NOTRE PERE QUI ES AUX CIEUX !

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NOTRE PERE QUI ES AUX CIEUX !

 « Notre Père qui es aux cieux ! » – Matthieu 6 : 9.

Dans la mesure où un véritable chrétien et imitateur de Christ croît en grâce, en connaissance et dans les fruits de l’Esprit, la prière du Seigneur prend pour lui une signification toujours plus grande et plus profonde. Il voit en elle un exemple simple mais idéal de toutes ses requêtes. Elle est non seulement l’exemple d’une prière chrétienne appropriée, mais aussi un modèle selon lequel doivent se façonner tous nos sentiments et notre comportement. Nous allons nous efforcer, dans les analyses qui suivent, de réfléchir sur chacune des parties de cette prière pour pénétrer sa signification, afin qu’elle ne soit pas pour nous une simple for­mule, mais un stimulant pour nos sentiments et notre comportement.

Avant d’examiner chaque requête particulière que comporte cette prière, arrêtons-nous d’abord sur ses paroles d’introduction, adressées à « Notre Père ». Il appartient de préciser ici que cette prière n’a pas été formulée pour servir d’exemple aux Juifs, ou aux gens de ce monde, ou même aux chrétiens de nom. Notre Seigneur l’enseigna à ses disciples ; aussi seuls ses véritables disciples ont la permission et le privilège d’y recourir, de comprendre sa réelle signification et de s’attendre à son exaucement. C’est à eux seuls que Jésus donne à comprendre que Dieu est non seulement leur Père, mais aussi le plus grand Législateur.

Cela ne confirme pas la pensée populaire généralement admise que Dieu est le Père de tous les êtres humains et qu’ils sont ses enfants. Les Saintes Ecritures nous enseignent clairement, en de nombreux passages, que le monde « gît dans le méchant », et que les gens de ce monde sont des « enfants de colère », « éloignés et étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde » – 1 Jean 5 : 19 ; Ephésiens 2 : 3, 12.

Jésus enseigne que le seul moyen d’accéder au Père passe par Lui (Jean 14 : 6). L’apôtre Paul nous explique que ce n’est qu’après avoir pleinement accepté Christ, s’être associés à Lui en suivant ses traces dans le sacrifice et le reniement de soi-même, que nous pouvons devenir Fils de Dieu. – Romains 8 : 8, 9 ; 14 – 17.

Celui qui ne passe pas par ces étapes, qui qu’il soit ou qu’il pense être, n’est pas fils de Dieu. Par contre, ceux qui les ont franchies, qui sont conduits, non pas par l’esprit de l’adversaire, du monde ou de la chair, mais par l’Esprit de Dieu, ceux-là peuvent avoir et ont la conviction qu’ils sont enfants de Dieu, et qu’ils possèdent le merveilleux privilège de s’approcher de Lui en toute confiance, comme on s’approche d’un Père. Ce sont eux que le Père écoute, Il répond à leurs prières pour leur plus grand bien.

« Qui es aux cieux » – Ces paroles conduisent notre prière vers le ciel, qui est le trône et la demeure de Dieu. Même si nous savons et avons confiance que les paroles de nos lèvres et les sentiments de nos cœurs sont connus de Dieu, quel que soit l’endroit où nous nous trouvons, nous devons toutefois savoir qu’Il est un Etre, que son habitation est au ciel. Il en résulte que la notion de Dieu qui habiterait d’une façon mystérieuse dans une église construite par les hommes est complètement erronée, de même que la pensée abstraite que Dieu est partout. Son autorité et sa puissance créatrice se manifestent partout, mais personnellement Il habite dans le ciel.

Périodique Straz 1937-5-66.

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