« PARCE QUE JESUS N’AVAIT PAS ENCORE

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ETE GLORIFIE »

Un lecteur demande la preuve que notre Seigneur Jésus a déjà été glorifié, comme nous l’enseignons dans l’Aurore Millénaire. Il déclare : D’après le Cantique des Cantiques de Salomon (2 : 10), et d’autres passages, je déduis qu’Il (notre Bien-Aimé) aspire au mariage autant que nous (les membres de l’Eglise) ; et il cite de Romains 8 : 17 l’expression « glorifiés avec lui », et de Colossiens 3 : 4 les paroles « vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire », comme preuve que notre Seigneur ne sera pas glorifié avant que l’Eglise ne soit complétée et glorifiée. Il se réfère à Hébreux 1 : 6 : « Et lorsqu’il introduit de nouveau le premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent », et il soutient que cela s’accomplira au second avènement de Christ.

Nous répondons que cette affaire est résolue sans aucun doute possible par le texte utilisé comme en-tête de cet article : « L’Esprit n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié », ainsi que le déclare l’Apôtre inspiré (Jean 7 : 39). Par conséquent, lorsque, environ cinquante jours après (après que notre Seigneur eut accompli son sacrifice et qu’Il fut ressuscité d’entre les morts, par la puissance du Père, et qu’Il fut monté au ciel pour y comparaître devant Dieu, en notre faveur), le Saint Esprit fut répandu sur l’Eglise, à la Pentecôte, ce fut une indication sûre qu’à ce moment-là, notre Seigneur avait été glorifié.

Venez maintenant, et voyez l’illustration de sa propre glorification, qui nous est donnée par notre Seigneur, par l’entremise de son serviteur Jean (Apocalypse 1 : 1). Il est rapporté en Apocalypse 5 que celui qui est assis sur le trône est Jéhovah. Le livre dans sa main droite est son Plan, établi en vue de la rédemption de l’homme et scellé pour tous jusqu’à ce que fût trouvé, et qu’il fût démontré « digne », celui qui devait être « digne » d’exécuter complètement ses détails. La question : « Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en rompre les sceaux ? » resta posée longtemps : en effet, pendant quatre mille ans, depuis que fut faite la promesse que la semence de la femme écraserait la tête du serpent, la question était posée : Qui serait estimé digne, aux yeux de Jéhovah Dieu, d’accomplir ses gracieux desseins et être ainsi honoré au-dessus de tous, en tant que Serviteur (messager) de la Nouvelle Alliance de grâce ?

Alors que le silence prévalait et que personne ne fut trouvé digne, dans le ciel ou sur la terre (représentant la condition de choses antérieure au premier avènement), Jean se mit à pleurer et à se dire en lui-même : Hélas ! Si Dieu a des plans gracieux et sages, en vue du bien-être de ses créatures, nous ne pourrons jamais les connaître, car il ne se trouve personne qui soit digne de les connaître ou de les exécuter. Et il se trouva ainsi que même notre Seigneur Jésus, avant d’avoir terminé d’accomplir son sacrifice et comme Il le déclara alors, ne connaissait pas tout ce qui se rapportait aux plans, aux temps et aux saisons établis par le Père. – Marc 13 : 32.

Mais les larmes de Jean séchèrent bientôt ; ce fut lorsque l’ange déclara : « Ne pleure pas, car le Lion de la tribu de Juda a prévalu [a vaincu, de manière à être accepté et déclaré digne] d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux. » Nous savons bien de qui il est question ; le déroulement de la vision panoramique, qui suivit, ne laisse aucun doute à ce sujet. Jésus, notre Seigneur, est symbolisé par un agneau immolé ramené à la vie, et ce fut à Lui que fut donné le merveilleux livre représentant les plans divins, avec l’autorité et la puissance voulues pour les accomplir tous. Ensuite, (après sa résurrection et son ascension à la droite du Père), Il fut glorifié et Il reçut un nom au-dessus de tout nom ; alors tous les anges de Dieu L’adorèrent ; alors, leurs milliers de milliers et leurs myriades de myriades chantèrent un nouveau cantique, disant : « Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation. » « L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange. » Et quand il Lui fut ainsi donné un nom au-dessus de tout nom, tous les saints anges fléchirent les genoux et offrirent le doux encens de la prière et de l’hommage, parce que Dieu L’avait honoré en Lui donnant le livre de la sagesse ainsi que la puissance et l’autorité pour exécuter tous les plans qu’Il avait prévus. Il est digne ; et l’Apôtre déclare en conséquence que c’est maintenant la volonté de Dieu que tous « honorent le Fils comme ils honorent le Père » – Actes 5 : 31 ; Philippiens 2 : 9-11 ; Jean 5 : 23.

Depuis sa glorification, l’Agneau brise les sept sceaux et déroule ainsi le plan divin devant les hommes et les anges et nous, qui vivons maintenant, avons le privilège de participer à cette connaissance plus abondamment que d’autres parce que, le dernier sceau étant rompu, le livre est ouvert pour tous ceux qui suivent l’Agneau, sous le rapport de l’amour, de l’obéissance et de la douceur ; et « le mystère de Dieu est [près d’être] fini. » – Apocalypse 10 : 7.

Des preuves supplémentaires sur ce sujet ne sont pas nécessaires ; le témoignage selon lequel notre Seigneur fut glorifié et investi d’honneur, de puissance et de domination à son ascension est écrasant. Sa promesse, à ses disciples, est que, comme Il a vaincu et fut glorifié pour avoir part au trône du Père (à la gloire, à la dignité et à la puissance), de même eux, s’ils sont fidèles, seront glorifiés pour avoir part à son trône (à la gloire, à l’honneur).

Le sens d’Hébreux 1 : 4-6 (Diaglott) est que, lorsque Dieu avait glorifié Christ, le genre humain, en général, ne le savait pas ; mais, lorsque, comme messager de Dieu, Il est (sera, trad.) de nouveau présenté aux hommes, à son second avènement, ce sera une pleine démonstration que tous les anges de Dieu (tous les saints de Dieu) L’adorent, Le vénèrent et Lui obéissent. Et dans l’expression : nous serons « glorifiés avec Lui », les mots « avec Lui » ne signifient pas simultanément, au même instant, mais « en harmonie avec », pour participer à la même gloire. Pour en avoir une preuve, notez le contexte (voyez la Diaglott) ; souffrir « avec Lui » ou « ensemble » ne signifie pas que nous souffrons au même moment, mais que nous participons à un même genre de souffrance, pour la même cause de fidélité à Dieu et que, au temps voulu, nous serons glorifiés « ensemble », c’est-à-dire, dans le sens de participer à la même gloire que celle dont notre Seigneur a déjà été glorifié.

La glorification ou installation dans l’honneur et la puissance ne devrait pas, cependant, être confondue avec le changement qui intervint lors de la résurrection de notre Seigneur, par le moyen de laquelle Il fut ressuscité comme Etre spirituel de l’ordre le plus élevé, la nature divine. Comme le corps humain fut appelé un « corps d’humiliation », ainsi son corps Esprit est appelé « un corps glorieux ». Ceci, cependant, n’a rien à voir avec la gloire ou la majesté de l’office dans lequel notre Seigneur fut introduit, cinquante jours plus tard, lorsqu’ « Il monta au ciel » et fut reçu comme participant au trône du Père. Cette gloire-là et cette majesté doivent être sous peu manifestées aux hommes. « La gloire du Seigneur sera révélée, et toute chair la verra ensemble. » Mais les hommes ne verront pas la glorieuse personne du Seigneur, puisque Celui-ci déclara avant de mourir : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus. »

Pareillement l’Eglise, sa « Fiancée », les membres de son « corps », les « vainqueurs » recevront, lors du changement propre à leur résurrection, un glorieux corps spirituel (1 Corinthiens 15 : 42-44) et verront ensuite le Seigneur « tel qu’Il est ». Ils auront part à sa gloire et s’assiéront avec Lui sur son trône.

WT1897 p.2155