PÊCHER À L’AİDE DU FİLET DE L’ÉVANGİLE suite

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(Suite et fin)

Cependant, indépendamment de cette parabole du filet, qui présente le peuple du Seigneur comme des pêcheurs d’hommes, et qui semblerait, sous certains aspects, s’appliquer seulement à la fin de l’Âge de l’Evangile, il y a un autre service. Le service général, imparti à l’ensemble du peuple de l’Eternel, s’applique aujourd’hui. Nous lisons : « L’Esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, car l’Eternel m’a oint, pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ; pour publier une année de grâce de l’Eternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous les affligés ; pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu. » – Esaïe 61 : 1-3.

Nous lisons que, lorsque Jésus parlait aux gens, Il fit des remarques et présenta des paraboles qu’ils ne pouvaient pas comprendre. Il dit, par exemple, qu’à moins de manger la chair et de boire le sang du Fils de l’Homme, il n’y aurait pas de vie en eux. Ils répondi­rent : Qui peut comprendre cela ? Qui peut accepter ces enseignements ? Et c’est ainsi qu’ils cessèrent de marcher avec Lui : Ils sortaient ainsi du filet. Durant cet Âge, le Seigneur rassemblait les poissons, mais le grand travail de sélection doit être accompli à la fin de cet Âge. Dans une certaine mesure, durant cet Âge, des milliers de personnes ont été prises dans le filet de l’Evangile et amenées, plus ou moins, sous l’influence de la Vérité. Cependant, elles ne sont pas bonnes pour le Royaume. Sans manifester de méchanceté envers elles, le Seigneur les sort tout simplement de la place qui ne leur convient pas.

Nous ne devons pas considérer cette comparaison comme représentant parfaitement ce sujet, mais il s’agit d’une illustration puissante permettant de faire cette connexion. Nous n’attrapons pas réellement des hommes à la manière d’un pêcheur qui attrape un poisson. Le pêcheur blesse plus ou moins le poisson en le retirant de l’eau, que ce soit avec une ligne et un hameçon ou avec un filet, et le poisson qui est pris avec un filet n’est pas dans une meilleure posture. Notre Seigneur utilisa cette illustration pour représenter simplement de quelle manière la pêche de l’Evangile devait être menée. Ses disciples devaient pêcher des hommes pour le Royaume, non pas en leur faisant violence, mais en leur faisant du bien. Ceux qui pê­chent le poisson exercent une grande attention. Pour attraper un poisson, ils se cachent habituellement, afin que le poisson ne les voit pas, mais qu’il voit l’appât. Ainsi, en attirant des hommes à la Vérité, nous de­vrions nous dissimuler et mettre en évidence les traits de la Parole de Dieu, comme appât, qui s’applique­raient à celui avec qui nous pourrions avoir affaire.

Revenant au temps présent, une question peut être soulevée : le Message de l’Evangile doit-il encore être publié, ou bien, est-ce que tous les poissons ont été pris et le filet de l’Evangile ramené au rivage ? Et n’y aura-t-il plus d’acceptés ? Nous répondons que nous ne comprenons pas ainsi. Nous croyons que nous sommes à un moment avancé de la Moisson de cet Âge; si nous ne sommes pas complètement à la fin de cet Âge, nous croyons que cela doit être très proche (* voir note bas de page).

NOTRE ATTITUDE PRÉSENTE

Si nous considérons la Moisson de l’Âge Judaïque, nous voyons qu’elle a duré, dans un certain sens du terme, quarante ans. Mais le commencement de ces quarante années fut une chose très indéterminée, et leur clôture semble s’être prolongée de plus de six mois, peut-être. Nous nous souvenons que notre Sei­gneur, au début de son ministère, fut tenté pendant quarante jours, et qu’ensuite vint le moment durant lequel ses disciples se joignirent à Lui. Durant une an­née, peu de choses importantes furent accomplies. Si nous considérons les expériences du Maître comme des figures, nous pourrions considérer que le com­mencement de la Moisson ne fut pas marqué d’une manière bien tranchante. La Moisson semble prendre de l’ampleur au cours de sa progression, et n’atteint son point culminant qu’après la destruction de Jérusa­lem. Ce fait nous amène à nous demander s’il n’y a pas ici six mois de moisson en plus.

Le Seigneur vit, de toute évidence, qu’il serait préfé­rable pour nous de marcher par la foi, et non par la vue, et d’avoir les expériences que nous subissons, car elles sont excellentes. Nous avons reçu des choses si bonnes, si rafraîchissantes que si nous con­tinuons à les recevoir six mois de plus, ou six années de plus, nous serons très reconnaissants, envers le Seigneur, de nous avoir donné cette opportunité pro­longée pour témoigner de sa bonté. D’autre part, il se peut que l’œuvre de moissonnage du « froment » ait été pleinement accomplie, et que le travail, à présent, s’effectue pour la classe de la Grande Multitude et pour le monde.

« C’est ainsi que l’on va,

Ne sachant pas, ce que demain sera.

Savoir ne nous serait pas bénéfique.

Il vaut mieux marcher dans l’obscurité avec Dieu,

Que seul dans la lumière.

Il vaut mieux marcher par la foi avec Lui,

Que seul par la vue ».

La consommation de l’Âge de l’Evangile, nous y sommes. Nous nous attendons à des choses merveil­leuses, des choses glorieuses. La chose à laquelle nous nous attendons spécialement, maintenant, c’est la fin de la domination des Gentils. La dissolution des nations est proche, et cette désagrégation précède l’établissement du Royaume du Messie.

A quel moment son peuple sera pris au-delà du voile, le Seigneur ne l’a pas pleinement indiqué, mais nous avons l’assurance que lorsqu’Il paraîtra, sera manifesté – lorsque son Epiphanie se produira – nous serons avec Lui, nous serons comme Lui et Le verrons tel qu’Il est. Il ne débutera pas son œuvre merveilleuse d’établissement du Royaume, avant que l’Eglise ne soit avec Lui. Nous ne pouvons comprendre tout ce que cela implique. Peut-être, serons-nous avec notre Sei­gneur, de service de ce côté-ci du voile pendant quelque temps. Nous n’avions pas pensé de cette ma­nière ; mais nous désirons simplement que la volonté du Seigneur se fasse, quelle qu’elle soit, étant dans l’attente des indications émanant de sa providence.

« Nous ne savons pas ce qui nous attend,

L’Eternel, avec bienveillance, nous voile les yeux.

A chaque nouveau pas,

Il nous dévoile une vue nouvelle.

Et chaque joie, qu’Il nous envoie,

Est accompagnée d’une merveilleuse surprise.

Nous ne voyons qu’un pas devant nous,

Mais c’est tout ce dont nous avons besoin de voir.

La lumière des Cieux brille avec plus de clarté,

Lorsque les illusions de la terre s’évanouissent.

Et à travers le silence viennent ses Paroles déli­cieuses :

« Suis-moi », qu’Il nous dit avec amour.

WT1914 p5554

(*) Note : Nous lisons au début de l’article « La Moisson n’est pas terminée », paru en septembre 1916 dans « The WATCH TOWER » et traduit dans le Journal de Sion de MAI-JUIN 1962, article CTR 1916 – WT 5950 :

« Certains d’entre nous furent très fortement con­vaincus que la moisson serait terminée à l’heure qu’il est, mais il ne faut pas permettre à nos espérances de prévaloir sur les faits, de quelque façon que ce soit. Le fait est que l’œuvre de la moisson se poursuit magnifi­quement ; Elle n’est pas terminée, en aucune manière. Pour ce qui est de notre jugement actuel, il apparaîtrait qu’il y ait un travail considérable de moisson devant encore être accompli. Cela ne nous décourage pas, mais nous encourage… » (Fin de citation).

Aujourd’hui, en novembre 2010, soit près d’un siècle après, nous pouvons constater la justesse de l’affirmation précitée : un travail considérable de mois­son s’est effectivement réalisé, dans le monde, depuis 1916 et, bien qu’il se soit sensiblement ralenti, nous nous rendons compte qu’il n’est pas encore entière­ment terminé : la Vérité est prêchée dans le monde, des consécrations s’opèrent, avec espérance céleste, comme le rapporte le périodique « Bible Students Newsetter », diffusé par des frères des U.S.A.

Le Comité de Rédaction.