« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » – 1 Pierre 5 : 7.
Ces paroles de réconfort, exprimées par l’Apôtre Pierre, s’adressent à l’Eglise de Christ. Ceux qui constituent le peuple du Seigneur réalisent tous, sûrement, que des soucis et des difficultés, liés à notre vie, font partie de notre lot et peuvent nous rendre perplexes. Ces soucis de la vie affectent également le monde, plus, pour certains et moins, pour d’autres, mais il ne fait pas de doute qu’ils sont le lot de tous les enfants de l’Eternel.
Le mot (anglais) « care » s’utilise de deux manières différentes. (note de la traductrice : traduit en français par « soucis » et « prendre soin »). Si l’on considère ce mot (dans la première partie de la phrase – note trad.) dans le sens de porter une attention particulière à ce qui nous est confié, ou à ce envers quoi nous encourons une responsabilité, nous pourrions nous méprendre quant à la signification de notre texte. L’Apôtre ici parle de ce qui constitue nos soucis, de l’anxiété morale que nous pouvons ressentir. L’Apôtre Paul dit aussi « Ne vous inquiétez de rien » – ne vous tracassez pas à propos de n’importe quoi, ne soyez pas anxieux pour quoi que ce soit. Aussi, pourrions-nous rendre comme suit les paroles de l’Apôtre Pierre : « Déchargez-vous sur Lui de toute votre anxiété, car vous êtes l’objet de ses pensées. »
L’İMPORTANCE DES PETİTES CHOSES
L’Apôtre ne nous conseille pas de rejeter tout sens des responsabilités, en cessant d’exercer notre attention dans ce que nous faisons et dans tout ce qui a trait à nos devoirs et obligations. Nous sommes certainement tous d’accord sur le fait qu’un homme, ou une femme, qui ne se soucient de rien, au sens propre du terme, seront tout à fait inaptes à exercer une fonction dans la vie. Nous observons souvent des évidences montrant que certains ne se sont pas montrés suffisamment attentifs : Peut-être le papier peint a-t-il été négligemment entaché, ou un meuble éraflé, une porte claquée ou laissée étourdiment battante, alors qu’elle devrait être fermée, etc. Certains pourraient dire : Oh, il s’agit là de faits insignifiants ! Mais celui qui est négligent, insouciant, inattentif dans ces affaires-là, celui-là ne sera très probablement pas digne de confiance dans les affaires importantes de la vie.
Personnellement, il nous est pénible de constater de pareilles choses et, sans aucun doute, c’est aussi le cas chez tous ceux qui appliquent le soin voulu dans ce qu‘ils font. Les enfants de Dieu, en tant que ses représentants devant les hommes, ne devraient pas s’en aller commettre des maladresses, de par le monde, ou ennuyer inutilement les autres, que ce soit les frères ou les gens du monde. Notre influence, en vue du bien, peut être grandement gâchée par notre inattention à ce que l’on pourrait appeler de petites choses, mais qui, en réalité, ne sont pas petites. Il existe un proverbe banal, mais plein de signification : « Les choses de peu d’importance font la perfection, mais la perfection n’est pas une chose peu importante ». Le peuple du Seigneur devrait être le peuple le plus attentif de la terre.
Notre Seigneur a dit : « Celui qui est fidèle dans les moindres choses, l’est aussi dans les grandes » (Luc 16 : 10), et l’inverse est également vrai : si nous sommes infidèles dans les petites choses, nous le sommes aussi dans les grandes. Les petites choses de la vie quotidienne, peuvent s’avérer être des épreuves, du caractère réel, plus cruciales que ne le seraient des affaires apparemment plus importantes. Les petites marques de courtoisie, les petits actes de prévenance, témoignant de la considération que nous avons pour les autres, comme ils signifient beaucoup ! Combien grandement, ils affectent souvent le bonheur de ceux qui nous entourent et notre propre influence exercée en tant qu’ambassadeurs de Christ ! Aussi, nous est-il nécessaire d’appliquer beaucoup de soin et de sérieux, en rapport avec nos paroles, nos actions et tout ce avec quoi nous avons affaire. Ce n’est pas là le soin à rejeter sur le Seigneur, pour qu’Il le porte. Ce soin-là, à proprement parler, c’est à nous-mêmes qu’il incombe de le porter.
NOS EXPÉRİENCES SUPERVİSÉES PAR LE SEİGNEUR
Nous pouvons être certains que Dieu est l’Être le plus attentionné de l’univers. Il n’est pas soucieux dans le sens que lui donne notre texte — s’inquiéter de manière à ne pas trouver de repos — mais Il est attentif dans le bon sens du terme. Ceux du peuple du Seigneur peuvent être accablés par des attaques de l’Adversaire. Le Seigneur permet ces expériences, afin d’amener les siens à rejeter sur Lui leur fardeau, à les rapprocher de Lui, à leur enseigner l’endurance dans la patience, à mieux leur montrer leur besoin de Lui-même et leurs complètes impuissance et misère, sans Lui.
Mais les inquiétudes et les contrariétés — toutes les anxiétés qui nous gêneraient dans le service du Seigneur, qui nous dépouilleraient de la paix dans le Seigneur — devraient être rejetées, non pas avec insouciance, cependant, mais intelligemment, gardant en pensée le fait que Jésus, notre grand Porteur de fardeaux, nous a invités, voire même exhortés, à rejeter sur Lui tous les soucis qui viendraient troubler notre sérénité.
Il rendra notre fardeau léger et adoucira nos tribulations. C’est une épreuve de foi qui ne peut être obtenue autrement que par la foi en son amour, la foi en ses promesses.
NOTRE PÈRE PREND SOİN DE SES ENFANTS
Le Chrétien, chaque nouveau jour de sa vie, devrait s’appuyer davantage sur l’Eternel. Il devrait comprendre plus pleinement avec le temps que notre Père Céleste, qui a pourvu à l’herbe des champs et aux oiseaux du ciel, s’occupe beaucoup plus de ses enfants que des fleurs ou des nombreux moineaux, et qu’Il a également prévu un Plan à l’intention du monde, un arrangement en vue de la bénédiction des hommes, en temps voulu. Mais (quant à nous, trad.), nous sommes déjà entrés dans la bénédiction de l’Eternel. Nous sommes déjà devenus ses enfants et bénéficions de ses soins particuliers. Et « comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent », de ceux qui Le vénèrent.
Nous ne pouvons être de fidèles enfants de Dieu, si nous sommes accablés par les tracasseries. La tracasserie est une chose, mais une attention convenable en est une autre. Nous devrions devenir plus attentifs chaque jour, et être ainsi capables de remplir nos obligations envers le monde en général, envers nos familles, envers nous-mêmes, envers les frères et l’Eternel, afin de rendre à Dieu un service plus efficace.
Nous ne devons pas nous en faire à propos de l’endroit où nous nous procurerons notre prochain costume. Nous portons actuellement un complet que le Seigneur trouva bon de nous donner, et il nous appartient de faire de notre mieux pour nous procurer ce dont nous avons besoin. Si l’Eternel ne devait jamais nous donner un habit aussi beau que celui donné à d’autres, ou une nourriture aussi riche et délicate que celle reçue par d’autres, nous ne devrions pas nous en inquiéter, mais être contents de ce que sa providence a pourvu pour nous, et l’accepter avec reconnaissance. Il donnera ce qu’il y a de mieux, ce qui sera pour notre bien en tant que Nouvelles Créatures. Nous ne devrions pas en douter, ni craindre qu’Il ne pourvoira pas à nos besoins. Il connaît tout à notre sujet et n’est pas inattentif à notre bien-être. « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable ; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » Comme elle est nécessaire, cette humilité devant Dieu et comme elle est consolante et précieuse, cette assurance affectueuse ! A mesure que nous avançons sur ce chemin béni, tracé par notre Seigneur, apprenons de plus en plus à ne rien demander qui soit conforme à notre volonté, mais seulement que sa volonté se fasse en nous et pour nous. Sa Sagesse est infaillible ; aussi, disons-Lui tous nos soucis, grands ou petits, et approprions-nous son amour et sa sympathie. Appliquons sur nos cœurs le baume de sa Parole, des précieuses promesses qui sont l’héritage de ceux qui Lui appartiennent. Ayons donc confiance en Lui, car Il est à la fois capable et disposé à pourvoir à tous nos besoins. Oui, ses délices, c’est de nous bénir, à condition que nous demeurions dans son Amour.
WT1914 p5508