L’ESPERANCE DU MONDE

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Le Désir de tous les Peuples viendra.

« Nous savons que toute la création à la fois soupire et est en travail d’enfantement jusqu’à maintenant » ; « car le vif désir de la création attend la révélation des fils de Dieu; ~. «Et le désir de toutes les nations arrivera ». — Rom. 8 : 22, 19; Aggée 2 : 7 (Bible, version de Lausanne).

C’est ainsi que l’apôtre et le prophète parlent des maux de la terre et du grand remède que Dieu a préparé et qui doit être appliqué bientôt. Aucune personne ayant l’expérience de la vie et à qui l’histoire est familière ne contestera l’exactitude de la déclaration de l’apôtre. Et ce qui est dit par le prophète, touchant l’établissement définitif par Dieu d’un règne de justice sur la terre, qui sera en effet l’objet du désir de toutes les nations, lorsqu’il aura été clairement compris — et qui est confirmé par le témoignage de tous les apôtres et de tous les prophètes (Act. 3 : 19-21) — ne peut donc être contesté par quiconque croit à l’inspiration divine de la Bible.

Le péché est la cause des souffrances et du gémissement de toutes les créatures ; car toute corruption morale et toute dégradation physique qui directement ou indirectement causent les douleurs et les soupirs de l’humanité sont une partie du châtiment du péché. L’humanité est donc assujettie à la décadence et elle souffre à la fois individuellement et dans son ensemble. Ses gouvernements imparfaits et souvent injustes, ainsi que ses douleurs et ses maux du corps et de l’esprit, sont les conséquences naturelles de sa condition imparfaite et déchue. Bien que les hommes puissent travailler à leur propre amélioration, leurs efforts, si bons qu’ils soient, se montrent faibles et spasmodiques, ils sont tout à fait incapables par eux-mêmes de surmonter leurs difficultés. Les six mille ans écoulés prouvent d’une manière décisive que les quelques succès obtenus dans cette direction ne sont que des efforts futiles.

Pendant la longue suite des siècles que les hommes ont eu pour en faire l’expérience, ils n’ont jamais réussi à établir un gouvernement parfait, à mettre fin aux gémissements, ou à faire cesser les pleurs de l’espèce humaine ; ils n’ont pas pu ramener cette dernière à l’image mentale, morale et physique de Dieu, telle qu’elle fut créée et représentée jadis en Adam. Des maladies de tous genres la rongent physiquement. Ce ne sont que fièvres brûlantes, ulcères rongeurs, affreux cancers, peaux abimées, maladies de sang empoisonné il y a toujours des yeux aveugles, des oreilles sourdes, des langues muettes, des reins et des membres brisés et combien d’autres maladies et difformités physiques. Intellectuellement, la condition des hommes est encore pire il y en a qui ne possèdent plus la raison, d’autres sont à moitié aliénés ; et dans toute la race il n’en est pas un qui soit parfaitement équilibré. La condition morale n’est pas moins déplorable ; l’égoïsme, l’avidité, l’orgueil, l’amour de paraitre, la haine, la méchanceté, la médisance, la tromperie, l’envie, l’ivrognerie, la guerre, le meurtre, l’impudicité font, sortir des soupirs pitoyables et déchirants des lèvres de millions de gens. Des veuves abandonnées, des orphelins délaissés, des mères navrées de douleurs, des pères remplis de chagrin et des amis désappointés continuent de pleurer sur les tombeaux d’espérances enterrées et de vaines ambitions.

Un arc de promesse.

En vérité, la création est toujours gémissante; et pourtant, comme nous le dit l’apôtre, elle n’est pas sans espoir ; elle attend un je ne sais quoi —une panacée pour les maladies, les douleurs, les peines et la mort ; un gouvernement juste et équitable qui sortira le plus pauvre et le plus misérable de la fange de l’ignorance et de l’impureté pour l’élever à l’aisance, au bonheur et aux jouissances de la vie. Elle est dans l’expectative d’un « bon temps à venir », d’un « âge d’or », âge que des poètes et des philosophes païens ont même rêvé et chanté en termes chaleureux. Quelques-uns même, saisissant un accord de l’Inspiration divine, sans savoir comment cela s’exécutera, chantent de ce Millénium béni

« Quand les gens seront tous unis, Et toute injustice épurée, La Terre entière est éclairée Comme l’Eden le fut jadis ..

Mais Dieu a prédit par ses prophètes, d’une manière claire et décisive, que ce que les poètes, les philosophes païens et le genre humain tout entier ont désiré et vaguement attendu, viendra quoiqu’ils se soient montrés tout à fait incapables de l’introduire, malgré l’habileté avec laquelle ils ont fondé des Etats et des Eglises, avec leurs multiples cérémonies religieuses et leurs formes impuissantes de piété. Bien plus, Dieu a enseigné exactement de quelle manière arrivera la délivrance — qu’elle viendra dans la personne du Messager de Jéhova, le Seigneur, Jésus-Christ, qui, il y a dix-neuf siècles, racheta le monde, en donnant sa vie comme prix de la rançon pour la vie du monde, et qui sous peu établira son royaume millénaire et affermira son autorité sur le monde racheté. Il n’opprimera point le peuple pour s’exhausser lui-même, comme le font généralement les gouverneurs humains ; mais il « bénira toutes les familles de la terre » au moyen d’une administration juste et sage. — Gen. 22 : 18 ; Gal. 3 : 16, Ps. 9 : 9; Esaïe32 : 1.

Notre Seigneur Jésus ayant par la grâce de Dieu « goûté la mort pour tous », et s’étant ainsi assuré le droit de donner la vie durable à tous ceux qui s’en montreront dignes, le but du règne des mille ans sera d’instruire, d’élever et de discipliner les hommes au point de les mettre à même de devenir dignes de la vie éternelle; dans les conditions originelles — obéissance et perfection. A cet effet, il les gouvernera tout d’abord « avec une verge de fer » (Ps. 2 :9) — avec force et puissance, et produira, par le renversement des systèmes imparfaits, égoïstes, hautains et injustes d’à présent, « un temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu depuis qu’il existe des nations » (Dan. 12 : 1) ensuite, il remplira ., la terre « de la connaissance de la gloire de l’Eternel, comme les eaux couvrent (le fond de) la mer » (Hab. 2 : 14). Il humiliera et réprimera les méchants et les égoïstes, il élèvera les débonnaires et ceux qui recherchent l’Eternel (Soph. 2 :3 ; Matth. 5 : 5, 6); finalement, il mettra un terme au péché et à tous les maux qui en sont la suite, en anéantissant (complètement et pour toujours) tous ceux qui alors, avec parfaite connaissance et pleine appréciation, continueront à aimer le péché ; et il accordera à tous ceux qui aimeront alors la justice « le don gratuit de Dieu », la vie éternelle. — Rom. 6 :23.

Obstacles qui s’opposent a une croyance en un Royaume millénaire du Christ.

Deux raisons s’opposent pour que ce qui précède puisse paraître raisonnable aux yeux d’hommes réfléchis. D’abord, une autre idée, une idée non scripturaire, a prédominé depuis des siècles et le peuple a été instruit dans cette direction depuis son enfance. Ensuite, une très longue période s’est écoulée sans que le royaume du Christ fût institué comme moyen de remédier au pêché et aux maladies. Le peuple est cependant si convaincu de la nécessité [et utilité] ou de la convenance d’un règne divin pareil que plusieurs, en dépit des faits et des Ecritures, prétendent que Jésus-Christ règne maintenant sur le monde et le gouverne. Tous ceux qui sont au courant de l’histoire, doivent cependant admettre que ce règne a été bien loin d’être le règne de justice du Christ prédit par les prophètes (Esaïe 32 : 1). Il est par contre de toute évidence que les royaumes de ce monde sont tous sous la puissance du « prince (invisible) de ce monde », Satan, qui met à profit les ténèbres de l’ignorance, de la superstition et de la dépravation humaines.

La pauvre et frêle humanité a fait en vérité de nobles efforts pour se gouverner elle-même, mais les puissances invisibles et inconnues des ténèbres ont plus que rivalisé avec ses efforts; elles ont réussi à placer au pouvoir une majorité qui n’aimait pas la justice. Nous ne pouvons espérer de meilleurs résultats aussi longtemps que l’égoïsme dirigera le cours des choses.

Naturellement les gens s’étonnent de ce que Dieu n’a pas depuis longtemps déjà fait usage de sa grande puissance et de son autorité pour détruire le péché et tirer le genre humain hors de son état actuel d’ignorance; de superstition, de grande dépravation, de maladie et de mort. Et ils s’imaginent que du moment que six mille ans ont passé sans qu’il soit intervenu les procédés futurs de Dieu doivent se juger sur ceux du passé. C’est pourquoi ils pensent qu’il n’y a pas lieu d’attendre un tel gouvernement ou royaume et que toutes choses doivent continuer le même train qu’elles ont suivi depuis la fondation du monde.

Mais quelle réponse peut-on faire à cette objection ? Simplement, celle-ci. Nous pouvons démontrer par les Ecritures que non seulement Dieu promit un tel royaume dans le but de bénir le monde, mais que la longue période intermédiaire dans laquelle le mal a été permis a aussi été prédite. Elles nous fournissent de bonnes et suffisantes raisons pour justifier le délai des six mille ans. Si cela était clairement vu, tout obstacle pour croire au royaume du Millénium promis serait écarté. Cependant, en examinant les causes du délai apporté à ce règne, nous ne devons pas oublier que ces 6.000 ans ne nous paraissent si longs que parce que nous les comparons à la durée si courte de la vie présente. Aux yeux de Dieu, « mille ans sont comme le jour d’hier ». — Ps. 90 :4.

Pourquoi le long délai ?

Le long délai et son but sont clairement indiqués dans les Ecritures. Plus de quatre mille ans après la première promesse de la délivrance, la rédemption eut lieu ; et environ deux mille ans de plus accomplissent la mesure de l’âge de l’Evangile, nécessaire à l’élection et au développement de l’Eglise évangélique. L’ensemble de ces longs six mille ans fut désigné pour donner à la race humaine une expérience nécessaire des terribles effets du péché, de son énormité et de sa culpabilité ; il le fut par la fermeté de cette justice qui ne veut par aucun moyen justifier les coupables violateurs de la juste et sainte loi de Dieu — une expérience qui sera d’une inestimable valeur à tous, dans toute l’éternité. Durant le Millénium, cette expérience conduira par le contraste à une telle appréciation de la justice qu’une fois bien comprise, elle produira ce que les prophètes ont prédit : « Le désir de toutes les nations ».

Le délai ou la période qui s’écoule entre le premier et le second avènement de Jésus, tout en servant au monde dans ce but, a servi aussi et plus particulièrement au développement de l’Eglise, du « petit troupeau » des croyants, aux disciples du Christ qui participent à son opprobre dans le temps présent, et qui par conséquent sont choisis et jugés dignes de participer à son royaume, à sa gloire et à son œuvre millénaire — de régner avec Lui comme cohéritiers du royaume de Dieu si longtemps promis pour la bénédiction de toutes les familles de la terre. Gen. 28 : 14. Gal. 3 :16, 29.

L’élection de ce petit troupeau, en tant qu’individus, a progressé durant l’ère entière de l’Evangile qui se termine maintenant ; mais, comme classe, les membres en furent connus d’avance, « avant la fondation du monde » (Eph. 1 : 4). C’est dire que Dieu avait résolu à l’avance d’élever une certaine classe à l’honneur de ce royaume et de l’œuvre de rétablissement, chaque membre aurait à remplir certaines conditions prédéterminées et l’âge de l’Evangile fut désigné comme la période pour éprouver, développer et trier les membres individuels qui doivent composer cette classe. Ce n’est pas une élection arbitraire, mais un choix conforme à la capacité de chaque membre, les qualités requises étant : premièrement la justification par la foi en Christ ; puis l’humilité et le dévouement au service de Dieu, au prix du sacrifice de soi-même — jusqu’à la mort.

Beaucoup (de croyants justifiés) sont « appelés » ou invités à participer aux honneurs du royaume, mais il n’y a que ceux qui sont mentionnés plus haut — c’est-à-dire un petit nombre de fidèles — qui sont élus ou choisis ; la plupart des chrétiens déclarés même, négligent d’affermir leur vocation et leur élection ; et par conséquent ils ne pourront participer avec Jésus leur Seigneur à ces honneurs du royaume — toutefois ils seront bénis et formés avec le monde par ce royaume. Durant l’ère du Millénium la puissance du Seigneur sera exercée pour empêcher les déceptions, pour faire disparaître l’ignorance, pour fortifier les faibles et pour conduire et éclairer ceux qui sont aveuglés par le dieu de ce monde (2 Cor. 4 : 4). Mille tentations au péché, qui font maintenant spécialement appel aux goûts dépravés de la race déchue, ne seront plus tolérées quand le nouveau gouvernement céleste sera établi. Mais, afin que son épreuve soit semblable à celle de l’or éprouvé par le feu, l’Eglise évangélique — la classe du royaume — est appelée et éprouvée durant cet âge, pendant lequel il est permis au mal de régner. Cette troupe sera complétée lorsque l’âge présent se consommera, et alors la domination de la terre lui sera confiée, en coopération avec le Seigneur Jésus et sous l’autorité de celui-ci, qui sera alors le Roi des rois. — 1 Cor. 6 : 2.

Attente du Royaume de Dieu.

Tout lecteur de la Bible a sûrement remarqué le fait que le royaume de Dieu qui vient, était constamment le sujet du Seigneur et de ses apôtres. Les Juifs, comme nation, avaient attendu depuis des siècles la venue de celui qui devait gouverner le monde ; et ils s’attendaient naturellement à ce que ce Messie sorte du milieu de leur nation ; qu’ils soient ses soldats, ses collaborateurs et ses cohéritiers dans ce royaume. Ils pensaient être la postérité légitime d’Abraham et se croyaient indispensables au plan de Dieu. Ils ne virent pas que cette postérité étaient les enfants spirituels de Dieu, ceux de la foi et de la fidélité d’Abraham.

La véritable grandeur du royaume promis et son œuvre de bénédiction ne furent pas appréciées par les enfants d’Israël. Ils espéraient un royaume semblable à ceux de ce monde ; ils croyaient que le Messie, comme un être charnel de la descendance d’Abraham, établirait son royaume à Jérusalem, et que sa gloire serait une gloire terrestre de pourpre, de fin lin, d’or et d’argent avec leurs accompagnements usuels des royautés terrestres. Et dans leur orgueil et leur ambition ils brûlèrent d’envie de voir arriver le moment où ce roi promis s’exhausserait au-dessus des Césars et les élèverait au-dessus de toutes les nations de la terre. Aussi s’explique-t-on leur rejet de celui qui était venu si humblement, né dans une crèche, sans prétention à un titre ou à des honneurs terrestres, sans influence et même sans amis ; et pourtant Il vint proclamer que le royaume des cieux était proche et que lui-même était le roi promis.

L’esprit judaïque était si fortement imprégné de l’idée que la venue du Messie signifiait l’établissement d’un royaume de justice que « le commun peuple » faillit plus d’une fois enlever Jésus par force pour le faire roi ; mais Il se retira chaque fois afin de laisser à l’ardeur de la foule, le temps de se refroidir, sachant bien que ceux qui criaient « Hosanna au fils (et à l’héritier) de David » n’étaient pas la classe désignée par le Père comme cohéritière avec lui de ce royaume. Il savait, de même, que le temps du Père pour son élévation à la puissance n’était pas encore venu, et qu’il fallait qu’il mourût premièrement pour racheter ceux qu’il devait gouverner plus tard —afin de pouvoir restaurer les biens et les faveurs originels perdus pour tous par la faute d’Adam. — Rom. 5 : 12-19.

Les douze apôtres tenaient, eux aussi, à cet espoir du Royaume et croyaient en Christ comme au Messie promis, au Roi des rois. Et le Seigneur Jésus bien loin de contredire leurs idées, les encouragea et les fortifia dans cette attente, et leur enseigna qu’ils s’assiéraient encore avec lui sur son trône. Mais il leur expliqua qu’il lui fallait auparavant beaucoup souffrir et être rejeté par cette génération (ce peuple) : « O gens dépourvus de sens — leur dit-il, après sa résurrection — et tardifs de cœur à croire toutes les choses que les prophètes ont prononcées! Ne fallait-il pas que le Christ souffrit ces choses et qu’il entrât dans sa gloire [du royaume] ? » — « Il fallait que le Christ souffrit, et qu’il ressuscitât des morts ». — Luc 24 : 25, 26, 46.

Le retour de l’homme de haute naissance.

Une des paraboles du Seigneur fut donnée exactement avant son crucifiement dans le but d’apprendre aux disciples que le royaume espéré serait différé jusqu’à sa seconde venue. Elle commence ainsi : « Il [leur] dit encore une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem et qu’ils pensaient qu’à l’instant même le royaume de Dieu allait être manifeste » (Luc 19 : 11-27). Cette parabole représente l’âge de l’Evangile comme étant la période dans laquelle Jésus, « l’homme de grande naissance », alla « dans une contrée éloignée »(au ciel) pour recevoir un royaume — afin de se faire investir de l’autorité royale. Elle montre aussi que durant l’absence de « l’homme noble », les adversaires de son règne sont en majorité et tiennent les rênes du gouvernement ; ils déclarent même ne pas désirer son retour et l’établissement de son royaume, préférant être laissés ainsi seuls « ils envoient une ambassade après lui, pour dire Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous ».

La parabole montre également l’attitude de ceux qui aiment « l’homme noble » il confia à ses serviteurs certains talents d’argent pour être utilisés dans son service, pendant son absence — en leur disant (litt.) « Trafiquez jusqu’à ce que je revienne ». Conformément à son commandement, ils doivent employer les divers talents à l’avancement des intérêts de son royaume futur. Finalement, la parabole montre que « l’homme noble »reviendra sûrement avec plein pouvoir, et qu’il se servira de ce pouvoir pour récompenser ceux qui auront été trouvés fidèles en les faisant participer à son royaume et pour détruire ceux qui se sont opposés à son règne de justice. Dieu soit loué de ce qu’il y a tout lieu de croire que plusieurs de ceux qui sont actuellement ennemis du Roi des rois ne le seront plus lorsque les fausses conceptions auront été éloignées par une meilleure connaissance qui sera alors offerte à tous du caractère, du plan et du gouvernement du Roi. C’est pour cela que nous prions : « Ton Règne vienne ».

Un fragment d’histoire.

Le début des royaumes actuels appelés chrétiens.

Durant le premier siècle de son existence, l’Eglise tenait ferme l’enseignement apostolique, elle attendait la seconde venue du Seigneur Jésus et l’établissement — promis depuis longtemps —du royaume de Dieu avec son règne de justice, au triomphe duquel tous les chrétiens vainqueurs devaient participer avec leur Chef. La durée de ce règne, comme on l’entendait généralement, devait être mille ans. — Apoc. 20 : 2-4.

La Chamber’s Encyclopoedia dit : « Dans le premier siècle de l’ère chrétienne, le millénarisme (qui équivaut au mot grec chiliasme de chilioi, un mille — terme employé par les « pères ») était une croyance très répandue… L’unanimité avec laquelle les premiers docteurs chrétiens exposent le millénarisme, prouve que l’on tenait fermement â cette doctrine ».

C’était la période de la pureté et de la ferveur de l’Eglise avant qu’elle abandonnât son premier amour. Mais à mesure que le temps s’écoula, le Seigneur désiré ne venant pas, la charité de plusieurs se refroidit et leurs espérances changèrent de directions. Puis, le christianisme ayant tourné au formalisme, les philosophes grecs entrèrent dans l’Eglise et les doctrines du Sauveur se mêlèrent à la mythologie païenne, entraînant la grande apostasie prédite — l’abandon de la vraie foi (2 Thess. 2 : 3). Néanmoins, il y avait toujours une minorité fidèle, si petite fût-elle, qui s’attacha à la vérité car la vérité du Seigneur ne fut jamais laissée sans témoins.

C’est à cette époque que le système chrétien dégénéré conçut l’idée, commune depuis lors, que l’Eglise était appelée à établir le royaume du Christ sur la terre, sans attendre le retour encore lointain de l’homme de haute naissance, et que le Christ viendrait après la consommation du règne millénaire de l’Eglise, pour approuver l’œuvre de cette dernière. C’est ce qu’on appelle l’idée postmillénariste de la venue du Seigneur. Cette conception introduisit dans l’Eglise nominale une conduite politique agressive, et dès ce moment l’Eglise visa à l’influence et à la puissance avec le pouvoir civil ; elle y réussit, mais à son détriment et pour son apostasie. Peu de temps après, l’empereur romain, Constantin, reconnut le christianisme. Bientôt l’évêque de la ville de Rome s’éleva en proéminence et en influence religieuse du milieu des principaux aspirants ou évêques, et devint finalement puissant dans l’empire. En 534 après J.C., l’empereur de Rome, Justinien, reconnut l’évêque de Rome, comme évêque en chef, ou pape, le chef des affaires religieuses de l’empire romain ; les empereurs seuls avaient jusqu’alors joui du titre et de la dignité de Pontif ex Maximus ou souverain pontife.

Ce grand succès, bien qu’obtenu par la ruse, par la fourberie et par l’intrigue politique, procédés complètement étrangers à l’esprit de vraie chrétienté et en opposition aux enseignements précis du Seigneur et des apôtres (Matth. 20 :25-28 23 : 8-12 et 1 Pierre 5 : 3), fut salué comme le début de l’établissement du royaume de Christ en puissance. Rappelons qu’à cette époque l’église nominale comptait des millions d’hommes qui n’étaient chrétiens que de nom et qui ignoraient totalement les enseignements de Jésus ; le clergé avait réussi à baisser peu à peu le véritable étendard, à amalgamer les erreurs et à se glorifier lui-même, afin de gagner la popularité et d’amener le peuple, par la crainte et par la superstition, à entretenir la prêtrise. Et lorsque l’autorité impériale commença à reconnaître l’Eglise apostasiée et à approuver ses fausses prétentions, des millions de païens non régénérés se précipitèrent dans son sein, ajoutant à sa corruption leurs idées incirconcises et leurs superstitions païennes.

L’établissement de l’imitation du Royaume, ou royaume antichrétien.

Quoique la chrétienté nominale eût alors obtenu la franchise des persécutions, l’approbation civile et finalement la juridiction ecclésiastique en tant que papauté, son ambition, soutenue par son erreur de se trouver en plein Règne millénaire, était loin d’être satisfaite. L’intrigue, les complots, etc., continuèrent, jusqu’à ce que le pouvoir, l’autorité et les couronnes des princes souverains d’Europe fussent assujettis aux papes, et cela grâce à la théorie que la fin (l’assujettissement du monde au nom du royaume de Christ) justifie les moyens. Ce pouvoir temporel qui avait débuté petit à petit, dès l’an 539 de N.-S. J.-C., se confirma pleinement en l’an 800, lorsque Charlemagne, roi des Francs, fut sacré empereur d’Occident par le pape Léon III, c’est-à-dire par l’autorité divine supposée de ce dernier. C’est là, en effet, le début du « Saint Empire romain ».

Depuis lors (à l’exception des quelques fidèles du Seigneur, qui discernèrent l’apostasie et attendirent l’établissement en justice du vrai royaume promis), on eut l’audacieuse prétention et on admit généralement que l’Eglise (de nom) était le royaume de Dieu sur la terre et que les papes, chacun à son tour, représentaient le Christ comme le Roi des rois, tandis que les cardinaux et les évêques occupaient les places promises aux vainqueurs comme ses cohéritiers. A l’appui de ces prétentions, on exigea et l’on obtint que l’autorité universelle des papes en matières civiles et religieuses fût reconnue ; et les rois et les empereurs des plus puissantes nations de l’Europe et du monde se prosternèrent aux pieds du pape et le reconnurent comme le Roi des rois. Chaque passage des Ecritures ayant rapport au vrai Christ et chaque prophétie dépeignant son royaume futur et sa gloire ont été appliqués aux papes par eux-mêmes et au royaume introduit de cette manière, tandis qu’il n’était que le règne de l’antichrist, l’imitation du vrai royaume qui avait été prédite par les apôtres et par les prophètes (Voy. 2 Thess. .2 : 3-7 Dan. 7 :25, 26 ; Apoc. 13 : 4-8). La duperie fut si grande et si imposante que toutes les nations de l’Europe furent séduites ; et, comme le Seigneur lui-même l’avait prédit, les élus (les fidèles croyants), eux-mêmes, auraient été séduits par elle, si cela avait été possible.

Aussi il advint ce qui était inévitable le respect et la flatterie du peuple, l’orgueil et le pouvoir du clergé, des grands dignitaires spécialement, ravalèrent peu à peu les doctrines et la pratique du christanisme au point d’exciter le dégoût et d’ouvrir les yeux aux âmes honnêtes aveuglées qui appartenaient à ce système. Près d’un siècle après l’invention de l’imprimerie, quand les gens commencèrent à penser pour eux-mêmes, un fait souleva l’indignation générale ce fut la vente publique d’indulgences (rémission de péchés) par l’autorité du pape. Cette vente, qui avait pour but de recueillir de l’argent pour l’achèvement de la cathédrale de Saint Pierre à Rome, était faite en particulier par un moine dominicain Jean Tetzel dont l’immoralité était notoire, et l’effronterie impudente. A la suite de cela un mouvement de réformation se produisit, conduit hardiment par Luther, Zwingli, Calvin, Farel et d’autres, et ce mouvement n’est pas encore éteint, Dieu soit loué, malgré les obstacles et les oppositions. Cette réformation s’en va toujours progressant dans la direction de la répudiation complète des intrigues des prêtres et du rejet du cléricalisme et des diverses erreurs et superstitions [témoin en est, justement aujourd’hui, la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France] ; elle préconise le retour à la simplicité et à la pureté primitive qui caractérisèrent l’Eglise apostolique, tant dans la vie que dans les doctrines.

La Réformation eut un noble commencement

Luther, Knox, Zwingli, Farel, Calvin et autres réformateurs de leur époque, quoique encore sous l’influence des erreurs de l’antichrist — erreurs qui pendant des siècles retinrent le monde comme sous un pouvoir magnétique — firent des progrès remarquables pour sortir des ténèbres à la pleine lumière. Si l’on considère toutes les circonstances de leur époque on ne peut nier qu’ils furent des hommes remarquables et que non seulement ils firent un pas courageux dans la bonne direction, mais encore un grand pas. La confusion est venue de ce que ceux qui suivirent ces conducteurs, prirent leurs noms pour former des sectes, sans avoir leur esprit réformateur. Chaque parti, ou secte, loin de continuer le mouvement de la réformation, s’éleva contre toute lumière, vérité et réforme qui allaient au-delà de ce que son conducteur avait vu et plaidé. Aussi la réformation cessa-t-elle presque entièrement avec les réformateurs du seizième siècle. Tous les progrès qui se sont réalisés depuis, ont été non seulement en opposition à la papauté, mais aussi au protestantisme professant.

Même la marche de ces réformateurs n’était pas toujours du côté du progrès. Ils virent bientôt que les masses du peuple étaient tellement plongées dans l’ignorance qu’elles ne pouvaient pas apprécier l’enseignement de la Bible ; que devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes ; qu’à ses yeux tous sont libres — l’esclave et le roi, le paysan et le curé — que tous sont sur le même pied d’égalité devant lui. Le peuple avait été pendant si longtemps enseigné que le pape et les grands de l’église représentaient Dieu et qu’on leur devait obéissance comme à Dieu lui-même ; que les rois et les princes, une fois couronnés et délégués par le pape, étaient des gouverneurs institués de Dieu, régnant par son autorité dans les affaires civiles, de même que les puissants du « clergé » régnaient par la même autorité comme princes dans les affaires religieuses ; on lui avait pendant si longtemps répété que rejeter de telles autorités sanctionnées par le pape ou s’y opposer, c’était rejeter Dieu et son royaume ou lui être opposé, que si les réformateurs avaient déclaré toute la vérité, l’Europe entière (grâce à cette ignorance et à cette superstition) aurait été plongée dans le désordre et dans l’anarchie. Au sortir d’une servitude matérielle et intellectuelle si profonde, la multitude était loin d’être préparée à user sagement d’une pleine liberté.

Ce fut, en effet, l’origine de la lutte des premiers réformateurs. Zwingli était un représentant de ceux qui luttaient en faveur de la pleine liberté ; il rejeta non seulement l’autorité du pape ou gouvernement de l’Eglise, mais il ne se crut pas non plus autorisé à sanctionner des gouverneurs civils au nom de Dieu.- Il voulut que le peuple eût le droit d’élire ses représentants, comme c’est le cas dans les Etats-Unis d’Amérique. Lorsque Luther vit que si la réformation était pleinement exécutée, elle enlèverait non seulement l’autorité au pape, mais aussi l’autorité à tous les rois et princes sanctionnés par lui, il fut un moment indécis quant à la marche qu’il devait suivre. Pendant les dix mois qu’il vécut retiré dans le château de Wartbourg, caché et protégé par l’électeur Frédéric, il eut le temps de réfléchir soigneusement sur la situation ; puis il vint s’opposer à Carlstadt, à Zwingli et à d’autres dont la prédication avait amené le bris des images et l’abolition de la messe. Luther plaidant en faveur de la modération, refroidit l’ardeur croissante des Allemands et tourna, avec l’aide de Mélanchton, la réformation allemande dans la voie qu’elle a suivie depuis. Les princes allemands contents d’être délivrés du joug avilissant de la papauté et heureux d’autre part d’échapper à l’influence croissante des doctrines républicaines, telles que celles de Zwingli, trouvèrent dans l’enseignement de Luther et de Mélanchton, un excellent moyen d’éviter ces deux dangers ; cela préservera leur pouvoir et même l’augmentera encore. Plusieurs princes allemands avaient donc tout intérêt d’embrasser la cause de Luther ; cette cause prospéra, tandis que celle des réformateurs plus énergiques devint moins populaire.

On pourrait demander pourquoi Dieu ne favorisa-t-il pas les vues plus larges et plus pures? Nous répondons parce que le temps propre n’était pas encore venu. Mais après trois siècles, les gens réfléchis admettront que Zwingli et Carlstadt et surtout Jean Denck, qui rejetait les tourments éternels et prêchait en lieu et place l’amour] étaient beaucoup plus près de la vérité, qu’ils étaient des docteurs de réforme beaucoup plus radicaux que Luther. D’Aubigné (Hist. Vol. 3, p. 334) est forcé de faire sur ce sujet la remarque suivante, qu’il atténue néanmoins autant que possible « Luther, malgré son opposition à la papauté, avait éminemment un instinct conservateur. Zwingli, au contraire, était porté à une réformation radicale. Ces deux tendances opposées étaient nécessaires. Si Luther et les siens avaient été seuls au jour de la Réforme, l’œuvre se fût trop tôt arrêtée, et le principe réformateur n’eût point accompli sa tâche.

Luther, bien qu’il ait dénoncé la papauté comme étant l’antichrist et qu’il ait déclaré que les papes n’avaient aucun droit de régner sur le monde au nom du Christ, fut conduit par sa marche modérée à faire justement ce qu’il avait condamné dans la papauté. Les princes demeurés d’accord avec la papauté trouvaient avantage de demander la sanction du pape comme étant la vraie base de leur autorité sur le peuple ; il était tout naturel que ceux qui s’étaient placés du côté de Luther regardassent à lui, qui prétendait représenter la véritable Eglise réformée, pour qu’il se prononçât en leur faveur — comme étant le choix de la véritable Eglise, et partant le choix divin. De la position que Luther avait prise, il lui était impossible d’échapper à cette alternative ; et il y avait beaucoup de vérité dans sa plaisanterie, quand, plus tard, il s’appela

«le pape allemand ».

C’est ainsi que le protestantisme continua la même erreur qui est la base de la grande apostasie — erreur, à la quelle il se proposait de remédier de prime abord. Au lieu de défendre la liberté — le gouvernement du peuple par le peuple —le protestantisme se rangea lui-même du côté des royaumes, faussement nommés royaumes de Dieu, dont les rois furent tout heureux d’être aidés à se maintenir au pouvoir que l’antichrist leur avait conféré. Ils désiraient conserver indéfiniment, pour eux-mêmes et pour leurs familles, l’excellente position qu’ils occupaient déjà. C’est pourquoi chacun des divers gouvernements de l’Europe est marié avec certains systèmes religieux et les entretient, et les églises à leur tour installent les gouvernements avec pompe et force cérémonies religieuses. Qu’importent leur méchanceté, leur faiblesse, leur stupidité, qu’importe s’ils soient en opposition à la fois à la lettre et à l’esprit de la parole de Dieu, ces monarques annoncent leur vouloir de perpétuer l’injustice sous le voile hypocrite (autorisé par la papauté et plus tard concédé par toutes les sectes protestantes) de roi, reine ou empereur «par la grâce de Dieu».

C’est pourquoi nous avons aujourd’hui plusieurs royaumes soi-disant chrétiens, ainsi que plusieurs églises, quoique Notre-Seigneur n’en ait institué qu’une seule, laquelle, au temps convenable, sera complétée et glorifiée pour constituer l’unique royaume de Dieu promis. Nous ne pouvons admettre, à la lumière de la parole de Dieu, que les rois règnent maintenant par la grâce de Dieu, ni admettre que Dieu est responsable à un degré quelconque de leur tyrannie, quoiqu’il eût décidé antérieurement de permettre pour un certain temps — « jusqu’à la venue de Celui à qui appartient le droit » (Ez. 21 : 32) — ces diverses expériences de gouvernement du pays par le pays. Les faits historiques confirment le témoignage des Ecritures saintes que les gouvernements actuels sont sous la domination du « prince de ce monde » (Jean 14 : 30 ; Eph. 2 : 2). Satan élève en position et en puissance et favorise les personnes et les systèmes qui sont conformes à ses desseins, afin de séduire le peuple et de pouvoir mieux le dominer. Et pour pouvoir mieux tromper, il le fait au nom de Dieu par l’église apostasiée. — 2 Cor. 11 : 14, 15, 2 Thess. 2 : 3, 4).

Ce ne sont pas des royaumes du Christ, mais de l’humanité déchue,gouvernés par Satan à l’insu de l’homme.

Combien ces royaumes manifestent peu l’esprit du Christ ! Ecoutez le bruit toujours plus fort, en aval des siècles, du cliquetis des armes, du grondement de l’artillerie, de la marche des puissantes armées et du gémissement des mourants, dans les guerres que ces royaumes soi-disant de Dieu se livrent pour s’exterminer les uns les autres ; et rappelez-vous qu’en aucune période de l’histoire du monde il n’y eut autant d’armées qu’à ce jour, comptant plusieurs dizaines de millions d’hommes, parfaitement bien équipés et prêts au moment de l’appel à se précipiter à la bataille, armées d’instruments de carnage des inventions modernes, mille fois plus redoutables et plus destructifs qu’autrefois, ce qui rend leur force égale à plusieurs centaines de millions d’hommes comparée aux âges passés.

Considérez l’oppression, l’injustice, la tyrannie et la mauvaise administration ; voyez par combien de maux gigantesques on asservit, on dégrade et on opprime l’espèce humaine ; et ne dites plus que ce sont les royaumes d’Emmanuel. Ils ne montrent en vérité aucune ressemblance avec la nature de ce royaume promis sous le « Prince de la paix ».

Quand le royaume du Christ sera venu, ce sera en effet le « désiré de toutes les nations ». Il sera juste ce dont tous les hommes ont besoin. Tout d’abord il régnera avec une verge de fer, brisant les royaumes chancelants de ce monde, comme on brise les vases d’un potier (Ps. 2 : 9), démolissant les systèmes civils, sociaux et religieux de tyrannie et d’oppression, anéantissant toute autorité et toute puissance qui lui sont opposées, humiliant les orgueilleux et les hautains et commandant finalement à tout le monde de « cesser » et de reconnaître que l’Oint de l’Eternel domine (Ps. 46 : 10). Puis la création commencera à goûter les bienfaits de ce règne de paix. La vérité et l’équité seront établies d’une manière sûre et permanente « Je ferai de la droiture une règle et de la justice un niveau » (Esaïe 28 : 17) et le grand œuvre de rétablissement (Actes 3 : 21) progressera avec grandeur du côté de son glorieux achèvement. Il y aura des réformes de morale radicales, de grandes œuvres d’éducation et de philanthropie, de merveilleuses guérisons par la foi de toute maladie et de toute imperfections, mentale et physique. Des réveils de la mort auront également lieu, ainsi qu’une grande réorganisation de la société sous le nouvel ordre du Royaume de Dieu. Et l’on y verra la preuve que toutes les expériences amères que le monde a faites durant les six mille ans écoulés, furent des leçons de grande valeur à l’égard du péché excessivement coupable, destinées à aider le monde à apprécier d’autant plus le nouveau règne de justice, à vivre en conformité éternelle avec la volonté parfaite de Dieu, et par cela même à accepter le don de Dieu — la vie éternelle — destinée à tous ceux qui voudront l’accepter dans les conditions d’amour, de fidélité et d’obéissance envers Dieu. « Que celui qui le veut reçoive gratuitement de l’eau qui donne la vie ». — Apoc. 22 :17 Esaïe 55 :1.

Tel étant le grand but du retour du Seigneur Jésus et de l’établissement de son royaume, nous croyons avec le prophète que ce sera « l’objet du désir de toutes les nations » ; et nous croyons avec l’apôtre Paul que dans cette attente ardente, la création gémit, sans le savoir, après la révélation prochaine des fils de Dieu — l’Eglise victorieuse exaltée avec son Sauveur.

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