« Le zèle de ta maison me dévore. » – Psaume 69 : 9 – Darby.
Ces paroles ont dû paraître extrêmement poétiques, hyperboliques, à ceux du temps de David. David avait en effet un zèle pour la Maison de Dieu – pour le Tabernacle tout d’abord, et par la suite pour le Temple, qu’il voulut construire, mais que le Seigneur ne lui permit pas de bâtir. David avait un véritable zèle pour cette Maison.
Nous obtenons la clé de cette prophétie de son application dans le Nouveau Testament à notre Seigneur. Quand Jésus fit un fouet avec des cordes, Il chassa les changeurs du Temple. Aussi, ses disciples se souvinrent probablement du passage : « Le zèle de ta maison me dévore » (Jean 2 : 17) et le citèrent. La Maison du Seigneur dans cette affaire était le Temple ; et le zèle de notre Seigneur dans la purification du Temple de toutes les marchandises pouvant être considéré par certains comme très approprié, et par d’autres comme très extrême.
Mais le sens plus profond encore est indiqué par la déclaration que l’Église est sa Maison – la Maison de Dieu. Les apôtres, parlant de l’Église, disent que nous sommes le Temple du Saint Esprit (1 Corinthiens 6 : 19). Il est dit encore que nous sommes édifiés ensemble, comme des pierres vivantes (1 Pierre 2 : 4, 5). Nous voyons donc que la vraie Maison de Dieu pour laquelle Jésus avait du zèle était la Maison des Fils. Les Juifs avaient été une maison de serviteurs sous Moïse ; mais Christ était un Fils sur sa propre Maison – la Maison des fils – « nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance » ; car « Celui qui vous a appelés est fidèle. » – Hébreux 3 : 5, 6 ; 1 Thessaloniciens 5 : 24.
L’ESPRIT DE CHRIST, L’ESPRIT DE SERVICE
Ayant cette vue de la Maison à l’esprit, nous pouvons voir de quelle façon le zèle de Jésus pour la Maison de Dieu Le consuma – Le brûla entièrement. Nous utilisons le mot brûler, consumer, de la même manière que nous utilisons le mot rouiller, dans le cas du fer. Et ainsi, le zèle est ce qui est chaud, incandescent, brûlant. Avec cette vue du Maître et de sa Maison à l’esprit – la Maison à laquelle Il était intéressé – nous comprenons que son zèle, son énergie pour elle, L’ont poussé, L’ont amené à donner sa vie – pour tous ceux qui deviendraient la Maison de Dieu, les fils de Dieu, le peuple de Dieu. Ce zèle pour la Maison du Seigneur, pour le peuple du Seigneur, consuma son temps et sa force à les aider.
Au cours de cet Âge de l’Évangile, le Seigneur invite l’Église à être consumée de façon similaire avec Lui. Mais les seuls qui sont encore membres de la Maison de Dieu, ou fils de Dieu, sont ceux qui sont engendrés de l’Esprit Saint, comme l’apôtre nous le dit clairement. Si nous avons alors cet Esprit de Christ, ce sera l’esprit de service. Ce sera un zèle, une chaleur, une énergie, nous incitant à servir dans l’Église. Cela veut dire que nous serons consumés comme le Maître a été consumé – au service de son Église, qui est son Corps. – Matthieu 20 : 28 ; 1 Jean 3 : 16.
LA PRÉPARATION POUR LA NATURE DIVINE
Il y a des fils de Dieu sur le plan céleste qui n’ont jamais eu l’occasion de manifester un tel zèle comme cela. Aucune offre ne leur a été faite pour être associés dans la régénération de l’humanité. Ce privilège fut donné au Logos, l’Unique Engendré. A Lui, fut donnée l’opportunité de donner sa vie – Lequel « s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s’est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom. » – Philippiens 2 : 7-9 (Darby).
Le zèle de notre Seigneur ne Lui a pas coûté sa Maison céleste, sa condition céleste : mais, au contraire, Dieu L’a souverainement élevé – à une position plus élevée. La déclaration selon laquelle Il a été consumé se réfère à sa vie terrestre qu’Il a sacrifiée pour le monde. Le Père Lui a donné une nature encore plus élevée que celle qu’Il avait avant – la nature divine. Et ce zèle à être consumé L’a préparé pour la grande récompense de la nature divine.
L’apôtre Pierre dit que le Seigneur « nous a donné les excessivement grandes et précieuses promesses, afin que par elles [travaillant en nous] nous puissions devenir participants de la nature divine. » (selon 2 Pierre 1 : 4). L’apôtre Paul dit que si nous souffrons avec Christ, nous régnerons avec Lui ; si nous sommes morts avec Lui, nous vivrons avec Lui. (2 Timothée 2 : 11, 12). Si nos natures terrestres sont consumées, alors nous obtiendrons la nature divine. « Nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil. » – 1 Corinthiens 15 : 51, 52.
Cette opportunité, donc, de manifester une plénitude de zèle pour le service de Dieu, ne fut accordée ni à Adam, ni à quiconque de la famille humaine, jusqu’à cet âge de l’Évangile. Cette opportunité ne se représentera pas aux fils de Dieu dans l’âge prochain. Le sacrifice aura pris fin ; et il n’y aura plus ni péché, ni tristesse, ni douleur, ni soupir, ni pleur, ni mort ! – Esaïe 35 : 10 ; 51 : 11 ; Apocalypse 21 : 4.
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» Encore un jour de travail pour Jésus,
Un jour de vie en moins pour moi !
Mais le ciel est plus proche, et Christ compte plus,
Qu’hier pour moi ;
Son amour et sa lumière viennent remplir toute mon âme ce soir !
» Encore un jour de travail pour Jésus !
Qu’Il est glorieux mon Roi !
C’est une joie, pas une obligation, à montrer sa beauté ;
Mon âme s’envole,
À la seule pensée comment Christ a racheté ma vie !
» Encore un jour de travail pour Jésus !
Que le travail fut doux,
Pour raconter l’histoire, pour montrer la gloire,
Où le troupeau de Christ entre !
Comme elle a brillé dans ce pauvre cœur qui est le mien !
» Ô travail béni pour Jésus !
Ô repos aux pieds de Jésus !
Là, labeur semble plaisir, mes désirs sont trésor,
Et douce est la peine pour Lui.
Seigneur, si je peux, je servirai un autre jour ! «
WT1913 p5250