LE TRAVAIL DE DIEU DANS NOS VOLONTÉS ET DANS NOS CŒURS

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« Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement, … car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » – Philippiens 2 : 12, 13.

Dans tous les cas où les Apôtres utilisent le mot « nous », ils se réfèrent évidemment à la nouvelle création, les nouvelles créatures spirituelles en Christ. Quand Saint Paul dit : « Travaillez à votre propre salut », il s’adresse à l’église, pas au monde. Le monde n’est pas maintenant à l’épreuve pour le salut. « Travaillez à votre propre salut, car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire ». Mais lorsque cela s’adresse à la nouvelle créature, nous devons nous rappeler que la personnalité subsiste encore. Par exemple, l’Apôtre dit : « Vous avez été achetés à prix » (1 Corinthiens 6 : 20 – Darby) – avant de devenir de nouvelles créatures. C’est le même moi, la même personnalité qu’auparavant.

Par les mots : « C’est Dieu qui produit en vous », l’Apôtre ne veut pas dire que Dieu a commencé à travailler en vous quand vous avez été achetés, mais cela signifie qu’avant le temps de votre engendrement et de votre vivification Il a agi ainsi ; car, comme disent les Écritures par ailleurs, nous avons été attirés par Dieu, et nous avons été appelés par Dieu avant notre consécration.

DIEU EST L’AIMANT QUI ATTIRE CEUX QUI AIMENT LA DROITURE

Dieu est représenté comme étant le grand aimant qui attire tous ceux qui aiment la droiture. Il nous a attirés avant que nous devenions Chrétiens – la vérité et la droiture de notre Père céleste étaient l’aimant. L’homme ayant été créé à l’origine à l’image et à la ressemblance de Dieu, il reste encore en lui une mesure de cette image et de cette ressemblance. Et dans la mesure où l’homme naturel aime la droiture, la vérité et la miséricorde, il a quelque chose qui est approuvé par Dieu, qui est le grand centre de droiture, de justice, de vérité et de miséricorde.

Une partie de l’humanité est tombée si bas que le pouvoir d’attraction de l’aimant a très peu d’influence sur elle. Chez d’autres de notre race déchue, il reste une plus grande mesure de ressemblance au caractère divin. De telles personnes qui ont quelque attrait pour la droiture, un certain degré de miséricorde, ressentiraient une attraction vers le glorieux Père céleste. Peut-être que chacun d’entre nous qui sommes des disciples de Christ a ressenti quelque attraction avant de venir au Père. Le Seigneur Jésus dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jean 6 : 44). Nous devons donc d’abord être attirés par le Père.

Mais Dieu n’a établi qu’un seul chemin pour venir à Lui – et ce chemin c’est Christ. Ceux qui désirent venir à Dieu, doivent donc suivre ce chemin, et doivent apprendre les conditions selon lesquelles ils peuvent venir. Ils apprennent qu’ils ne peuvent venir qu’en s’humiliant et en se sacrifiant. « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. » (Matthieu 16 : 24). Le Seigneur met la barrière à ce niveau-là, et ainsi nul ne s’engagera hormis ceux qui ont un désir réel et sérieux. Dans l’âge prochain, Dieu aura quelque chose à offrir au reste de l’humanité. Il agira envers eux sous des conditions différentes. Mais maintenant, Il ne cherche pas ceux qui n’ont simplement que des sentiments pour Lui.

Pour ceux qui cherchent le Seigneur, se pose la question : Aimes-tu Dieu et la droiture ? Veux-tu renoncer à toute volonté et préférence humaines, et accepter à la place la volonté Divine ? S’ils acceptent ces conditions, ils deviendront alors des disciples de Jésus. S’ils disent : Non, je ne peux pas aller aussi loin que cela ! Alors ils ne peuvent pas devenir ses disciples. Comme l’a dit un pasteur il n’y a pas si longtemps, « Je n’ai pas pris ma consécration aussi sérieusement que cela ». Il en est ainsi pour beaucoup. Ils aimeraient aller au paradis sur des lits de roses.

Mais ceux qui font une pleine consécration de leur vie, qui par Christ entrent en relation vitale avec le Père, sont de Nouvelles Créatures. Est-ce que Dieu cesse de travailler en eux après que cette étape a été franchie ? Non. Dieu a fourni d’autres moyens par lesquels Il travaille en eux. C’est l’esprit de ressemblance au caractère de Dieu – leur amour de la droiture – qui a tellement travaillé en eux qu’ils ont été disposés à abandonner leurs droits terrestres. C’est un travail puissant. Ainsi Dieu produit d’abord en nous le « vouloir ». Tout ce que nous avons fait alors, c’était de nous donner à Lui, par l’intermédiaire de Christ. Nous avons voulu nous donner à Dieu, s’Il voulait nous recevoir. Et Il nous a reçus.

TROIS FAÇONS DE DÉTERMINER LA VOLONTÉ DE DIEU

Nous recevons l’instruction pour connaître la volonté de Dieu à travers Sa Parole, à travers Ses providences, et à travers toutes les expériences de la vie, afin que nous puissions à la fois vouloir et faire selon Son bon plaisir. Quand nous nous sommes consacrés, nous avons voulu faire la volonté de Dieu. Mais nous n’avons pas compris cette volonté complètement. En continuant, nous voyons Sa volonté de plus en plus distinctement. Et comme nous voyons les directions de Sa providence dans toutes les expériences de la vie, nous sommes de plus en plus imprégnés de Son Esprit – le Saint Esprit. Ainsi Dieu travaille graduellement en nous le « faire ». Le « vouloir » vient en premier, puis la vivification, l’énergie, le « faire ».

La puissance qui agit en nous pour le « faire » est la même puissance qui agit en nous pour le « vouloir ». Pouvons-nous « vouloir » parfaitement ? Oui. Pouvons-nous « faire » parfaitement ? Non. Pourquoi pouvons-nous « vouloir » parfaitement et ne pas « faire » parfaitement ? Parce que la volonté de Dieu est devenue notre volonté, notre esprit. L’Apôtre dit : « … de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché » (Romains 7 : 25 – Darby). La chair a hérité de diverses faiblesses et tendances déchues ; par conséquent, nous sommes incapables de faire des œuvres parfaites, et la chair a continuellement besoin de la Robe de la Justice de Christ.

Nous avons continuellement besoin que le grand Rédempteur soit notre grand Avocat, afin que nous puissions venir avec courage au trône de la grâce céleste pour obtenir miséricorde et secours en temps de besoin. C’est ainsi que Dieu travaille dans les Nouvelles Créatures, d’abord pour « vouloir » et ensuite pour « faire » Son bon plaisir. Et chaque promesse de Dieu est dans ce but – non seulement pour que nous nous soumettions à Sa volonté, mais pour nous réjouir de faire Son bon plaisir, nous délecter à faire Sa volonté à tout prix. Ainsi nous travaillerons à notre propre salut et plairons à notre Seigneur céleste.

TRAVAILLER À NOTRE PROPRE SALUT

Afin d’apprécier notre texte, nous devons l’étudier dans son cadre approprié, en nous rappelant qu’il n’est pas adressé au monde, comme certains ont tendance à le croire. Il s’adresse à une classe spéciale dont les péchés ont été pardonnés, et qui, par l’intermédiaire de Christ, ont été amenés dans une relation spéciale avec Dieu, dans la position de fils de Dieu. Et c’est de ce point de vue qu’ils doivent travailler à leur propre salut. Notre salut doit nous être apporté à la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ.

Personne n’est sauvé maintenant hormis dans le sens de « reconnu comme ». En ce sens, nous avons été sauvés et nous pouvons nous rapprocher du Père. Mais nous sommes toujours sous la domination générale du Péché et de la Mort. Nous ne sommes pas encore réellement sauvés. Nous devons travailler à notre salut. Dans ce texte, l’Apôtre montre comment cela doit être fait. Il montre cela plus loin quand il s’adresse à l’église comme Bien-Aimée. Il ne s’adresserait pas ainsi à des personnes viles, ou à celles qui n’auraient aucune connaissance de Christ – qui seraient soit païennes ou pires. L’Épître elle-même montre qu’Il s’adresse aux saints de Dieu.

De quel genre de salut parle l’Apôtre – pour lequel il faut travailler ? Ce n’est pas le salut au sens général, être libéré du péché et de la mort et revenir à la perfection humaine, quand les conditions seront toutes favorables, quand Satan sera lié pour mille ans, et quand toute l’influence active du Royaume du Messie sera en vigueur. Quand l’Apôtre dit ici « votre salut », il désigne particulièrement le salut propre à cet Âge de l’Évangile : « un si grand salut » – Hébreux 2 : 3.

En approfondissant plus particulièrement le sujet, pour voir à quel point ce salut est grand, nous sommes de plus en plus étonnés de sa profondeur et de sa hauteur. Ce n’est pas simplement la délivrance du péché, mais c’est beaucoup plus. Il est non seulement éternel, mais c’est un salut à la gloire, l’honneur et l’immortalité, pour être cohéritier du Messie de toutes les choses glorieuses qui sont Siennes dans Sa position élevée, bien au-dessus des anges, principautés et puissances et de tout nom qui puisse se nommer (Éphésiens 1 : 21). Plus nos yeux de la compréhension s’ouvrent pour voir la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de ce grand salut, plus il nous apparaît grandiose. Lorsque nous pensons à la possibilité de l’obtenir, nous sommes remplis d’enthousiasme – et aussi de crainte. Pour qu’aucun de nous ne soit privé d’un salut si glorieux, d’un appel si élevé !

L’Apôtre dit : « Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. » (Hébreux 4 : 1). La moindre indication que nous sommes en deçà de la glorieuse norme Divine devrait nous remplir de crainte que nous manquions (d’atteindre) le grand salut. Ce n’est pas la crainte des tourments, engendrée par l’ignorance et l’incompréhension concernant Dieu, telle celle qu’ont les païens. Ils ont une crainte, un effroi de Dieu, qui équivaut à un tourment ; comme le dit l’Apôtre Jean, « la crainte porte avec elle du tourment » (1 Jean 4 : 18 – Darby). Mais ce genre de crainte disparaît lorsque nous parvenons à la connaissance de Dieu et avons le privilège de L’appeler Père. C’est la sainte crainte qui nous anime entièrement. Nous n’avons aucune crainte servile, ni des hommes ni de quoi que ce soit d’autre. Nous appartenons à cette classe spéciale, la Bien-Aimée, qui a une offre spéciale d’un type particulier de salut.

NOTRE GRANDE RESPONSABILITÉ PERSONNELLE

L’expression « travaillez » a une force et une signification particulières. Elle suggère quelque chose de difficile, qui demande du temps et de la patience. La décision a déjà été prise, sinon nous ne serions pas de cette classe. Nous avons réglé la question au début lorsque nous avons pris cette résolution. Nous avons présenté notre corps en sacrifice vivant. Et maintenant nous sommes des fils bien-aimés de Dieu ; et ce que nous nous sommes engagés à faire se trouve devant nous. Nous voyons comment notre Maître a déposé sa vie terrestre, et nous comprenons des Écritures qu’Il doit être un exemple pour nous. Nous devons donc nous soumettre avec joie à toutes les providences de Dieu – heureux que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous, quel qu’en soit le coût, quel qu’en soit le sacrifice.

C’est avec une attention assidue que nous travaillons à notre grand salut. Dieu a fourni le chemin, a fait tous les arrangements pour nous. Rien ne manque, en ce qui concerne Dieu. Toute l’affaire repose sur nous. Dieu nous a engendrés du Saint Esprit. Toutes les influences qui nous sont nécessaires sont à notre disposition, en vertu de Ses instructions, parce que nous avons été appelés, parce que nous avons été acceptés, parce que nous avons été introduits dans Sa famille par le mérite du grand Avocat ! Et nous sommes d’autant plus disposés à ressentir un sentiment de crainte et de tremblement lorsque nous pensons à tout cela ! Il y a cette grande position : gloire, honneur et immortalité ! Le résultat repose entre nos mains ! Il n’y a aucune autre personne dans l’univers qui soit responsable de mon succès ou de mon échec, si ce n’est moi-même ! Je dois gagner ce grand prix ! Le Seigneur ne le gagnera pas pour moi. Il ne fera que m’assister dans l’accomplissement de cette grande Alliance.

Il est donc très approprié que nous ayons cette crainte, de réaliser le fait que nous faisons chacun l’histoire pour l’éternité. Nous serons soit sur le grand plan de la gloire, la nature divine, soit sur un plan inférieur, comme les Lévites ; ou nous pouvons périr de la seconde mort, et tout perdre, auquel cas il n’y aura plus de retour.

LE TRAVAIL FAIT DANS NOS CŒURS

A mesure que nous comprenons bien ces choses, il n’est pas étonnant que nous tremblions et soyons dans la crainte, que nous sentions notre besoin de marcher, comme le dit l’Apôtre, avec circonspection, et que nous examinions nos pensées, afin d’être conformes à la volonté de Dieu en Christ. C’est en effet une condition que l’on pourrait appeler « crainte et tremblement ». C’est une condition très sérieuse. Ici il n’y a pas de place pour la sottise, la légèreté, ou la frivolité. Dieu éprouve chaque aptitude que nous possédons pour voir si nous avons bien conscience de ce que nous avons dit dans notre vœu de consécration, pour prouver que nous étions sincères et si nous le montrions en tout, pour prouver dans quelle mesure nous nous sommes surestimés et ne signifiait pas une totale dévotion envers Lui.

Si nous n’étions pas pleinement sérieux à ce sujet, alors nous le démontrerons. Dieu a fait sa part en disposant toutes les conditions et en nous acceptant. Maintenant, tout est à notre disposition pour travailler. Assurément nous devrions avoir de la crainte et des tremblements en nous souvenant de cela. Nous savons que c’est Dieu qui travaille en nous. Dieu Lui-même a commencé un travail en nous. Aucun des anges n’a jamais eu un tel travail avoir lieu dans son cœur. Aucun des anges n’a eu cette offre de salut.

Nous qui étions de la famille Adamique, nous sommes transformés et développés selon les lignes que le Père nous a tracées, afin qu’Il puisse faire de nous une nouvelle création. C’est Lui qui le premier a travaillé en nous, à travers toutes ses providences, pour le « vouloir ». Et puis, après que nous ayons présenté nos corps en sacrifice vivant, Il a travaillé en nous pour le « faire » – non pas que nous puissions faire des œuvres parfaites selon la chair ; Dieu savait que nous ne le pouvions pas, et n’attend pas la perfection dans la chair. Mais Il attend des intentions de cœur parfaites. Il dit : Mon enfant a eu à lutter contre les imperfections de la chair, et par son bon combat contre celles-ci il a montré son obéissance à ma volonté. Si par la suite Je donne à cet enfant un corps parfait, un corps spirituel, dans la résurrection, alors Je suis sûr qu’il fera ma volonté. Mon esprit a travaillé en lui pour le « vouloir », et travaille maintenant en lui pour le « faire ». Et il me montre, en faisant de son mieux dans les conditions actuelles, ce qu’il fera avec un corps parfait. Semée dans la faiblesse, cette nouvelle créature sera ressuscitée en puissance ; semée corps animal, elle sera ressuscitée corps spirituel – 1 Corinthiens 15 : 42-44 – Darby.

WT1913 p5303

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