Le but et la manière du retour de notre Seigneur octobre

Listen to this article
[BROCHURE ECRITE PAR C.T. RUSSELL EN 1877]

(SUITE)

C’est ici que la parabole des brebis et des boucs trouve sa place, lorsque le Fils de l’homme s’assiéra sur le trône de Sa gloire. C’est pendant l’Age millénaire qu’Il s’assoit sur le trône de Sa gloire et que les vainqueurs s’assoient avec Lui sur le trône. Alors toutes les nations seront rassemblées devant Lui et les brebis seront séparées des boucs ; elles ne se tiendront pas en rang ni ne le feront toutes en même temps, pas plus que ne l’a fait l’Eglise pendant qu’elle a été à l’épreuve, la séparation étant une oeuvre graduelle qui dépend de leur acceptation ou de leur rejet de la grâce et de la vérité de Dieu. C’est en fonction de ce qu’elles auront fait ou n’auront pas fait « au moindre de mes frères » (l’Eglise assise sur le trône), qu’elles auront à répondre des choses de leur vie passée.

Nous concluons donc qu’il était nécessaire que le mal entrât dans le monde car, en étant en contact avec lui et en en subissant les conséquences – la souffrance et la mort -, nous pourrons pour toujours distinguer le bien du mal. Dieu ne pouvait peut-être pas faire connaître si pleinement Ses différents attributs – justice, miséricorde, amour, etc. – à Ses créatures par un autre moyen.

Dans l’âge qui s’acheva par le déluge, Dieu a, avec mesure, abandonné l’humanité à elle-même, la laissant sans loi ou direction. Les résultats – la dégradation et la corruption – nous démontrent que si nous ne sommes pas aidés nous avons tendance à aller vers le bas. Durant l’Age judaïque, la loi fut donnée – non pour donner la vie, « Car la loi ne pouvait donner la vie », mais pour montrer aux Israélites ainsi qu’à nous combien nous sommes loin de la perfection, même à notre plus haut niveau. Elle a été donnée afin que nous puissions apprécier la nécessité du salut et considérer celui-ci comme un « don de Dieu » ; nous ne pouvons en effet mériter ce salut par les oeuvres de la loi. La loi a été donnée « à cause des

transgressions jusqu’à ce que vint LA POSTERITE » (Galates 3 : 19, 29). Elle était simplement un système de types, etc., « une ombre des biens à venir » – l’Evangile ; elle a servi de « pédagogue pour nous [éduquer] conduire à Christ » en qui seulement nous pouvons recevoir la vie éternelle. Cela nous amène à l’Age de l’Evangile, au cours duquel nous pouvons être justifiés par la foi, bien que la portée de la loi, dans l’esprit, soit plus vaste, plus profonde et plus étendue que dans la lettre. « Car – chose impossible à la loi parce que la chair la rendait sans force -, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Rom. 8 : 3, 4).

Nous trouvons que toutes ces différentes parties du grand plan de Dieu sont en harmonie entre elles ainsi qu’avec la propre nature de Dieu. Nos esprits n’auraient pu reconnaître d’aucune autre façon la justice de Dieu dans la complète destruction de nombreuses nations devant Israël – hommes, femmes et enfants -, excepté si nous savons que Dieu « a frappé de grands rois, car sa miséricorde dure à toujours », qu’Il « a précipité le Pharaon et son armée…car sa miséricorde

1987 – Octobre-Novembre-Décembre – page 46

dure à toujours ». Oui, le fait que « sa miséricorde dure à toujours » explique tout cela ; cette expression est répétée vingt-six fois dans le Psaume 136. Maintenant nous pouvons apprécier mieux que jamais Son amour merveilleux ; et lorsque nous nous agenouillons seuls devant Lui, nous pouvons sentir qu’Il est digne d’hommages et de louanges, car non seulement « Dieu est amour » et « sa miséricorde dure à toujours », mais, étant donné que notre substitut goûta la mort pour tous, « Il est juste pour pardonner ». Nos sentiments sont bien exprimés par l’apôtre Paul quand, écrivant sur le même sujet en Romains 11 : 33, il dit : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car qui a connu la pensée du Seigneur ? »

Le plan de Dieu nous montre vraiment le but du retour de notre Seigneur. Il vient pour constituer l’unique postérité par laquelle Satan doit être écrasé – le mal contenu, et par laquelle « toutes les familles de la terre seront bénies ».

Il vient pour glorifier ou établir Son royaume – l’Eglise – c’est-à-dire ceux qui ont souffert avec Lui afin de pouvoir régner avec Lui (2 Tim. 2 : 12), les saints du Très-Haut qui recevront le royaume sous tous les cieux et qui le posséderont éternellement (Daniel 7 : 18). En s’établissant, ce Royaume « anéantit et met en pièces tous les autres royaumes (non pas les gens, mais les gouvernements), et lui-même subsistera éternellement » (Dan. 2 : 44). « Attendez-moi donc, dit l’Eternel,…car j’ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l’ardeur de ma colère ; car par le FEU de ma jalousie toute la terre sera consumée. Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord » (Sophonie 3 : 8, 9). Ce châtiment du monde n’est pas dû au fait que Dieu prend plaisir à la souffrance humaine. « Car ce n’est pas volontiers qu’il afflige les enfants des hommes » (Lament. 3 : 33). Il les afflige pour leur bien, et c’est un plaisir d’apprendre que « lorsque les jugements de l’Eternel s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice » (Esaïe 26 : 9). « C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre, par les ravages qu’il a opérés » (Ps. 46 : 9, 10). Quand II aura établi Son royaume, alors « la paix fleurira », « Une nation ne

tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre » (Esaïe 2 : 4). Maintenant « le malin est le prince de ce monde ». Jésus a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde », mais quand « Il aura saisi sa grande puissance et pris possession de son règne », quand « le royaume sera à l’Eternel et qu’il dominera au milieu des nations, [alors et pas avant] toutes les extrémités de la terre penseront à l’Eternel et se tourneront vers lui ; toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face » (Ps. 22 : 29, 28).

Il vient maintenant comme « le désir de toutes les nations ». Lors de Sa première venue, il n’y avait point de beauté en Lui pour qu’ils pussent Le désirer.

Il vient pour accomplir le grand rétablissement qui fut si merveilleusement représenté et figuré sous la loi par « l’année du Jubilé », au cours de laquelle chaque homme retrouvait toutes ses possessions et sa liberté personnelle (Lév. 25 : 13). Le règne millénaire est le grand jubilé antitypique (la réalité de ce qui était l’ombre dans la loi) ; sous ce règne chacun retrouvera dans le second Adam exactement ce qu’il avait perdu dans le premier Adam, aura l’occasion de connaître Dieu et sera mis au courant du seul nom par lequel il pourra être sauvé, c’est-à-dire Jésus. Celui-ci a goûté la mort pour tous les hommes, c’est là le témoignage qui doit être rendu en son propre temps (1 Tim. 2 : 6). « Le désert et la terre aride se réjouiront ; le lieu stérile sera dans l’allégresse, et fleurira comme la rose ;…La gloire du Liban lui sera donnée,…ils verront la gloire de l’Eternel, la magnificence de notre Dieu » (Esaïe 35 : 1, 2 D.)

Maintenant nous souffrons tous à cause du péché d’Adam et des erreurs de nos ancêtres, même l’innocent tout petit enfant né il y a une heure, mais « En ces jours-là, on ne dira plus : les pères ont mangé des raisins verts et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité ; tout homme qui mangera des raisins verts, ses dents en seront agacées ». « L’âme qui pèche,

1987 – Octobre-Novembre-Décembre – page 47

c’est celle qui mourra » (Jér. 31 : 29, 30 ; Ezéch. 18 : 4).

Ne prendrons-nous donc pas le chemin qu’employèrent les apôtres et les prophètes du passé ? L’espérance de la venue de l’Epoux, qui a inspiré le zèle de l’Eglise primitive, ne nous stimulera-t-elle pas à faire des efforts en vue d’obtenir le prix de notre haut appel qui est de Dieu en Jésus-Christ ? En vérité, quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. (1 Jean 3 : 3).

(A suivre)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *