LA RESPONSABILITE DE L’ENGENDRÉ DE L’ESPRIT

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« Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même et le malin ne le touche pas. » – 1 Jean 5 : 18.

Il est toujours difficile d’expliquer les choses spirituelles, en particulier parce que nous n’avons que des mots humains pour les exprimer. Par conséquent, afin de rendre les choses spirituelles claires, les Ecritures nous donnent diverses comparaisons et figures de style. Dans ce texte, l’apôtre Jean parle de ceux qui sont engendrés de Dieu, qui ont expérimenté un changement de nature, qui étaient premièrement engendrés selon la chair, comme enfants d’Adam, et qui ont été engendrés de nouveau, engendrés de Dieu (1 Pierre 1 : 3). Depuis la résurrection de notre Seigneur, Dieu invite certains à sortir du monde et à devenir de nouvelles créatures, à ne plus être des êtres humains, mais des êtres spirituels.

La première étape vers ce changement de nature est de recevoir une nouvelle volonté. Mais nous pouvons voir que c’est une erreur d’appeler nouvelle créature la nouvelle volonté seule ; en effet, la nouvelle volonté vient à nous avant que nous ne recevions l’Esprit Saint. C’est la nouvelle volonté qui présente notre sacrifice. Si nous n’avions pas la nouvelle volonté, nous ne présenterions pas notre corps comme sacrifice vivant. A l’étape suivante, le Rédempteur devient le garant de ce sacrifice et de l’accession à la nouvelle nature. La troisième étape est l’acceptation par le Père céleste de ce sacrifice, de cette mise à mort de la nature terrestre par le Rédempteur, et son don d’un signe spécial de son acceptation. Ce signe spécial d’acceptation est l’engendrement de l’Esprit Saint.

Il est absolument nécessaire de garder la nouvelle volonté humaine séparée et distincte de celle que nous avons reçue au moment de l’engendrement de l’Esprit. Nous avons eu la nouvelle volonté d’abord ; nous avons désiré et voulu faire la volonté de Dieu. Alors nous nous sommes approchés du Père selon la manière qu’Il a instituée, c’est-à-dire par notre Rédempteur. C’est la nouvelle volonté qui fait le sacrifice. L’offre étant présentée, le mérite de Jésus est appliqué, et le sacrifice devient ainsi immédiatement acceptable pour le Père. Jusqu’à ce point la volonté de l’individu est toujours une volonté humaine, une nouvelle volonté humaine. L’offrande est alors mise à mort par le Souverain Sacrificateur, notre Seigneur Jésus, l’acceptation du Père étant marquée immédiatement par l’engendrement de l’Esprit.

Ce que Dieu fait exactement à ce point de jonction, nous ne le comprenons pas entièrement. Nous ne comprenons pas clairement ce qu’est un engendrement naturel, bien que nous ayons de meilleurs moyens de le comprendre que de comprendre l’engendrement spirituel. Quant à l’engendrement spirituel, nous avons l’expression divine indiquant que c’est le commencement d’une nouvelle vie. Celui qui le reçoit, obtient une illumination surnaturelle. Ensuite, il est une personne changée, une nouvelle personne, une Nouvelle Créature. Il est dès lors en Christ Jésus. Il a de nouveaux espoirs, buts et objectifs, et il devient de plus en plus capable de comprendre les choses spirituelles, à mesure que les influences vivifiantes de l’Esprit Saint agissent sur son esprit.

Mais toutes ces choses ne peuvent pas être expliquées à ceux qui ne sont pas passés par les étapes nécessaires pour comprendre les choses spirituelles. « L’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement. » (1 Corinthiens 2 : 9-15). C’est seulement lorsque nous recevons cette illumination céleste que nous pouvons discerner les choses spirituelles, dans le sens de les apprécier pleinement. Le discernement spirituel croît à partir d’un petit commencement. « Les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles. » Ces vieilles choses ne disparaissent pas immédiatement, mais graduellement ; et le point de départ est marqué par cette expression « engendré de Dieu ».

LA NOUVELLE CRÉATURE NE PÈCHE PAS

Être engendré de Dieu, c’est recevoir le début d’une nouvelle vie, une nouvelle nature. L’apôtre Jean déclare que « celui qui est engendré de Dieu ne commet pas le péché [ne pratique pas le péché — Diaglott]. » (1 Jean 3 : 9). Aussi longtemps qu’il se trouve sous un tel saint contrôle, qu’il s’inspire des grandes et précieuses promesses et qu’il possède la sainte volonté, il ne pourrait pas pécher volontairement, il ne pourrait pas pratiquer le péché dans sa vie.

Nous devons faire la différence entre un péché volontaire et une faute qui nous a pris par surprise. Notre texte fait référence au péché volontaire, à la pratique du péché. La nouvelle créature ne peut pas pécher parce que c’est une semence céleste, la semence de la nouvelle nature. Chaque fleur, chaque animal, a jailli d’une semence de vie. Toutefois, aussi infime que puisse être la semence, même à l’état embryonnaire, la vie est là. Il en est de même du Chrétien ; aussi longtemps que l’Esprit Saint de Dieu est présent en lui, il y a vie. Mais s’il pèche volontairement, cette semence sainte est morte. Si cette semence périt, l’individu est mort en tant que Nouvelle Créature. Rien d’autre n’attend alors l’individu que la seconde mort ; car il a été relevé de la première, la mort adamique, et mourir de nouveau signifierait qu’il a encouru la pénalité extrême de la Loi de Dieu une deuxième fois. Ce serait une sentence individuelle qui serait éternelle. Un tel individu serait « mort deux fois » ; comme l’apôtre Jude le dit, il serait « déraciné » – Jude 12.

Ainsi, nous comprenons la signification de ce que l’apôtre Jean nous dit : celui qui est dans la condition de l’engendrement de l’Esprit, celui qui a cet embryon de la nouvelle nature, ne peut pécher volontairement ; il ne peut pas prendre plaisir au péché ni se livrer au péché. S’il le faisait, cela signifierait qu’il avait perdu cet Esprit Saint, et qu’il était devenu de nouveau non saint. Comme l’apôtre Pierre l’explique, cela serait comparable à une truie lavée qui retourne au bourbier. L’apôtre Jean dit qu’un engendré du Saint Esprit « se garde lui-même et le méchant ne l’atteint pas ». Non seulement il ne péchera pas volontairement, mais il sera constamment sur ses gardes, se surveillera, de la même façon qu’un gardien garde un château, la ville ou la maison, surveillant toutes les portes, tous les accès.

LA NÉCESSITÉ D’ÊTRE VIGILANT

Cette pensée de poster une sentinelle pour nous garder nous-mêmes, de nous garder nous-mêmes pour que le Malin ne puisse pas nous toucher ou nous blesser, suggère une autre pensée : L’Eternel lui-même est le grand centre de la justice, de la pureté et de la vérité. Tous ceux qui sont du côté de la justice, de la pureté et de la vérité, éviteront le péché, n’auront aucune communion avec lui ; car même si nous ne nous engagions pas vraiment dans le péché par l’acte, si nous avons une quelconque sympathie pour lui, nous ne serions pas, dans cette mesure, en harmonie avec le Seigneur. De même, dans un cercle, ce qui se trouve le plus proche du centre est plus en sécurité ; il en est de même du cercle de la justice, dont le centre est Jéhovah Lui-même.

La plus légère sympathie envers le péché éloignerait l’enfant de Dieu, dans cette mesure, de ce centre de la pureté. Dans la mesure où cet enfant de Dieu élargit la distance entre lui et le Seigneur, il se rapproche de l’extrémité du cercle. Pensez à une île entourée par de l’eau infestée de crocodiles. La personne qui resterait au centre de l’île serait en parfaite sécurité, loin de ces ennemis. Mais plus on s’approche de la côte, plus grand est le danger. Ainsi Satan est présenté comme ennemi rusé ; et, dans la mesure où on ne prendrait pas garde à se surveiller, on se rapprocherait de plus en plus de la circonférence de ce cercle. Toute sympathie pour ce qui n’est pas en accord avec l’esprit du Seigneur, n’importe quelle participation au péché, nous porterait de plus en plus près de l’endroit du danger. Les Ecritures nous font comprendre que telle personne serait en grand danger d’être en contact avec le grand Adversaire et sa myriade de démons, et d’être attrapée par eux, à son détriment propre, et peut-être à sa ruine.

Chaque chrétien a vraisemblablement goûté en partie à cette expérience, en s’approchant de l’endroit du danger. Dans la mesure où nous vivons près de l’Eternel, nous sommes sous sa protection. A mesure que notre fidélité vacille, nous nous rapprochons de l’adversaire. On peut s’exposer au danger sans pécher réellement. Notre cœur pourrait être encore fidèle à Dieu, tout en étant contaminé par le péché du fait d’une implication avec d’autres d’une manière quelconque. Aussi, la Parole de Dieu nous recommande de surveiller nos actions, notre fréquentation, notre conduite pour demeurer dans « l’endroit secret du Très-Haut » et « aplanir le chemin sous nos pieds », de peur que celui qui est faible et boiteux ne dévie du chemin. Qu’il guérisse plutôt, en se maintenant très près de notre Dieu et aussi loin que possible du point de danger.

WT 1915 p. 5742

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