LE JUGEMENT DU GRAND JOUR.

“II a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, — Jude v. 6.

Nous avons déjà parlé dans le “Phare” du spiritisme et fait voir comment les anges de Dieu furent mis à l’épreuve par la chute de l’homme. Une telle épreuve de la loyauté des anges célestes était à sa place, mais nous pouvons dire qu’elle eût été impossible sans la créa­tion de l’homme dans les conditions connues. L’épreuve de ces êtres parfaite vivant dans des conditions et un milieu également parfaits avait pour but de mettre en évidence la loyauté parfaite d’eux tous envers l’Eternel et ses divers arrangements en les reconnaissant les meil­leurs, les plus sages et les plus profitables. Mais voilà, le péché est représenté au sens figuré par une maladie: la lèpre; et la tentation vint de ce fait que l’humanité fut créée diversement des autres créatures intelligentes de l’univers entier. — elle possédait le pouvoir de se propager elle-même comme l’animal inférieur. Cette faculté séduisit les anges et leur fit préférer l’abandon de leur propre demeure ou origine pour s’associer à l’hu­manité et ainsi participer indirectement à ce pouvoir propagateur de l’homme, qu’entre eux les anges ne possédaient pas.

Ils eussent pourtant dû se dire tout de suite que le programme divin, les concernant, était de beaucoup meil­leur à tout ce qu’eux-mêmes pouvaient mettre à sa place. Ils eussent dû se contenter de ce que leur degré d’exis­tence étant plus élevé que celui de l’homme, ils devaient s’estimer bien plus heureux que lui dans l’exercice des facultés, qualités et bénédictions qu’ils avaient reçues si abondamment du Père céleste. Ceci fut en effet le cas de beaucoup d’entre eux, mais pas de tous comme les Ecritures le démontrent. Il est fait mention de la chute de ces anges dans notre texte et aussi en 2 Pierre 2 : 4 et Genèse 6 :1—5.

Nous ne parlerons pas ici de la sentence prononcée sur ces anges tombés (que l’Ecriture désigne sous le nom de démons, esprits séducteurs, menteurs, mauvais esprits, etc.), de leur dégradation, de leurs chaînes de ténèbres qui, depuis le déluge, les empêchent de se matérialiser sous formes humaines et qui les obligent, s’ils veulent avoir affaire avec l’homme, de le faire secrètement, par le moyen de médiums, de sorciers, de gens spirites, pour se manifester comme de soi-disant revenants. Nous avons parlé de tout cela dans l’article: “ Le Spiritisme ”*)

C’est leur jugement, mentionné par notre texte, que nous voulons examiner et au sujet duquel il est écrit “Ne savez-vous pas que les saints jugeront les anges.  — 1 Cor. 6:3.

La prédication de Jésus aux anges tombés.

Nous avons parlé de l’espérance de salut qu’il y a pour ces anges et de quelle manière, lors de son premier avènement, Jésus “prêcha aux esprits en prison qui avaient été désobéissants aux jours de Noè” — àces anges qui n’ont pas gardé leur origine. Ce n’est pas oralement pendant qu’il fut mort que Jésus leur prêcha, mais par sa mort réelle de trois jours et par Sa résur­rection le troisième jour. Cette prédication à ces esprits tombés se fit en vertu du proverbe: “Les faits parlent plus fort que les paroles. ”

Satan et tous ces anges déchus connurent le Seigneur, cela est hors de conteste: ils observèrent de près toutes choses concernant sa vie terrestre, sa mort et sa résur­rection. Et l’un d’eux dit même une fois: “Je sais qui tu es le Saint de Dieu [le Messie]. — Marc 1: 25.

A l’inverse des saints anges qui attendent pour toutes choses le temps de Dieu, ces anges tombés prirent un intérêt tout spécial à cette manifestation de l’amour de Dieu pour l’humanité, par lequel le Sauveur dut échanger sa condition céleste avec la terrestre et puis goûter le mort pour racheter Adam et sa race du châtiment du

*)      Voyez les Phares No 1-3, Janvier-Mars 1905.

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péché. c. à d. la mort. Ils avaient connu l’amour in­tangible de Dieu pour la justice; leurs propres expéri­ences et celles du genre humain leur en fournirent les preuves. Mais là ils furent témoins d’une manifestation pratique de la miséricorde et de la compassion de Dieu, apportant aide à la race dégradée d’Adam. Dans la ré­surrection de Jésus ils perçurent aussi tout émerveillés, que son obéissance lui valut une telle récompense, une Si haute exaltation au point de se relever de la tombe un puissant dieu, participant de la nature divine. Ne nous étonnons donc point que, suivant St. Pierre, toutes ces circonstances leur furent une saisissante prédication, une précieuse leçon. En êtres capables et intelligents ils se dirent sans doute que si Dieu a tant fait pour Adam et ses descendants dans leur dégradation, il sera aussi bien disposé à leur égard pour leur faire profiter tôt ou tard de quelque faveur. En effet, dans cet ordre d’idées, nous pouvons supposer que depuis lors, dans l’espoir d’une réconciliation possible avec Dieu dans l’avenir, certains de ces anges commencèrent à se réfor­mer et à vivre plus en accord avec la justice. Ceux-là n’auront plus cherché à tromper l’homme à le faire tomber en quelque piège, mais, tout en restant enchaînés, ils auront été dans l’attente et l’espérance de quelque indulgence de l’Eternel au jugement du grand jour.

Que sera leur jugement?

Sachant donc qu’il y aura un jugement et qu’il im­plique une épreuve, nous nous demandons ce que seront l’un et l’autre pour ces anges? Le mot jugement pro­vient du grec krisis, dont la signification primitive est: décision, détermination et partant épreuve pour aboutir à une décision. Cela implique que [dans le cas de ces anges déchus] la sentence n’est pas encore rendue et que des jugements ou des épreuves avec leurs résultats doivent les atteindre. La parole de Dieu nous donne à entendre clairement que quels que soient les procédés de l’Eternel dans l’intervalle, la finalité de son jugement sera telle qu’à moins de se trouver en parfait accord avec Dieu et ses principes de justice, nul être (anges ou hommes) n’aura la vie éternelle, mais sera détruit complètement sans espoir de recouvrement ou restau­ration de vie, Il ne peut y avoir de doute quant au résultat de l’épreuve. Les déclarations apostoliques di­sant d’une part que les anges tombés sont gardés pour le jugement [Krisis], que d’autre part les saints jugeront les anges, montrent qu’il n’y a encore rien de fixé à l’égard d’eux tous et qu’il y a espoir pour ceux de ces anges qui du fond de leur cœur reconnaissent la folie de leur conduite et retournent à l’obéissance de l’Eternel.

Quand ce jugement aura-t-il lieu? Au commencement du grand jour, à sa fin, ou pendant tout le jour de Christ?

Nous répondons que le jugement de l’humanité exige la période entière des mille ans, parce que l’homme (ignorant, dépravé et affaibli sous le règne du péché et de la mort et par les menées secrètes de ces mauvais esprits) a besoin des conseils, instructions et de l’assis­tance de tous les agents et instruments que Dieu a pourvu pour son relèvement social, mental, moral et physique; son épreuve ou jugement aura donc lieu tout le long de ce Millénium et démontrera sa bonne disposition à accepter les soins et multiples bénédictions de Dieu, à en faire bon usage et bon profit. Aussi ce Règne mil­lénaire est-il appelé le jour du jugement de l’homme: “Dieu a arrêté un jour auquel il jugera le monde selon la justice. ”

Mais en ce qui concerne les anges désobéissants, il n’est pas dit que toute l’époque des mille ans ait été désignée comme leur jour du jugement; en effet, nous pouvons présumer que cela ne serait ni nécessaire ni convenable, attendu que ces esprits, n’ayant jamais été sous la sentence de la mort, sont d’organisme vi­vant et parfait comme toujours et que tout ce qui a de changé en eux, c’est leur mentalité, leur volonté. Leur connaissance est grande, et n’est pas, comme celle de l’homme, limitée au péché et aux mauvaises choses; car ils avaient déjà antérieurement une connaissance de ce qu’est la bonté, la sainteté et la pureté et pendant les diverses époques de l’histoire de l’homme, ils ont vu comment Dieu conduisit les Israélites, sous Moise le médiateur typique et sous l’alliance typique de la Loi. Puis ils ont vu Christ, le Moïse antitypique, et ont été témoins de la publication de l’Evangile pendant tout cet âge et de son influence sur ceux qui, bien exercés par ce moyen, ont consenti à suivre les traces de Jésus. Il semble donc que ces anges tombés ont eu toutes les leçons du bien et du mal et que s’ils ont encore besoin d’une épreuve elle sera vraisemblablement de courte durée.

Jugement — Krisis — Décision.

Leur jugement doit avoir pour but de les amener à se décider, à éprouver une fois pour toutes leur cœur et leur volonté vis-à-vis de la justice et du péché, à prouver leur affection pour Dieu ou Satan; mais il faut pour cela des circonstances particulières de temps et de lieu leur permettant délibérément de faire le mal ou de résister à la tentation et de faire le bien. Comme nous venons de le montrer, quelques-uns de ces anges ont indubitablement profité de la prédication de Christ par la mort de celui-ci et sa résurrection, avec tout ce que cela impliquait d’espoir pour eux. Jusqu’à ce point on peut dire que ceux-là ont été en épreuve tout le long de l’âge de l’Evangile — soit en s’opposant au péché et à leurs mauvais compagnons, soit en se donnant au mal. Mais d’après les Ecritures il faut nous attendre à ce que ces esprits déchus arrivent à prendre une décision, à se prononcer définitivement; c’est “le jugement du grand jour”.

En considération de tout ce qui se passe aujourd’hui nous soutenons que nous sommes maintenant dans ce temps critique du jugement — que l’enchaînement de ces anges par les ténèbres ne devait durer que jusqu’au jugement du grand jour. Nous démontrons en plus que ce grand jour de l’Eternel commença chronologiquement en octobre 1874, car c’est à partir de cette date que les “ matérialisations” sont devenues de plus en plus fré­quentes. Il est vrai que dans le domaine occulte la porte est ouverte à toutes les fraudes possibles, mais il y a de trop puissantes preuves de manifestations réelles, où des démons personnifiant des morts se sont revêtus d’un corps ressemblant au corps humain, pour que l’on puisse tout nier. Non seulement les journaux citent des cas, mais des amis de “la vérité présente”, séduits pendant un temps par le spiritisme, le confirment.

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Une sœur dans la vraie foi qui a été un moment mé­dium parmi les spirites nous assure qu’il n’y a pas long­temps dans sa propre chambre un esprit (un démon) lui apparut sous la forme d’un homme et lui causa. Sur son refus de converser avec lui, il la saisit par le bras d’une main ferme et menaçante, mais au même moment le frère de cette personne ouvrit la porte de la chambre et l’esprit matérialisé se dissolva.

Une autre sœur dans la foi, mais qui avait moins “donné ” dans le spiritisme, nous informe que tout ré­cemment un de ces démons personnifiant sa sœur décé­dée entra inopinément dans son appartement et voulut l’empoigner tandis qu’elle était réveillée et les yeux grands ouverts; il sortit par la porte, par où il était entré.

Un autre cas est celui d’un frère qui à un certain moment s’était légèrement imprégné de spiritisme, mais qui cessa aussitôt qu’il eut vent de son origine démo­niaque. Une apparition représentant sa femme l’accom­pagna côte à côte pendant qu’il s’approchait de son lit et lui tendit une main, lui, reconnaissant la source de telles manifestations et restant ferme dans sa résolution de ne plus jamais vouloir commercer avec les esprits, la refusa et se mit à prier Dieu de le délivrer de la puissance de l’adversaire; et alors l’apparition disparut.

Il       semble que pour des raisons inexplicables il soit octroyé à ces mauvais esprits une liberté et une puis­sance spéciales sur ceux que la curiosité a jadis fait s’intéresser aux manifestations spirites. Mais nous avons lieu ici d’avertir une fois de plus les enfants de Dieu de n’avoir rien à faire du tout avec les médiums, les séances spirites, la sorcellerie, l’hypnotisme, etc. L’amorce des démons pour s’imposer à nous, consiste à exciter la curiosité par une chose ou une autre, et notre avis est que le peuple de Dieu retienne sa curiosité et regarde de telles intrusions comme de dangereux débuts, dont il est impossible de prévoir l’issue.

Soyons sur nos gardes.

Il       n’y a qu’une chose à faire, si par hasard ces ma­lins esprits voulaient nous importuner, c’est de regarder à Jésus avec foi et confiance et en son nom de com­mander à ces mauvais sujets de s’en aller. Point n’est besoin d’avoir peur d’eux aussi longtemps que nous sommes dans le Seigneur et que dans notre vie jour­nalière nous marchons non selon la chair, mais selon l’Esprit. Rappelons-nous les paroles de Jésus à Pilate : “Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut ” (Jean 19: 11). “Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein” (Rom. 8:28). Celui qui est pour nous est plus grand que tous ceux qui sont contre nous. Si Satan avait la puissance de nous faire du mal il y a longtemps qu’il l’aurait fait: “L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le crai­gnent et les délivre.” — Ps. 34: 7.

Nous croyons que ces esprits déchus seront de plus en plus déchaînés avec pleine liberté d’inventer des mé­thodes de matérialisation toujours plus ingénieuses; et que cela sera permis non seulement comme devant con­stituer une épreuve pour eux — pendant ces sept der­nières années du temps de la moisson — mais aussi pour ajouter à la sévérité des temps périlleux que selon l’Ecriture sainte doivent traverser et l’Eglise et le monde.

Les anges déchus (les démons) qui sont encore en opposition à Dieu ne feront aucun cas des restrictions de l’Eternel et feront usage de leur intelligence du nou­veau pouvoir ou de la nouvelle méthode de matérialisa­tion. Mais ceux qui craindront l’Eternel et respecteront sa volonté, bien entendu, refuseront d’user de ces moyens que Dieu a condamnés et défendus ce qui démontrera leur loyauté envers l’Eternel. Nous pouvons être sûrs, en effet, que tous ceux de ces anges qui se sont repentis de leur vie diabolique, se sont depuis abstenus de chercher à communiquer avec l’homme, d’accord en cela avec les prohibitions de l’Eternel. Si donc des médiums nous disent qu’ils communiquent avec des bons et des mau­vais esprits, ils mentent; aucun des bons esprits ne cherche à communiquer avec les gens et ceux qui se donnent pour de bons esprits sont appelés dans le langage de la Bible des “esprits menteurs”, qui volontiers se manifestent sous le manteau d’anges de bons conseils pour mieux pouvoir tromper et séduire.

Les anges tombés qui communiquent avec l’homme sont donc tous de malins esprits; et plus ils auront con­naissance de leur pouvoir de matérialisation et devien­dront habiles dans son emploi, plus nous pouvons nous attendre à voir leurs natures viciées inonder l’humanité des plus basses immoralités et de toutes sortes de mau­vaises choses. N’oublions pas non plus la déclaration de St. Paul qu’un des délices de ces diables — le plus grand délice peut-être — c’est d’amener autrui à pécher, à faire le mal; c’est de personnifier le pur, le bon, de “se déguiser en ange de lumière” (2 Cor. 11: 14), pour pouvoir faire ainsi plus effectivement le mal. — Nous tremblons presque, à la pensée de tout ce qui peut ar­river à la chrétienté aveuglée par suite de la permis­sion de ces matérialisations.

“L’efficacité d’erreur.”

La foule nominalement chrétienne n’est rien moins que préparée à comprendre les menées et les tromperies de ces démons.

D’abord la plupart ne croient pas que les morts sont morts, mais qu’ils sont des esprits sans corps, et partant peuvent être facilement invoqués.

Puis des chrétiens sages selon le monde changent les ténèbres en lumière et font croire que le Seigneur et les apôtres, en chassant des démons, se sont trompés, et ont pris des maladies pour des démons.

Pendant longtemps les peuples chrétiens ont été retenus par une grande peur d’avoir affaire quoi que ce soit avec les démons personnifiant leur mort: les revenants (et on allait jusqu’à brûler les sorciers, les médiums d’au­jourd’hui); mais maintenant la “science chrétienne [soi ­disant] ” en a instruit plusieurs de ne rien craindre et de dire: “Toutes choses sont bonnes; il n’y a ni malin, ni démons, ni diable. ” Et tout récemment des lumières de la science ont, après de laborieuses investigations, ex­pliqué des phénomènes psychiques comme ils appellent cela et, aidées d’habiles professeurs théologiens, ont déclaré que de façon ou d’autre il y a là de la vérité et que la chose vaut la peine d’être examinée. Le problème en­visagé à ce point de vue, la chrétienté en général n’est-

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elle pas en train de tomber dans de terribles pièges et erreurs? Ajoutons à ceci encore le témoignage de l’apôtre concernant ce temps-ci. Il déclare que parce que les chrétiens n’ont pas reçu la vérité pour l’amour d’elle et ont pris plaisir à l’injustice, ont préféré croire l’erreur — que les morts continuent à vivre, tandis que l’Ecri­ture entière déclare qu’ils sont morts sans espérance si ce n’est dans une résurrection de la mort — qu’à cause de cela Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge puisqu’ils n’ont pas voulu croire à la vérité; afin que tous soient condamnés comme indignes d’occuper une place parmi les élus du Royaume. —2 Thess. 2: 9—12.

Au sujet de notre temps l’Eternel déclare encore: “ Puisque ce peuple s’approche (de moi) de sa bouche et m’honore de ses lèvres, mais qu’il tient son cœur éloigné de moi, et que la crainte qu’ils ont de moi n’est plus qu’un commandement appris des hommes, à cause de cela je vais continuer avec ce peuple à faire des merveilles, merveilles sur merveilles. Aussi la sagesse de ses sages périra, et l’intelligence de ses hommes intelli­gents s’éclipsera (Laus)” — Esaïe 29: 13, 14.

Voici maintenant notre conclusion concernant le temps auquel ces anges tombés sont jugés. Pendant le Millé­nium, quand de la droiture il sera fait une règle et de la justice un niveau, quand il ne se fera ni tort ni dommage sur toute la sainte montagne de Dieu, il serait impossible pour ces anges déchus d’avoir aucune épreuve critique comme celle traversée par l’humanité; ils n’au­raient alors dans tous les cas guère d’opportunité pour faire le mal et partant bien moins de tentations qu’ac­tuellement. Nous pensons donc que leur jugement dans ce grand jour doit être cherché dans le présent immé­diat, mais surtout dans les quelques années qui vont suivre. — La permission qu’ils ont maintenant de dé­couvrir et d’user des moyens de communication avec l’homme fournira à ces anges l’épreuve spéciale, qui est appelée leur jugement, leur Krisis, leur temps d’épreuve qui démontrera lesquels d’entre eux se repentent du mal et sont trouvés loyaux à Dieu et lesquels restent endurcis. Et Dieu a dirigé la chose de manière à ce que cela arrive au jour de la détresse de l’homme “au jour de la vengeance”.

Comme les saints doivent juger les auges, rappelons que la plupart d’entre eux ont déjà passé de l’autre côté du voile dans la condition de gloire et de sagesse céleste et qu’avec leur Seigneur ils représentent l’Eglise entière, y compris ceux qui sont encore dans cette vie.

Ce que ces saints glorifiés ont à faire pour amener sur ces anges le jugement final, nous ne le savons pas, mais nous les croyons parfaitement capables pour tout travail que le Seigneur leur confie. Puis il est possible que les saints de ce côté du voile aient de même quel­que chose à faire avec le jugement de ces anges tombés.

Dans cet article-ci nous nous efforçons justement de montrer leur responsabilité et comment on distinguera les anges repentants d’avec les incorrigibles, les diables. En attirant leur attention sur cette chose même. cela peut leur servir plus particulièrement d’épreuve — en leur montrant la période critique, le temps de décision dans lequel ils sont entrés. Il se peut très bien aussi que dans cette période de leur plus grande activité, les saints de ce côté du voile qui connaissent la vérité par rapport à la nature de l’homme et aux tromperies de ces démons, fassent un travail très utile en accomplis­sant leur devoir qui consiste à les dévoiler, les répri­mander et les juger.