Il est admis par tous que l’homme est le type le plus élevé de toutes les créatures vivantes de la terre. Son intelligence est de beaucoup supérieure à celle de n’importe quel autre être terrestre. L’homme est une véritable merveille. Ne peut-il pas raisonnablement s’attendre à ce que le Dieu tout-puissant lui révèle quelque chose de la grandeur de ses desseins et de ses plans ? Il ne saurait en être autrement. Cette révélation se trouve dans le livre admirable qu’est la sainte Bible.
Qui a écrit la Bible ? Ce que l’on appelle l’Ancien Testament a été rédigé par les saints hommes des temps anciens qui ont été poussés à le faire par la puissance invisible de l’Eternel (2 Pierre 1:21; 2 Samuel 23 : 2 ; Luc 1 : 70). Le Nouveau Testament comprend les paroles de Jésus, le Fils de Dieu, qui parla comme jamais homme n’avait parlé ; ces paroles ont été rapportées par ceux qui l’entendirent et furent témoins de ses actes. Il comprend, en plus, le témoignage de ses disciples qui écrivirent sous l’inspiration de Dieu.
Le Saint Esprit est la puissance invisible ou influence de l’Eternel ; il est saint parce que l’Eternel est saint. Ce pouvoir de l’Eternel féconda l’entendement d’hommes droits qui aimaient la justice et lui étaient dévoués et il les conduisit tandis qu’ils composaient la Bible. L’Esprit de Dieu, c’est-à-dire sa puissance ou influence invisible, se mouvait au-dessus des eaux (Genèse 1 : 2) et ce fut par ce moyen qu’il créa. Dieu agit de la même manière sur les esprits des hommes et leur communiqua ce qu’ils devaient écrire. Ce fut ainsi que Moïse rédigea les cinq premiers livres de la Bible. Le Saint Esprit opéra sur son esprit, le rendit capable de faire un récit de ce qui était arrivé et d’y consigner la loi de Dieu telle qu’elle fut donnée au peuple d’Israël par son intermédiaire. L’histoire exacte de la création n’aurait pu être connue d’aucune autre manière. Ces faits et ces vérités furent donc écrits sous l’inspiration de Dieu (2 Timothée 3 ; 16 ; Job 32 ; 8). Vingt-quatre écrivains prophétiques de l’Ancien Testament ont prédit les grands événements qui devaient se passer sur la terre. Leurs récits ont été faits à des époques et dans des conditions très différentes et pourtant leurs témoignages s’accordent parfaitement. Ils préfiguraient les événements futurs.
L’histoire écrite est un compte rendu des faits et des événements classés dans un ordre chronologique.
La prophétie est un exposé fait à l’avance de ce qui doit avoir lieu dans un avenir plus ou moins lointain. Autrement dit, la prophétie est l’histoire écrite avant sa réalisation.
Aucun cerveau humain ne saurait réellement prophétiser ce qui doit arriver dans un temps futur. Il n’y a que Dieu qui puisse le faire. Puisque nous avons vu que la Bible a prédit plusieurs siècles à l’avance certains événements dont l’accomplissement est définitivement établi, nous avons là la plus forte preuve que ceux qui les ont annoncés y avaient été poussés par l’Esprit divin et que par conséquent leurs écrits ont été rédigés sous l’inspiration de Dieu.
Voici une illustration de ce point la radio, la télévision, les voyages interplanétaires, sont des découvertes récentes ; pourtant, nous remarquons depuis leur invention que Dieu en avait parlé il y a des siècles par ses saints prophètes. Le chemin de fer date de moins de deux cents ans et cependant le prophète de Dieu, il y a bien longtemps, en fit une claire description ainsi que de sa marche, et prophétisa qu’il serait utilisé au temps de la fin, au temps où le Seigneur préparerait l’établissement de son royaume. Il fut aussi prédit qu’en ce temps-là beaucoup courraient ça et là, grâce à d’autres moyens de locomotion tels que l’automobile, l’avion, etc. (Daniel 12 : 4-D.). Aucun homme des temps modernes n’est plus sage que Salomon ; et cependant il a été fait au cours des deux derniers siècles de multiples inventions et il y a eu une merveilleuse augmentation de connaissances. Pourquoi donc ? Parce que nous sommes dans le temps marqué et que les prophètes de Dieu ont annoncé jadis que tout cela arriverait.
Dieu prédit par ses saints prophètes qu’à une époque future un homme puissant viendrait dans le monde, qu’il serait Juif de naissance (Deutéronome 18 :15), qu’il naîtrait en un certain lieu (Michée 5 :1), qu’il viendrait vers son peuple et qu’il n’en serait pas reçu, qu’il serait méprisé et rejeté des hommes, qu’il serait un homme de douleurs et habitué à la souffrance (Esaïe 53 : 1-3), qu’il monterait à Jérusalem sur un âne, le petit d’une ânesse et se présenterait comme roi aux Juifs (Zacharie 9 : 9), qu’il serait rejeté par eux (Esaïe 53 : 3), qu’il serait trahi pour trente pièces d’argent (Zacharie 11 : 12), qu’il mourrait, mais non pas pour lui-même (Daniel 9 : 26 — Ost.), qu’il serait mis à mort sans raison (Esaïe 53 : 8, 9, 11), mais cependant compté au nombre des malfaiteurs (Esaïe 53 :12), qu’il mourrait d’une mort violente, mais qu’aucun de ses os ne serait brisé (Psaume 34 : 21), que sa chair ne verrait point la corruption et qu’il ressusciterait des morts (Psaume 16 : 10). Toutes ces prophéties et beaucoup d’autres analogues ont été accomplis à la lettre par Jésus de Nazareth, le grand Maître qui vécut dans les environs de Jérusalem et y mourut. Nous examinerons plus loin les passages bibliques qui prouvent un accomplissement plus vaste et ces prophéties.
Tout ce qui précède montre que la Bible a été écrite par les saints hommes des temps anciens, dont l’esprit a été conduit par la puissance de l’Eternel ; qu’elle est un récit que Dieu fit conserver et qu’Il donna à l’homme pour le guider dans la justice, document divin qui prédit son histoire et sa destinée finale.
Les prophètes qui relatèrent le plan divin ne saisirent pas ce qu’ils avancèrent. Ils savaient qu’ils écrivaient quelque chose qui aurait lieu plus tard, mais quand et comment cela se passerait, ils l’ignoraient. Ils s’informèrent et s’enquirent diligemment de la signification de ces prophéties, du moment et des circonstances où elles s’accompliraient. Ils prophétisèrent surtout sur la venue de Jésus, sur ses souffrances, sa mort et sa résurrection ; mais ils n’y purent rien comprendre, malgré leurs efforts (1 Pierre 1 : 10-12). Les anges des cieux eux-mêmes savaient que les prophètes écrivaient quelque chose d’important ; ils essayèrent d’en pénétrer le secret, mais en vain. Dieu ne révéla son grand plan que lorsqu’Il le jugea bon avant ce moment, Il l’avait gardé pour lui seul.
Le plan divin est l’ensemble des dispositions prises par l’Eternel en vue de la création de toutes choses, et de l’accomplissement de ses desseins à l’égard de ses créatures. Le premier qui comprit le plan divin fut Jésus. Jésus, avant de venir sur la terre, était connu sous le nom de Logos, ce qui veut dire celui qui parle et agit à la place de l’Eternel. Le cinquième chapitre de l’Apocalypse nous présente, en langage symbolique, une image admirable. L’Eternel est assis sur son trône, tenant dans la main droite le développement ou rouleau de son grand plan. La main est le symbole de la puissance. Le fait que l’Eternel tenait le rouleau dans la main signifie que son plan était en son pouvoir et sous sa garde exclusive. Arrive alors un ange puissant ou messager qui crie d’une voix forte « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? Dans les cieux, il y avait une armée d’êtres saints ou anges. Aucun d’eux ne pouvait ouvrir le livre ou rouleau, ni même le regarder. Sur la terre, personne non plus ne pouvait le faire.
L’un des titres donnés à Jésus est « Le Lion de la tribu de Juda ». Cet être grand et puissant, le Fils bien-aimé de Dieu, appelé plus tard Jésus, reçut le privilège d’ouvrir le livre et de rompre les sceaux qui l’avaient tenu secret. Ceci illustre le fait que l’Eternel fit connaître son plan à son Fils bien-aimé. Voici comment est rapportée la scène « Et je vis, au milieu du trône… un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux… il vint et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône ».
Le chiffre sept signifie la perfection ; la corne, la puissance, et les yeux, la sagesse. Cet Etre est donc dépeint comme étant en possession d’une puissance et d’une sagesse parfaites pour mettre à exécution ce privilège et ce devoir merveilleux. Ce fut la première fois que le grand mystère de l’Eternel, son grand plan ou programme, fut dévoilé à quelqu’un. Dès lors, il a plu à Dieu d’en révéler de temps en temps certaines parties aux hommes, à ceux qui essayent honnêtement et fidèlement de le comprendre. Il a promis de récompenser ceux qui le chercheraient avec ardeur. Nous pouvons donc étudier ce plan avec la confiance qu’Il nous en donnera de temps à autre une vision et qu’il augmentera notre connaissance selon qu’Il le jugera bon pour notre bien et notre bonheur.
La harpe est employée comme illustration de la grandeur, de la beauté, de l’harmonie exquise et de la majesté de l’arrangement ou plan divin. Le récit de ce plan se trouve dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament. Il nous fait connaître les desseins de Dieu envers l’humanité, nous raconte la chute de l’homme, nous donne une série de visions prophétiques de sa rédemption et de sa délivrance de la mort et, finalement, de la bénédiction de tous les obéissants avec la vie éternelle. Ces grandes doctrines ou vérités fondamentales exposées là — et qui forment la base du plan en faveur de l’homme — seraient donc les cordes de la harpe de Dieu. L’Eternel en parla par l’intermédiaire des prophètes, de Jésus et de ses disciples. La loi de Dieu est l’expression de sa volonté. Une loi est une règle d’action qui approuve ce qui est bien et interdit ce qui est mal. La Bible renferme la loi de l’Eternel qui doit gouverner l’humanité.
Le nom David veut dire bien-aimé. Le bien-aimé de l’Eternel est son Fils, Jésus, le Christ. L’Eternel se servit de David pour illustrer le Christ, Jésus et ses fidèles disciples. Le roi d’Israël jouait de la harpe à dix cordes ; il aimait cet instrument et en jouait avec art. Ceci semblerait vouloir dire que le Christ, Jésus, et les membres de son corps, ses fidèles disciples, figurés par David, comprendraient cette harpe de Dieu et que Dieu se servirait d’eux pour l’expliquer à ceux qui désireraient la connaître. Les dix cordes de la harpe représentent d’une façon merveilleuse les dix grandes vérités capitales ou doctrines du plan divin. Les voici, énumérées dans l’ordre
1) La création.
2) La justice manifestée.
3) La promesse abrahamique.
4) La naissance de Jésus.
5) La rançon.
6) La résurrection.
7) Le mystère révélé.
8) La présence du Seigneur.
9) La glorification.
10) Le rétablissement.
Celui qui comprend ces dix vérités fondamentales et qui en apprécie la beauté et l’harmonie devient capable de faire usage de la harpe de Dieu, ce qui communique la joie au cœur et remplit l’âme d’une agréable musique. Nul doute que le grand plan de Dieu, figuré par la harpe, ait été conçu et ordonné tout entier en un moment. Mais nous voulons considérer séparément chacune de ces vérités, représentée par une corde de la harpe, dans l’ordre donné ci-dessus.
A.O.