de son autorité ce que nous avons exposé
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ENCYCLOPÉDIE DE Mc CLINTOCK ET STRONG
Les Eglises d’Asie Mineure honoraient la mort du Seigneur le jour correspondant au 14 du mois de Nisan. C’est ce jour-là d’après l’opinion générale de toute l’Eglise primitive que la crucifixion eut lieu. D’autre part les Eglises d’Occident (Rome en particulier) pensaient qu’il fallait commémorer annuellement la crucifixion le jour de la semaine où elle avait eu lieu c’est-à-dire un vendredi. Les Eglises d’Occident considéraient le jour anniversaire de la mort de Christ comme un jour de deuil et ne cessaient le jeûne que le jour de la résurrection. Dans les Eglises d’Asie Mineure on considérait la mort de Christ sous l’angle de la Rédemption de l’humanité ; on finissait de jeûner à l’heure même de sa mort, à trois heures de l’après-midi, et on célébrait tout de suite après l’agape et la Sainte Cène ou Commémoration. Les deux parties (Eglises orthodoxes d’orient et Eglises d’occident) admirent le nom de “Paskhâ” (forme aramaïque de l’hébreu Pasakh, passer outre, épargner) qui a donné notre mot “Pâques”, dans lequel elles virent parfois les cinq jours de fête de la semaine et parfois la semaine entière commémorant la Pâque.
La première contestation sérieuse dans la première Eglise remonte aux environs de l’an 196 de notre ère. A cette date, l’évêque Victor de Rome envoya une lettre-circulaire aux principaux évêques de l’Eglise, leur enjoignant de tenir des assises dans leurs provinces pour y faire admettre les usages romains (l’observation du vendredi et du dimanche plutôt que le jour exact du 14 et du 16 de Nisan). Quelques évêques se rangèrent à l’avis de l’évêque de Rome mais le synode présidé par l’évêque Polycrate d’Ephèse, répondit au nom des Eglises d’Asie que celles-ci ne pouvaient pas se départir d’une véritable coutume sanctionnée par les apôtres Philippe et Jean, par Polycarpe, Papyrius, Mélito, tous évêques et martyrs qui avaient toujours célébré la Pâque le 14 Nisan selon l’Evangile…
La controverse pascale entre les Eglises d’Asie et d’occident (Rome) se rapportait aux deux points suivants : 1) s’il fallait honorer la mort de Christ le jour de la semaine ou le jour du mois où cet événement avait eu lieu ; 2) si le jeûne devait prendre fin à ce moment. Or, un troisième point de litige fut soulevé au sujet de l’exacte détermination du 14 de Nisan. De nombreux Pères de l’Eglise sont d’accord pour affirmer qu’avant la destruction de Jérusalem, les Juifs fixaient le 14 de Nisan en comptant après l’équinoxe de printemps tandis que les Juifs qui leur étaient contemporains faisaient leur calcul d’autre manière en sorte que le 14 de Nisan tombait parfois avant l’équinoxe
Ils insistèrent donc pour que le 14 de Nisan – conformément aux deux tendances dans l’Eglise – fut déterminé en prenant l’équinoxe comme point de départ, donc toujours après.
L’année juive est une année lunaire et le 14 de Nisan tombe toujours un jour de pleine lune. Ainsi lorsque le 14 de Nisan tombait avant l’équinoxe, les chrétiens qui avaient adopté l’autre vue devaient rappeler le souvenir de la mort de Christ un mois plus tard que la Pâque juive. Les chrétiens ne pouvant plus suivre le calendrier juif eurent à calculer eux-mêmes le moment de Pâques.
Souvent ces calculs différaient, en partie pour les raisons invoquées plus haut, en partie parce que l’équinoxe était fixé pour les uns au 18 Mars, pour d’autres au 19, pour d’autres enfin au 21 Mars. En 314 ap. J.C. le Concile d’Arles essaya bien d’adopter quelque uniformité mais ses décrets ne paraissent pas avoir été pris en considération. Le sujet fut donc repris et discuté à nouveau par le Concile œcuménique de Nicée qui décida que, dans toute l’Eglise, la fête de Pâques serait célébrée après l’équinoxe, le vendredi qui suivrait le 14 de Nisan. On décida aussi que l’Eglise d’Alexandrie dont certains membres étaient versés dans la science astronomique, informerait chaque année l’Eglise de Rome du jour des calendes où les ides de Pâques devaient être célébrées, à charge pour l’Eglise de Rome d’en aviser les autres Eglises dans le monde. Mais, même ces décisions du Concile de Nicée ne réussirent pas à faire cesser toutes ces différences et ce fut Denys l’Exégète qui, graduellement, parvint à obtenir l’uniformisation de pratique dans la vieille Eglise. Plusieurs pays dont l’Angleterre n’abandonnèrent les anciens usages qu’après une longue résistance. Au temps de Charlemagne il semble que l’uniformité [observation du vendredi et abandon de la pratique juive de considérer le jour de la pleine lune] ait été établie puisque, par la suite, on ne trouve plus trace de quartodécimans [on appelait ainsi ceux qui étaient partisans d’observer le jour réel c’est-à-dire le 14 de Nisan, la pleine lune après l’équinoxe de printemps]
La révision du calendrier par le Pape Grégoire XIII tint compte dans l’ensemble du travail de Denys l’Exégète mais détermina avec plus de précision la nouvelle lune de Pâques en même temps qu’elle prenait des dispositions pour éviter dans l’avenir toute opposition entre le calendrier et le temps astronomique. Grâce à ces calculs il arrive, contrairement aux résolutions du Concile de Nicée, que la Pâque chrétienne corresponde à la Pâque juive.
La même encyclopédie rapporte sous le mot Pâque – “C’était la plus grande fête de l’année et on pouvait la considérer sous ce rapport, en étroite relation avec la circoncision, comme le second sacrement de l’Eglise juive (Exode 12 : 44) ; c’est ce qu’on peut déduire de ce qui s’est passé à Guilgal lorsque Josué, après avoir renouvelé l’alliance avec l’Eternel, célébra la Pâque tout aussitôt après la circoncision du peuple. Cependant la nature de la relation qui unit ces deux rites ne put s’établir que lorsque leurs réalisations particulières furent accomplies et que la Sainte Cène instituée par le Seigneur eut pris sa place comme fête par excellence du peuple élu de Dieu ».
SUPPLEMENT
Elaboré par fr. Sygnowski avec extraits de :
Messagers Polonais « Straz , Straznica, Na Strazy,BNE»,
des Watch Towers W.T, du livre des Questions et Réponses Q&R
Figures à signification générales et individuelles — La dernière Pâque — Significations symboliques supplémentaires — Le pain sans levain —Rompre le pain — Manger le pain — La coupe — Le vin — Boire la coupe — Le sang — La chair — Enseignements du comportement de Juda.
I- Définition de l’image et du symbole.
Dans les Saintes Ecritures, et surtout dans l’Ancien Testament, il y a de nombreux événements liés à certaines personnes, et à certains sujets, contenant des enseignements plus larges que des leçons morales, représentant une partie du plan de Dieu qui s’est déjà accompli ou qui doit encore l’être. L’image constitue un ensemble de types, de figures, relatifs au futur.
Les circonstances liées à la libération des Israélites de l’esclavage égyptien en est un exemple. La séparation, la mise à mort et la consommation de l’agneau, l’aspersion de sang du linteau de la porte, l’extermination de tous les premiers-nés d’Egypte, Moïse, Israël, pharaon, et les objets utilisés à l’époque par les juifs par ordre divin, se réunissent ensemble en une belle image générale (concernant le monde entier) et particulière (renfermant des leçons spéciales pour l’Israël Spirituel.)
En étudiant le sujet de la Pâque, nous trouvons encore d’autres points qui transmettent, par l’illustration, une profonde pensée. Ce sont les symboles. Un symbole apparaît toujours de pair avec la réalité et il n’a de signification que lorsqu’elle est observée. Un symbole ne cache pas en lui-même une prédiction quelconque pour l’avenir, mais il exprime une chose réelle ; il est en quelque sorte une allégorie, un signe conventionnel et visible d’un événement ou d’une chose. Par exemple, le fait de couvrir la tête chez les femmes, est un symbole de soumission et de docilité de l’Eglise envers Christ (1 Cor.11:10) ; par contre, le baptême d’eau est un symbole du baptême réel, de la mort de la nature humaine, de la purification de la condamnation Adamique, et du relèvement à une vie nouvelle en Jésus Christ. Les emblèmes du Pain et du vin sont également des symboles.
Extrait de Q & R (page 631-Polonais).
2. La « PAQUE » et sa signification.
Le mot « Pâque » est souvent appliqué par les Juifs à la « semaine Pascale » qui commençait le 15ème jour du mois de Nisan. (Exode 12:18) Ces sept jours sont encore définis comme « la fête des pains sans levain » (Lév.23 :6, Luc 22:1). Dieu a ordonné aux Israélites de les célébrer en mémoire de la sortie de son Peuple d’Egypte (Exode 12:17). Par contre, en ce qui concerne le 14ème jour, jour précédent ces 7 jours de fête, Dieu a ordonné aux Israélites de le célébrer comme une loi perpétuelle (Lév. 23:5 ; Exode 12:12-14) en souvenir du fait que, ce jour-là, la vie de leurs premiers-nés a été épargnée, tandis que les premiers-nés des Egyptiens ont été mis à mort. C’était un jour exceptionnel, riche en événements très importants, dans la nuit duquel l’Ange de l’Eternel a traversé la terre d’Egypte, et fait périr tous les premiers-nés des Egyptiens. (Exode 12:14 ).
Dans le Nouveau Testament le mot « Pâque » n’est pas toujours lié aux fêtes, mais aussi à l’Agneau, qui fut immolé et mangé le jour précédent les fêtes. Dans le texte grec, l’Agneau est défini par le même mot que la fête de Pâques, c’est-à-dire « Pâque ». Dans la traduction polonaise, à l’endroit où ce mot concerne les fêtes, les traducteurs ont utilisé le mot « Pâque » (grande nuit) et lorsqu’il concerne l’agneau, le mot « agneau ». Par exemple nous lisons. “Jésus envoya deux disciples chez un maître de maison, lui demandant : Ou est le lieu où je mangerai la Pâque”, “et ils préparèrent la Pâque« . Lorsque Jésus se mit à table avec ses disciples pour manger la dernière Pâque Il dit « J’ai désiré vivement de manger cette Pâque avec vous avant de souffrir, car je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu ». Luc:22:7, 11, 13, 15, 16.
Jusqu’à nos jours les Juifs attachent une plus grande importance aux fêtes Pascales, qu’à l’Agneau Pascal. En ce qui nous concerne, imitant l’exemple de Notre Seigneur et des Apôtres, nous attachons une plus grande importance à l’Agneau, car il est la figure de « l’Agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde ». Ceux qui croient, c’est-à-dire les membres de l’Eglise des premiers-nés, sont gardés par le Seigneur ou libérés de la mort avant que ne le sera le monde.
W.T.1906-100 . Straz 1932/51.
3. La dernière plaie.
La grande nuit s’est inscrite dans l’histoire d’Israël par de terribles mais aussi par de joyeux événements. Elle a ôté des épaules juives le joug de l’esclavage d’Egypte, en leur donnant la liberté ; elle a commencé une nouvelle étape dans leur vie. L’Eternel a alors manifesté sa Puissance, sa Sagesse et sa Justice. Il a montré que ses promesses sont sûres et qu’Il les accomplit au temps opportun. C’est à cause de l’endurcissement de Pharaon, que l’Eternel devait utiliser un fouet sévère sur les Egyptiens : la mort des premiers-nés. « Au milieu de la nuit, l’Eternel frappa tous les premiers-nés d’Egypte, depuis le premier-né de Pharaon, jusqu’au premier né de l’esclave… et tous les premiers-nés des animaux » (Exode 12:29) et «Il a exercé des jugements contre tous les dieux de l’Egypte ». Dans l’image globale, la nuit représente l’âge de l’Evangile. Plus de 6000 années d’esclavage du péché vont se terminer par une victoire complète du Seigneur sur Satan et son organisation. Celle-ci sera détruite et oubliée dans le feu de la détresse : L’Eternel mettra fin au règne tyrannique des gouvernements païens, comparés à des animaux avides de sang et mentionnés au septième chapitre de la prophétie de Daniel. Avant l’ouverture des portes du Royaume de Dieu, les dieux d’Egypte doivent être détruits : tous les systèmes religieux, leurs théories et leurs faux dogmes. Pour accomplir ce jugement, le Seigneur utilisera différents moyens animés : l’état anarchique des masses humaines ou des moyens inanimés : des cataclysmes. Tout cela doit servir à rendre les cœurs humains plus sensibles, à faire reconnaître le Dieu Unique, Créateur de l’univers. La dernière plaie convaincra l’homme qu’il faut libérer le cœur du péché, qu’il ne faut avoir confiance ni en pharaon, ni en ses serviteurs, ni en ses magiciens, ni dans les idoles égyptiennes. Elle va montrer qu’il n’existe qu’un seul Dieu qui triomphe, auquel il est légitime de rendre Gloire et honneur mérité, en Le servant éternellement.
Après la mort des premiers-nés, il y avait dans tout le pays d’Egypte de grands cris « tels qu’il n’y en a point eu, et qu’il n’y en aura plus » (Exode 11:6). Le Seigneur dans sa Prophétie concernant la dernière phase de la détresse s’exprima de la mène manière : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent et, qu’il n’y en aura jamais » Mat.24:21.
Au milieu de la nuit typique, toute l’humanité sera réveillée par l’alerte de l’accomplissement des prophéties. Le Royaume de Dieu naîtra dans un grand cri. En ce temps-là, l’Eternel se fera connaître d’Israël et de toutes les nations (Eze.38:23) .
Elaboré sur base Straznica 1925/83.
4. Le jour de la libération.
Bientôt Christ, comme antitype de Moïse, libérera tous les Israélites — le peuple de Dieu — c’est-à-dire ceux qui connaîtront l’Eternel et le loueront avec joie, l’adoreront et le serviront. Le Seigneur a prévu tout l’âge du Millenium, pour la libération de l’homme du péché et de la mort.
.WT.07-85 « Straznica 1919/53 »
Mais l’esclavage total ne prendra fin qu’au moment où le Pharaon antitypique avec son armée, auteurs du mal, seront engloutis dans la Mer Rouge (la seconde mort). La figure nous montre, qu’après le passage de la Mer Rouge, Moïse ainsi que Marie et les femmes ont chanté un hymne de reconnaissance à la Gloire de Dieu. Une adoration semblable pour le Créateur sera manifestée par toute l’humanité. Elle va Lui chanter un cantique nouveau, des «Louanges à Sa Gloire aux extrémités de la terre». Esaie 42:10.
La semaine de fêtes – sept jours, au cours lesquels les Israélites devaient manger du pain sans levain, nous représente la gloire, l’honneur et la joie complète dans le Royaume de Dieu.
W.T. 1-1900, Straznica 1919/47
5. Deux passages et leurs significations.
Dans la figure, il y avait deux passages. Dans le premier, les premiers-nés d’Israël étaient épargnés. Dans le second toute la nation a été miraculeusement conduite à travers la Mer Rouge. Ce second passage représente la libération finale de chaque personne du pouvoir du péché et de Satan, en vue du retour à l’harmonie avec Dieu.
Le premier passage a épargné les premiers-nés d’Israël de la mort. C’était les premiers-nés qui étaient en danger de mort. Les Saintes Ecritures indiquent que cela s’applique uniquement au « Petit Troupeau » les prémices de la création Divine, l’Eglise des premiers-nés, durant l’Age de l’Evangile.
Tant qu’ils ont sur eux le signe du sang, écrit sur leur cœur, ils sont protégés de l’épée de la justice Divine. Quiconque se comporte selon l’ordre du Moïse antitypique, au « Prophète », ne se trouve pas en danger.
W.T.07-85. Straznica 1919/52.
6. Que signifie l’interdiction de sortir de la maison cette nuit-là ?
Nous nous souvenons que les Israélites ne devaient pas quitter leurs maisons cette nuit-là. Lorsque le Seigneur devait passer pour frapper les Egyptiens, Il devait voir le sang sur les linteaux et les montants des portes et interdire à l’ange de la mort l’accès à leurs maisons. (Exode 12:1-13) Cette interdiction, selon laquelle ceux qui se trouvaient derrière la porte aspergée de sang ne devaient pas sortir cette nuit-là, s’appliquait particulièrement aux premiers-nés. Dans l’antitype, cela signifie que si parmi la Nouvelle Créature quelqu’un sortait de la maison de la foi, il renierait de ce fait les Mérites du Sang de Jésus. La punition pour cette action serait la seconde mort, une extermination sans espoir.
W.T.557.BNE 1932
7. Les premiers-nés, sont-ils engendrés de l’Esprit ?
Notre espérance est de participer à la classe des premiers-nés, engendrée du Saint Esprit, qui pendant cette nuit du péché et de la mort, par la foi dans le Sang du Seigneur, sont passés de la mort à la vie, se sont montrés dignes de la vie éternelle au niveau Spirituel, comme membres de l’Eglise des premiers-nés – participants de la première résurrection, étant changés à sa ressemblance et recevront la gloire, l’honneur et l’immortalité.
W.T.1912-47. Straz 1924/55.
8. Changement des premiers-nés contre la tribu de Lévi, signification.
Dans la figure chaque premier-né de toutes les tribus était échangé contre un Lévite – la tribu de Lévi était une tribu sacerdotale qui représente l’Eglise des Premiers-Nés. Dieu a séparé la tribu de Lévi en deux classes. Une petite poignée était des sacrificateurs qui occupaient une position de grâce, et se trouvaient très près de Dieu. Les autres, de la même tribu, étaient utilisés comme aides et serviteurs des Sacrificateurs. C’est une allégorie ou une image. L’Eglise des premiers-nés se composera de deux classes : du « petit troupeau » ou de la sacrificature, et de la « grande multitude » en tant que lévites antitypiques, qui seront au service de l’Eglise, du « petit troupeau » ou sacrificateurs typiques qui s’offrent actuellement en sacrifice. S’ils restent fidèles dans ce service, ils deviendront un sacerdoce Royal, des Sacrificateurs régnants, coparticipants du Grand Roi dans sa Gloire et du Souverain Sacrificateur de notre foi : Jésus. « La grande multitude », représentée par de simples lévites, ne sera pas assise sur le Trône, mais se tiendra devant le trône « le servant jour et nuit dans Son Temple ». Ses membres ne seront pas des « pierres vivantes » composant le Temple, mais ils serviront dans le temple de Dieu. Ils ne porteront pas la couronne de Gloire, mais des palmes de victoire leur seront accordées.
W.T.1912-47.Straz 1924/55.
9. Que faut-il pour devenir Lévite ?
Nous répondons qu’une consécration identique est nécessaire pour le Sacrificateur comme pour le lévite. Ceux qui deviendront des lévites, doivent se consacrer jusqu’à la mort, et s’ils ne deviennent pas des sacrificateurs, c’est simplement parce qu’ils n’ont pas accompli leur consécration. Bien qu’ils perdent la position de Sacrificateurs, s’ils demeurent dans la foi avec une mesure d’obéissance, ils font toujours partie de la maison de la foi, représentée figurativement dans les lévites. En d’autres termes, la classe de la grande multitude est la classe des lévites, mais dans cette classe de grande multitude ne se trouvent que ceux qui se sont consacrés, et s’ils se trouvent dans cette classe c’est uniquement parce qu’ils ne se sont pas maintenus dans la classe des Sacrificateurs.
W.T. 4656.1910/9/48.
10. Que représente le jour de célébration de la Pâque ?
La Pâque que nous célébrons, n’a rien de commun avec celle célébrée par les Juifs. Ils célèbrent « la fête » durant toute une semaine. Nous, par contre, nous ne célébrons qu’un seul jour, celui qui précède cette fête, nous célébrons la mort de l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Le Jour que nous célébrons, représente tout l’âge de l’Evangile, durant lequel toute l’Eglise, le Corps de Christ, doit souffrir comme un sacrifice volontaire avec sa Tête.
W.T.1-1900.Straznica 1919/47
11. A qui était-il permis de manger l’Agneau pascal dans le type ? dans l’antitype ?
Dans le type, seuls les circoncis pouvaient manger l’Agneau Pascal. L’antitype de cela c’est la circoncision du cœur, comme l’explique l’apôtre (Romains.2:29). La circoncision représente une totale consécration au Seigneur, et une séparation de toutes impuretés du corps, et de tous péchés.
W.T.1897-68.STRAZ 1936/36.
12. Le sang à l’extérieur de la maison.
La foi dans le sang, devait être manifestée publiquement, et était représentée par l’aspersion du sang sur le linteau et les montants. Toutes ces choses représentent la vie du chrétien durant l’âge de l’Evangile. L’Eternel ne reconnaîtra pas notre foi et notre espérance, tant que nous ne la manifestons pas à l’extérieur devant de nombreux témoins. (Romains 10:9. Mat.10:23).
W.T.1997-68.
13. Relation entre l’agneau pascal sacrifié et le sacrifice pour le péché le jour de la réconciliation. L’Agneau dans la réconciliation.
Ces deux cérémonies religieuses représentaient la même chose de deux points de vue différents. La première représente un passage particulier, c’est-à-dire les premiers-nés épargnés, qui par la suite ont été remplacés par la tribu de Lévi à la tête de laquelle se tenait la Sacrificature. Bien que la figure de la Pâque aille plus loin et qu’elle représente d’une manière générale la délivrance de tout Israël par la Sacrificature de la tribu de Lévi, à laquelle appartenait Moïse, dans une signification plus particulière elle traite uniquement de la délivrance de la tribu Sacerdotale – les premiers-nés. La deuxième figure célébrée le septième mois, plus précisément le Jour de Réconciliation, était particulièrement une image de la réconciliation de toute l’humanité, en vue du pardon et de la destruction du péché humain et de la réconciliation avec Dieu de tous ceux qui voudront se réconcilier avec Lui. Toutefois même ici, c’est-à-dire dans les sacrifices du Jour de Réconciliation, une grâce particulière de Dieu envers l’Eglise était montrée, celle qui précède les bénédictions destinées au monde ; car la satisfaction pour les péchés de l’Eglise était montrée dans le premier sacrifice, et pour les péchés du monde dans le deuxième.
W.T.1906.100.STRAZ 1932/51.
14. La destinée de l’Agneau dans le type et dans l’antitype.
Tous les Israélites n’étaient pas en danger de mort, il n’y avait que les premiers-nés qui étaient concernés. Les premiers-nés des égyptiens furent touchés, et les premiers-nés d’Israël furent épargnés, c’est-à-dire délivrés de la mort. L’Eternel déclara plus tard, que les premiers-nés d’Israël épargnés par le Sang de l’Agneau Lui appartenaient, et constituaient une classe particulière. Ensuite cette classe, plus précisément les premiers-nés de toutes les tribus, a été remplacée par la tribu de Lévi, qui a été reconnue par l’Eternel comme Lui appartenant exclusivement, étant une figure de la maison de la foi. C’est de cette maison qu’était choisie la famille Sacerdotale, qui représentait Christ, notre Souverain Sacrificateur, et l’Eglise, son Corps – La Sacrificature Royale. Ainsi ceux qui comprennent ces choses clairement voient que l’agneau n’avait qu’une application exclusive à la maison de la foi. En accord avec cela, le souper du Seigneur, étant l’antitype de la manducation (du manger) de l’Agneau, n’est pas prévue pour le monde, mais est réservée exclusivement à la maison de la foi.
W.T.1906-100.STRAZ 1932/52.
15. L’Agneau Pascal : l’aspersion de son sang, la manducation (le manger) de la viande.
Regardant la mort de l’agneau dans la figure, l’aspersion au moyen de son sang du linteau et des montants, la manducation de la viande avec des herbes amères, nous appliquons tout cela à l’antitype et voyons Christ, 1’Agneau de Dieu ; nous voyons que Son Sang, aspergé sur nos cœurs, nous purifie de la « mauvaise conscience » Hébreux 10:22.
Son Sang nous assure de notre passage, de notre délivrance, de l’obtention de la vie. L’aspersion représente notre justification par la foi. Le fait de manger la viande, avec les herbes amères, représente notre consécration, notre part avec Christ, notre participation avec Lui à ses souffrances, et au renoncement de soi-même, ce qui était montré d’une manière spécifique dans les herbes amères qui ouvrent l’appétit et encouragent de ce fait à une appropriation plus abondante de l’Agneau. Tous ceux qui acceptent le témoignage Divin, et font confiance au Sang Précieux, sont sauvés, et de surcroît s’attendent à une libération générale de toute l’humanité, c’est-à-dire de ceux qui aimeront l’Eternel et souhaiteront le servir. Ceux qui croient de cette manière, qui se considèrent comme des pèlerins et des étrangers sur cette terre, attendent une meilleure Patrie, la Canaan Céleste. Tout cela a été montré dans l’Israël typique, car lorsque les Juifs mangeaient l’agneau durant le Passage qui eut lieu la nuit, ils le faisaient debout, le bâton à la main, prêts à partir. De la même manière actuellement, les fidèles du Seigneur, devraient se considérer comme des pèlerins, des étrangers, n’ayant point de ville fixe, et leurs sentiments devraient être dirigés vers le ciel.
W.T.1906-100.STRAZ 1932/52.
16. Célébration de la Pâque par Jésus.
Dans l’antitype Jésus s’offrit lui-même au peuple le dixième jour, mais ce peuple, à l’exclusion d’une minorité de ses fidèles, a négligé de l’accepter, et le quatorzième jour l’a crucifié. Ce fut au cours du même jour juif que Jésus fut crucifié, et qu’Il a mangé l’agneau Pascal (le jour chez les Juifs commençait au coucher du soleil, et durait jusqu’au soir suivant). Il n’y a aucun doute que notre Seigneur et ses disciples ont mangé la Pâque le même jour, durant lequel Jésus fut crucifié, et la veille de la consommation du même agneau par les Juifs – ses accusateurs, qui ont accédé à la pâque au crépuscule, après la mise sur la croix du Messie. Ces derniers ont donc mangé l’agneau le 15 de Nisan, alors que, selon Lev.23 :5, cela devait se faire le 14
Elaboré selon W.T.1901. BNE.1935/41.
17. Entre deux soirs.
La mort de l’agneau avait lieu le soir du 14ème jour, plus précisément entre les deux soirs, c’est-à-dire entre le temps où le soleil se tourne vers l’Ouest et le coucher du soleil aux environs de trois heures de l’après-midi. Les Juifs distinguaient deux soirs chaque jour. Le premier commençait après douze heures (le midi), le second à trois heures (l’après-midi). Entre ces deux soirs étaient offerts les sacrifices du soir quotidiens, et immédiatement après, l’agneau Pascal était égorgé et préparé. Lorsque la grande nuit correspondait au Sabbat hebdomadaire, c’est-à-dire le Vendredi, ils commençaient une heure plus tôt, afin de pouvoir terminer toutes leurs affaires avant le début du Sabbat. C’est pour cela que ce jour s’appelait le jour de préparation de la pâque. (Jean 19:l4).
Les Juifs comptaient les jours dès le soir, depuis le coucher du soleil du jour donné, jusqu’à son coucher le jour suivant. Telle était aussi la recommandation donnée par Moïse. « dès le soir, jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre Sabbat ». Lévitique 23:32.
Moïse décrivant la création, déclare : « ainsi il y eut un soir, et il y eut un matin, ce fut le premier jour » (Genèse 1:5). Sous l’expression : soir et matin, les Juifs comprennent cette même période de temps, que nous appelons actuellement jour et nuit : ou jour de vingt-quatre heures. Le jour comprenant le lever du soleil, jusqu’à son coucher. Du temps de Moïse le partage du jour en heures n’était pas connu (comparez Genèse 15:12 , 18:1 ; 19:1). Le jour était aussi partagé en deux parties égales. Depuis le lever du soleil jusqu’à midi, c’était considéré comme matin, et depuis midi jusqu’au coucher du soleil, c’était considéré comme soir. C’est pourquoi il est question, dans la Bible, de sacrifices du matin et du soir. Le matin et le soir se divisaient de nouveau en deux parties égales, ce qui régulait les sacrifices et les prières du matin et du soir.
W.T. 2953
17 bis. Entre deux soirs (autre source d’information)
Les Israélites comptaient les jours du coucher du soleil au coucher du soleil suivant. Le jour de la Pâque commençait donc au coucher du soleil qui marquait la fin du treizième jour d’Abib (Nisan). L’animal devait être égorgé « entre les deux soirs » (Exode 12:6). Les opinions divergent quant au moment exact désigné ici. Pour certains spécialistes, ainsi que pour les Juifs Caraïtes et les Samaritains, il s’agit de la période située entre le coucher du soleil et l’obscurité totale. Les Pharisiens et les rabbins le voyaient autrement : ils pensaient que le premier soir correspondait au moment où le soleil commence à décliner et que le deuxième soir était le coucher du soleil proprement dit. Par conséquent, les rabbins soutiennent que l’animal était égorgé non pas au début, mais à la fin du quatorzième jour et que le repas était en réalité consommé le 15 Nisan.
A ce propos, voici ce qu’ont déclaré les biblistes Keil et Delitzsch : « Différents points de vue ont prévalu très tôt chez les Juifs quant au moment exact désigné par les Ecritures. A ben Ezra est d’accord avec les Caraïtes et les Samaritains pour désigner le moment où le soleil disparaît à l’horizon comme étant le premier soir, et le moment où l’obscurité totale règne comme étant le deuxième soir. Dans ce cas-là, l’expression « entre les deux soirs » désignerait le laps de temps situé entre 18 h et 19 h 20 (…)
Selon le point de vue rabbinique, le moment où le soleil commence à décliner, c’est-à-dire entre 15 h et 17 h, correspond au premier soir, et le coucher du soleil au deuxième. « Entre les deux soirs » signifierait donc « entre 15 h et 18 h ». Les commentateurs modernes ont fort justement opté en faveur du point de vue d’A ben Ebra, des Caraïtes et des Samaritains – Commentaire biblique de l’Ancien Testament (angl.), éd. 1951, Le Pentateuque, t. II, p. 12.
A la lumière de ce qui précède et de certains textes, tels qu’Exode 12:17, 18, Lévitique 23:5- 7 et Deutéronome 16:6, 7, tout semble prouver que l’expression « entre les deux soirs » doit s’appliquer à la période comprise entre le coucher du soleil et l’obscurité. (…) Deutéronome 16:6 ordonne : « Tu devras sacrifier la Pâque le soir, dès que se couchera le soleil. » Jésus et ses apôtres ont célébré le repas pascal « le soir venu ». (Marc 14:17; Matth. 26:20.) Judas est sorti immédiatement après la célébration de la Pâque et « il faisait nuit » (Jean 13:30).
Pendant que Jésus et ses douze apôtres célébraient la Pâque, ils ont dû beaucoup parler; d’autre part, Jésus a lavé les pieds des apôtres, ce qui a demandé un certain temps (Jean 13:2-5), ainsi, l’institution du Repas du Seigneur a dû avoir lieu assez tard dans la soirée.
– Extrait de l’ouvrage « Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible » (Volume 6, pages 1130 et 1131), édité par « Watchtower Bible and Tract Society of New York Inc. – lnternational Bible Students Association » – Brooklyn, New York, U.S.A.
18. « Jusqu’à ce qu’Il vienne. » 1 COR. 11:26.
Les paroles de l’Apôtre signifient, que cette commémoration devait être observée jusqu’au second retour de Christ. L’apôtre Paul, s’exprimant sur la Seconde venue de Christ, avait à la pensée : la réunion, l’élévation, le couronnement de l’Eglise, dans le but de gouverner avec Christ et de bénir le monde. Cette même pensée concernant la gloire du Royaume peut être extraite des paroles de Notre Seigneur, lorsqu’Il institua cette cérémonie, et déclara : « Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour ou J’en boirai du nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père ». Mat.26:29.
W.T.1898-67 1924/22.
19. Une commémoration raisonnable.
Celui qui avec raison participe au souper commémoratif, prouve de cette façon deux choses :
1) Sa foi en Jésus, comme Agneau Pascal, sa participation dans les Mérites de Jésus, et dans la justification reçue de Dieu par l’intermédiaire de Jésus.
2) Sa participation dans le Corps de Christ, dans lequel tout membre, en tant que membre du Petit Troupeau, accepte de rompre sa nature humaine justifiée, manifestant sa fidélité par la participation à la coupe du Seigneur, participation en Lui dans Son Sacrifice, souffrant avec Lui, afin de régner avec Lui. (1 Cor. 10:16-17 . 2 Tim.2:11-12).
Kaz . 557 . BNE .1932/37 .
20. Nous commémorons le souvenir de quatre choses importantes.
1- La mort de notre Seigneur comme Agneau Pascal.
2- Notre relation, ou participation dans les souffrances de Christ, dans la mort de Christ, marchant sur Ses Traces, et participant à Sa Coupe.
3- Nous commémorons le souvenir d’une grande libération, qui interviendra bientôt, après que la nuit actuelle sera passée. La libération sera d’abord pour l’Eglise, « le Petit Troupeau », et « de la Grande Multitude » (l’antitype de la Sacrificature Royale, et de la multitude restante de la tribu de Lévi). Leur libération interviendra à l’aurore du Jour Millénaire – l’aurore de la résurrection.
4- Nous commémorons aussi le souvenir du grand « festin de mets succulents » qui succédera au passage, et à la libération de l’Eglise, ainsi qu’à l’union de l’Epouse avec son Seigneur dans son Royaume Céleste. Jésus avec l’Eglise constituera le grand Prophète, le Sacrificateur, le Juge, le Médiateur et le Roi sur toute la terre, et régnera afin de relever de la chute tous les humains par les Mérites de son Sang Précieux. Actuellement ces mérites permettent à ceux qui ont part au sacrifice de se montrer dignes de participer à la gloire. Si nous voulons retirer un profit de la célébration du souper commémoratif, nous devons avoir ces points distinctement ancrés dans notre mémoire.
W.T,1910-115, STRAZ 1925/35.
21. Le symbole du pain dans un sens plus large.
L’Apôtre Paul nous démontre que notre Seigneur est le Pain véritable, qui est descendu du ciel, et que nous sommes appelés à devenir le Pain de vie pour toute l’humanité dans le Millenium. Non seulement nous devenons participants de Christ, mais nous sommes admis par Lui, selon le Plan du Père, afin de devenir membres de son Corps, et participer au Grand Pain – CHRIST- se composant d’un grand nombre d’élus. Aussi l’apôtre Paul suggère-t-il l’idée que, lors du souper commémoratif, le rompement du pain est non seulement le symbole du corps de notre Seigneur livré à mort, mais qu’il représente aussi, dans un sens plus large, la mort des membres de l’Eglise, en tant que membres de son Epouse : « Le Pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au Corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul Pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul Corps, car nous participons tous à un même Pain ». 1 Cor:10:16-17.
W.T.1910-115 .STRAZ 1925/36.
22. Signification du pain exempt de levain.
Le pain sans levain représente le Corps de Jésus, Sa nature humaine, qui a été rompue. Le Seigneur était exempt du péché : sans tâche, et sans défaut. Le levain est un élément de putréfaction, de détérioration du corps. Il est donc une image du péché, de la dégradation, de la mort, détruisant les humains.
W.T. 1894-1636.
23. Le symbole du pain rompu.
Notre participation dans le rompement du pain, symbolise notre participation à la Nature humaine parfaite de Christ. Nous devenons participants de Sa Perfection par la foi, et non en réalité. Il ne nous accorde pas le « rétablissement », c’est-à-dire qu’Il ne nous rétablit pas à la perfection de la nature humaine, mais Il nous impute, devant la face de Dieu, sa Perfection et la Justice de Son Corps, que nous offrons à Dieu, comme sacrifice vivant.
W.T.1910-115 . STRAZ 1925/36.
24. Notre privilège dans le rompement du Corps de Jésus.
S’il est un fait, que notre Seigneur Jésus a d’abord rompu le pain, cela ne veut pas dire que nous ne devons pas avoir dans cela une participation personnelle. Nous nous rappelons, que la volonté du Père Céleste avait beaucoup à voir avec le fait de briser le du corps de Christ. Il est écrit : » Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance « Esaie 55:10. Cela n’a pas été fait contre la volonté de Jésus. Tout comme le Père Céleste a contribué à rompre le Corps de Jésus, de même notre participation dans ce Pain rompu, est en accord avec les dispositions Divines.
WT.1913-328.
25. Le symbole de la coupe de vin.
Pour nous la coupe de vin représente la Vie Sacrifiée de notre Seigneur. Cela nous rappelle, qu’à partir du moment où nous sommes devenus disciples de Jésus, nous avons accepté l’invitation de boire à Sa Coupe. Cela doit signifier la fidélité à notre sacrifice jusqu’à la mort. « La coupe de bénédiction, que nous bénissons (pour laquelle nous remercions Dieu, comme la plus grande grâce Divine que nous pouvons imaginer, et que Dieu nous a accordée) n’est-elle pas la communion du Sang de Christ ? » Cela ne signifie-t-il pas le Sacrifice de Notre Seigneur, ainsi que notre participation à Son Sacrifice, par Son invitation et en harmonie avec les dispositions et le Plan de Dieu, dans lequel Il nous a prévus en Jésus-Christ depuis la fondation du monde ? Cela est une grande preuve que cette communion à la Coupe signifie, non seulement le détournement du péché, non seulement la foi en Christ ou l’attachement au bien plus qu’au mal, mais en général cela représente le fait de déposer sa nature humaine en sacrifice vivant à Dieu ; sacrifice reconnu comme saint, grâce à l’imputation des mérites de Jésus, et que Dieu a accepté, engendrant le consacré à une nouvelle nature, comme Nouvelle Créature.
WT.1910-115 . Straz 1925/37.
26. Notre attitude en buvant la coupe véritable.
Lors de la célébration annuelle du Souper Commémoratif, nous ne devons pas considérer uniquement les souffrances de Jésus ou les souffrances des membres de Son Corps. Au contraire efforçons-nous de maintenir une joie dans notre esprit, à cause de notre participation à Sa Coupe. Nous lisons dans les Saintes Ecritures, que Jésus avait la joie dans son esprit. L’Apôtre encourage tous les participants aux souffrances de Christ, c’est-à-dire, ceux qui ont part à la coupe écrivant : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous« . La vie du chrétien ne doit pas être triste, ni morose, mais la plus agréable possible. Le chrétien peut même être heureux dans la détresse, et dans toutes sortes d’épreuves « sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance« . Romains 5:3-4. Nous avons l’assurance que « nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire « au delà du voile (2 Cor: 4:17). De cette manière nous buvons de la coupe de souffrance et de joie, gage de notre héritage (Eph.1:14), promis lors de la seconde Venue de Notre Seigneur et de l’union à Lui de ses Saints, comme classe des membres de son corps. Cette joie en esprit est nécessaire, afin de nous donner du courage et du zèle dans l’accomplissement de notre service pour Dieu.
W.T. 1910-115. Straz 1925/38.
27. L’Eglise boit la coupe du Seigneur.
Boire la coupe pour l’Eglise signifie la participation actuelle aux souffrances de Christ. Personne ne sera membre du Grand Médiateur de la Nouvelle Alliance, s’il ne parvient pas maintenant à cela en acceptant les conditions convenables. En conséquence boire la coupe, c’est participer à ses souffrances. Si nous ne buvons pas à Sa Coupe, nous ne participerons pas à Sa Gloire. Tous doivent boire et tout le contenu de la coupe doit être bu durant l’âge présent.
W.T.1914 – 5421. Na strazy 1962/25.
28. « Buvez en tous ». Cela donne-t-il un double privilège de communion ?
Toutefois, nous n’avons pas que le privilège de profiter des grâces résultant du Sacrifice de notre Seigneur, nous appropriant Ses mérites, et les bénédictions qui en découlent, c’est-à-dire la justification et le rachat des droits et des privilèges du la rétablissement, que nous reconnaissons par la foi, mais plus encore : nous avons été invités à participer avec le Seigneur au sacrifice et à Sa merveilleuse récompense. Il a déclaré que quiconque est en sympathie avec son œuvre et ses résultats, et voudrait participer à son royaume et à l’œuvre de bénédiction du monde, qu’un tel soit rompu avec Lui, qu’il participe et boive de la Coupe de souffrance et du renoncement de soi-même, jusqu’à la mort. A tous ceux là, Il déclare : « la coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion au corps de Christ? puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps car nous participons tous à un même pain. » 1 Cor.10:16-17.
W.T.1898-51, Straz 1939/35.
29. But des épreuves de notre Seigneur et de sa mort sur la croix ?
Les grandes épreuves de foi, notre Seigneur devait les subir, car il était nécessaire que Sa fidélité fût manifestée tant devant les hommes, que devant les anges. Ces épreuves étaient prévues par Dieu avant la création de l’homme. Il était « l’Agneau immolé dès la fondation du monde ». Tout ce qui concernait Cet Agneau immolé, était prévu par Dieu. Jésus devait boire la coupe destinée aux pécheurs, afin qu’Il puisse racheter les humains, et devenir un Souverain Sacrificateur fidèle et miséricordieux. Ce fut une coupe de souffrance et de mort. Mais pour racheter les Juifs, il était nécessaire que Jésus mourût sur la croix.
W.T.5421 -1914 . « Na Strazy » 1962/25.
30. Boire la coupe.
Boire la coupe symbolique est notre réponse à la question de Notre Seigneur « Pouvez-vous boire la coupe que Je dois boire ?» Mat.20:22. Nous pouvons élargir la question du Seigneur :
1) Voulez-vous donner votre vie sans condition, comme Je l’ai fait ?
2) Le voulez-vous, même si vous considérez qu’ôter votre vie serait une grande injustice, comme cela l’a été pour Moi ?
3) Voulez-vous supporter la reconnaissance, puis la désapprobation des masses, comme Moi Je les ai supportées ?
4) Voulez-vous supporter les exclusions de toute compagnie parmi votre peuple, comme Moi ?
5) Voulez-vous supporter la solitude, comme Moi à Gethsémané ?
6) Voulez-vous, dans les épreuves difficiles, prier pour les frères, comme Moi?
7) Voulez-vous pardonner à ceux qui vous persécutent et prier pour les fautifs, comme Moi ?
8) Voulez-vous accomplir la Volonté de Dieu dans toutes les conditions, et toutes les situations, comme Moi ?
9) Voulez-vous persévérer, même si la communion avec le Père pour un moment était interrompue, comme elle le fut pour Moi ?
10) Voulez-vous supporter tout cela, avec vos propres forces, et seriez-vous prêts à demander au Père Son Aide, ardemment et avec des larmes, comme Moi je l’ai fait ?
Ayant part à cette coupe symbolique nous répondons : Seigneur, nous sommes prêts, mais uniquement avec Ta Grâce et ton Aide. Nous voyons que Notre Seigneur Bien-aimé a bu sa coupe amère jusqu’à la lie, et ceci avec reconnaissance. Rappelons-nous donc, que s’Il nous a donné cette coupe, cela signifie que nous devons en boire. Cela ne veut pas dire que nous subirons exactement les mêmes épreuves que Lui, mais que nous devons tous boire de la coupe de souffrance et de mort, quelles que soient les épreuves que Dieu envisage de nous envoyer.
Extrait de W.T..5421 -1914.
31. Différence entre rompre le pain, le manger et boire la coupe ?
Le pain donne la vie – la coupe représente le don de la vie en sacrifice. Rompre et manger le pain représente les difficultés résultant du don de sa vie au service du Seigneur, des frères, et venant le plus souvent de l’intérieur. La coupe et le fait de la boire représentent les épreuves, l’ignominie, la dérision, la médisance etc., survenant de l’extérieur. Le Pain sera une nourriture pour tous durant le Millenium – la coupe n’appartient qu’à cet âge-ci. Les emblèmes du pain et de la coupe sont non seulement le souvenir du sacrifice de notre Seigneur, mais aussi le souvenir de notre alliance de sacrifice, et de notre participation au sacrifice pour le péché. La négligence dans la compréhension et dans l’appréciation des vérités exprimées dans le Souper Commémoratif a provoqué cet état faible, malade, et somnolent dans lequel se trouve l’église nominale. Rien n’éveille et ne fortifie plus les fidèles du Seigneur, si ce n’est la nette compréhension et l’appréciation du rachat par le sacrifice de Christ, et de leur participation, avec Lui, dans ses souffrances, et dans le sacrifice pour le monde. Que chacun éprouve cela, et boive de la coupe.
Elaboré sur base.W.T.1898/67. Straz 1924/21. Straz 1959/58, extrait de Straz 1960/135.
32. Différence entre la Coupe du Seigneur et la coupe de l’Eglise ?
- La coupe du Seigneur était nécessaire afin d’ôter les péchés du monde.
- La coupe de l’Eglise est un privilège accordé en vue de l’accès à l’élévation. (2 Timot.2:12).
- La coupe du Seigneur était prédite par les prophètes.
- Notre coupe est décrite non comme à des individualités, mais en tant que classe.
- Pour le Seigneur, la coupe était versée et surveillée par le Père.
- Pour l’Eglise elle est versée par le Père, mais surveillée par notre Seigneur, à chacun selon ses possibilités. (1 Cor.10:13).
- Le Seigneur connaissait le genre, et l’importance des souffrances, car Il a dit : « Mon Père, s’il est possible que cette coupe s’éloigne de Moi » – cette coupe, cela veut dire qu’Il savait laquelle.
- Pour l’Eglise, le Seigneur a caché l’avenir.
- Le Seigneur a bu seul «Personne du peuple n’était avec Lui».
- Les frères nous aident, par leur compassion, leur sympathie et leurs prières. «Si un membre souffre, tous les membres souffrent». Mais l’aide la plus grande vient du Seigneur.
- Tout le Plan de Dieu reposait sur notre Seigneur, ainsi que Son élévation personnelle, et la délivrance de l’humanité.
- Notre chute ne changerait rien au Plan de Dieu, mais nuirait à nous-mêmes.
- Le Seigneur ayant bu une coupe plus grande, a atteint la place la plus élevée, mais aussi la meilleure dans l’Eglise.
- La coupe de l’Eglise n’aide qu’au bien, car la meilleure place est occupée par le Seigneur. (Romains 8:28).
Straz.1960/135
Lorsque des épreuves et des souffrances s’abattent sur nous, ne les craignons pas «ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous éprouver» (1Pierre 4:12). «car cela vous a été donné par rapport à Christ», afin qu’aujourd’hui vous puissiez souffrir avec Lui, et dans l’avenir être glorifiés dans Son Royaume Eternel. (Phil.1:29).
Peux-tu marcher sur le chemin étroit et épineux,
N’ayant point d’amis charnels avec toi ?
Peux-tu aller courageusement par les ténèbres et la nuit,
Dans l’attente patiente de l’aide Céleste ?
Si la coupe versée par le Père aujourd’hui tu bois
Et fidèlement, selon l’esprit de vérité tu progresses,
Tu es son bien-aimé, et la couronne tu atteindras,
Participant de Sa Gloire, et de Son Trône tu seras.
W.T.5421-1919 Na Strazy 1962/26.
33. « Que cette coupe s’éloigne de moi » Mat. 26:39.
Le Seigneur Jésus, entrevoyant l’ignominie, priait que s’il était possible, qu’Il soit gardé non de la mort, car Il savait que c’est dans ce but qu’Il était venu dans le monde, et que par Sa mort la sentence de la mort pouvait être ôtée de la race humaine ; mais Jésus priait afin de pouvoir être préservé d’une ignominie particulière et imminente. Il avait en effet confiance, que le Père Céleste pouvait le protéger. « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la Tienne ». Jésus a été sauvé de la mort, c’est-à-dire délivré par la résurrection, en accord avec l’assurance reçue du Père (Actes 2:24).
W.T.1914-5500.1960/111
34. Les effets du refus de boire la coupe.
Si nous refusons de boire la coupe préparée par le Père, cette même coupe reviendra plus tard, mais avec plus d’amertume. Si malgré tout nous voulons la fuir, nous ne pourrons participer avec le Seigneur à Sa gloire, Son Honneur et à l’immortalité, ce pourquoi ces épreuves amères actuelles sont permises en vue de notre préparation.
W.T.2780-1901.111/49.
35. La reconnaissance accompagnant la coupe.
Quiconque accepte cette coupe sans sentiment de reconnaissance dans son cœur, sans estime convenable, ne peut recevoir la grande récompense. Afin de recevoir les bénédictions promises, nous devons accepter cette coupe avec reconnaissance, considérant les souffrances avec Christ comme un grand privilège.
W.T.1913-328. Straz 1929/35.
36. Boire la coupe : Un privilège réservé à l’Eglise.
Manger du pain et participer à la justification, assurée par la mort de notre Seigneur, ainsi que reconnaître ce Sacrifice, sera exigé de toutes personnes, dans la mesure où elles voudront profiter des bénédictions du rétablissement, rachetées par le sacrifice de notre Seigneur. La coupe, par contre, n’est pas pour tous, mais uniquement pour l’Eglise: c’est-à-dire les consacrés de l’âge de l’Evangile. « buvez-en tous » – mais buvez tout, sans rien laisser.
W.T.1906-334. Straz 1933/36.
37. Privilège de l’Eglise dans la participation au sang du Nouveau Testament.
« Cette coupe est la nouvelle alliance ». Cette coupe n’est pas nôtre, mais celle du Seigneur. La vie ou le sacrifice représenté par le sang n’est pas notre, mais à notre Sauveur. Il nous est uniquement donné de participer à cette coupe. Le Sang de Jésus pourrait sceller la Nouvelle Alliance entre Dieu et Israël sans notre concours. Le privilège qui nous est accordé dans la participation à la coupe de Christ, laisse supposer notre participation à ses souffrances et Sa mort. Cela ne signifie pas que le Sacrifice de Christ n’était pas suffisant ou que nous pourrions y ajouter quelque chose. Cela nous indique uniquement la grâce de Dieu, qu’il a plu à Dieu de nous accepter et de faire de nous des cohéritiers de notre Seigneur et Sauveur, si nous possédons Son Esprit. L’esprit qui a stimulé Jésus aux œuvres, était un esprit de consécration, en vue de l’accomplissement de la Volonté du Père, même dans les plus petits détails, et cela jusqu’à la mort. Ce même esprit doit animer tous ceux qui doivent devenir membres du Corps de Christ – Son Epouse – Son Eglise dans la Gloire Céleste, avant que l’Eternel les reconnaisse, et les accepte en tant que tels. C’est pour cela que notre Sauveur déclare clairement que tous ceux qui désirent s’asseoir avec Lui sur Son Trône, doivent boire la coupe du renoncement à soi-même, du sacrifice personnel, et doivent être baptisés en Sa Mort.
W.T.1910-115. Straz 1925/36
38. Signification de l’expression « En mon Sang »
« Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » Luc 22:20. Mat. 26:27-28. Cette invitation à participer à son Sang signifie la participation avec Christ et avec ses membres au sacrifice de la vie terrestre, ainsi que de ses privilèges, de ses espoirs, de ses buts, et ses ambitions – de tout. Tous ceux qui acceptent cette invitation à boire Son sang offrent leur vie dans le même service que celui dans lequel Il a offert la sienne. Cette pensée est en accord total avec tout ce qui avait lieu dans la Pâque Juive. En ce temps là, aucune personne d’entre la maison de la foi ne consommait le sang de l’agneau égorgé. Néanmoins, ceux qui acceptent actuellement la proposition du Seigneur et participent à son sang, exposent leur vie comme Lui dans la défense de la Vérité, ce qui leur permettra de participer, avec le Seigneur et Rédempteur, au Sacerdoce Royal.
W.T. serm.557. BNE 1932/37.
39. Conséquences du reniement du sang.
Si quelqu’un tient «pour profane le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié » (Héb.10 :29), et s’il considère que la participation avec Christ dans la célébration du souvenir de cette Coupe est une chose banale, une telle personne perd la vue spirituelle, la compréhension spirituelle du Plan de Dieu. Une telle personne ne peut participer à la Coupe de Christ – le sang de l’Alliance, qui bientôt sera scellé pour Israël, et par lui pour tous les peuples de la terre, qui accepteront les lois et les conditions Divines
W.T.1910- 115 1915/37.
40. Signification du Sang de Christ.
Ce sang représente non seulement la mort de Christ, mais aussi la mort des membres de son Corps, auxquels les mérites sont imputés. Cette pensée est exprimée par l’Apôtre lorsqu’il dit : «La Coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la Communion au Sang de Christ? Le Pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au Corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul Pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul Corps, car nous participons tous à un même Pain.» 1 Corint.10:16-17.
W.T.1913-328, Straz 1929/67.
41. « Cette coupe en mon Sang. »
La Nouvelle Alliance est garantie par la mort de Christ. Lors de sa dernière Pâque, Jésus déclara : «Ceci est mon Sang, le Sang de la Nouvelle Alliance, qui est répandue pour plusieurs pour la rémission des péchés ». En d’autres termes, sa mort avait une signification non seulement pour l’Eglise, mais également pour tout le genre humain. « Cette Coupe est la Nouvelle Alliance en mon Sang, qui est répandu pour vous, buvez-en tous ». C’est une coupe qui justifiera le monde entier, une coupe de souffrance et de mort, qui scelle la Nouvelle Alliance. Le Seigneur nous invite, afin de participer avec Lui au scellement de la Nouvelle Alliance. Lorsque deux disciples ( Mat. 20:22-23) demandèrent: « Accorde-nous, d’être assis l’un à ta droite, et l’autre à ta gauche, quand Tu seras dans Ta gloire ». Jésus leur répondit « Pouvez-vous boire, la Coupe que Je dois boire? » Nul ne pourra être assis avec notre Seigneur sur son Trône, s’il n’a pas bu à sa coupe et n’a pas participé à son Sang. L’espoir d’être assis avec Lui sur le trône s’appuie sur la participation à sa coupe, à son baptême en la mort. Si nous participons avec Lui en sa mort, nous sommes membres de son corps.
W.T.1908. Straz 1932/45.
42. Discernement de la volonté Divine concernant la célébration du Souper Commémoratif.
En premier lieu, je m’efforce d’amener mon cœur au point de ne pas avoir de volonté propre sur ce sujet. Les neuf-dixièmes des difficultés seront vaincues, lorsque notre cœur parviendra à accomplir la volonté Divine, quel qu’en soit le domaine. Ce faisant, je ne m’appuie pas seulement sur les sentiments ou les impressions, car agissant de la sorte, je pourrais m’exposer à de grandes illusions. Au lieu de m’appuyer sur les sentiments, je cherche, je scrute la volonté de l’Esprit de Dieu, par l’étude de sa Parole. L’Esprit et la Parole doivent aller de pair. Si je recherche les effets du Saint-Esprit, sans étudier la Parole de Dieu, je m’expose aussi à l’illusion, mais si l’Esprit Saint me conduit, Il le fait en harmonie avec la Sainte Parole, et non en opposition. Je tiens compte ensuite des circonstances que crée la providence. La Parole de Dieu et son Esprit, manifestent clairement la Volonté divine. Il va de soi, que je prie aussi Dieu, afin qu’Il manifeste sa volonté. Ainsi donc par la prière, l’étude de la parole de Dieu, la réflexion et la prudence, je parviens à un jugement, selon ma compréhension et les circonstances permises. Lorsque de surcroît je ressens la paix en mon esprit, c’est alors que je peux progresser dans ce sens.
WT.1906-266. Straz 1927/42.
43. « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange le Pain et boive de la coupe ». 1 Cor. 11 :28.
Tous ceux qui participent au Souper Commémoratif doivent se soumettre à un examen personnel. Que chacun se pose les questions suivantes :
- Est-ce que je crois à l’enseignement des Saintes Ecritures, qu’en tant que membre de la race humaine, j’étais sous la condamnation de la mort, qui frappe tout le monde à cause du péché ?
- Est-ce que je crois, que ma libération de la condamnation du péché et de la mort s’est réalisée grâce au sacrifice de rançon de l’homme Jésus-Christ, mon Seigneur ?
- Est-ce que je crois, qu’Il s’est donné Lui-même – son corps, son sang, sa nature humaine comme prix du rachat, qu’Il s’est livré Lui-même à la mort, donnant sa vie en sacrifice pour le péché. (Esaïe 53:12), à notre profit ?
- Suis-je convaincu, que la consécration de Jésus en vue de la mort lors de son baptême dans le Jourdain, était l’accomplissement de son sacrifice pour la race humaine, qui a commencé dès cet instant et s’est terminé, lorsqu’Il est mort sur la croix ?
- Suis-je convaincu, que le droit à la vie éternelle et la domination sur terre, que Jésus a conquis par l’obéissance, seront offerts à l’humanité déchue et mourante, qui finalement sera acceptée sous les conditions de la Nouvelle Alliance ?
- Suis-je convaincu, que son corps et son sang, sacrifiés de cette manière, ont donné un fondement aux bénédictions et aux grâces, pour lesquelles le prix a été payé ?
- Suis-je convaincu, que la participation au pain et à la coupe qui symbolisent son corps et son sang, signifie l’acceptation par moi-même de ces grâces et bénédictions, que le corps et le sang de mon Seigneur ont achetées pour moi et pour tous ?
- Et lorsque sous l’impulsion du cœur j’accepte la rançon, de cette manière rendue mémorable, sais-je consacrer totalement au Seigneur, mon corps et mon sang, justifiés par la foi en la rançon, afin que je puisse être rompu avec mon Seigneur, souffrir et mourir avec Lui ?
Si nous pouvons répondre affirmativement à ces questions, alors nous comprenons ou voyons entièrement le Corps du Seigneur, nous reconnaissons ses mérites, nous pouvons donc manger, et devons : « en manger tous ».
Elaboré sur base W.T.BNE.1934/39.
44. Qui doit décider qui a le droit de participer ?
Chacun devrait personnellement décider s’il a le droit ou non de participer à ce pain et à cette coupe. S’il se considère disciple du Seigneur, s’il reconnaît le sang de la Nouvelle Alliance, s’il est consacré au Seigneur et à sa cause, qu’un tel ne soit pas jugé par ses condisciples.
W.T.1894-1636
45. L’épreuve de l’amour plus grande avant la Commémoration.
En cette période de l’année, des tentations particulières semblent être permises sur les fidèles. « Les racines du mal » s’efforcent toujours de croître, mais avec une force particulière en cette période. Rappelons-nous donc que la charité, et non la connaissance, est l’ultime épreuve de notre participation. « Je vous donne un commandement nouveau, afin que vous vous aimiez les uns les autres ». Les Apôtres n’avaient jadis pas assez d’amour les uns envers les autres, c’est pourquoi ils se querellaient entre-eux : qui devait être le plus grand dans le Royaume ? Ils étaient tellement décidés de ne pas céder sur ce point, qu’ils omirent de laver les pieds du Maître. Ils lui ont donné de ce fait la possibilité de devenir le Serviteur de tous, même dans ces petites choses. Ce mauvais état d’esprit, par le manque d’Esprit du Seigneur s’est traduit par le fait qu’ils tombèrent sous l’influence de l’adversaire et que Judas trahit Jésus, que Pierre a renié le Maître. Soyons sur nos gardes, veillons et prions, soyons humbles et charitables, afin que nous ne tombions dans la tentation. Le grand adversaire n’a peut-être jamais été aussi actif qu’actuellement, afin de nuire, de piéger et de séduire les imitateurs du Seigneur. (1 Pierre 5:8-9).
W.T. 4153 – 1908 58/111.
46. Le but de la déclaration du Seigneur « L’un de vous me livrera ».
Jésus déclara ces paroles pour deux raisons.
- Elles devaient révéler aux disciples que Jésus connaissait parfaitement l’intention de la trahison. De cette manière les disciples devaient reconnaître que cela n’est pas survenu au Seigneur inopinément ou en désaccord avec le programme Divin.
- Cela fut la dernière mise en garde pour Judas, dans le but de l’émouvoir et de l’inciter à réfléchir. La trahison est une action infâme, en particulier lorsque le traître profite de l’hospitalité et mange le même pain.
W.T.5541 – 4153 111/46.
47. Judas et la commémoration symbolique.
Judas était rempli de l’esprit de Satan. « Satan entra dans Judas », il s’est totalement emparé de son cœur, comme instrument du mal. De cette manière, il est probable que Judas n’était point avec les disciples, lorsque le Seigneur leur lava les pieds, ni lorsqu’Il institua le souvenir de sa mort, avec le pain et le fruit de la vigne. Il était souhaitable qu’il ne fût pas présent, de même il serait aussi souhaitable que seuls les vrais, les loyaux, les disciples de Christ consacrés, se rassemblent pour commémorer le souvenir de sa mort. Rappelons-nous, que nous ne sommes pas compétents pour juger le cœur de notre prochain. A partir de là, tous devraient être invités à la table de Seigneur, tous ceux qui reconnaissent le sang précieux de Christ versé pour le rachat, tous ceux qui confessent une entière consécration au Seigneur. Laissons à la providence Divine le soin de reconnaître les vrais disciples.
W.T.1901. BNE 1935/45.
48. Que signifie : Judas après avoir mangé un morceau de pain se retira ?
Cela représente le fait qu’à la fin de l’âge de l’Evangile, avant que le petit troupeau achève sa participation aux souffrances de son Seigneur, la vérité deviendra si puissante, qu’elle refoulera de la communauté des fidèles tous ceux qui n’apprécient pas d’une manière convenable la valeur de la rançon accomplie par l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. ( 1 Jean 2:19 ).
« C’est celui à qui je donnerai le morceau trempé ». Aussitôt après Judas sortit, et comme l’écriture dit : « Satan est entré dans son cœur ». L’esprit de l’adversaire l’envahit complètement, lorsqu’il considéra et projeta de vendre son meilleur ami pour trente pièces d’argent. Il est donc vraisemblable, que Judas ne fut pas présent lors de l’institution du Souper Commémoratif, qui est actuellement célébré par les chrétiens.
W.T.5541 – 4153 111/46.
49. Le Seigneur applique envers Judas « l’alliance du sel »
Parmi les Juifs et les Arabes la trahison n’était pas inhabituelle, mais il existait un certain code d’honneur, selon lequel, celui qui envisageait de causer un préjudice à une personne de quelque manière que ce soit, ne mangeait pas avec elle. Puisque les repas sont assaisonnés de sel, et qu’il existait la soi-disant « alliance du sel », l’alliance de la fidélité, les ennemis ne s’asseyaient jamais à la même table. Lorsqu’une personne conviait son adversaire à une table commune en vue de partager un repas assaisonné de sel, cela signifiait qu’il cessait d’être un adversaire, et qu’il ne nuirait plus. Judas était à 1’évidence dépourvu de tout bon sentiment, il n’observa pas cet usage observé par tous, d’être fidèle à celui qui lui donnait du pain et du sel, d’où les paroles de Notre Seigneur : « Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c’est celui qui me livrera ».
W.T.1906-334 111/34.
50. Semblable à Judas.
Nous pouvons dire avec tristesse, que nous rencontrons des gens qui en réalité croient en Jésus, qui se sont consacrés afin de suivre son exemple, qui sont engagés dans le service de la vérité, comme l’était Judas, mais qui sont prêts à vendre le Seigneur pour un plat de lentilles, pour certains biens temporels, pour un salaire, une situation dans la société, pour des honneurs et des égards parmi les hommes, pour une popularité, des titres etc. Ils sont prêts à vendre leurs lèvres, comme l’a fait Judas, même s’ils disent honorer et servir le Seigneur. Ils sont prêts à coopérer avec ceux qui présentent faussement son Plan et sa Parole, coopérer avec ceux qui veulent faire mourir le Seigneur. La classe de Judas d’aujourd’hui ce sont ceux qui acceptent toutes tentations qui se présentent, ils se complaisent en elles et se laissent conduire par l’esprit d’ambition ou par un esprit négatif. Tous ceux qui n’ont pas de cœur fidèle, qui sont égoïstes, et qui de ce fait sont prêts à se joindre aux desseins de l’adversaire, appartiennent à la classe de Judas. Le comportement de telles personnes n’est pas contraire à leur volonté mais en accord avec elle.
W.T.4906 -1911 IV/60.
51. Quelle faute porte Judas ?
De tous ceux qui ont participé à sa mort, le Seigneur a rejeté l’entière responsabilité et toute la faute sur Judas, lorsqu’Il déclara : « Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de Lui, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’Homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né ». (Mat.26:24).
Si Judas devait encore accéder à la vie éternelle dans certaines conditions et après quelques épreuves, il ne serait pas déclaré en ce qui concerne sa naissance, qu’elle fut une perte pour lui-même. ( Psaume 109:7-9. Jean 6:70. 17:12) .
Il en est de même pour tous ceux qui, après avoir eu la connaissance de la grâce de Dieu par Christ, pèchent volontairement et tiennent le sang de l’alliance pour profane, sang par lequel ils ont été sanctifiés. Ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu, et L’outragent publiquement. Sur eux repose l’entière responsabilité, et la punition à l’exemple de Judas. Parfois de telles personnes expriment leur reniement du sacrifice de rançon du Seigneur par un baiser hypocrite et par les paroles » Salut Rabbi ! « . De telles personnes devraient éveiller un sentiment de répugnance, en ceux qui possèdent ne serait-ce qu’une faible dose de l’esprit de Christ, esprit noble et véritable.
W.T.5272-1913 1/59.
Mat. 26 :17-30
17. Le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus, pour Lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?
18. Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; Je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples
19. Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.
20. Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
21. Pendant qu’ils mangeaient, il dit : je vous le dis en vérité, l’un de vous me livrera.
22. Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?
23. Il répondit : celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c’est celui qui me livrera.
24. Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de lui, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né.
25. Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l’as dit.
26. Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
27. Il prit ensuite une coupe ; et après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
28. car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
29. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
30. Apres avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
1 Corinthiens 11 :23-29
23. Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné, c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
24. et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous, faites ceci en mémoire de moi.
25. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
26. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
27. C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
28. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ;
29. car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même.
INDEX du supplément.
1 – Définition de l’image et du symbole.
2 – La « PAQUE » et sa signification
3 – La dernière plaie.
4 – Le jour de la libération.
5 – Deux passages et leur signification.
6 – Que signifie l’interdiction de sortir de la maison cette nuit-là ?
7 – Les premiers-nés, sont-ils engendrés de l’esprit ?
8 – Changement des premiers-nés contre la tribu de Lévi, signification.
9 – Que faut-il pour devenir Lévite ?
10 – Que représente le jour de célébration de la Pâque ?
11 – A qui était-il permis de manger l’Agneau pascal dans le type ? dans l’antitype ?
12 – Le sang à l’extérieur de la maison.
13 – Relation entre l’agneau pascal sacrifié et le sacrifice pour le péché le jour de la réconciliation. L’Agneau dans la réconciliation.
14 – La destinée de l’Agneau dans le type et dans l’antitype.
15 – L’Agneau Pascal : l’aspersion de son sang, manducation de la viande.
16 – Célébration de la Pâque par Jésus.
17 – Entre deux soirs.
18 – « Jusqu’à ce qu’Il vienne. » 1 COR. 11:26.
19 – Une commémoration raisonnable.
20 – Nous commémorons le souvenir de quatre choses importantes.
21 – Le symbole du pain dans un sens plus large.
22 – Signification du pain exempt de levain.
23 – Le symbole du pain rompu.
24 – Notre privilège dans le Corps de Jésus rompu.
25 – Le symbole de la coupe de vin.
26 – Notre attitude en buvant la coupe véritable.
27 – L’Eglise boit la coupe du Seigneur.
28 – « Buvez-en tous ». Cela donne-t-il un double privilège de communion ?
29 – But des épreuves de notre Seigneur et de sa mort sur la croix.
30 – Boire la coupe.
31 – Différence entre rompre le pain, le manger et boire la coupe.
32 – Différence entre la Coupe du Seigneur et la coupe de l’Eglise.
33 – «Que cette coupe s’éloigne de moi » Mat .26:39.
34 – Les effets du refus de boire la coupe.
35 – La reconnaissance accompagnant cette coupe.
36 – Boire la coupe : Un privilège réservé à l’Eglise.
37 – Privilège de l’Eglise dans la participation au sang de la Nouvelle Alliance.
38 – Signification de l’expression « En mon Sang »
39 – Conséquences du reniement du sang.
40 – Signification du Sang de Christ.
41 – « Cette coupe en mon Sang. »
42 – Discernement de la volonté Divine concernant la célébration de la Pâque.
- – « Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du Pain et boive de la Coupe ».
- – Qui doit décider qui a le droit de participer ?
45 – L’épreuve de l’amour plus grande avant la Commémoration.
46 – Le but de la déclaration du Seigneur « L’un de vous me livrera ».
47 – Judas et la Commémoration symbolique.
48 – Que signifie : Judas après avoir mangé un morceau de pain se retira ?
49 – Le Seigneur applique envers Judas » l’alliance du sel »
50 – Semblable à Judas.
51 – Quelle faute porte Judas ?
* [1] Voir Figures du Tabernacle.
*** Chez les Hébreux, l’année commençait au printemps, avec 1’appariton de la première nouvelle lune après l’équinoxe du printemps. On peut par conséquent déterminer facilement le 14ème jour. Mais il ne faut pas le confondre avec le 15ème jour qui lui, commençait une grande Fête qui durait toute une semaine. Cette semaine des Pains sans levain était célébrée par les Juifs dans la réjouissance. Du point de vue chrétien elle pouvait représenter toute une vie chrétienne et plus particulièrement toute l’année qui suit une commémoration jusqu’à la commémoration suivante. Pour le Juif l’immolation de l’agneau marquait le début de la Fête d’une semaine et c’était cette dernière qui avait toute son attention. Notre Commémoration à nous, Chrétiens, considère uniquement la mise à mort de l’agneau et se rapporte donc au 14 de Nissan (le premier mois.) De plus nous devons nous rappeler qu’avec le changement dans sa manière de compter les heures du jour, la nuit du 14 de Nissan correspondrait pour nous à la soirée du 13.
* Voir Volume II, Chapitre 9 et Volume III, Chapitre 4.
** Voir le chapitre précédent
**** Pour autant que nous soyons à même d’en juger, le Seigneur s’est servi de vin fermenté pour instituer la sainte Cène. Pourtant, puisqu’il n’a rien spécifié sur la qualité du vin qu’il convenait de choisir mais a tout simplement parlé du “fruit de la vigne ”, et puisque par ailleurs la consommation de boissons alcoolisées est particulièrement intensive de nos jours, nous croyons que le Seigneur approuverait l’usage de jus de raisin non fermenté auquel ou pourrait ajouter, si on le juge bon, un peu de vin fermenté de manière à satisfaire la conscience de celui qui pourrait penser que, pour se conformer en tous points à l’exemple du Seigneur, il faudrait faire usage de vin fermenté. De cette manière il n’y aura aucun danger pour quiconque, même pour ceux dont la santé est délicate.