L’AGNEAU PASCAL DOIT ÊTRE IMMOLÉ 1978

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Luc 22: 7

Le terme Pâque chez les Juifs était fréquemment appliqué comme le nom d’une semaine de festin, autrement appelée la Fête de la Pâque, commençant le 15ème jour de Nisan. Mais nous ne devons pas confondre ceci avec les nombreuses allusions à cette cérémonie trouvées dans les Ecritures, quand le mot fête n’est pas employé et qui généralement se rapportent à l’agneau qui était mis à mort, l’agneau pascal. Par exemple, nous lisons : « Arriva le jour des Azymes où l’on devait immoler la Pâque ». Jésus envoya Pierre et Jean pour s’informer auprès d’un ami : « Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? » « Et ils préparèrent la Pâque ». Lorsque Jésus s’assit avec ses disciples pour manger l’agneau il dit: « J’ai désiré d’un grand désir de manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à la Pâque parfaite, célébrée dans le royaume de Dieu ». — Luc 22 : 7, 11, 13, 16, 17. — Crampon.

Les juifs, en apparence encore, pensent davantage à la semaine de Pâque qu’à l’agneau de Pâque. Au contraire, à l’exemple du Seigneur et des apôtres, nous avons un respect particulier pour l’agneau (qui typifie : « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ») et pour l’aspersion du sang par lequel nous — l’Eglise des premiers-nés — qui maintenant croyons, avons été purifiés et affranchis par privilège sur le monde.

Les dispositions de Dieu envers Israël étaient typiques et remplies de précieuses leçons pour nous qui appartenons à l’Israël antitypique ou spirituel.

Dans le type, l’Eternel avait pourvu le peuple juif de deux grandes solennités religieuses, l’une au commencement de l’année civile, l’autre au commencement de l’année religieuse. L’année religieuse commençait au printemps, à partir de la première nouvelle lune qui suivait l’équinoxe du printemps, approximativement le 1er avril, mais variable à cause de la différence entre le temps solaire et l’époque lunaire. Ce fut en relation avec ceci, dans le commencement de leur année religieuse, que l’Eternel indiqua la Pâque (l’installa); la date pour tuer et manger l’agneau pascal fut le quatorzième jour, suivi par une semaine de Pâque, la semaine des pains sans levain (Ex. 23 : 14, 15). L’année civile des Juifs commença six mois plus tard, dans le septième mois, approximativement le 1er octobre; ce fut en relation avec cette année civile que le jour des sacrifices pour l’expiation fut fixé conjointement avec la fête des tabernacles dans laquelle les Israélites se remémoraient leur voyage dans le désert quand ils quittèrent l’Egypte pour se diriger vers Canaan.

Ces deux grandes cérémonies religieuses peignaient la même leçon à des points de vue différents : la première exaltait plus particulièrement l’affranchissement du premier-né, qui en conséquence était représenté par la tribu de Lévi à la tête de laquelle était la sacrificature, quoique le type semble mener plus avant et peindre la délivrance de tout Israël par cette tribu sacerdotale, à laquelle appartenait Moïse. L’autre type, du 7ème mois, peint d’une façon plus spéciale l’expiation pour les péchés du monde entier, le pardon et la réconciliation de toute l’humanité qui désire être réconciliée avec Dieu. Néanmoins, conjointement avec ce sacrifice du jour de l’expiation, la faveur spéciale de Dieu pour l’Eglise est aussi représentée comme précédant la bénédiction qui vient sur le monde ; la réconciliation avec l’Eglise étant représentée par le premier sacrifice du jour de l’expiation, tandis que le sacrifice pour les péchés du monde en général était représenté par la seconde offrande.

« Christ notre Pâque»

Il y a dans l’expression de l’apôtre : « car aussi Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Cor. 5 : 7), une force et un dessein intentionnels qui ne sont pas généralement appréciés. Notre Seigneur n’est pas l’agneau pascal du monde, mais l’agneau pascal de l’Eglise. Le peuple d’Israël préfigurait ou représentait le monde humain et l’esclavage de tout le peuple représentait toute l’humanité dans les liens du péché et de la mort ; le grand oppresseur dans le type, étant Pharaon, dans l’antitype c’est Satan. La délivrance est désirée pour tous et le plan de Dieu est de les libérer tous, finalement. L’apôtre l’explique quand il dit : « La création elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu ».

Mais l’apôtre sépare ceux qui gémissent en deux classes, disant : « Que jusqu’à ce jour la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l’enfantement — qu’elle attend la révélation des fils de Dieu » (Rom. 8 : 19, 21, 22). Il fait ici allusion aux masses de l’humanité dont l’affranchissement de l’esclavage de Satan et du pouvoir du péché et de la mort viendra par la manifestation de l’Eglise glorifiée, savoir le Christ en grande gloire et puissance, comme le fondateur du royaume de Dieu gouvernant le monde. L’apôtre mentionne aussi l’Eglise des premiers-nés dans sa condition présente, disant : « Mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps ». Les deux classes sont chacune dans un état d’attente inquiète, mais elles espèrent des choses différentes. La dernière, l’Eglise des premiers-nés, attend sa délivrance, comme corps de Christ, en prenant part à la première résurrection. Selon la promesse divine, la première, le monde, attend jusqu’à ce que la classe de l’Eglise ait été perfectionnée, glorifiée, rendue puissante et brillante comme le soleil dans le royaume du Père pour la bénédiction de toutes les familles de la terre, pour le relèvement de ceux qui désirent la faveur divine d’après les conditions divines.

Regardez maintenant le type : Remarquez que ce n’est pas tout Israël qui est en danger d’être détruit par l’ange, mais les premiers-nés seulement. Les premiers-nés des Egyptiens seuls furent mis à mort. De là il suit, que ce furent seulement les premiers-nés des Israélites qui furent épargnés ou affranchis. Ces premiers-nés, protégés par le sang de l’Agneau, l’Eternel les a déclarés spécialement siens ; et en vue de les choisir et de les garder, comme un peuple spécial, particulier, un échange fut fait par lequel les premiers-nés de toutes les tribus furent remplacés par la tribu de Lévi, que Dieu accepta comme spécialement sienne et qui dans le type représente la maison de la foi. Hors de cette famille de la foi, une famille sacerdotale fut choisie qui typifiait Christ notre Grand Prêtre et l’Eglise son corps, la sous-prêtrise, la sacrificature royale. Ainsi donc, ceux qui comprennent clairement les choses voient que la Pâque n’a a faire qu’avec la famille de la foi. C’est en plein accord avec ceci, que le repas du Seigneur, lequel est l’antitype de « manger l’agneau », n’est pas offert au monde, mais est strictement, exclusivement institué pour la famille de la foi.

« Célébrons la fête ».

En voyant dans le type, l’agneau immolé, son sang répandu sur le linteau et les deux poteaux des portes des maisons et sa chair mangée avec des herbes amères, nous appliquons ceci au Rédempteur et voyons en Christ, l’agneau antitypique, nous savons que son sang, répandu sur nos cœurs les purifie en leur faisant apercevoir le mal; cette purification nous donne l’assurance de notre affranchissement, de notre mise en marge du monde éphémère, pour obtenir la vie éternelle par son sang. Cette aspersion représente notre justification par la foi ; le repas qui suit, composé d’agneau et d’herbes amères, est représenté dans l’antitype par notre consécration, notre identification avec Christ, notre participation avec lui dans ses souffrances et ses renoncements — représentés aussi par les herbes amères, qui excitent notre appétit et nous encouragent à participer de plus en plus abondamment à la communion de l’Agneau. Tous ceux qui croient au témoignage, tous ceux qui se confient au précieux sang, sont affranchis et s’attendent en plus à une délivrance générale de tout le peuple, de tous ceux qui aiment Dieu, qui désirent le vénérer et le servir. Tous ceux qui croient ainsi se considèrent comme des pèlerins et des étrangers sous le présent ordre des choses, cherchant une patrie meilleure, la Canaan céleste. Tout ceci étant représenté dans Israël typique, car tandis qu’ils mangeaient l’agneau cette nuit-là de Pâque, ils se tinrent debout, bâton en main, ceints pour un voyage. De même les fidèles du Seigneur, aujourd’hui, se considèrent comme des pèlerins et des étrangers, n’ayant pas de cité permanente, mais mettant leurs affections dans les choses d’en haut.

Le souper du Seigneur.

Tous les peuples chrétiens comprennent jusqu’à un certain point que ce que nous avons établi plus haut est la base ou le fondement pour la commémoration de la mort de notre Seigneur, désignée ordinairement sous le nom de cène, communion, le repas commémoratif. La difficulté réside en ce que la plupart des chrétiens ne sont pas assez judicieux et persévérants dans leur étude de la Parole ; c’est pour cette raison que leur foi et leur espérance — sur ce sujet, comme sur tous les sujets religieux — sont plus ou moins confuses et indéfinies. Ils suivent trop souvent les traditions des hommes, prêchant principalement au monde et comparativement peu à l’Eglise des premiers-nés.

Cette obscurité de vue concernant le sacrifice de Christ comme étant notre agneau pascal, immolé pour nous, est bien représentée par la confusion d’opinions au sujet de la date propre pour la commémoration de sa mort. Nous trouvons dans la chrétienté des protestants qui observent généralement la célébration de la fête, s’y livrer non le jour de son anniversaire, mais comme s’ils n’en étaient pas respectueux, comme s’ils n’avaient aucune connaissance de la relation entre la Pâque typique et la vraie Pâque que notre Seigneur nous a ordonné de célébrer. Quelques-uns, pour cette raison, communient quand l’occasion se présente, d’autres tous les quatre mois, d’autres tous les trois mois, d’autres tous les mois, d’autres toutes les semaines, tous, excepté les derniers, considérant que c’est une affaire de convenance, d’utilité, et n’observant pas cette pratique annuelle, comme appropriée et seule réglementaire.

Nos frères des dénominations chrétiennes, darbystes, dissidents et autres, se tiennent obstinément à une pratique hebdomadaire, parce qu’ils voient dans le livre des Actes les réunions hebdomadaires des premiers chrétiens pour commémorer sa résurrection et au cours desquelles on « rompait le pain ». Ne voyant pas les principes qui y sont renfermés, ils ont conclu trop vite qu’un service de communion serait la seule convenable manière de rompre le pain parmi les enfants de Dieu.

Au contraire, nous voyons que comme l’Eglise primitive se souvenait que Jésus après sa résurrection s’était fait reconnaître en plusieurs circonstances en rompant le pain — notamment à Emmaüs et dans la chambre haute — ils étaient bien aises de se réunir le premier jour de la semaine en souvenir toujours nouveau des joies de cette résurrection qui avait tant d’importance pour eux et pour nous tous. Il n’existe aucune preuve que ces réunions fussent autre chose que des repas ordinaires ou des fêtes d’amour fraternel telles que nous en avons souvent à la clôture d’une réunion ordinaire. Il n’y a aucune insinuation qu’en faisant ainsi l’Eglise primitive pensait qu’elle célébrait la Pâque le premier jour de la semaine, plus propre à commémorer la résurrection du Sauveur que sa mort. — Il n’y est pas même question de la coupe, détail aussi important que le pain dans le souper commémoratif du Seigneur.

Une erreur mène a une autre.

Le début de cette apathie relativement à la célébration annuelle de la mort de notre Seigneur est facile à retrouver. L’Eglise primitive observait la chose annuellement et cette célébration annuelle est encore conservée dans les plus anciennes églises, chrétiennes, catholiques romaines, grecques, épiscopales, etc…, qui toutes célèbrent le Vendredi saint en mémoire de l’immolation de Christ notre Pâque. Mais pour eux la chose a perdu beaucoup de son importance vitale. Le sacrifice de la Messe — une grosse erreur introduite pendant le troisième siècle — a attiré à elle l’intérêt spécial qui se concentre dans le souvenir annuel et dans le grand sacrifice qu’il commémore. Dans le sacrifice de la messe, il est prétendu que le prêtre qui officie, en prononçant trois mots sacrés en latin, fait un miracle sur le pain et le vin, les transformant et les faisant devenir immédiatement le corps et le sang de Jésus. Ainsi le prêtre officiant prétend, en ce faisant, sacrifier Christ à nouveau et comme prêtre offrir une nouvelle expiation pour les péchés individuels particuliers représentés dans la messe et les pécheurs pour qui est dite la messe : De cette manière le cœur des hommes a été détourné du seul sacrifice d’expiation pour les péchés (par lequel tous les croyants ont été affranchis une fois pour toutes) et leur regard est fixé sur le prêtre, la messe, les bénédictions et l’eau bénite, etc. Rien d’étonnant que le Seigneur dans sa parole parle de ceci comme étant « l’abomination de la désolation »établie dans son église, son temple. — Dan. 11 :31.

Comme les protestants reçurent leurs premières conceptions religieuses du catholicisme romain, d’où ils sont sortis, point n’est besoin de nous étonner s’ils ont conservé plusieurs des erreurs de ce système et si les yeux de leur entendement sont aveuglés en ce qui regarde la grande importance de beaucoup des enseignements spirituels de la parole de Dieu, tant pour le sujet que nous discutons que pour beaucoup d’autres. Notre désir est d’avoir l’esprit débarrassé des erreurs séculaires des sombres siècles afin que nous puissions voir clairement l’enseignement du Seigneur et des apôtres, de Moïse et des prophètes, instructeurs inspirés de l’Eglise.

Quand l’heure fut venue.

Le récit entier des Ecritures se rapportant à la Pâque et au souper du Seigneur, qui fut institué à la place de la Pâque juive, tout indique un moment arrêté, une heure particulière, propre à la célébration ; ni au matin, ni à midi, ni dans l’après-midi, comme c’est la coutume habituelle de diverses catégories de chrétiens, mais bien le soir. Notre Seigneur et ses disciples ne s’assirent pour la Pâque que le soir venu — commencement du 14ème jour de Nisan. Et ainsi tous ceux qui se reconnaissent comme membres de la famille de la foi, membres de l’Eglise des premiers-nés, devraient avoir le souci de suivre l’exemple du Maître, dans ce cas aussi bien que dans d’autres. Il y a là une bénédiction, une signification. C’est dans la même nuit qu’il fut trahi que Jésus célébra la Pâque, qu’il prit du pain, le rompit et en donna à ses disciples. Nous sommes encore dans cette nuit, et les disciples du Seigneur continuent encore à manger de ce pain et à boire de cette coupe.

Notre Seigneur, bien entendu, était également exigeant concernant le 14ème jour du mois comme temps propice à la célébration — que tout Israël put la célébrer convenablement le même jour. Mais quand au commencement exact du moment fixé, il y avait évidemment moins de précision. La façon de compter des Juifs, basée sur les phases de la lune, était nécessairement différente de la nôtre, et c’est pourquoi il était beaucoup moins facile de déterminer la date exacte du commencement de leur mois. C’était surtout le cas quand l’équinoxe du printemps avait de l’influence sur la chose, et quand, comme c’était le cas pour les Juifs, un autre type veut que la Pâque vienne au temps de la moisson. Tous ceux qui connaissent le sujet admettront qu’il eût été impossible de fixer une date pour le début de l’année judaïque par le temps lunaire, en harmonie avec la saison de la moisson sans qu’il y eût là matière à disputes et controverses. Au point de vue du Seigneur tout cela fut établi pour le peuple par décision des scribes chargés de fixer le point de départ de la nouvelle année ; le 14ème jour de cette année devint la date établie pour la commémoration. En d’autres termes, les scribes eussent fixé une date postérieure ou ultérieure que cela n’eût aucune importance. Le but était d’avoir une date uniforme et de consacrer le 14ème jour du premier mois, dans la soirée.

C’est ainsi que les choses demeurent aujourd’hui. Pas n’est besoin de se quereller pour s’assurer une façon particulière de compter le premier jour du premier mois du temps judaïque, mais il y a convenance à s’associer pour une commémoration générale, le même jour après le coucher du soleil, l’harmonie des vues pour que ce jour soit observé le 14ème de Nisan, voilà ce qui est nécessaire et convenable. Les traits importants dont il faut se souvenir, sont

1) Que ce soit au printemps vers le temps de la Pâque.

2) Que la date soit uniformément observée.

3) Quelle soit célébrée le soir, pour correspondre avec l’institution subséquente de l’anniversaire commémoratif de notre Seigneur.

Nous ne nous réunissons pas comme les Juifs pour nous ressouvenir de la délivrance de l’esclavage de Pharaon et des Egyptiens, mais comme Israélites antitypiques, cherchant à échapper au pouvoir de Satan et à la domination du pêché. Nous ne nous réunissons pas pour manger l’agneau littéral et les herbes amères et pour commémorer l’élargissement en Egypte, mais comme Israélites spirituels pour reconnaître et commémorer la mort de l’Agneau de Dieu comme notre Pâque — nous réjouir en lui et en les vérités qu’il nous a données — pour nous approprier les droits à la vie auxquels il a renoncé en notre faveur.

Plus encore, comme cela fut expliqué par Jésus, nous n’employons pas seulement le pain sans levain, pour représenter la pureté de son corps rompu pour nous, et le fruit de la vigne pour représenter son sang répandu pour nous ; mais aussi, à la lumière de l’explication de Saint Paul, nous voyons que c’est une partie de notre privilège d’être rompus avec Christ, comme une partie du même plus grand pain, et d’avoir part intime à sa coupe de souffrance et de mort, comme une partie de la plus grande coupe. Sous ce double point de vue, nous voyons notre parenté avec le Seigneur, d’abord comme ceux qu’il a affranchis et secondement comme ceux qui s’unissent à lui dans le sacrifice, afin d’avoir part aussi avec lui, peu à peu au grand œuvre de soustraire à l’esclavage de Satan et du péché tous ceux qui accepteront la faveur divine et la liberté des fils de Dieu. Quel merveilleux privilège nous est ainsi accordé Ne nous étonnons pas que l’apôtre dise :

«Célébrons la fête ».

Notre participation à la fête par ce pain du ciel rompu pour nous n’est pas pour l’occasion spéciale d’une assemblée annuelle. Mais plutôt cette réunion annuelle que Jésus nous ordonne, représente nos expériences d’un bout à l’autre de la longue nuit en son absence, jusqu’à ce qu’il établisse son royaume, vers le matin. C’est à nous de célébrer la fête, non seulement de cette façon particulière et commémorative, une fois par an, mais jour par jour, heure par heure, nous nourrissant de l’Agneau de Dieu, pour réaliser la foi et nous approprier ses vertus et ses mérites, croître en grâce, en connaissance, en amour et en tous les fruits et grâces de l’Esprit. En effet, nous nous souvenons que les paroles du Seigneur ont la nature d’un commandement « Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous [le ferez] ». Il n’y a aucun doute dans notre esprit maintenant, sur ce que nous faisons par cette célébration de la mort du Seigneur — nous célébrons la fête, parce que nous sommes parvenus à réaliser que Christ fut immolé pour nous comme notre agneau pascal. Evidemment aucun moment ne serait aussi bien approprié que l’anniversaire. Que ce soit compté par le temps solaire ou calculé d’après le temps lunaire, selon les jours de la semaine ou selon les jours du mois, c’est une célébration annuelle, ceci est hors de question ; et aussi souvent que nous le faisons, chaque année, comme nous la pratiquons chaque année, quand le jour de l’anniversaire arrive, non en mémoire du type, mais en mémoire du grand antitype, Jésus, notre Rédempteur.

Nous croyons que la célébration prochaine sera pleine d’intérêt et de profit pour tous. Nous insistons pour que personne ne laisse de côté ce privilège et nous assurons tous ceux qui y participeront avec d’honnêtes intentions, reconnaissant le Seigneur et le pouvoir qu’a son sacrifice d’effacer le péché et la consécration que nous avons faite, qu’une bénédiction particulière résultera sûrement de la célébration de cette fête, de la commémoration du grand fait central sur lequel le plan entier de Dieu pour l’âge présent et pour l’âge futur, est bâti.

Nous aimerions répéter aux chers amis que cette commémoration est mieux célébrée par petits groupes de vrais croyants que par grandes réunions. Jésus et ses douze apôtres s’assemblèrent seuls, suivant la coutume juive, chaque famille séparément. Ainsi chaque groupe d’enfants de Dieu est une famille, une confrérie. Il est facile de se procurer du pain sans levain, en le faisant soi-même au besoin ; de même pour le fruit de la vigne ou du vin pur si on le préfère. La date de la commémoration de la mort de notre Sauveur tombe donc cette année le jeudi 20 avril après 18 heures.

Que chaque petit groupe qui se réunit — même le croyant qui est tout à fait isolé — se souvienne dans sa prière du cher peuple de Dieu dispersé partout, demandant au Seigneur toujours plus de son Esprit du profond du cœur ; ce qui disposera chacun pour le mieux à prendre part aux souffrances de Christ et à être rompu avec lui comme membre de l’Eglise, qui est son corps.

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