« Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. » – Romains 11 : 15, 16.
La nation juive fut réconciliée avec Dieu de manière typique et devint ainsi son peuple particulier. Toutes ses promesses lui appartenaient ; pareilles promesses ne furent pas faites aux Gentils. Les relations des Juifs, avec Dieu, se faisaient au travers de leur alliance ; mais après mille huit cent quarante-cinq années de faveur particulière, leur rejet du Messie démontra qu’ils étaient indignes de garder leurs privilèges spéciaux. Au moment de l’épreuve, ils furent trouvés déficients et livrés à l’aveuglement et à la dislocation, jusqu’à l’accomplissement de leur « double », une période de mille huit cent quarante-cinq ans de défaveur.
Tous ne furent pas, néanmoins, rejetés de la faveur. Un reste de fidèles fut rassemblé dans le bercail de l’Évangile, tandis que les autres furent « dispersés et pelés » (éprouvés, trad.). Le reste, demeuré fidèle, constituait la classe des premiers-fruits de l’Église de Christ. Dieu envoya ensuite son message au monde entier. Romains, Grecs, Britanniques, Français, Allemands, Suédois, Norvégiens, Danois, etc. (toutes les nations) ont obtenu la même opportunité. Cela ne signifie pas que toutes les personnes, de toutes les nations, ont obtenu cette opportunité, mais que l’Eternel a choisi, parmi elles, ceux dont le caractère convenait et qui répondirent au message avec joie ; il s’agit de ceux qui avaient faim et soif de justice, ainsi qu’une oreille pour entendre. Dieu leur fit connaître le message de la réconciliation et les envoya porter la Bonne Nouvelle à d’autres, appartenant à la même classe.
Tous ceux qui crurent en ce message furent réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. Ils forment une compagnie consacrée qui dépense sa vie avec joie, en marchant sur les traces du Maître. Le message, propre à cet important salut, fut publié durant toutes les années constituant le présent Âge, et des personnes de toutes les nations ont répondu à l’appel pour se joindre au Corps de Christ. Cela n’aurait pas été possible si les Juifs ne s’étaient pas manifestés infidèles, en tant que nation, et s’ils n’avaient pas été destitués de la faveur divine. Les Gentils s’en sont rendu compte. Ils se sont aperçus que la faveur et les bénédictions de Dieu allaient à eux, au moment même où elles étaient retirées aux Juifs.
UNE VİE D’ENTRE LES MORTS
Même après avoir été rejetés de la faveur de Dieu, en tant que peuple, les Israélites naturels avaient toujours, en tant que particuliers, la possibilité de venir à Christ, tout en ne bénéficiant plus de faveur spéciale, comme nation. En effet, leur rejet de Jésus, en tant que leur Messie, ainsi que leurs préjugés et leur aveuglement amers ont agi à la manière d’un grand gouffre pour les séparer, comme peuple, du message de l’Évangile ; mais un très petit nombre d’entre eux accepta le message de Dieu en Christ. Comme l’Apôtre le déclare, leur aveuglement, en tant que nation, ne sera pas enlevé avant que « la totalité des Gentils (ne) soit entrée », pour compléter l’Église de l’Évangile. Ce temps est maintenant à peu près arrivé ; l’Église de l’Évangile est presque complète.
Nous souvenons-nous de quelle manière la restauration de l’Israël naturel doit s’accomplir ? Oui, nous nous en souvenons. Les Écritures déclarent que cela interviendra par le biais de la Nouvelle Alliance : « Ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. » Cela interviendra lors de l’établissement du Royaume du Messie qui doit, alors, inaugurer cette alliance. Qu’est-ce que cela signifiera pour les Juifs ? Cela signifiera que leur « double » (de défaveur, trad.) s’est accompli, que « le temps qui leur a été imparti » s’est réalisé, que leur iniquité est pardonnée – Voir les Études des Écritures, Volume 2, chapitre 7. Cela impliquera leur résurrection d’entre les morts, à la fois comme nation et comme particuliers, de manière symbolique et littérale. « Car si leur réjection est la réconciliation du monde [par l’admission des Gentils, les branches d’olivier sauvages greffées sur l’olivier, duquel la majorité des Juifs fut retranchée], que sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts ? » – Romains 11 : 15 (Darby).
Nous avons ici un autre enseignement biblique de la doctrine de la résurrection des morts. Les promesses faites à Abraham, à Isaac, à Jacob, à David, aux Prophètes et à d’autres doivent s’accomplir. Bien que Dieu ait rejeté la nation pour un temps, Il la rassemblera de nouveau, selon sa promesse, une fois que sa période de châtiment, les « 7 temps » (voir Volume 2, Étude 4), seront terminés. En développant cette pensée, nous voyons que la promesse faite par Dieu à Abraham, en vue de la bénédiction de toutes les nations, les parentés et les familles de la terre, est encore à venir. Elle s’effectuera par le moyen de sa semence, qui sera une semence céleste et une semence terrestre ; ce seront la classe des « étoiles du ciel » et celle du « sable qui est sur le bord de la mer ». Il faut encore que cette bénédiction se réalise (Genèse 22 : 15-18). L’accomplissement de cette promesse nécessitera le réveil (de la tombe, trad.) de toute la race humaine. C’est ainsi que la magnificence des dispositions merveilleuses de Dieu pour sa créature humaine, sera bientôt manifestée à ses anges et aux hommes, aux vivants et aux morts, c’est-à-dire à toute la famille humaine.
PREMİERS FRUİTS ET FRUİTS D’ARRİÈRE-SAİSON – TOUS SAİNTS
Au verset 16, l’Apôtre montre que, comme les premiers fruits de ce grand « olivier », croissant à partir de la racine de l’Alliance Abrahamique, sont saints, il en sera de même de tous les fruits qu’il portera. Bien que cette promesse, faite à Abraham, fût donnée directement à sa semence terrestre, néanmoins Dieu, qui connaissait la fin dès le commencement, savait que les premiers fruits de cette promesse seraient la semence spirituelle d’Abraham : le Christ, Tête et Corps. Et malgré le retranchement d’un grand nombre de branches naturelles, et le greffage sur l’olivier de branches sauvages, pour prendre la place des précédentes, processus qui dure tout au long de l’Age de l’Évangile, ceci ne marque pas la limite du grand Plan de Dieu. Son dessein était d’avoir une semence sainte. Abraham fut le premier à être éprouvé et tous ceux qui devaient constituer cette semence devaient, de même, être éprouvés. Mais ceux-ci devaient servir d’agents, entre les mains de l’Eternel, pour l’accomplissement de son Plan de salut.
Comme cette classe des premiers fruits est sainte, l’Apôtre déclare que « le « morceau » (de l’anglais « lump », trad.) est aussi saint ». Ce mot « lump », ici, serait mieux traduit par « masse », car l’Apôtre parle à propos de gens. (Notons que la traduction française, employant le mot « masse », est ici appropriée. Voir Romains 11 : 16, trad.) La racine est sainte – il s’agit de l’Alliance de l’Eternel, confirmée à Abraham avec serment. Ainsi, tous ceux qui se joignent à cette racine, et qui reçoivent d’elle leur vie, leurs privilèges et leurs bénédictions seront saints également.
Abraham représentait de manière typique l’Eternel Dieu ; Isaac représentait le Fils, notre Seigneur Jésus ; et Rebecca, l’épouse d’Isaac, représentait l’Épouse de Christ, les membres de son Corps. Tous ceux-ci unis (le Père, son Fils et l’Épouse), donneront naissance à un Israël saint, terrestre. Celui-ci inclura, en fin de compte, toute l’humanité qui se soumettra aux conditions qu’imposera la Nouvelle Alliance. Ainsi, l’Israël restauré et le monde entier – tous ceux de la race d’Adam qui seront revenus à l’harmonie avec Dieu – constitueront la masse sainte, les fruits de l’arrière-saison.
Observant ainsi les œuvres profondes signalées dans le Plan de Dieu, à la lumière de ce qui est à venir et que ce Plan nous montre, à la lumière aussi de ce qui appartient au passé, nous trouvons que cela est, ôcombien merveilleux ! Comme sont profondes la sagesse et la connaissance de Dieu ! Combien vains sont nos efforts à essayer de découvrir ce que sont ses agissements, à moins qu’il ne Lui plaise de nous révéler ses plans ! Ses œuvres sont toutes des mystères pour nous, à moins que nous ne soyons éclairés par son Esprit. Qui connaissait ce plan bienveillant allant bien au-delà de toute conception humaine ? Vous pourriez penser : Qui a bien pu aider l’Eternel dans l’arrangement d’un tel Plan ? Il ne s’agit pas ici de sagesse humaine. Dieu seul pouvait en être l’auteur. Un Juif n’aurait jamais pensé à greffer les Gentils, pour leur permettre de participer aux bénédictions principales de la promesse. L’arrangement d’un Gentil ne serait jamais : une souche et des branches primitives juives, et lui-même, en tant que greffe privilégiée. Non, le Plan est sans aucun doute celui de Dieu et illustre bien, à la fois, sa bonté et sa juste sévérité. Il vient de Dieu, et tout s’accomplira par la puissance de l’Eternel. Que la gloire Lui soit rendue pour toujours !
WT1914 p5533
Le Règne des Mille ans
Lorsque le Sauveur régnera,
Ce sera le ciel sur la terre ;
L’amour en tous lieux fleurira,
Lorsque le Seigneur régnera.
Personne alors ne parlera
De deuil, d’injustice et de guerre ;
Lorsque le Seigneur régnera,
Ce sera le ciel sur la terre.
Le voilà, le monde nouveau,
La terre où la justice habite
Près du loup gîtera l’agneau,
Le voilà, le monde nouveau.
Le Roi vainqueur mettra son sceau
Sur l’abîme où Satan s’agite.
Le voilà, le monde nouveau,
La terre où la justice habite !
Ces mille ans seront comme un jour,
Un peuple heureux n’a pas d’histoire.
Ere de joie, ère d’amour,
Ces mille ans seront comme un jour.
Christ, le Fils de l’homme, à son tour,
Et les siens régneront en gloire.
Ces mille ans seront comme un jour,
Un peuple heureux n’a pas d’histoire.