LEVITIQUE, chapitres 9 et 16.

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Selon toute apparence, nous n’avons pas réussi à nous faire comprendre entièrement au sujet des enseignements de ces deux chapitres; nous disions dans les « Figures du Tabernacle » que ces deux chapitres décrivent les sacri­fices du jour d’expiation et c’est ce qui a été mal compris. Nous ne voulons pas dire que les deux cérémonies décrites avaient lieu le même jour d’expiation. Nous pensons que ce qui correspond à ces deux cérémonies symboliques, dans la réalité, eut lieu au même moment dans le jour d’expiation véritable, c’est-à-dire dans l’âge de l’Evangile.

Le récit du neuvième chapitre a trait à la consécration des sacrificateurs. La cérémonie qui est décrite montre la consécration d’Aaron et elle devait être renouvelée pour chaque sacrificateur qui parvenait à la dignité de souverain sacrificateur; cette cérémonie devait donc être renouvelée seulement à la mort d’un souverain sacrificateur, lors de l’investiture de son successeur. Ainsi donc, cette cérémonie pouvait avoir lieu plusieurs fois la même année au cas où plusieurs souverains sacrificateurs seraient décédés à bref intervalle au cours de cette année-là; d’autres fois cette cérémonie (Lévit. 9) pouvait ne pas avoir lieu pendant plusieurs années; c’est ainsi qu’Aaron vécut près de quarante ans après avoir été élevé à ce ministère et ce service de consécration ne devait pas être renouvelé avant que son fils Eléazar devint souverain sacrificateur; par contre, le jour d’ex­piation décrit dans le seizième chapitre se répétait chaque année. Les analogies existant entre ces deux cérémonies sont marquées par les sacrifices qui consistaient, dans les deux cas, en un taureau et un bouc. Ce qui corres­pond dans la réalité à ces deux cérémonies symboliques, c’est un même sacrifice, le taureau représentant le Souve­rain Sacrificateur et le bouc la sacrificature inférieure, car Jésus mourut une fois et non deux fois; c’est pourquoi, dans chaque cas, la mort du taureau est l’image du sacrifice unique de Jésus. D’autre part, l’Eglise ne meurt qu’une fois, c’est pourquoi le sacrifice du bouc, dans les deux cas, représente la mort de l’Eglise formée des membres du véritable sacerdoce, sous l’autorité de leur grand Souverain Sacrificateur.

Pourquoi donc ces deux images, demandera-t-on ?

Parce que la mort de Jésus se présente sous deux aspects, celle de l’Eglise également. C’est seulement par leur mort à la nature terrestre que Jésus et l’Eglise purent atteindre à la nature céleste, à la dignité de la sacrificature royale et recevoir les qualifications néces­saires pour l’œuvre du Messie. C’est pourquoi, même si le monde n’avait pas eu besoin d’être racheté du péché, le Souverain Sacrificateur aurait dû accomplir le même sacrifice pour obtenir sa haute position, et la sacrificature inférieure aurait du faire de même. D’un autre côté, l’humanité soumise au péché avait besoin d’être rache­tée, l’expiation pour le péché aurait été nécessaire avant que l’œuvre du rétablissement pût se poursuivre, cela d’une manière entièrement indépendante de l’élévation de Christ et de l’Eglise à la nature céleste.

Ainsi donc, les meilleurs sacrifices « du Messie servent à deux buts distincts et néanmoins importants; il était nécessaires que Jésus et ses disciples dussent souffrir pour entrer dans leur gloire, le chapitre 9 du Lévitique nous le montre. Il était également nécessaire qu’un sacrifice fût offert pour l’humanité afin de lui permettre de recevoir les bénédictions du rétablissement ce qui nous est montré dans le chapitre 16 du même livre. Nous répétons donc que les sacrifices décrits dans Lévit. 9 et ceux décrits dans Lévit. 16 sont des sacrifices identiques accomplis dans le même jour d’expiation véritable, c’est-à-dire dans l’âge de l’Evangile.