LA PRÉSENCE CONSTANTE DE L’ÉTERNEL AVEC SON PEUPLE

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« Je marcherai moi-même avec toi et je te donnerai du repos. » – Exode 33 : 14.

Les enfants d’Israël étaient sortis d’Egypte, avaient traversé la Mer Rouge et étaient arrivés au Mont Sinaï. Moïse était monté sur la Montagne, avait reçu les ta­bles de la Loi, puis, étant descendu, il trouva la nation dans l’idolâtrie, adorant le veau d’or qu’ils s’étaient fait. Alors que Moïse était encore sur la Montagne, l’Eternel lui avait dit que Ies Israélites s’étaient déjà détournés du véritable Dieu, pour se tourner vers des idoles, et qu’ils offraient un sacrifice à un veau produit par fusion, qu’ils considéraient comme étant le dieu qui les avait fait sortir d’Egypte ; et Il ordonna à Moïse de descen­dre voir le peuple. La colère de Dieu, à leur sujet, était ardente et Il proposa à Moïse de les consumer et de faire de lui une grande nation. Mais Moïse implora l’Eternel en faveur d’Israël, et l’Eternel se laissa fléchir, préserva la nation de l’annihilation et promit que Moïse serait toujours son conducteur.

Ensuite, Moïse descendit de la Montagne. Il comprit que les Israélites avait gravement péché et sa colère s’enflamma contre eux. Il jeta par terre les tables de la Loi, qu’il tenait dans ses mains, et les brisa, lorsqu’il vit et entendit les danses, le festoiement et les cris autour de l’idole qu’ils s’étaient faite. Voilà où en était la nation que Dieu avait délivrée de l’esclavage en Egypte. La Mer Rouge s’était ouverte, par la puissance de l’Eternel, afin de laisser passer les Israélites. Ils avaient également reçu diverses bénédictions au long du chemin, des preuves notables indiquant que Dieu les guidait. Et malgré tout cela, c’était la rébellion et l’idolâtrie ! A quoi pouvait-il s’attendre d’un peuple si peu reconnaissant envers Dieu, et qui se détournait si facilement ? Même le frère de Moïse, Aaron, détourné par l’insistance du peuple, ressentit la nécessité de coopérer avec lui dans la confection du veau d’or.

Alors, Moïse prit le veau d’or qu’ils avaient fabriqué, le brûla au feu, le réduisit en poudre, qu’il répandit sur l’eau, obligeant tous les enfants d’Israël à en boire. Il réprouva Aaron pour sa conduite puis, se tenant à la porte du camp, dit au peuple : « A moi ceux qui sont pour l’Eternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son ami, son parent. Les enfants de Lévi firent ce qu’ordonnait Moïse ; et environ trois mille hommes parmi le peuple périrent en cette journée. » – Exode 32 : 26-28.

LE CRI DE MOÏSE, ET LA RÉPONSE

Le jour suivant, Moïse expliqua au peuple combien grand était le péché, dont ils s’étaient rendu coupables, et leur dit qu’il irait vers l’Eternel pour L’implorer, espé­rant ainsi obtenir, si faire se pouvait, la réconciliation (le pardon, trad.) pour leur péché. Ensuite, il alla adresser à l’Eternel une fervente supplication, en plai­dant que si Dieu ne pardonnait pas à son peuple, qu’Il effaçât aussi son propre nom à lui, de son livre. Mais l’Eternel répondit : « C’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai de mon livre. » Il promit d’envoyer son ange au devant de Moïse, l’assurant qu’Il n’avait pas terminé d’agir envers les Israélites, pour leur iniquité. Il chargea Moïse de leur parler de la raideur de leur cou et de leur commander, en son nom, d’ôter leurs orne­ments, afin qu’Il sache comment se comporter envers eux.

Le peuple obéit à Dieu et ôta ses ornements, s’humiliant devant l’Eternel et L’adorant. Moïse, le cœur lourd, sentait que ses propres capacités seraient grandement insuffisantes, si l’Eternel ne lui accordait pas, d’une manière spéciale, la sagesse et la grâce nécessaires pour accomplir l’immense tâche de guider un peuple si corrompu à l’héritage que l’Eternel lui avait promis, s’il Le servait. Aussi, il en appela une nouvelle fois à l’Eternel, dans une fervente prière. Il Lui fit part de ses inquiétudes et de son véritable désir d’obtenir son soutien, son aide et de L’avoir présent avec lui le long du chemin, en plaidant : C’est une tâ­che trop grande pour moi !

Alors, l’Eternel assura Moïse qu’Il serait avec lui, et qu’Il l’accompagnerait tout au long du voyage menant à la Terre Promise, car Moïse avait trouvé grâce à ses yeux. Il dit : « Je marcherai moi-même avec toi et je te donnerai du repos. » Moïse implora ensuite l’Eternel, demandant : « Montre-moi Ta gloire.» Ce fut à ce mo­ment-là que l’Eternel cacha Moïse dans le creux d’un rocher, et le couvrit de sa main, tandis qu’Il passait afin que Moïse pût entrevoir sa gloire par derrière, « car l’homme ne peut me voir et vivre ».

Lorsque l’Eternel parle de sa présence avec ses serviteurs, ne pensons pas qu’il s’agit d’une présence physique, mais par le moyen de son Esprit et par l’en­tremise de ses messagers angéliques, en soutenant, bénissant et guidant ces serviteurs. Il les protège de tout ce qui pourrait leur nuire. Il veille sur leurs intérêts et prend soin d’eux, tendrement.

IDÉE ERRONÉE SUR L’OMNIPRÉSENCE DE DIEU

L’idée que Dieu soit partout présent, en personne, est commune, mais erronée. Selon notre compréhen­sion, les Ecritures n’enseignent pas cela. Cette erreur courante, selon laquelle Dieu est présent partout, en personne et au même moment, a entraîné un grand nombre à penser que Dieu n’est pas une personne du tout, mais seulement une influence. Selon l’exposé que fait la Bible à ce sujet, nous comprenons que Dieu, là où Il réside, est présent en personne, corporellement, indépendamment de la puissance et de l’influence qu’Il exerce, et qu’Il possède un Siège Central de Gouver­nement.

L’Eternel dit : « Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. » Celui qui a son trône dans les cieux, et dont le marchepied est la terre, est un grand Dieu ! Mais ceci est, bien entendu, une manière de parler vigoureuse, illustrant l’ampleur de sa puissance et de son autorité, qui s’exercent sur toute chose dans l’univers. Dieu, en fait, n’est pas assis littéralement dans une certaine partie de l’univers, tandis que ses pieds se trouveraient dans une autre partie. Le lan­gage des Ecritures s’accommode à l’esprit de l’homme, en représentant Dieu comme s’ll possédait un corps avec les mêmes membres que ceux constituant le corps humain. Mais, en réalité, nous ne savons pas à quoi ressemble un corps spirituel. « Cela n’a pas encore été révélé », pas même aux saints du Seigneur qui sont encore dans la chair.

Nous comprenons que l’Eternel est corporellement présent dans les cieux. La Bible entière nous enseigne qu’Il est très grand, infini en puissance. Nous lisons que : « L’Eternel regarde du haut des cieux, Il voit tous les fils de l’homme ; du lieu de sa demeure Il observe tous les habitants de la terre. » (Psaume 33 : 13, 14). Il a vu les hommes dans leur détresse et a pourvu à leur délivrance, « au temps convenable ». Mais nous de­vrions établir une claire distinction entre cette pensée de Dieu regardant du haut des cieux, et la pensée se­lon laquelle Il est personnellement présent sur terre. Nous pouvons voir à un mile (1 mile = 1609,3 m., trad.), ou à cinq miles (environ 8 km, trad.) de distance, grâce à la puissance de notre vue ; nous pouvons nous trouver à une trentaine de mètres de distance, ou plus, et être présents par la puissance de notre voix ; ou bien, aidés par l’invention moderne du téléphone, nous pouvons être présents, grâce à notre voix, à une distance éloignée de plusieurs centaines de kilomè­tres. Dans ce sens, l’Eternel est présent partout, à tra­vers son puissant univers, et son pouvoir peut ainsi s’exercer partout. Il a des moyens pour être informé de tout ce qui se passe sur la terre, et de tout ce qui a trait à son immense domaine.

Nous avons cette capacité de manière très limitée. Le télégraphe, le téléphone, le télescope, etc. sont tous des moyens par lesquels notre présence, notre pouvoir et notre influence s’étendent dans une certaine mesure ; mais nos pouvoirs se limitent à cette petite planète, avec cette exception que nous continuons à les étendre par le moyen de la prière, mettant ainsi en action des influences, dont nous ne sommes pas ca­pables de sonder la mesure actuellement. Mais ce dernier privilège n’est donné qu’à un petit nombre pré­sentement. Peu de personnes ont ainsi accès à la Puissance qui contrôle l’univers, et ceux qui ont ce pri­vilège de s’approcher du puissant Roi des Cieux, ne peuvent le faire que de la manière qu’Il leur a indiquée, les soumettant aux conditions qu’Il a établies.

La puissance de l’Eternel est sans limite. Les in­ventions de ce temps de la fin, qui ont accru nos moyens de communication, unissant ainsi toutes les parties du globe, nous donnent seulement un petit aperçu de la puissance infinie du Dieu Tout-Puissant. Nous croyons que ces inventions continueront à s’ac­croître et à se multiplier au cours de l’Age qui s’intro­duit, ajoutant ainsi de plus en plus aux moyens et aux bienfaits dont bénéficiera l’humanité. Cela donnera au genre humain une appréciation de plus en plus grande de la majesté, de la gloire et de la puissance de son Créateur, tandis qu’elle apprendra à Le connaître tel qu’Il est, et à L’adorer en esprit et en vérité. Cepen­dant, aucun esprit humain, même parfait, ne sera ca­pable de comprendre le grand Créateur de l’univers.

DIEU : GUIDE À TRAVERS LE DÉSERT

C’est ainsi que l’Eternel promit à Moïse que sa pré­sence, sa puissance, son soutien et sa grâce l’accompagneraient durant tout le voyage. Il voulait que Moïse comprît qu’il n’aurait pas à réaliser cette tâche immense seul, sans le soutien qui lui serait nécessaire. « Je serai avec toi », était la promesse. La présence de l’Eternel fut effectivement assurée aux enfants d’Israël, d’une manière très marquée, continuellement, depuis la traversée de la Mer Rouge, les guidant en les bénissant ou en les châtiant, selon ce qui leur était né­cessaire. Il était avec eux dans la colonne de nuée, le jour, et dans la colonne de feu, la nuit, et sa présence était aussi manifestée dans la gloire de la Shékinah, qui recouvrait le Propitiatoire dans le Très-Saint du Ta­bernacle. Après le montage du Tabernacle, selon les instructions de Dieu, ces manifestations de sa pré­sence, de sa puissance et de son attention vigilante, ne firent jamais défaut. La colonne de nuée et celle de feu guidaient les Israélites tout au long de leurs dépla­cements, et lorsqu’elles s’arrêtaient, c’était un signe de Dieu indiquant qu’ils devaient demeurer dans ce lieu, jusqu’à ce que la colonne de nuée, ou de feu, se dé­plaçât de nouveau.

Moïse avait dit à l’Eternel : « Si tu ne marches pas toi-même avec nous, ne nous fais point partir d’ici », c’est une tâche trop grande à accomplir pour un homme seul. Mais si tu continues à être présent avec nous, si tu me manifestes ta volonté et me diriges continuellement, alors je serai capable de conduire ce peuple à travers le désert, dans son voyage jusqu’à la terre de Canaan. L’Eternel parla souvent à Moïse au travers du Tabernacle. Ainsi, comme nous le voyons, la promesse de sa présence fut accomplie. L’Eternel lui donna du repos. Moise vécut jusqu’à cent vingt ans, et sa force ne le quitta pas et sa vue ne faiblit pas. Nous nous rappelons que vint le moment où Moïse réalisa que la tâche de juger le peuple devenait trop grande pour lui. Il présenta la question au Seigneur, et soixante-dix juges furent alors choisis pour porter avec lui cette charge. Les questions trop difficiles pour eux, ils les exposaient à Moïse, qui allait à Dieu avec toutes ses difficultés et ses fardeaux, jouissant ainsi d’une bénédiction continuelle.

LEÇON POUR L’ISRAËL SPIRITUEL

Les expériences de l’Israël naturel sont des leçons très importantes pour l’Israël selon l’Esprit. Faisant ori­ginellement partie du monde, nous avons été invités à en sortir pour entreprendre un voyage menant à un nouveau Pays, pour y obtenir un héritage céleste. Nous marchons vers le Royaume glorieux qui nous est promis, si nous demeurons fidèles. Il y a des épreuves et des difficultés le long du chemin, mais notre Dieu nous a promis, comme Il a promis à Moïse, son servi­teur, qu’Il nous accompagnerait. Parfois, il nous sem­ble qu’Il s’éloigne de nous et nous abandonne à nous-mêmes, mais Il ne nous délaisse pas en réalité. Il éprouve notre loyauté et notre foi envers Lui, en nous privant, parfois, de la conscience de sa présence.

Devons-nous, alors, comme l’Israël de l’ancien temps, conclure que Dieu nous a abandonnés et nous tourner de nouveau vers les dieux que nous glorifiions par le passé, les dieux de la richesse ou du plaisir, adorés par les nations qui nous entourent ? Devons-nous nous livrer à des fêtes, à des réjouissances mon­daines et au péché ? Devons-nous oublier tout le che­min par lequel Dieu nous a conduits, et toutes les mer­veilleuses délivrances dont nous avons été l’objet dans le passé ? « Qui nous séparera de l’amour de Dieu qui est en Christ ? Serait-ce la tribulation, l’angoisse, la persécution, la faim, la nudité, le péril, l’épée, la vie, ou la mort, les choses du temps présent ou les choses à venir, ou toute chose créée ? » Certainement pas !

Plus nous vivons près du Seigneur, plus notre foi est grande, et plus nous nous rendrons compte de la direction divine dans notre vie, et plus nous userons des moyens, auxquels Il a pourvu, pour nous fortifier et nous soutenir. Nous pouvons faire appel à Lui, en temps de détresse, et nous pouvons nous approcher de Lui dans la prière, Il ne néglige aucun de ceux qui fondent leur confiance en Lui, et qui s’efforcent sérieu­sement de marcher selon la voie qu’Il a prescrite. Ceci étant, nous pouvons poursuivre notre pèlerinage en toute confiance. Ayant consacré notre tout au Sei­gneur, il nous faut rechercher son conseil, car Il est présent auprès de nous, dans les affaires de notre vie.

Peu nombreux sont ceux qui ont des fardeaux aussi lourds à porter que ceux qu’avait Moïse. Mais tous les enfants de Dieu ont des fardeaux à porter, et d’importantes responsabilités reposent sur chacun d’entre nous, qui nous sommes chargés de vœux en­vers Dieu. Chaque membre du Corps de Christ, le vé­ritable Israël de Dieu, possède le privilège d’être conduit continuellement par le Seigneur, dans toutes ses expériences survenant au cours de son pèlerinage à travers le désert. La Manne Céleste nous est fournie pour notre subsistance journalière. L’Eau de Vie s’écoule pour nous, pour nous rafraîchir journellement; elle provient du Rocher des Ages, le Rocher qui fut frappé. Notre Père Céleste, au moyen de sa verge, nous retient quand nous sommes en danger, ou lors­que nous errons sur un sentier défendu. Avec quel amour, Il nous remet sur le droit chemin, nous guérit de nos blessures, nous soutient lorsque nous trébu­chons et nous pardonne gracieusement nos faiblesses. A coup sûr, nous pouvons nous fier implicitement sur notre Guide céleste. C’est ainsi que nous pouvons nous reposer en Lui et être gardés dans une paix par­faite. Tout comme le poète, nous pouvons nous ex­clamer :

« Il a guidé mes pas là où je ne pouvais voir,

sur des voies que je ne connaissais pas ;

Tant que je suivais le Seigneur,

la voie sinueuse devenait droite, et la voie escarpée s’aplanissait.

Je loue le nom du Seigneur pour les palmiers

Et les sources d’eau découverts en chemin.

Pour la colonne de feu éclairant la nuit,

Et la nuée protectrice du jour.

Tandis que je sonde les merveilles du passé,

Il y a pour moi une lumière dans le désert sans chemin tracé,

Car le Dieu de toute la terre marche au devant de moi,

Pour me donner un lieu de repos.

A-t-Il changé pour moi ? Non, Il ne change pas.

Il me mène à destination par un nouveau chemin,

A travers le feu et les déluges,

Et aux prises avec des adversaires rusés,

Mais en sécurité, comme Il le fit autrefois ».

Celui qui veilla sur l’Israël charnel avec tant d’attention, bien que ce peuple se fût corrompu et fût inconstant, veille certainement avec d’autant plus d’attention sur son peuple véritable, l’Israël spirituel, qui L’aime plus que tout, cherchant chaque jour à effectuer sa volonté.

L’Apôtre Paul met en garde les Israélites spirituels, pour ne pas tomber dans le même travers d’incrédulité que l’Israël naturel, et perdre ainsi leur point d’appui sur l’Eternel. Il déclare : « Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos.» (Hébreux 4 : 3). C’est à cause de leur incrédulité que les Israélites selon la chair désobéirent et se pervertirent, ce qui entraîna, en fin de compte, leur rejet final par l’Eternel en tant que peuple favorisé, auquel devaient s’appliquer les pro­messes les plus précieuses. Ils ont perdu pour tou­jours, comme nation, la place spéciale qui leur revenait par héritage. Quelle leçon cela devrait être pour l’Israël spirituel ! Et cependant, nous observons qu’aujourd’hui, la grande masse des Israélites spirituels tombe « selon le même exemple d’incrédulité ». Et ceux-ci perdront également la position principale de faveur, qui leur avait été offerte quand elle fut retirée à l’Israël naturel incrédule. Seul un « reste » de fidèles, provenant à la fois de l’Israël naturel et de l’Israël spirituel, obtiendra le grand héritage, gardé pour lui, par le Seigneur.

L’HÉRITAGE GLORIEUX DE L’ISRAËL SPIRITUEL

Ceux qui se sont montrés fidèles, durant la pré­sente Dispensation, hériteront des plus précieuses promesses que Dieu a à offrir, les choses cachées, gardées secrètes durant des âges, mais révélées à présent aux véritables saints de Dieu. Les fidèles des âges passés hériteront de la terre, comme maîtres et princes de l’humanité, durant le glorieux règne du Messie. A eux se joindra l’Israël naturel qui vivra alors. Ils obtiendront un riche héritage. Ce qui reste pour eux, en ce qui concerne les âges de Gloire qui suivront, nous ne pouvons pas le savoir avec certitude, mais nous pouvons être sûrs qu’il s’agira d’une part bénie.

Les fidèles du présent âge ont été ressuscités pour « s’asseoir dans les lieux célestes avec le Christ Jé­sus », « le Lion de la tribu de Juda ». Ces fidèles sont les douze tribus d’Israël qui doivent régner avec Lui. Ceux-ci, un petit troupeau seulement, 144000 en tout, sont le reste fidèle de l’Israël naturel, qui fut rassemblé au début de cet âge de l’Evangile, et le reste fidèle de l’Eglise des Gentils de cet âge (Apocalypse 7 : 4-8 ; 14 : 1-5). Ceux-ci possèdent « la paix de Dieu qui sur­passe toute intelligence » et que personne d’autre ne peut connaître. « Je vous donne ma paix », murmure le Seigneur à ces fidèles. Nous avons un repos de foi maintenant, et nous avons l’assurance que nous, qui sommes entrés dans ce repos, entrerons au temps voulu, si nous ne faiblissons pas, dans le « repos com­plet qui reste pour le peuple de Dieu ». Nous entrerons dans ce repos lorsque nous expérimenterons notre glorieux « changement » dans la première résurrec­tion, lorsque notre corps sera changé et que nous de­viendrons semblables à notre Seigneur, et lorsque nous verrons et connaîtrons comme nous sommes vus et connus de Dieu. Nous serons alors bénis au moyen de la gloire surabondante qu’Il a promise : l’immortalité, sa propre nature et il nous sera donné de nous asseoir avec notre Sauveur, sur son Trône.

Le Dieu d’Israël est en effet toujours présent avec son véritable peuple. Il ne nous oublie jamais, mais veille toujours à nos intérêts, nous protégeant chaque fois qu’il y a danger, pourvoyant à nos besoins à la fois temporels et spirituels, selon ce qui est le plus profita­ble pour la Nouvelle Créature. Il lit toutes les pensées de nos cœurs et retient toute impulsion de dévouement et d’amour à son égard. Il fait en sorte que toutes les expériences de notre vie servent à nous discipliner, à nous épurer et prête l’oreille, à notre cri, pour nous ve­nir en aide, nous réconforter, nous témoigner de sa sympathie et de la communion avec Lui. Jamais, ne serait-ce qu’un moment, Il ne nous oublie ni ne cesse de nous surveiller : « Celui qui garde Israël ne som­meille ni ne dort. » (Psaume 121). Si nous L’invoquons durant les heures actives du jour, ou durant les veilles silencieuses de la nuit, Il est là pour nous soutenir et nous protéger, que nous réalisions sa présence conti­nuelle, ou non.

Combien bénie est l’assurance d’une fidélité et de soins aussi durables, aussi constants ! Aucun véritable enfant de Dieu n’est dépourvu de ces évidences de sa précieuse communion avec le Père, le Dieu d’Israël. Et les saints qui ont été appelés de l’appel céleste, et qui y répondent fidèlement, sont le véritable Israël de Dieu, dans le sens le plus élevé. Ils sont héritiers de toutes ses meilleures promesses. Combien merveilleux est notre héritage !

WT1914 p5547

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