LE MESSAGE DU CHRIST GLORIFIE

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— Apocalypse i 10-20

«Je suis le premier et le dernier, le vivant !… J’ai été mort, mais maintenant je suis vivant aux siècles des siècles » — (Version Synodale).

Les messages de notre glorieux Seigneur, qui nous furent donnés par l’intermédiaire de l’apôtre Jean dans les symboles du livre de l’Apocalypse, sont aussi réellement les messages du Sauveur que ceux exprimés durant son ministère terrestre et ceux qui nous furent donnés, par la suite, par l’intermédiaire des Apôtres.

Le livre de l’Apocalypse fut écrit à un moment où une sévère persécution sévissait sur l’Eglise primitive — à peu près à la fin du premier siècle, probablement de l’an 93 à l’an 96, sous le règne de l’Empereur Domitien, quoique certains la datent presque trente années plus tôt, sous le règne de Néron. Peu importe — dans l’un ou l’autre de ces cas, ce livre fut écrit dans un temps de péril tout particulier et de sévère persécution. Pendant un certain temps, le Seigneur permit à la Vérité de bien s’implanter et de prendre racine ; les dons de faire des miracles et les autres dons, existant dans l’Eglise à cette époque, aidaient en cette matière.

Pendant quelque temps, bien qu’il y eut des persécutions individuelles telles qu’elles sont consignées dans les Actes, les croyants, dans leur ensemble, ne furent pas soumis tout d’abord aux épreuves les plus sévères. Ce ne fut que lorsque la Vérité commença à se propager et qu’elle eut l’hostilité non seulement des Juifs, mais aussi des Grecs, que les empereurs et les gouverneurs trouvèrent la faveur auprès des masses en persécutant les disciples de Jésus. Et, pour autant que nous le sachions, il en sera ainsi également dans un avenir qui n’est pas très distant. Pendant longtemps la Vérité pure a été soustraite aux regards des hommes, et l’attachement aux choses de ce monde dans la forme de la piété a prévalu dans les milieux influents ; mais, sans doute, comme les temps troublés que les Ecritures prédisent pour la fin de cet âge sont tout proches, ceux qui tiendront bon pour la parole du témoignage du Seigneur, peuvent s’attendre à être traités comme des boucs émissaires sous divers prétextes. Nous ne serons pas surpris de voir se manifester, dans les prochaines années, de très fortes persécutions dirigées contre tous les enfants de lumière, qui marcheront dans la lumière: Jean, le disciple bien-aimé, typifiait ou représentait, dans une certaine mesure, les derniers membres vivants du petit troupeau. Telle était, sans doute, la signification de la déclaration de notre Seigneur « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? ». Jean ne demeura pas, littéralement; mais une classe qu’il illustra à certains égards, est représentée comme devant demeurer — une classe qui voit avec les yeux de la compréhension les visions et les révélations que Jean vit en symboles et devant lesquelles il fut en extase.

A l’époque de la ravissante vision, Jean était prisonnier, en exil dans l’île de Patmos, qui était une colonie pénitentiaire en ce temps-là, c’était une île presque inhabitable, rocheuse et improductive. Le crime pour lequel il souffrit cet exil, était sa fidélité comme porte-parole du Seigneur. A cette époque, il devait avoir entre soixante et quatrevingt-dix ans, en supposant qu’aucun des disciples n’était plus jeune que notre Seigneur au commencement de son ministère. Si l’exil de Jean symbolisa à un degré quelconque, la proscription à laquelle les disciples du Seigneur peuvent s’attendre à la fin de cet âge — un isolement complet et un traitement impliquant qu’ils sont prisonniers —nous pouvons nous consoler à la pensée que, de même que la faveur et les révélations du Seigneur accordées à Jean ont fait plus que compenser ses persécutions, ainsi l’ouverture des yeux de notre entendement et le don qui nous a été fait dans des mesures plus longues et plus larges, plus hautes et plus profondes, de la connaissance et de l’appréciation de notre Seigneur et du plan divin, feront plus que compenser, et de beaucoup, les diverses expériences auxquelles, dans sa providence, il pourra permettre de venir sur nous. Nous avons son assurance que toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Quiconque fonde sa foi avec confiance sur sa promesse, peut en vérité avec l’apôtre Paul considérer toutes choses comme une perte et un rebus à cause de l’excellence de la connaissance de Christ Jésus notre Seigneur.

-Au jour du Seigneur.

Comme il y a lieu de croire, Jean faisait allusion au premier jour de la semaine, appelé maintenant communément Dimanche. Pour nous, il est particulièrement le jour du Seigneur — le jour au cours duquel notre Seigneur ressuscita d’entre les morts, au cours duquel toutes les promesses de la Parole de Dieu reçurent vie et nos espérances par Christ furent vivifiées. Nous pouvons voir également, dans cette expression, une allusion à l’âge Millénaire, appelé fréquemment dans les Ecritures «le jour de Christ ». Nous sommes actuellement, selon notre compréhension de la chronologie, à l’aube matinale de ce jour de Christ le moment convenable est arrivé, maintenant, pour que nous commencions à voir les merveilles du caractère et du plan divins. Mais pour voir ces merveilles, pour les comprendre, nous devons être en esprit. Seuls, ceux qui sont devenus de nouvelles créatures en Christ Jésus, peuvent s’attendre à comprendre et à apprécier les choses spirituelles, et c’est cette classe de personnes que Jean représentait. Comme Jean entendit une voix derrière lui et regarda dans cette direction de même nous, qui avons actuellement connaissance des réalités, trouvons que le message est derrière nous, et tournons nos regards vers le passé pour voir l’accomplissement des différents traits du plan divin, pour entendre et comprendre 10 message donné à son peuple par le Seigneur glorifié. La voix dit « Ce que tu vas voir, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises » — et elle nomma sept éminentes églises de l’Asie Mineure. (Les paroles « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier» ne se trouvent pas dans les plus anciens manuscrits grecs et sont à bon droit omis dans la Version Révisée. Elles se trouvent, cependant, dans le Greek MSS au verset 8, ensuite, dans Apocalypse 21 : 6, et enfin, une partie d’entre elles est mentionnée plus loin, dans cette étude).

Il y a beaucoup de raisons pour conclure que bien que les messages furent adressés aux sept églises spécifiées, et leur furent applicables, ils devaient avoir, à proprement parler, une application plus large encore ils devaient s’adresser à l’Eglise entière de Christ, le chiffre sept représentant un état complet et l’ordre, dans lequel sont énumérées ces églises, représentant différentes époques dans l’histoire de l’Eglise. Ainsi, l’église d’Ephèse représenterait la condition de l’Eglise au temps des Apôtres, à l’époque où les Messages furent écrits, tandis que l’église Laodicienne représenterait l’église de nos jours — dans cette fin de l’âge de l’Evangile. Les autres églises représenteraient, d’une manière correspondante, différentes époques intermédiaires, comprises entre la première et le temps présent. Penser autrement serait attacher plus d’importance à ces sept comparativement petites églises de l’Asie Mineure, qu’elles ne sembleraient en avoir mérité et impliquerait une méconnaissance des autres églises plus nombreuses et plus influentes ; comme, par exemple, celles de Jérusalem, d’Antioche, de Corinthe, de Colosses, de Philippes, de Thessalonique, etc. En outre, les détails des messages donnés à ces sept églises s’appliquent et s’adaptent historiquement à la seule Eglise du Dieu vivant, dont tous les membres et les branches font l’objet des soins du Seigneur. Cette pensée, que le chiffre sept représente un état complet, nous la trouvons mise en relief dans les autres descriptions symboliques —dans les sept chandeliers d’or, les sept étoiles, etc.

Sept chandeliers d’or.

Se retournant et regardant, Jean vit en symbole, comme nous pouvons voir maintenant avec les yeux de la foi et de l’entendement. Il vit quelqu’un qui ressemblait à un Fils d’homme [qui ressemblait à un homme — à un prêtre, comme le donnent à entendre les vêtements décrits] marchant au milieu de sept chandeliers d’or prenant soin d’eux, mouchant les mèches, veillant à l’approvisionnement de l’huile, etc. Nous voyons que notre Seigneur Jésus, notre Maître glorifié, quoique absent de corps parmi nous, a été avec son Eglise d’un bout à l’autre des plus de dix-huit siècles passés, sauvegardant les intérêts de sa cause, dirigeant tout ce qui a trait aux affaires de son peuple, inspectant et donnant ses soins spécialement à l’Eglise en tant que porteuse de lumière et chandelier. Hélas, combien chétives les mèches ont-elles été parfois, combien faible la lumière qu’elles ont parfois projetée dans les ténèbres, combien il a été nécessaire de les moucher et combien plus peut-il être encore nécessaire de le faire!

Dans le Tabernacle, et par la suite dans le Temple de Salomon, les porte-lampes ou chandeliers d’or furent placés selon les directives de l’Eternel — il n’y eut pas sept chandeliers, mais un seul, à sept branches, représentant l’Eglise entière, l’Eglise complète, durant cet âge de l’Evangile. Dans l’Apocalypse, le même chandelier ou porte-lampe est porté à notre attention, mais les parties en sont séparées — l’union, la parenté entre elles étant fournie, réalisée par notre Rédempteur, le Grand Prêtre antitypique. Le porte-lampe symbolisa le peuple nominal du Seigneur de cet âge de l’Evangile, y compris les « membres » de son corps. Il présente la lumière de la vie, la lumière qui brille dans les ténèbres. Le Seigneur ordonna qu’elle brille ainsi devant les hommes afin qu’ils voient nos bonnes oeuvres et qu’ils rendent gloire au Père qui est dans les cieux. Hélas! le Maître ne trouva, manifestement, que peu de bonnes oeuvres, bien peu glorifiant la lumière qui émanait de ses représentants terrestres dans beaucoup de ces époques. Cela est représenté par les messages, les réprimandes, les encouragements, etc., qu’il donna à chacune des églises de chaque époque représentées par les différents chandeliers ou porte-lampes. Nous devons noter que le porte-lampe représente l’église nominale de Christ plutôt que la véritable, Cela est montré par le fait qu’en s’adressant à chacun de ces porte-lampes ou églises, le Seigneur trouve à redire au plus grand nombre et approuve la minorité ; il en est ainsi particulièrement dans la septième, dans la dernière de ces églises, l’église Laodicienne de nos jours.

L’apparence de Christ.

Nous ne devons pas considérer la description des versets 13 à 16 comme étant le portrait de notre Seigneur dans la gloire. Elle est simplement une image symbolique. Notre Seigneur ne se manifestera pas à nous de la façon dont il est décrit dans ces versets lorsque nous le verrons tel qu’il est et que nous verrons sa gloire. Néanmoins, cette image symbolique renferme de précieuses leçons pour nous, plus utiles que ne le serait un essai de dépeindre à nos esprits l’apparence de notre Seigneur en tant qu’être spirituel « qui habite une lumière inaccessible et que nul homme n’a vu ni ne peut voir» et que nous ne pourrons pas apprécier avant d’avoir été « changés », faits semblables à lui et avant de l’avoir vu tel qu’il est,

Sa tête et ses cheveux aussi blancs que la laine et la neige, nous parlent de sa sagesse, et nous indiquent qu’il est l’« Ancien des Jours; » ils parlent aussi de splendeur et de pureté. Ses yeux, comme une flamme de feu, nous indiquent, symboliquement, que notre Maître est celui qui voit tout, qui sait tout ; qu’il n’est pas induit en erreur par des formes ou cérémonies extérieures, mais qu’il peut lire et lit toute pensée et intention du coeur. Le fait de penser que notre Seigneur possède un tel coup d’oeil, devrait de lui-même purger et purifier nos coeurs autant que possible et rejeter loin de nous toute chose qui aurait sa désapprobation.

Après avoir décrit la tête, Jean mentionne les mains et les pieds. Le reste du corps était couvert d’une robe qui allait de la tête aux Pieds. Cela peut représenter le fait que ta gloire de Christ fut manifestée dans la propre personne du Seigneur, dans son propre ministère et dans celui de ses douze Apôtres, ses représentants, et qu’avec leur mort, le corps de Vérité fut presque complètement voilé, caché au cours des dix-huit siècles passés jusqu’au temps actuel, la fin de l’âge, où les membres représentant les pieds doivent être illuminés par la Vérité et briller — non pas toutefois comme la tête, mais comme de l’airain poli. Lorsque nous pensons aux grands avantages de toutes sortes que nous possédons, nous qui vivons à l’époque actuelle, nous sommes portés à dire Quels ne devrions-nous pas être en sainte conduite et en piété. Ayant reçu les rayons convergés de l’inspiration et de la révélation divines des 6.000 ans passés, brillant sur nous avec un éclat presque brûlant, comme cela devrait consumer en nous toutes les scories d’égoïsme, comme cela devrait nous purifier, combien humbles cela devrait nous rendre, combien polis, brillants et lumineux, même dans la chair, devrions-nous être dans notre mission de représentants de la glorieuse Tête et des membres de Christ!

Dans sa main droite, sept étoiles ».

Le visage de l’être majestueux se tenant au milieu des chandeliers est représenté comme étant semblable à un éclair, Cela nous fait penser à la description faite par Daniel de l’être saint qui lui communiqua le message de Dieu à une certaine occasion ; cela nous fait penser aussi à la description faite par Paul de la grande lumière qu’il vit sur le chemin de Damas, laquelle représentait, selon sa compréhension, le Seigneur glorifié brillant d’un éclat plus grand que celui du soleil en plein midi, La splendeur de l’être fut si grande que Jean tomba à terre comme mort quand il l’aperçut exactement comme Daniel lorsqu’il tomba la face contre terre et qu’il fut comme mort en la présence de l’être puissant qu’il vit, et exactement comme Saul de Tarse lorsqu’il tomba à terre devant la majesté manifestée à lui. Il en est de même avec nous symboliquement ; chaque fois que nous entrevoyons une lueur des gloires du caractère de Dieu grâce au plan divin, chaque fois qu’il est donné à notre entendement un aperçu véritable de celui à qui nous avons affaire, de celui qui cherche à voir jusque dans les replis du coeur, et qui est le grand gardien de son Eglise, nous tombons devant lui, humiliés, la face contre terre, nous rendant compte que nous sommes imparfaits, que nous ne pouvons pas nous tenir debout devant notre Maître, que nous sommes indignes de sa faveur et de sa bénédiction. Mais, de même que l’être toucha Jean avec douceur, le relevant, ainsi notre Seigneur nous a parlé de consolation, de paix et d’amour, nous assurant que nous n’avons pas un Grand Prêtre qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais au contraire, nous en avons un qui est à même de sympathiser et d’assister miséricordieusement, qui nous a rachetés par son précieux sang, qui nous a acceptés et nous comptera comme membres de son corps pourvu que nous demeurions en lui, cherchant dans nos coeurs à connaître et à faire sa volonté.

La réconfortante assurance que donne le Seigneur est (1) « Ne crains point ». Le même message que le Père nous envoya par le Prophète Esaïe, disant « ne craint point» est un commandement d’hommes enseigné », (Esaïe. 29 : 13). Cette leçon « ne crains point », est une des premières que nous devons apprendre. Nous ne pouvons bénéficier de l’intime sympathie de notre Seigneur, ni être enseigné par lui relativement aux autres traits du plan divin avant d’avoir appris cette leçon « Ne crains point », avant d’avoir appris à avoir confiance en lui comme en celui qui nous aima et nous racheta par son précieux sang, et dont les desseins envers nous ne sont, continuellement, qu’en faveur de notre prospérité et ont pour but de nous rendre vainqueurs, et même plus que vainqueurs, si nous nous soumettons à sa direction. (2). « Je suis le Premier et le Dernier ». Nous devons reconnaître notre Seigneur comme celui qui fut le commencement et la fin de la création de Dieu, celui par qui toutes choses furent faites, celui qui est aux côtés du Père, son seul représentant dans tout ce qui se rattache aux affaires de l’univers.

(3) Nous devons le reconnaître comme celui qui fut mort, celui qui mourut réellement pour nos péchés mais qui, tout aussi réellement, fut relevé de la mort par la puissance du Père. (4) Nous devons bien comprendre qu’il est vivant pour toujours, que la mort n’a plus d’empire sur lui, que l’oeuvre est accomplie, que ni les sacrifices de la messe, ni la mort en aucun autre sens ou forme n’ont de pouvoir sur lui, ni n’en auront jamais, ni ne seront jamais nécessaires ; son oeuvre est parfaite, et, comme il s’écria sur la croix, « tout est accompli ». (5) Nous devons reconnaître qu’il a les clés, l’autorité, le pouvoir sur la tombe pour en délivrer tous ceux qui y sont emprisonnés. Nous devons bien comprendre aussi qu’il a la « clé », le pouvoir sur la mort, de telle manière que ceux qu’il libèrera de la prison de la mort, la tombe, aussi bien, que ceux qui n’y sont pas encore allés, mais qui sont sous la sentence de mort, pourront tous être délivrés en dernier lieu, libérés de l’emprise du péché et de la mort, et avoir part â la pleine liberté des fils de Dieu, dans la justice et la vie éternelle.

Celui que nous connaissons de cette manière, que nous reconnaissons comme l’instructeur des chandeliers — des églises — comme celui qui en prend soin ! nous devons le reconnaître aussi comme ayant dans sa main droite, c’est-à-dire dans sa faveur aussi bien que dans son pouvoir, sept étoiles — les anges ou messagers des sept églises. Visiblement, ces étoiles représentent des ministres ou serviteurs spéciaux de l’Eglise. Dans Apocalypse 12 : 1, l’Eglise est dépeinte sous la figure d’une femme ayant sur la tête une couronne de douze étoiles. Ces étoiles, évidemment, représentent les douze Apôtres en tant que lumières spéciales de l’Eglise. Similairement, dans l’image que nous examinons, les sept étoiles que le Seigneur tient dans sa main droite, semblent représenter des porteurs de lumière spéciaux dans l’Eglise, dans chacune de ses sept phases ou développements. Le fait qu’elles sont tenues dans sa main droite semble nous enseigner qu’elles devraient être considérées, dans un sens spécial, comme étant sous la direction, la protection et la sollicitude du Maître dans l’intérêt des églises qu’elles représentent.

Nous remarquerons que les messages aux différentes églises sont tous adressés à ces étoiles, messagers ou anges des églises, comme si le Seigneur voulait nous faire comprendre que le message approprié à chaque époque ou phase dans l’expérience de l’église, serait envoyé par l’intermédiaire d’une étoile ou messager particulier qu’il chargerait lui-même d’une mission spéciale en tant que son représentant. Notre Seigneur, lui-même, est représenté par la grande lumière du soleil, tandis que ses messagers spéciaux dans l’église, d’un bout à l’autre de l’âge Evangélique, sont représentés d’une manière appropriée comme des étoiles. La différence entre la figure de l’étoile et celle du chandelier est manifeste la lumière de l’étoile est une lumière céleste et représente la lumière ou instruction spirituelle ; la lumière de la lampe est une lumière terrestre, et représente les bonnes oeuvres, l’obéissance, etc., de ceux qui nominalement constituent l’église du Seigneur dans le monde et qui sont exhortes à ne pas mettre leur lumière sous un boisseau, mais sur un chandelier, et à la laisser briller de manière â glorifier leur Père qui est aux cieux.

Une épée aigue à deux tranchants.

Dans toute la description de notre Seigneur qui nous est donnée ici, rien n’en saurait mieux nous convaincre du caractère symbolique que la déclaration selon laquelle une épée à deux tranchants sortait de sa bouche. Comme image symbolique, cependant, la description est pleine de signification pour nous. Elle décrit la Parole du Seigneur comme étant l’épée de l’esprit « plus aigué qu’aucune épée à deux tranchants ». Elle nous rappelle que les paroles du Seigneur n’ont pas une portée ou application unique, qu’elles ne sont pas dirigées contre le péché simplement chez une classe de personnes, mais que la parole du Seigneur est aigue et coupante dans toute direction, que le Maître réprouve le péché aussi bien quand il le trouve chez ses plus ardents disciples que quand il le trouve autre part. Elle nous assure que personne ne doit enlever la paille qui est dans l’oeil de son frère avant de s’être débarrassé de la poutre qui est dans le sien. Elle nous assure que si nous ne manifestons pas de miséricorde à l’égard de ceux qui sont nos débiteurs, nous ne devons pas nous attendre à recevoir miséricorde de la part de celui qui a voulu nous faire miséricorde.

Combien chercheuse à voir jusque dans les replis du coeur est la Parole de Dieu quand nous arrivons à la comprendre, quand nous arrivons à en saisir l’esprit et que nous ne la considérons plus simplement comme une compilation de règlements et de préceptes, quand nous arrivons à voir que son exigence est l’amour procédant d’un coeur pur, premièrement pour le Père, deuxièmement pour notre Seigneur et Chef, troisièmement pour tous les frères du Seigneur, quatrièmement pour le monde en général, soupirant et étant comme en travail, attendant les glorieuses bénédictions du jour qui vient, et cinquièmement, d’une manière compatissante pour nos ennemis également, comprenant qu’ils sont faussés, dénaturés et aveuglés par la perfidie du péché et par les machinations du grand adversaire.

C.T.R. 1905.

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