Auteur : Jean P. , Conférence Pâque, le 20/04/2025, Vigy
– Sujet #05 –
Chers frères et sœurs, que la paix soit avec vous ! C’est une immense joie de pouvoir encore nous réunir pour glorifier et louer notre Père céleste et notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ.
Nos conférences sont aussi des occasions pour nous encourager par la Parole de Dieu, pour fortifier notre foi et prendre de nouvelles forces spirituelles.
S’assembler, se rencontrer apporte également une bénédiction supplémentaire dont nos frères et sœurs âgés, malades ou éloignés ne peuvent malheureusement plus profiter. Même la visioconférence ne permet pas d’en bénéficier pleinement.
Nos rassemblements sont nécessaires car les temps sont difficiles
Ces occasions ne sont pas aussi fréquentes que celles des premiers disciples, c’est pourquoi elles sont encore plus précieuses. Il est écrit – des premiers disciples – « qu’ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières »
« Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur »
– Actes 2 : 42, 46
Les liens qu’ils tissaient ainsi étaient si forts qu’ils avaient tout en commun. Je ne veux pas dire par là que l’on devrait copier cet exemple, car il démontra que cette manière de faire n’était applicable que sous des conditions parfaites ; et nous nous souvenons de ce qui se passa avec Ananias et Saphira.
Mais en nous rassemblant lors de nos conférences, nous pouvons « persévérer dans l’enseignement, dans la communion fraternelle, dans la prière … et prendre aussi nos repas avec joie » tout comme eux à l’époque.
Chers frères et sœurs, pourquoi cette introduction ? Parce que nous vivons dans des temps troublés, d’angoisse, comme on peut le lire en Luc 21 : 25 et 26 :
« Il y aura de de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots [les masses mécontentes – tumultueuses] – les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre [la société organisée] car les puissances des cieux seront ébranlées [les systèmes religieux] .»
… il est parlé des nations, c’est-à-dire de toutes les nations, et de tous les hommes, des paroles qui décriventparfaitement la situation du monde aujourd’hui.
Mais nous avons un endroit privilégié, c’est le lieu où nous nous réunissons – un havre de paix dans ce monde en ébullition, dans lequel nous trouvons calme et repos – le repos de la foi en Dieu et en sa Parole. Nous pouvons y reprendre des forces, et nous en avons besoin car « Nous vivons dans des temps difficiles » – ce sera le thème de cet exposé.
C’est le message du frère Leszek Szarkowicz que nous avons reçu le 3 mars racontant son voyage en Ukraine avec sa femme et son frère qui m’a amené à composer cet exposé pour rappeler les événements prédominants du siècle passé, et terminer avec ce qui se passe de nos jours dans le monde, afin de souligner l’avancement du Plan de Dieu.
Le rapport qu’il nous a envoyé, nous apprend combien les frères et les sœurs, et leurs familles, sont touchés directement par la guerre. Où trouvent-ils du secours et du réconfort dans ces moments difficiles ? Ils nous le disent : dans la prière et la communion fraternelle. Ils prient et se réunissent. Ils se réconfortent avec l’assurance que Dieu veille sur eux. Se rassembler et prier permet de tenir bon dans les tribulations. Je pense aussi qu’ils scrutent les événements pour savoir où nous en sommes dans ces deniers jours.
La seconde venue du Seigneur
Les cas de guerres, de conflits armés, d’exactions de toutes sortes sont évidemment les plus terribles. Mais cela ne veut pas dire qu’ailleurs – je veux parler de tous les pays où il n’y a pas de guerre – tout est calme et serein. Il suffit de regarder les informations pour constater que les tensions sont de plus en plus nombreuses et violentes partout.
Et cela ne devrait pas nous surprendre ni nous alarmer. Nous avons rappelé les paroles en Luc 21 : 25, 26 qui nous indiquent qu’au temps de la seconde présence du Seigneur les grands, les riches, les puissants des nations ne sauront plus quoi faire face au mécontentement croissant des peuples qui se soulèvent, réclamant leurs droits, la liberté et la justice. Ils ne peuvent plus espérer réellement sur le soutien des systèmes religieux qui sont ébranlés, bien que recherchant leur appui.
L’apôtre Paul parlant de cette même période de la fin de l’âge de l’Évangile, ou moisson, nous dit :
« Pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point. » – 1 Thessaloniciens 5 : 1-3.
Les frères de Thessalonique pensaient que cela arriverait bientôt, mais ces paroles étaient prophétiques voilées par l’expression « Jour du Seigneur » – le jour où le Seigneur serait présent mais inconnu du monde. L’apôtre parle de « ruine soudaine » selon la version Segond ou de « subite destruction » selon la version Darby – qui donnent à penser à une destruction courte et brutale, alors qu’il est surtout mis en avant le fait que cette ruine viendra de manière subite, inattendue.
Cela fut annoncé plusieurs siècles avant Jésus-Christ par le prophète Daniel qui en donne un autre aspect – ce sont deux versets bien connus en – Daniel 12 : 1 :
« En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette époque. »
Et notre Seigneur, répondant aux disciples qui demandaient quel sera le signe de sa venue [ou présence] et de la consommation du siècle [ou de la fin de l’âge] », leur dit :
« Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » – Matthieu 24 : 21, 22.
On remarque que le Seigneur emploie pratiquement les mêmes mots que le prophète Daniel concernant cette détresse, mais parle explicitement du monde, qu’elle englobera le monde entier. En déclarant que « … si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé » nous comprenons que cela ne peut s’appliquer qu’à la fin de l’ordre mondial actuel dans le feu de l’anarchie.
Mon intention n’est pas décourager qui que ce soit en parlant de ces choses, mais au contraire, car c’est la Parole de Dieu même qui nous rassure et nous dit aux versets 27 et 28 du chapitre 21 de Luc, dont nous avons cité les deux versets précédents :
« Alors on verra le Fils de, l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. »
Autrement dit : lorsque vous verrez ces nuées, ces troubles, ébranler le monde, sachez que le Seigneur est présent pour mettre fin au présent ordre des choses.
Ceci fut caché durant des siècles, mais maintenant nous avons le privilège de comprendre et reconnaître que le Seigneur est présent. Au lieu que cela nous décourage, nous sommes stimulés. Les versets parlent du commencement de ces choses, mais aujourd’hui, le temps est déjà bien avancé. « Redressez-vous et levez vos têtes » nous dit le Seigneur – ne soyons pas découragés ou accablés, car notre délivrance est proche, et ce n’est pas seulement notre délivrance mais aussi celle de l’humanité par l’instauration du Royaume et la bénédiction de toutes les familles de la terre.
Le début de la détresse
Pour tout enfant de Dieu, il est donc réellement avantageux de connaître le plan de Dieu ; de savoir que Dieu nous aime et qu’Il dirige toutes choses dans notre intérêt en tant qu’enfant spirituel. (Romains 8 : 28)
« Ne vous inquiétez de rien [nous dit l’apôtre Paul] ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » – Philippiens 4 : 6, 7
Il y a eu sans cesse de la détresse dans le monde. On dit souvent que l’histoire des nations n’est qu’une succession de guerres, de conflits, de soulèvements et de répressions.
Mais la détresse que nous considérons est celle qui mettra fin au présent ordre des choses et verra l’inauguration du Royaume messianique.
La Bible nous apprend qu’elle surviendra brusquement à la seconde présence du Seigneur et sera une époque de détresse telle que le monde n’en aura jamais connue de pareille jusqu’alors.
La chronologie biblique indiquait prophétiquement que 1914 sera la fin du temps des nations et le début du grand temps de détresse mondiale. L’expression « fin du temps des nations » peut prêter à confusion car cela ne signifie pas la fin des nations – de l’existence de celles-ci – dont parlaient les prophéties, mais c’était plus exactement la fin du bail [un bail est un engagement pour une certaine durée] accordé par Dieu de régner sur les nations – car le véritable Roi sera présent, et c’est à Lui qu’appartient le règne. Et l’œuvre qui doit s’accomplir alors est une œuvre de destruction, suivie de celle du rétablissement.
On peut rappeler ici les paroles du prophète Daniel chapitre 2 verset 44 :
« Dans le temps de ces rois [c.à.d. alors qu’ils existent encore], le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. »
La première guerre mondiale confirma 1914 comme fin des Temps des Nations, selon les Écritures, bien avant son échéance. Une preuve indirecte pour moi est que beaucoup ont avancé d’autres dates qui se sont toutes révélées infondées, sans réalisation espérée…
On reconnaît unanimement que cette guerre fut différente de toutes celles qui ont eurent lieu auparavant. On peut lire sur Internet que :
Cette guerre fut parfois qualifiée de guerre totale – qu’elle a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors. Elle impliqua plus de soldats, provoqua plus de morts et causa plus de destructions que toute autre guerre antérieure. Plus de soixante millions de soldats y prirent part. Pendant cette guerre, environ neuf millions de civils et dix millions de militaires sont morts, 21 millions de soldats furent blessés.
Rappelons aussi qu’en 1918 un virus de la grippe s’est répandu dans le monde jusqu’en 1919 – une pandémie appelée aussi « grippe espagnole » qui affecta 500 millions de personnes (soit 27% de la population mondiale estimée à 1,8-1,9 milliard). On estime que cette pandémie a fait de 20 à 50 millions de morts – on parle même de 100 millions de morts selon certaines réévaluations de 2020.
Juste un bref rappel du contexte : À la veille de la première guerre mondiale, c’est l’Europe qui domine le monde. Le Royaume-Uni est la première puissance économique et coloniale. Les États-Unis depuis leur révolution industrielle sont le 1er pays par sa production. L’Afrique, et un peu l’Asie, ont été partagés entre les grandes puissances européennes. Plusieurs pays ont signé entre eux des traités de soutien en cas de guerre.
C’est l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche qui déclencha l’engrenage qui a mené à la première guerre mondiale. Les historiens rapportent que les causes de cette guerre sont complexes et toujours débattues – ou autrement dit, pas totalement comprises… Car ils ignorent qu’une grande puissance, celle du Seigneur, présent depuis 1874, a dirigé les choses, et qu’une période préparatoire commença en 1799 avec le temps de la fin prédit par Daniel (12 : 4) annonçant l’augmentation de la connaissance. Les choses évoluèrent progressivement jusqu’à ce que les nations impliquées s’arment massivement. La détresse fut retenue jusqu’au temps prédit.
Il n’est pas nécessaire de faire un récit historique détaillé car on peut trouver tout cela sur Internet, mais rappeler que ces choses furent prédites et scellées, jusqu’au temps marqué. Le Seigneur suscita alors un serviteur – le pasteur Russell – pour distribuer la connaissance du temps convenable. Les frères de cette époque furent ainsi prémunis en quelque sorte et gardés en paix.
Mais la connaissance seule n’est pas suffisante, et la lumière obtenue alors comportait aussi une épreuve de patience. La fin des temps des nations et le grand conflit mondial n’indiquaient pas la glorification de l’Église et la clôture de l’âge de l’Évangile. Bien que le pasteur Russell l’exposât à plusieurs reprises, beaucoup se détournèrent de la Vérité quant à la seconde présence du Seigneur, mettant principalement en cause la chronologie. On chercha alors à suivre une autre voie que celle de l’appel céleste. Cependant, comme lors de la moisson judaïque, un petit nombre resta fidèle.
La seconde guerre mondiale
Au vu d’un tel désastre on n’imaginait pas que la détresse se prolongerait longtemps encore car d’autres conflits vinrent s’ajouter à cette grande guerre. Citons simplement la révolution russe de 1917 et la guerre civile qui suivit et perdura jusqu’en 1921 qui firent 20 millions de morts par les massacres, la famine et le typhus – le génocide arménien en 1915-1916 (voire 1923) qui fit 1,2 à 1,5 millions de morts. Des conflits qui montraient que l’époque de détresse se poursuivait.
Les frères en avaient cependant connaissance par les écrits du Pasteur Russell qui montraient qu’Elie le prophète était un type de l’Église. Durant sa carrière, à un moment donné, Elie s’enfuit dans le désert car Jézabel en voulait à sa vie parce qu’il avait mis à mort tous ses faux prophètes. Épuisé, il fut nourri miraculeusement par deux fois et grâce à cela il marcha 40 jours et 40 nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb. Il entra dans une caverne pour y passer la nuit. Dieu devait se révéler à lui. Mais il vit tout d’abord, réellement ou en vision, un vent violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers. Ensuite ce fut un tremblement de terre, puis un feu, et enfin un murmure doux et léger. Et Dieu était dans le murmure.
Nous lisons dans le Messager de Juillet-Août 2004 un passage de l’article de 1915 intitulé « La fuite et la vision d’Elie », je cite :
Dans cette image, le Mont Horeb, encore appelé « la Montagne de Dieu », représentait avec justesse le royaume du Messie. L’arrivée d’Elie à ce mont représentait le fait que l’Église sera dans et sous l’administration du royaume tout en étant encore dans la chair. Bien que les derniers membres de l’église ne participent pas complètement aux honneurs et aux bénédictions du royaume avant d’avoir expérimenté le grand «changement » par la résurrection, dont saint Paul parle en 1 Corinthiens 15 : 50-52 : « Nous ne mourrons pas tous mais tous nous serons changés », car « la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu. »
Les étudiants de la Bible sont nombreux à comprendre que, d’un point de vue chronologique, le royaume du Messie a commencé dans le monde en 1878, alors que les derniers membres de la classe d’Elie sont encore dans la chair. La Bible n’indique pas clairement le moment où l’ensemble de la classe d’Elie passera au-delà du voile et où le royaume sera inauguré avec force et grande gloire.
Étant dans cette situation, les étudiants de la Bible reçoivent de l’Éternel une vision spéciale de l’avenir. C’est-à-dire qu’en étudiant la Bible, ils apprennent que le royaume du Messie doit être inauguré durant une période de trouble telle qu’il n’y en a pas eu depuis que les nations existent – et qu’il n’y en aura plus après.
Ils voient que les vents représentent la guerre ; que le tremblement de terre de la vision d’Elie représente une révolution sociale de grande ampleur, qui suivra la grande guerre, peut-être en la chevauchant dans le temps. Ils voient qu’à la suite de la révolution, il faudra s’attendre à l’anarchie, symbolisée par le feu, consumant et détruisant l’ordre actuel des choses – représentée symboliquement par saint Pierre comme consumant les cieux ecclésiastiques ainsi que la terre sociale, financière et politique, pour laisser place aux nouveaux cieux, le royaume du Messie, et à la nouvelle terre, société, sur de nouvelles bases approuvées par le royaume. – 2 Pierre 3 : 10-13. – Fin de citation
On comprenait qu’il y aurait encore après « le vent » de la 1ère guerre mondiale, une phase de détresse – le tremblement de terre vu par Élie – symbole de révolution. Les révolutions ne sont pas toutes violentes et sanglantes, elles peuvent être aussi des transformations sociales ou économiques.
Il y a eu des révolutions dans le passé, et le nombre de celles‑ci n’a fait qu’augmenter. Pour le 20ème siècle la liste est tellement longue que je n’ai pas eu le courage d’en compter le nombre. Quant au 21ème siècle, pour la période 2000 à 2020, on en compte déjà 63.
Mais la vision du tremblement de terre – symbole de révolution – devait représenter un bouleversement mondial tel qu’on n’en avait jamais connu de tel auparavant de même que la 1ère guerre mondiale fut représentée par le vent.
Pourtant, on ne parle presque jamais de la terrible détresse qui a suivi celle‑ci. Vous avez bien sûr compris qu’il s’agit de la seconde guerre mondiale. Il est évident qu’elle n’a pas pu être mentionnée et commentée par le Pasteur Russell décédé en 1916. Ce deuxième point culminant de la détresse fut d’une ampleur et d’une violence encore plus grandes que la première – qu’on n’aurait jamais imaginées.
Pour en prendre conscience, j’ai repris deux extraits seulement de Wikipédia :
La Seconde Guerre mondiale, ou Deuxième Guerre mondiale est un conflit armé à l’échelle planétaire qui dure du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945.
La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’humanité ait connu, mobilisant plus de 100millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur quelque 22 millions de kilomètres carrés, et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils. La Seconde Guerre mondiale est aussi la plus grande guerre idéologique de l’Histoire, ce qui explique que les forces de collaboration en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires de pays envahisseurs ou ennemis, ou qu’une résistance ait pu exister jusqu’en plein cœur de l’Allemagne nazie en guerre. Guerre totale, elle gomme presque entièrement la séparation entre espaces civils et militaires et donne lieu dans les deux camps à une mobilisation massive des ressources non seulement matérielles – économiques et scientifiques –, mais aussi morales et politiques, dans un engagement des sociétés tout entières…
On assiste ainsi à l’émergence, à une échelle inconnue jusqu’alors, de crimes de masse particulièrement atroces et pour certains sans précédent, tout particulièrement à l’instigation de l’Allemagne nazie et du Japon impérial. Parmi ces crimes figurent des massacres génocidaires allant jusqu’à une organisation industrielle s’appuyant sur la déportation en camps de concentration, camps de travail et centres d’extermination, comportant des chambres à gaz à des fins d’extermination de populations entières (Juifs, Slaves, Tziganes) ou de catégories particulières d’individus (communistes, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, etc.) particulièrement à l’instigation du régime nazi. – Fin de citation
Vous pouvez en lire bien plus si cela vous intéresse. Je n’ai cité que ces quelques lignes pour souligner que cette détresse fut encore plus intense et destructrice que la précédente et qu’elle a changé la face du monde. Elle montre aussi que l’intensité et l’étendue des étapes de la détresse vont crescendo.
Après cette guerre l’Europe est largement détruite ; elle n’est plus la première puissance mondiale. Ce sont les États-Unis et l’URSS qui vont se partager le monde. Les bombes atomiques larguées sur Hiroshima, puis sur Nagasaki les 6 et 9 août 1945 montrent que l’homme pourrait, avec ces nouvelles armes, détruire l’humanité. Les atrocités commises montrent aussi à quel point l’homme pécheur et sans Dieu peut sombrer dans un abîme d’inhumanité presque inconcevable. Une leçon qui sera éternelle. Toutefois, ces événements terribles ont conduit à la création de l’état d’Israël en 1948, prédit par les Écritures. Je ne commente pas davantage pour ne pas prendre trop de temps.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il s’est déjà écoulé près de 80 ans, et l’on pourrait se demander pourquoi un si long délai, alors qu’entre les deux guerres mondiales il ne s’est écoulé que 21 années… c’est aussi un autre thème de réflexion…
La troisième guerre mondiale ?
Malgré l’horreur de ces événements, Dieu permet aux hommes de faire l’expérience du mal dans toute son étendue. Il démontre que l’homme est incapable de gouverner et apporter la paix, la justice et la liberté… et cela depuis des siècles et des siècles de tentatives. Au lieu d’évoluer – comme il le prétend – sa barbarie, sa cruauté, ont démontré le contraire.
À quoi faut-il s’attendre aujourd’hui ? Chers frères et sœurs, nous le savons bien. L’expérience d’Elie dans la caverne nous apprend qu’après le vent de la guerre, le tremblement de terre de la révolution, la dernière phase de la détresse sera le feu. L’apôtre Pierre le prophétise en 2 Pierre 3 : 10 :
« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. »
Et rappeler encore ce qu’écrit l’apôtre Matthieu :
« Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » – Matthieu 24 : 21, 22.
Même les observateurs du monde envisagent une troisième guerre mondiale, voici ce qu’ils disent :
« Le concept de « Troisième Guerre mondiale » dépasse l’idée de conflit armé. Des théoriciens suggèrent qu’elle serait déjà en cours, sous des formes hybrides : guerre économique, cyberattaques à grande échelle, désinformation, luttes pour les ressources naturelles exacerbées par la crise climatique. La vigilance internationale et les efforts diplomatiques restent essentiels pour prévenir l’escalade. » – fin de citation.
Nous savons bien que tous les efforts humains n’y feront rien. Il m’a semblé bon de présenter les choses selon les faits indiscutables. Mais peut-être que cet exposé va interroger certains, et penser qu’il vaut mieux ne pas parler de ces choses. Pourtant, le Seigneur nous met en garde contre cela.
Il nous rappelle l’exemple de ce qui se passa au temps de Noé :
« Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » – Matthieu 24 : 38-39.
Et l’apôtre Paul nous rappelle en disant :
« Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le fils de l’homme. » – Luc 21 : 36 (DRB)
Les événements passés nous montrent que le Seigneur n’a pas permis que chaque phase de la détresse aille au-delà d’une certaine limite. Il maîtrise toute la situation mondiale, et nous avons l’assurance qu’Il mettra fin à la troisième et dernière étape de la détresse en nous disant que « ces jours seront abrégés » par Christ et son Église, et l’établissement du Royaume, affirmant ainsi que la période de trouble mondiale surviendra brutalement mais sera de courte durée.
Revenant au début de notre sujet, comme le démontre l’exemple de nos frères et sœurs en Ukraine, nous vivons dans des temps difficiles, et les difficultés ne feront que croître.
Nos frères d’Ukraine nous rappellent que ce sont nos réunions en présence – si nous le pouvons – qui nous permettent de « persévérer dans l’enseignement, dans la communion fraternelle, et dans la prière. » – pour prendre des forces spirituelles afin de nous tenir debout.
Quelles que soient les épreuves et les difficultés nous sommes assurés « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » – Romains 8 : 28.
Que la paix de Dieu soit avec nous tous. Amen.