Auteur : Hubert Lip. , Conférence Franco-Allemande, le 14/12/2025, Zoom
– Sujet #03 –
Le cantique nouveau
Chers frères et sœurs dans le Seigneur Jésus-Christ, chers amis de la vérité éternelle de Dieu, à vous tous, nous qui sommes réunis aujourd’hui pour méditer la parole vivante de Dieu, -que l’Esprit et la joie de Dieu remplissent nos cœurs !
Depuis longtemps, le « nouveau canDque » menDonné dans les Saintes Écritures occupe mes pensées. De quel canDque s’agit-il ? Sont-ce des canDques de Sion habituels que nous chantons ainsi que des nouveaux que nous apprenons en plus ?
Lisons à ce sujet quelques versets des Écritures. Nous voudrions en acquérir une bonne compréhension. Dans l’Apocalypse, au chapitre 14, versets 2 et 3, nous lisons :
Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre; et la voix que j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. Et ils chantaient un can=que nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le can=que, si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre [Remarque : l’auteur de la causerie ajoute ici la traducDon alternaDv suivante : „et personne ne pouvait comprendre le can-que de louanges„ (comprendre, au lieu de „apprendre“, dans l’autre traducDon), et il précise : „selon Bruns“].
Lisons aussi Apocalypse 15, versets 2 et 3 :
„Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu.
Et ils chantent le can=que de Moïse, le serviteur de Dieu, et le can=que de l’agneau, en disant: Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout puissant! Tes voies sont justes et véritables, roi des na=ons!“
Auparavant, dans Apocalypse 5:6-10, nous apprenons que l’Agneau de Dieu a pu ouvrir le livre scellé ; et à parDr du verset 8 écoutons :
„Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un can=que nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute na=on; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.“
Nous voyons ici que non seulement les vainqueurs, les 144 000, mais aussi les 24 anciens[1] avaient leurs harpes. Nous pouvons supposer qu’il s’agit là des témoignages personnifiés des 24 prophètes, car ces témoignages et ces prophéDes sont constamment guidés vers et par Dieu par Son Esprit et ils englobent tout le plan de salut de Dieu. À la Pentecôte, Pierre en parDculier se référa à toutes les paroles des prophètes, par la bouche desquels Dieu fit annoncer son Fils bienaimé, Jésus-Christ, et le royaume à venir.
L’apôtre Pierre l’a aussi souligné ultérieurement, dans sa deuxième épître, au chapitre 1, v. 19, comme nous pouvons le lire :
„Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophé=que, à laquelle vous faites bien de prêter aQen=on, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur,…“
Dans cet esprit, nous pouvons comprendre ce que signifient les paroles des psalmistes et du prophète Isaïe lorsqu’ils parlent d’un « canDque nouveau ». Nous voulons lire quelques-uns de ces passages :
Esaïe 42 : 10 : „Chantez à l’Éternel un can=que nouveau, Chantez ses louanges aux extrémités de la terre, …“
Psaume 98:1-3 : „Chantez à l’Éternel un can=que nouveau! Car il a fait des prodiges. Sa droite et son bras saint lui sont venus en aide. L’Éternel a manifesté son salut, Il a révélé sa jus=ce aux yeux des na=ons. Il s’est souvenu de sa bonté et de sa fidélité envers la maison d’Israël, …“
Psaume 96:1 : „Chantez à l’Éternel un can=que nouveau! Chantez à l’Éternel, vous tous, habitants de la terre!“
Psaume 149:1 : „Louez l’Éternel! Chantez à l’Éternel un can=que nouveau! Chantez ses louanges dans l’assemblée des fidèles!“
Psaume 144:9 : „O Dieu! je te chanterai un can=que nouveau, Je te célébrerai sur le luth à dix cordes.“
Psaume 92:1 et 3 à 5: „Il est beau de louer l’Éternel, et de célébrer ton nom, ô Très Haut! … Sur l’instrument à dix cordes et sur le luth, aux sons de la harpe. Tu me réjouis par tes oeuvres, ô Éternel! Et je chante avec allégresse l’ouvrage de tes mains. Que tes oeuvres sont grandes, ô Éternel! Que tes pensées sont profondes!“
Psaume 33:1-4: „Justes, réjouissez-vous en l’Éternel! La louange sied aux hommes droits. Célébrez l’Éternel avec la harpe, Célébrez-le sur le luth à dix cordes. Chantez-lui un can=que nouveau! Faites reten=r vos instruments et vos voix! Car la parole de l’Éternel est droite, et toutes ses oeuvres s’accomplissent avec fidélité…“
Psaume 40:2, 3 : „Il m’a re=ré de la fosse de destruc=on, du fond de la boue; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un can=que nouveau, une louange à notre Dieu;…“
Nous nous demandons-nous pourquoi les psalmistes menDonnent, comme nous l’avons lu, une harpe à dix cordes. Pourtant, la vraie harpe a plus de cordes, et notons que le nombre de cordes des harpes que l’apôtre Jean a vues dans l’Apocalypse n’est pas précisé.
Alors, la représentaDon de la harpe à dix cordes ne doit-elle pas être comprise comme une image symbolique ? Si nous nous immergeons en esprit dans ceke image, ne voyons-nous pas le magnifique condensé de tout le dessein, du plan de Dieu ? Ne reconnaissons-nous pas ici les dix vérités fondamentales de toute l’Écriture sainte, qui sont le fondement de notre foi ? Tout croyant en Dieu ne devrait-il pas avoir gravé ces vérités dans son cœur, dont il est convaincu, à savoir :
- la créaDon
- La chute, avec le péchél
- la promesse faite à Abraham
- La Loi
- La rançon
- la jusDficaDon
- la sancDficaDon
- la présence de Christ
- La résurrecDon
- Le rétablissement de toutes choses?
Au sujet des vérités fondamentales, on pourrait faire un examen supplémentaire, mais aujourd’hui, nous ne disposons pas de suffisamment de temps.
Considérons maintenant ces vérités fondamentales comme point de départ de notre cheminement dans la foi, comme nous le suggère l’apôtre Paul dans Hébreux 6 : 1-3 :
„C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposi=on des mains, de la résurrec=on des morts, et du jugement éternel. C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet.“
Dans le chapitre 5, versets 12 à 15, l’apôtre Paul a également rappelé que chacun, après avoir trouvé la foi, devrait à un moment donné devenir enseignant et ne pas toujours recommencer avec les principes de base des paroles de Dieu, c’est-à-dire se contenter de boire du lait au lieu de savourer des aliments solides.
L’apôtre encourage tous à akeindre la pleine maturité en Christ et il recommande de consommer des aliments solides. Cela nous fait comprendre que la harpe de Dieu a plus que dix cordes.
À ce sujet, voici une citaDon Drée du volume 6 de frère Russell (édiDon allemande, pages 235 et 236) :
(Ci-dessous TRADUCTION MOT À MOT DE LA CITATION ALLEMANDE[2])
« Nous lisons que les Béréens étaient plus nobles „que ceux de Thessalonique ; ils recevaient la parole avec toute la bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact“ (Actes 17:11). Les apôtres s’efforçaient toujours de montrer que la bonne nouvelle qu’ils annonçaient était la même que celle annoncée en termes obscurs par les anciens prophètes, « à qui il a été révélé qu’ils ne servaient pas pour eux-mêmes, mais pour vous, ce qui vous a été annoncé maintenant par le Saint-Esprit envoyé du ciel » (1 Pierre 1:10-12[3]) Ils s’efforçaient de montrer que leur message était précisément l’Évangile de la vie et de l’immortalité que le Seigneur avait mis en lumière ; et que la plus grande précision et les détails de leur message étaient rendus possibles et communicables par le fait que le Saint-Esprit les guidait, que ce soit de manière naturelle ou par des moyens surnaturels : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand cependant celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous guidera dans toute la vérité. » – Jean 16:12, 13-.
Il était donc tout à fait approprié que les Béréens examinent les Écritures pour voir si le témoignage des apôtres correspondait à celui de la loi et des prophètes, et il était également juste qu’ils comparent l’enseignement du Seigneur avec les Écritures. Notre Seigneur lui-même l’a demandé : « Examinez les Écritures, […] car ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Tout le témoignage divin doit être cohérent, qu’il soit proclamé par la loi ou par les prophètes, par le Seigneur ou par les apôtres. Sa cohérence totale est la preuve de son inspiraDon divine. Rendons grâce au Seigneur ! Cela est vrai partout, de sorte que les Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament consDtuent, selon la désignaDon du Seigneur lui-même, « la harpe de Dieu » (Apocalypse 15 : 2). Les différents témoignages de la loi et des prophètes sont les différentes cordes de ceke harpe ; lorsqu’ils sont accordés par le Saint-Esprit qui habite dans nos cœurs et touchés par le doigt des serviteurs et des chercheurs sincères, ils produisent les accords les plus merveilleux qu’une oreille mortelle ait jamais entendus. Loué soit Dieu pour ceke mélodie sublime du « canDque de Moïse et de l’Agneau », que nous apprenons grâce au témoignage des saints apôtres et prophètes, dont le plus grand est le Seigneur Jésus lui-même !
Mais même si les témoignages du Seigneur et des apôtres doivent correspondre à ceux de la loi et des prophètes, nous devons nous akendre à ce qu’ils témoignent non seulement de l’ancien, mais aussi du nouveau ; c’est ce qu’indiquent les prophètes eux-mêmes (Psaume 78:2 ; Deutéronome 18:15, 18 ; Daniel 12:9 ; Makhieu 13:35, 52). Nous constatons donc qu’ils ont non seulement dévoilé les vérités cachées des anciennes prophéDes, mais aussi révélé de nouvelles vérités plus profondes. » [FIN DE LA TRADUCTION MOT À MOT DE LA CITATON DU VOL. 6]
Il convient également de menDonner que tous les membres du Christ qui vivent à l’époque de sa seconde présence parDcipent à la diffusion de la bonne nouvelle. Ils disent à Sion : « Ton Dieu règne en tant que roi » ! Le royaume du Christ a commencé ! Et pourquoi pouvons-nous l’affirmer avec convicDon ? Parce que cela est déjà écrit dans le Psaume 110:2 :
„L’Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance [Il l’étendra loin] : Domine au milieu de tes ennemis!“
Dans ce sens, Dieu a dit par la bouche d’Ésaïe au chapitre 41:25 :
„Je l’ai suscité du septentrion, et il est venu; de l’orient, il invoque mon nom; il foule les puissants [ceux qui ont le pouvoir] comme de la boue, comme de l’argile que foule un po=er.“
À ce sujet, le Seigneur Jésus lui-même a dit : « Lorsqu’un homme fort et bien armé [Satan] garde sa maison, ce qu’il possède est en sûreté. Mais, si un plus fort que lui survient et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait, et il distribue ses dépouilles.“ (Luc 11:21, 22)
En Luc 21:28, le Seigneur Jésus dit, concernant sa seconde présence:
„Quand ces choses [qu’il a menDonnées auparavant]commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche.“
Nous devons nous demander ce que nous voyons, ce que nous percevons. Les événements qui se produisent partout dans le monde ne sont-ils pas éloquents ? Toutes les dissimulaDons et tous les mensonges du système de Satan ne sont-ils pas révélés au grand jour ?
Darum können alle, die wahre Wächter sind, deutlich wie ein Mann sehen und harmonisch zusammen das neue Lied Moses und des Lammes singen, das ist das Lied der Wiederherstellung, das nicht nur im Gesetz Moses als Schaken von der zukün igen Güte gesprochen hat, sondern noch deutlicher in den Offenbarungen des Lammes darau in. Die Schri en des Neuen Testaments bezeugen das mit der Aussage:
„Tes voies sont justes et véritables, roi des na=ons! …
Et toutes les na=ons viendront, et se prosterneront devant toi,…“ (Apocalypse 15: 3,4)
Notre Seigneur décrit par l’intermédiaire du prophète la vie pleine de paix et de joie de ceux qui, à l’époque actuelle, acceptent sa grâce de manière légiDme. Ceux-ci ont un nouveau canDque dans leur bouche, ils ont quelque chose qui remplit leur cœur et leur vie d’une telle joie qu’elle ne peut être contenue ; elle éclate en louanges et en remerciements pour le dispensateur de tous les biens. Une parDe de ce chant – la plus grande parDe – consiste, comme le décrit l’apôtre, à « chanter et jouer pour le Seigneur dans nos cœurs ». Ainsi, le monde ne peut connaître que de manière imparfaite la saDsfacDon et la joie qui remplissent le cœur des enfants de Dieu, dont notre texte nous donne une image. Il est formel que le monde ne nous connaît pas, tout comme il ne l’a pas reconnu (1 Jean 3:1). Le monde, qui recherche des joies qui trompent les sens sans les saDsfaire, regarde avec regret le peuple du Seigneur consacré à Dieu et prétend qu’il perd des perspecDves et des opportunités terrestres en étant à la recherche dans le ciel d’un château de paille. Le monde ne peut tout simplement pas apprécier les douces mélodies du nouveau canDque que le Seigneur, dans Sa grâce et Sa providence, a mis dans la bouche de Son peuple.
Quelqu’un demande-t-il quel est le thème de notre canDque ? Nous répondons qu’il est très varié, mais que l’idée principale est la louange et la gloire à notre Dieu.
- Nous louons Sa miséricorde, car Il a payé le prix fort pour racheter nos péchés et ceux du monde enDer. Nous Le louons, car nous savons que grâce au grand sacrifice expiatoire, une bénédicDon sera finalement répandue sur le monde enDer, -sur chaque naDon, race, peuple et langue.
- Lorsque nous parvenons à reconnaître quelle était la véritable puniDon contre nous – la mort –, et comment nous en avons été délivrés par la mort de notre cher Sauveur, nous louons la jusDce de Dieu, qui a été cachée pendant un certain temps devant nos yeux par les fausses doctrines héritées des âges sombres, lesquelles couvrent de honte le caractère et l’administraDon de Dieu en présentant à tort le châDment comme étant un tourment éternel.
- Ainsi nous arrivons à reconnaître que l’autorisaDon actuelle du péché est sous le contrôle divin et qu’elle a pour but d’enseigner tant aux hommes qu’aux anges l’extrême infamie résultant du péché. Dès que le plan divin akeint sa maturité, Satan et le péché [sont] liés ; alors la grande bénédicDon de Dieu avec l’opportunité à l’essai pour la vie éternelle sera offerte à chaque être humain sur toute la terre, et ensuite interviennent des bénédicDons de rétablissement avec l’opportunité d’obtenir la vie éternelle. Cela remplit d’autant plus nos cœurs d’amour pour Celui qui nous a aimés le premier et qui a envoyé Son Fils pour nous racheter, et ainsi le canDque de louange pour Dieu grandit dans nos cœurs.
- Lorsque nous reconnaissons que les bénédicDons de Dieu doivent être accordées au monde par la résurrecDon des morts, nous avons un peDt aperçu de l’efficience de l’énorme puissance de Dieu par laquelle cela devra arriver, et notre chant de louange devient encore plus intense.
- Alors que les yeux de notre compréhension s’ouvrent, nous commençons aussi à reconnaître la sagesse de Dieu dans tous ses plans. Nous commençons à comprendre la significaDon des paroles de l’apôtre :
„A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, …
- afin qu’il vous donne [des yeux pour comprendre], selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment for=fiés par son Esprit dans l’homme intérieur,
- en sorte que …
- vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur,
- et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu“. (Ephésiens 3: 14-19 [dans la version Segond])
Ce nouveau canDque, que seuls les véritables consacrés peuvent chanter à leur Dieu et qui remplit de plus en plus leur cœur à mesure qu’ils avancent sur le « chemin étroit » et s’approchent de la cité céleste, est menDonnée par notre Seigneur dans le langage symbolique de l’Apocalypse, [ qui est ] Son dernier message à Son peuple. Il présente Son « peDt troupeau » sous la forme de 144 000 qui se Dennent debout sur la montagne de Sion, et suivent l’Agneau partout où il va, qui font avec joie la volonté et le bon plaisir du Père et qui, dans la mesure de leurs moyens, s’efforcent de marcher comme leur Maître dans toutes les choses de ceke vie. La descripDon est dans les termes suivants : « Et ils chantaient un can=que nouveau, que personne d’autre ne pouvait apprendre. » C’est le canDque dont parle l’apôtre : un psaume de la vie que les fidèles du Seigneur chantent à leur Dieu avec des louanges dans leur cœur. On ne l’entend pas signifie que d’autres pourraient le comprendre et l’apprécier. Les expériences et les senDments bénis qu’il comporte n’apparDennent qu’à ceux qui suivent l’Agneau partout, et qui consacrent donc leur cœur et leur vie enDèrement au Seigneur ; de ce fait, déjà dans ceke vie, ils entrent dans les joies de leur Seigneur.
À proprement parler ce canDque n’est pas nouveau, car tous les saints anges le chantent. Mais, comme le dit l’Écriture, il est « tel un canDque nouveau », comme s’il c’était un nouveau canDque. La vérité sur le caractère et le plan de Dieu doit, pour ses créatures, toujours être un sujet approprié de louange et de graDtude. Malgré cela, les influences du péché de Satan qui rendent aveugle ont recouvert de ténèbres le caractère, le plan et la Parole de Dieu à tel point qu’il donne l’impression d’être presque un canDque nouveau. Il semble extraordinaire que, malgré l’obscurité qui a régné autrefois à ce sujet, on parvienne à la connaissance de la vérité, à son appréciaDon et qu’on soit réellement en mesure de pouvoir le louer par des chants avec reconnaissance.
Je voudrais revenir une fois encore sur l’autre expression uDlisée pour désigner le nouveau canDque, à savoir «le canDque de Moïse et de l’Agneau», comme menDonné dans Apocalypse 15:3. Alors que nous approchons de la fin de l’ère évangélique et que nous vivons à l’aube du millénium, la nouvelle ère du salut, il est important que nous reconnaissions que ce canDque devrait désormais être le nôtre. Il comporte plusieurs strophes que d’autres enfants bien-aimés de Dieu, membres de la maison de la foi, qui nous ont précédés sur le « chemin étroit », n’ont pas pu chanter. Néanmoins, comme le Seigneur l’avait promis, Son message et Son peuple ont été « une nourriture au moment convenable » tout au long de l’âge de l’évangile. Le canDque n’a pas changé, car nous chantons comme dans le passé la même louange à notre Dieu pour le mérite de notre Seigneur Jésus, nous chantons encore l’amour du précieux sang qui nous a rachetés et l’amour qui nous préserve. Néanmoins à présent, le chant s’élargit de manière appropriée, et avec les yeux de la foi, nous voyons de plus en plus clairement et observons les choses glorieuses du royaume du Fils bien-aimé de Dieu, qui dans peu de temps surviendront dans le monde, un déluge de lumière et de vie.
Ce canDque est celui de Moïse et de l’Agneau, car dans la providence divine, Moïse et la loi (et l’alliance ainsi conclue) préfigurent les bénédicDons de Dieu qui seront accordées au monde par l’intermédiaire de l’Agneau. Le nouveau canDque ne relègue en aucun cas les bénédicDons et la grâce de Dieu dans le passé, mais il montre comment les insDtuDons de la loi étaient des modèles et des préfiguraDons de choses glorieuses à venir. L’apôtre Paul y fait clairement référence lorsqu’il dit :
„La loi est une ombre des choses à venir, mais le corps concerne Christ“ (TraducDon mot à mot de la version allemande „Bruns“)en Colossiens 2:17[4] ; Voir aussi Hébreux 10:1[5] Christ dirige les choses réelles, les réalisaDons des bonnes choses, pour lesquelles Moïse et les enfants d’Israël ont été des exemples selon les ordres de Dieu.
L’apôtre Pierre a re notre akenDon sur ce même fait lorsqu’il parle tout d’abord de la seconde venue du Christ et de la future grande bénédicDon que le Père céleste répandra sur l’humanité, ainsi que des « temps de rafraîchissement et… [de] rétablissement de toutes choses, que Dieu a annoncés par la bouche de tous ses saints prophètes depuis le commencement du monde[6] » ; ils suivront immédiatement la seconde venue de notre Seigneur. Là-dessus il explique que c’est précisément à propos de ce royaume de Christ qui sera établi lors de la seconde venue que Moïse a dit :
„Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d’entre vos frères un prophète [=quelqu’un qui vous enseignera] comme moi; vous l’écouterez dans tout ce qu’il vous dira…“[7]
Le monde enDer entendra le message de l’amour divin proclamant la paix par Jésus-Christ à tous ceux qui acceptent les commandements divins et les suivent.
Mais : „ quiconque n’écoutera pas [n’obéira pas à] ce prophète [que ce soit un docteur, un roi ou un juge], il sera exterminé du milieu du peuple.“ Il mourra de la seconde mort (Actes 3: 19-23)
Si nous voyons donc que Moïse et son époque étaient des modèles et des préfiguraDons du Seigneur et de son règne millénaire, nous reconnaîtrons également que le canDque que les enfants de Dieu peuvent et ont désormais le droit d’entonner sera en parfaite harmonie avec l’ensemble du témoignage divin des livres de Moïse et de tous les livres jusqu’au dernier message du Nouveau Testament. La Parole de Dieu est en effet la grande harpe qui produit la mélodie selon laquelle le peuple de Dieu peut désormais chanter ses louanges. Chaque prophète, chaque livre, est une corde de ceke harpe. Lorsque les différentes cordes sont accordées dans la bonne harmonie, la mélodie dépasse toutes nos espérances et toutes nos akentes.Considérons le raisonnement dans ceke nouvelle strophe ajoutée au chant du peuple de Dieu. Il est écrit qu’ils chantent le canDque de Moïse, le serviteur de Dieu, et le canDque de l’Agneau, et ils disent : « Grandes et merveilleuses sont tes œuvres, Seigneur Dieu tout-puissant ! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des saints ! » Jamais auparavant le peuple de Dieu n’avait été en mesure de chanter ceke strophe seul. À la lumière de la vérité actuelle, seule la lumière de l’aurore doit mekre de l’ordre dans tout le désordre de l’époque actuelle et remplacer « le règne du péché et de la mort » par « le règne de la jusDce et de la vie » ; c’est seulement de ce point de vue qu’il est permis d’apprécier véritablement la merveilleuse providence divine et ses voies dans le passé. On peut alors voir qu’elles sont toutes vraies et justes et qu’elles contribuent au bien, pour les saints de Dieu et finalement pour le monde enDer.
Cependant, un couplet supplémentaire a été ajouté au canDque ; le voici :
« Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint ; des na=ons viendront se prosterner devant toi, car tes jugements ont été révélés. » Ce n’est qu’à présent que les saints de Dieu peuvent chanter ceke strophe ; ce n’est qu’à la lumière du jour naissant que nous pouvons reconnaître avec cerDtude et clarté, et prendre conscience que le temps vient où le monde enDer honorera et adorera le Seigneur. Cela signifie également que tous ceux qui jouiront alors de la bénédicDon de la connaissance, qui « remplira la terre comme les eaux couvrent le fond des mers » pendant le millénium, que tous ceux-là seront alors, par la grâce, en mesure de se joindre au chant de ceux qui sont déjà éclairés, c’est-à-dire à l’avance, et qui connaissent notre Dieu. Alors, ils pourront aussi chanter et jouer pour le Seigneur dans leur cœur et se joindre à toutes les parDes de ce canDque, car ils auront été Drés de la fosse terrible et de la boue féDde, leurs pieds auront été posés sur le rocher et ils seront ainsi guidés en toute sécurité dans leurs chemins.
Oui, frères et sœurs bien-aimés, lorsque le Christ, chef et corps, aura accompli toute la volonté du Père, il remekra le royaume à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous (1 Corinthiens 15:24-28 ; Éphésiens 1:10). Alors, toute la créaDon s’écriera :
„A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent“ (Apocalypse 5: 11-14)
Alors, résonne pour l’éternité ce canDque dans toute sa perfecDon. Entrainons-nous avec zèle, joie et ferveur à chanter ce canDque, et apprenons-le dignement afin d’être autorisés et capables de parDciper à le chanter nous aussi.
Amen.