LE PLAN DU SALUT DE DIEU. Exposé abrégé du divin plan des âges.

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Montrant la coopération harmonieuse de la justice, de la sagesse, de l’amour et de la puissance du Créateur.

Exposé abrégé du divin plan des âges.

Un auteur contemporain a dit vrai en écrivant:

“Le besoin sommaire des temps modernes c’est cette phi­losophie transcendante et dernière du crible de laquelle auront passé toutes les autres; elle sera à la fois universelle et éclec­tique. Unissant la raison et la foi, elle déversera sur toute sphère de recherches la pleine lumière uniforme des décou­vertes et de la Révélation divine.”

Beaucoup de gens admettent qu’une telle philosophie ne peut émaner que de Dieu seul et que la Bible devrait la révéler; mais ils ne la trouvent pas dans le Livre sacré, parce qu’ils la cherchent mal ou d’une manière peu rationnelle. Nous aimerions leur conseiller la lecture d’un livre du 400 pages — Intitulé: “Le plan des âges” — qui présente des esquisses satisfaisantes du plan de Dieu pour la rédemption de l’humanité et sous une forme acceptable à tout esprits humble et consacré. Ce qui suit est un résumé des enseignements qu’il contient.

Celui qui révère et étudie avec soin les saintes Ecri­tures y trouvera exposé, grâce aux lumières accordées aujourd’hui à la famille de la foi, un plan complet et systématique s’élaborant depuis des siècles — relatif à l’éducation et au salut de l’humanité. Ce plan qui s’est graduellement développé, au temps fixé s’épa­nouira glorieusement. Les 6000 ans écoulés de l’exis­tence de l’homme ont été nécessaires pour amener ce plan à son degré actuel de développement et pen­dant les 1000 ans ultérieurs l’humanité jouira de son entière consommation; c’est à dire que tous les hommes de bonne volonté seront restaurés à la perfection ori­ginelle, avec la perspective d’une félicité éternelle de gloire et de bonheur.

C’est là le plan merveilleux que Dieu conçut avant la fondation du monde et qui est exécuté par Christ, l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le com­mencement et la fin de la création directe de l’Eternel —son Fils unique engendré (Apoc. 1 : 8—10; Jean i1 :14—18; Col. 1: 18). Toutes choses ont été faites par lui et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui.” — “ Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute créature. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui, et pour lui. Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui” (Jean 1 :3; Col. 1 :15—17). En lui aussi “ nous avons la rédemption par son sang, savoir la rémission des péchés”. Eph. 1 7; Col. 1: 14.

Dieu fit de son Fils l’exécuteur de tous ses des­seins et déclare aux hommes: “ Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection, écoutez le!” Le Père l’a élevé comme Prince et Sauveur afin que tous honorent le Fils [puisqu’il est le repré­sentant du Père] comme ils honorent le Père” (Matth. 17 : 5; Actes 5: 31; .Jean 5 : 23).

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Le Fils ne réclama pas de plus grand honneur que d’être l’envoyé du Père: “ Le messager de l’alliance [de Jéhovah] ” (Mal. 3: 1). Il disait: “Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a en­voyé”; “Mon Père est plus grand que moi” (Jean 6:38; 5:30; 4:34; 14:28). “ Pour nous, comme pour l’apôtre, il y a un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses; et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.” — 1 Cor. 8: 6.

A la création des anges succéda la création de l’homme. Conditionné pour régner sur la terre et y être dominateur et roi, l’homme, comme les anges, fut créé à l’image de Dieu — c’est à dire muni de multiples facultés, entre autres celle de discerner le bien et le mal: Il fut créé parfait, toutefois “ un peu moindre que les anges ” (Hébr. 2: 7—9). Il est dif­férencié de ces derniers de par sa nature qui le limite à la terre, tandis que la nature angélique étant spi­rituelle, possède un plus vaste champ d’observations et d’expériences et ainsi une plus grande puissance de raisonnement. Etre créé à la ressemblance de Dieu veut dire et implique nécessairement pour chacun le plein exercice de la liberté et du libre arbitre en toutes ses actions. C’est cette liberté qui fut donnée au premier homme avec la connaissance du bien et du mal, facteur indispensable pour l’épreuve dont l’enjeu était la vie éternelle. D’une part, Dieu l’avertit des résultats bénis que procurent la droiture d’autre part, des conséquences funestes qu’entraînent la désobéissance et la révolte. Pour perpétuer la vie et le bonheur d’Adam, Dieu ne lui demanda à cause de son inexpérience qu’une obéissance intégrale; cette soumission eut été aussi le gage de sa fidélité à son unique Seigneur et Maître.

Néanmoins, la prescience de Dieu prévit la voie dans laquelle entrerait Adam et sa chute par laquelle il entraînerait avec lui tous les hommes dans la mort. Il prévit aussi que l’expérience du péché et de la mort serait pour les hommes une rude mais efficace leçon, quand au temps fixé et grâce aux mérites du sacrifice de Christ, ils recevront en se repentant la rémission de leurs péchés. C’est pourquoi l’Eternel résolut de laisser l’homme absolument libre de choisir sa voie, afin de lui infliger une juste peine et un sa­lutaire châtiment, et se réservant de le délivrer en­suite par un salut complet (un grand salut Hébr. 2: 3), au temps convenable.

Dieu savait aussi qu’en dépit des meilleures inten­tions de l’homme, celui-ci privé de savoir et d’expé­riences serait toujours tenté de douter de la sagesse divine.

 Il s’ensuit que les affreuses conséquences du péché: l’injustice, la maladie, la mort (pour n’en citer que quelques-unes), dont présentement beaucoup d’hommes rendent Dieu responsable, auront atteint leur but pédagogique et serviront alors à rendre l’obéissance des hommes et l’adoration des anges plus parfaites et plus profondes.

Pour manifester et illustrer ses attributs de justice, de sagesse, de puissance et d’amour Dieu mit à l’épreuve son fils humain, Adam, créé à son image (parfait, mais sans expérience et connaissant mal les attributs de son Créateur), afin qu’il pût acquérir une expéri­ence précieuse. Toutefois le Créateur prévit la chute de sa créature, pourtant soumise à une épreuve loyale. Elle fit en effet mauvais usage de sa liberté.

Cependant le dessein de Dieu n’était pas d’abandonner le coupable condamné à la mort. Il prépara un chemin de salut et sauvegarda sa justice — “ en justifiant celui qui a la foi en Jésus [et qui fait vraiment péni­tence] ” (Rom. 3 : 26). Il dirigea toute chose afin que l’expérience douloureuse acquise par l’homme sous le règne du péché et de la mort puisse éventuellement sous l’influence dominante de la Providence servir à l’affermir dans la justice et la fidélité envers Dieu.

L’épreuve en Eden consistait en une simple mani­festation passive d’obéissance et de fidélité à la volonté divine. Le fruit de l’arbre défendu était bon (car tous les fruits du jardin étaient bons), il était “ ési­rable pour acquérir l’intelligence”; et si l’homme était resté obéissant, il est probable que l’interdiction eût été levée au temps convenable. La connaissance ne peut être une bénédiction que pour ceux qui sont soumis à la volonté divine. Dieu a voulu que l’homme l’ac­quière par l’expérience; et les anges par l’exemple. La punition de la désobéissance de l’homme était la mort. “ Dans le jour où tu en mangeras, mourant, tu mourras [trad. att. — voy. aussi la trad. Crampon].” Le châtiment fut suivi à la lettre. Adam et Eve tom­bèrent sous le coup de la loi aussitôt que la sentence fut prononcée; ils furent chassés d’Eden et empêchés de manger le fruit de l’arbre de vie, et moururent avant l’expiration d’un jour de mille ans (2 Pierre 3 : 8). La mort n’étant pas subite, mais graduelle, le couple condamné put engendrer des fils et des filles, tous sujets aux faiblesses et douleurs sous lesquelles leurs parents gémissaient eux-mêmes.

C’est pourquoi par la désobéissance d’un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort; ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché et sont imparfaits par héré­dité. — Rom. 5:12.

Le péché et la mort prirent ainsi possession d’Adam, s’appesantirent sur le monde et le gouvernèrent d’Adam à Moïse. Quelques rares promesses divines éclairèrent un peu ce sombre chemin de l’humanité. Puis “la loi, donnée par Moïse”, offrait une vie durable à qui­conque l’observerait dans tous ses détails. Mais le monde était dans un tel état de déchéance que per­sonne ne fut capable d’y obéir et par cette obéissance de pouvoir gagner la vie, comme Dieu l’avait promis. Toutefois, la loi a atteint son but: elle servit à dé­montrer à l’homme son incapacité à se justifier lui-même et la nécessité pour ce faire d’une autre hu­manité que la semence corrompue et condamnée d’Adam; qu’il fallait le sacrifice de l’Agneau de Dieu, saint, innocent et sans tache, Jésus, le Rédempteur, dont la rançon satisfit pleinement la justice divine et ra­chetât le monde de l’esclavage épouvantable du péché et de la mort. La mort de Jésus c’est la bonne nou­velle du pardon et de la vie éternelle pour celui qui se repent et qui croit non pas à cause de notre justice

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en gardant la loi de Dieu (c’est impossible, nous l’avons vu, en raison de la faiblesse de la chair), mais par l’acceptation de Christ, comme notre Maître, et de son sacrifice expiatoire comme propitiation de nos péchés devant Dieu.

On pourrait supposer que la bénédiction du monde aurait dû commencer aussitôt que le sacrifice pour les péchés fut accepté du Père et ratifié par le don de l’Esprit à la Pentecôte. Mais un autre trait du plan divin devait au préalable s’accomplir, savoir, l’élection et le perfectionnement de l’Eglise destinée à devenir cohéritière avec Christ de sa gloire, de son règne et de son œuvre, laquelle consiste à bénir le monde. Ceci dès le début faisait partie du plan divin, c’est pour­quoi le règne du Messie et son œuvre de restauration universelle ne pouvait commencer ni après sa résur­rection, ni à la Pentecôte; il fallait faire la sélection d’un corps d’élite (composé de membres éprouvés), qu’il ne pouvait être au complet avant le temps mar­qué, c’est à dire pas avant le début du 7ème millénaire. Si Dieu n’avait pas conçu le projet de choisir l’Eglise, “ l’épouse” ou corps de Christ pour collaborer avec ce dernier à l’œuvre du rétablissement de toutes choses, un seul avènement du Seigneur aurait suffi; et dans ce cas il pouvait venir maintenant à la fin des 6000 ans racheter les hommes et immédiatement après commencer leur relèvement physique et moral. Il vint donc sauver l’humanité 1800 ans avant le temps marqué pour la bénédiction, afin de pouvoir choisir et discipliner le petit troupeau des élus.

La chute de l’homme donna à Dieu l’occasion de montrer à tous, et sous toutes ses faces, son merveilleux caractère — sa justice, sa sagesse, sa puissance et son amour. Cette chute servit également à éprouver son Fils unique; épreuve qui fut terrible, mais à laquelle succéda l’exaltation suprême (Phil. 2 : 8—10) à la na­ture divine avec tous les avantages y attachés de gloire, d’honneur, de puissance et d’immortalité et la haute position près du Père, afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. C’est cette même occa­sion, ménagée par Dieu, qui rend possible l’appel de l’église de l’Evangile qui sera bientôt complétée et rendue cohéritière avec Jésus de tous ses attributs et promue avec lui à l’élévation suprême, à la nature divine, supérieure à celle des anges. — 2 Pierre 1 : 4.

Le caractère souverainement juste de Dieu fut seul manifesté au monde, mais la plus grande partie de sa gloire est voilée par de misérables traditions humaines, lesquelles déclarent faussement que le salaire du péché est une éternité de tourments horribles au lieu d’une “ destruction éternelle”. On ne connaît qu’une infime partie de l’amour de Dieu pour ses créatures, de la sagesse infinie de son plan de salut et de sa puissance pour les sauver; et ce peu de révélation apparaît sous un faux jour à la plupart des hommes. La justice du Très-Haut a éclaté et éclate pour tous pendant les 6000 ans écoulés du règne de la mort en ce sens que tous pèchent, donc tous meurent sans distinction. La manifestation de l’amour intense de Dieu commença il y a 1900 ans; mais peu d’hommes apprécient cet amour, parce qu’ils ignorent la plénitude du dessein de l’Eternel. Voici ce que nous lisons: “ L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ” (1 Jean 4: 9). La sagesse du plan de Dieu ne sera connue et appréciée que pendant le Millénium quand se lèvera le Soleil de la Justice et que ses rayons éclatants illumineront le monde, en déversant des flots de bénédictions variées sur les mil­liards d’êtres qu’il a condamnés par sa justice, mais rachetés par son amour. Quant à la puissance de Dieu révélée en partie dans l’œuvre de la création, elle ne sera connue dans toute son étendue qu’au cours de l’âge du Millénium. La plus grandiose et la plus complète manifestation de cette puissance sera la ré­surrection de ses rachetés; ces derniers, on acceptant les stipulations favorables de son amour, s’inclinent avec une soumission joyeuse devant ces justes exigences.

Beaucoup tombent dans une erreur flagrante, en supposant que la justice et l’amour de Jéhovah sont en conflit perpétuel. Les deux s’harmonisent parfaite­ment. Chez lui, le second attribut ne souhaite ni n’entreprend jamais ce que le premier condamne. Sa justice et son amour doivent approuver tous deux chaque acte de sa puissance. Chez les hommes, parce que privés de sagesse et dépourvus de puissance, ces deux sentiments sont souvent incompatibles. Non que l’amour de l’homme ne soit fréquemment sincère, mais il n’a ni la sagesse ni la puissance d’accomplir ses desseins à moins de violer la justice. Tenons-nous en prudemment à la révélation des plans de Dieu à notre égard sans chercher à en faire nous-mêmes pour lui. Car les siens, bien compris, proclament haute­ment sa justice et son amour. La rédemption élaborée par la sagesse divine est l’expression suprême de l’amour insondable, basé sur la justice intégrale, elle sera pleinement accomplie par la toute-puissance d­ivine. Le premier gage de l’amour du Créateur fut la préparation d’une rançon pour Adam et par suite pour tous ses descendants, puisque sa transgression, les entraîna tous dans le péché et la mort. Avant que la rançon fût consommée rien n’avait été fait dans le but de sauver le monde; il y eut bien des promesses et des types du salut futur, mais rien de plus ne pou­vait être fait, car Dieu avait rendu une juste sentence et elle était sans appel; il fallait que la peine (la mort) fût subie pour qu’Adam et sa race puissent être ra­chetés de la mort par une résurrection; il fallait qu’un autre homme, qui ne tombant pas sous le coups de la sentence, payât de sa vie pure le prix correspondant pour des impurs, afin que Dieu fut juste en pardonnant et en ramenant à l’harmonie et à la vie tous ceux qui croient en Jésus et retournent à lui, en se réclamant de son nom (Actes 4: 12). Et alors St. Jean (1: 9) nous assure que ,.Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute iniquité”.

L’Eternel déclare donc lui-même que Christ mourut pour nos péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu; et qu’il comparut pour nous devant la face de Dieu (Hébr. 9: 24), pour lui présenter le prix de notre rédemption. De ce fait Jésus devint le Seigneur de tous, des vivants et des morts; et désormais aucun obstacle légal ne s’oppose au retour

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de l’humanité à la communion avec Dieu, tous peuvent participer aux bénédictions et privilèges perdus à cause du péché d’Adam. Les seules difficultés qui restent à vaincre résident en l’homme déchu; chez lui l’esprit et le corps sont malades. Il est très accessible à l’erreur parce qu’il ne peut croire en un salut si complet, en une si bonne nouvelle de grande joie qui sera pour tout le peuple. Du reste, courbé sous le joug de Satan, il est faible pour combattre le mal qu’il hait du fond du cœur, d’autre part il est incapable de faire tout le bien qu’il aime n’ayant en lui-même aucune force pour triompher de ses penchants coupables. Si aucune puissance ne vient à son secours, la rémission des péchés passés et l’occasion d’une réconciliation restent sans valeur.

Cette nécessité que nous reconnaissons, nous est promise par l’accomplissement encore à venir d’une partie du plan de Dieu. Celui qui racheta l’humanité est désigné pour être à la fois Roi et Juge de tous; car Dieu “a arrêté un jour auquel il jugera le monde avec justice par l’homme [Jésus-Christ] qu’il a désigné” (Actes 17: 31). Ce qui veut dire qu’en toute justice Dieu accordera au monde une nouvelle épreuve, individuelle, pour la vie éternelle; la sentence encourue lors de la première épreuve étant annulée par le sacrifice propitiatoire de son Fils.

Les membres de l’Eglise rachetée, éprouvée et sanc­tifiée (la fidèle épouse de Christ) sont appelés à par­ticiper à ce grand œuvre avec Jésus, comme rois, prêtres et juges (Apoc. 5: 10; 1 Cor. 6 :2—3). Comme rois, ils gouverneront le monde dans la justice et la ­vérité; comme prêtres, ils enseigneront le peuple et, par les mérites du seul sacrifice pour les péchés, ils pardonneront aux pénitents, les purifieront et les ai­deront à sortir de leurs faiblesses, morales et phy­siques; comme juges, ils apprécieront le degré de cul­pabilité de chacun selon sa conduite dans cette vie, comme dans celle qui est à venir; ils ne jugeront pas selon ce qu’ils entendront de leurs oreilles, ou de ce qu’ils verront de leurs yeux; mais avec une sagesse infaillible, étant de par leur exaltation à la nature divine qualifiés pour cette œuvre grandiose.

Dieu promet à l’Eglise que sa nature humaine sera changée en nature divine au second avènement du Seigneur, précieux complément de sa résurrection! (la première résurrection). — 2 Pierre 1 4; 1 Cor. 15:50- 53; Phil. 3:10—11; Apoc. 20:6.

Mais pour le monde en général la dispensation di­vine est différente; ce sera un “ rétablissement” ou une restauration des qualités suprêmes et de la grande puissance inhérentes à la nature humaine parfaite (une ressemblance terrestre de la nature divine) main­tenant si tristement maculée et oblitérée par 6000 ans d’esclavage du péché et de la mort!

Pour apprécier à sa juste valeur le rétablissement de l’homme, il faut se souvenir que tous les dons ou qualités excellents chez les mortels d’à présent ne donnent qu’une idée imprécise de ce que seront ces mêmes hommes, restaurés à la perfection primitive, nous voulons parler des divers ornements intellectuels tels que littérature, poésie, arts libéraux, savoir, pein­ture, musique, sculpture et architecture, talent ora­toire, astronomie, mathématiques, esthétique et sciences en général, etc.; ils atteindront toutes ces facultés de l’esprit à un degré infiniment plus élevé que ce qui fut fait de mieux par le plus savant des hommes dé­chus. Ces derniers deviendront lors du rétablissement ce que le Créateur les avait destinés à être dès l’ori­gine; les dons sus-énumérés seront l’ornement des membres obéissants de la famille humaine.

L’Homme une fois restitué au parfait équilibre moral et physique et redevenu le roi originaire de la terre, il en découlera d’autres bénédictions pour tous ses sujets savoir, les bêtes des champs, les oiseaux des cieux et les poissons de la mer. — Ps. 8 7—9.

Le sol aussi sera exploité plus rationnellement et cultivé plus agréablement, plus fructueusement; tous en profiteront et en jouiront à un degré dont sont encore loin d’y atteindre ceux-mêmes qui parlent de la nationalisation du sol.

“ Les temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé dès les siècles par la bouche de tous ses saints prophètes” (Actes 3: 19 —21) sont, d’après ce que nous trouvons dans les Ecritures, prêts à être manifestés, nous sommes sur le point d’entrer dans cet âge d’or. Bientôt les derniers membres du “ corps de Christ” auront terminé leur course, et tous ensemble avec leur glorieux chef brilleront comme le soleil et uniront leurs efforts pour restaurer à tous points de vue le genre humain jusque là misérable et réprouve.