Question posée à Frère Russell en 1916: CE QUE FRERE RUSSELL A ECRIT A PROPOS DE LA JUSTIFICATION

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CE QUE FRERE RUSSELL A ECRIT A PROPOS DE LA JUSTIFICATION

Question posée à F. Russell en 1913:

Dans les Figures du Tabernacle, à la page 21 [de l’édition anglaise, trad.], paragraphe 3, il est écrit: « Nous voyons alors que la justification par la foi, notre premier pas vers la sainteté, nous introduit dans une condition de paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Rom. 5: 1). Quand nos péchés sont pardonnés, ou considérés comme couverts par la justice de Christ, nous sommes d’un degré plus près de Dieu, mais toujours des humains dans le Parvis. » Que signifie ici couvrir de la justice de Christ ? Est-ce la réception de la robe?

Réponse de F. Russell:

La justification signifie « rendre juste ». Elle ne signifie pas un changement de nature; Elle signifie simplement rendre juste une nature qui existait. Notre Seigneur, en ce qui Le concerne, fut pleinement justifié par l’épreuve de foi qu’Il subit et qui démontra qu’Il était juste et parfait; mais quant à nous, nous reconnaissons que nous sommes tous des pécheurs, qu’il n’existe pas un juste, non, pas un seul; par conséquent, lorsque nous nous approchons de Dieu, avant de pouvoir faire quelque chose en rapport avec l’œuvre de sacrifice, il nous faut être justifiés, c’est-à-dire rendus justes; nos péchés et nos imperfections doivent être mis de côté, soit effectivement, soit d’une manière considérée comme telle, et ainsi nous sommes justifiés par la foi. Le monde obtiendra sa justification dans l’âge prochain, mais non par la foi; ce sera une justification effective. La justification des hommes sera graduelle; à mesure qu’ils obéiront aux lois du Royaume, les hommes deviendront évidemment plus parfaits mentalement, moralement et physiquement jusqu’à ce que, à la fin des mille ans, lorsqu’ils auront atteint la perfection humaine, ils soient justifiés, justes, parfaits. Cela ne sera pas la justification par la foi, mais un processus d’œuvres que le Maître établira pour ce temps-là pour le monde. Mais l’Eglise est justifiée par la foi, d’une manière considérée comme telle; sa justification lui est imputée; nous ne sommes pas rendus effectivement justes ou parfaits; nous sommes simplement considérés comme parfaits, le Seigneur nous imputant Son mérite et suppléant à nos manquements. Cela nous rend justes, acceptables. Dans quel but ? Dans le but de cet Age de l’Evangile. Et quel est le but de cet Age de l’Evangile? Celui de nous offrir à Dieu en sacrifice saint et agréable; c’est là le seul objectif en vue à l’égard de celui à qui il est permis de s’approcher de Dieu. Le temps fixé par Dieu, au cours duquel il sera permis au monde entier de s’approcher de Lui, est le temps du Royaume, mais actuellement Dieu a ouvert un nouveau chemin pour nous qui désirons être sacrifiés comme le Maître le fut à notre avantage, pour nous qui désirons déposer en sacrifice nos vies, renonçant à tous nos droits et intérêts humains. Il existe un nouveau chemin ouvert pour nous, auquel on accède d’abord par la justification et ensuite par l’acceptation de la personne ou du corps justifié. Dieu ne saurait nous accepter comme sacrifice si nous n’étions d’abord justifiés. Il n’est pas nécessaire que nous soyons justifiés pour une année, pour dix ans ou dix mois, mais la justification doit avoir lieu d’abord, car Dieu ne peut accepter un sacrifice imparfait. Il faut que nous soyons rendus justes par l’imputation de la justice de Christ; et nous croyons qu’à l’instant qui suit immédiatement l’imputation par Christ de Ses mérites, à la minute suivante même, le Père accepte notre sacrifice et nous donne l’indication que nous sommes acceptés en nous accordant l’Esprit Saint. Prenant les figures du Tabernacle, nous voyons que personne n’était autorisé à entrer dans le Lieu Saint à l’exception des sacrificateurs; ainsi, s’il nous est permis d’y entrer jamais, c’est que Dieu nous accepte comme sacrificateurs, et Il nous acceptera comme sacrificateurs si nous nous conduisons conformément aux termes et conditions qu’Il a fixés. Nous nous efforçons de nous approcher de Dieu parce que nous savons qu’Il désire que nous nous approchions de Lui, selon qu’il est écrit: « Approchez-vous de Dieu et Il s’approchera de vous. » Nous arrivons à la porte du Parvis et, regardant par delà, nous voyons l’autel d’airain qui nous parle de justification en notre faveur, parce que cet autel est toujours symbole de sacrifice. Lorsque nous arrivons en face de l’autel, cela signifie que nous croyons au fait que Christ mourut pour nos péchés, et l’acceptons; tous ceux qui n’y croient pas sont représentés comme se trouvant à l’extérieur du Parvis; tous ceux qui pénètrent à l’intérieur acceptent la mort de notre Seigneur soufferte pour le pardon de leurs péchés. Nous nous approchons davantage de Dieu et nous continuons notre marche jusqu’à nous approcher de la cuve où se trouve l’eau pour le lavage, pour la purification, pour le lavage des mains et des pieds qui doit précéder l’entrée dans le Tabernacle. Cela signifie qu’il nous faut nous débarrasser des souillures de la chair si nous désirons faire partie des sacrificateurs qui seront en petit nombre. Mais nous nous approchons toujours de Dieu, et on dit de nous que nous sommes dans une condition justifiée à partir du moment où nous passons par la porte; où nous voyons l’autel, où nous acceptons le pardon de Dieu et croyons au Seigneur Jésus-Christ; lorsque nous sommes près de la cuve, l’on dit de nous que nous nous trouvons dans la condition justifiée; nous avançons dans la bonne direction, nous sommes davantage réconciliés avec Dieu à chaque pas que nous faisons, jusqu’au moment où nous parvenons à la porte du Tabernacle. Là, d’après le type, le bouc était lié, ce qui représente notre entière consécration au Seigneur. Nous sommes maintenant acceptables aux yeux du Père; notre acceptabilité fut montrée comme réalisée lorsque le Souverain Sacrificateur sortit du Tabernacle, posa Sa main sur le bouc et le tua. Par l’imposition de sa main sur le bouc, Il montra qu’Il l’acceptait comme sacrifice, comme partie de Son sacrifice. Cela signifie qu’Il nous a imputé Son mérite, car Il ne saurait commencer à accomplir l’offrande autrement que par l’imputation du mérite. L’imposition de Sa main représenterait l’imputation de Son mérite, et l’immolation, l’acceptation de notre consécration. Tout cela s’accomplit avant notre entrée dans le «Lieu Saint » et notre réception de la nouvelle nature, mais au moment où Il accomplit cela, Il nous accepte comme membres de Son Corps afin que nous soyons assimilés à Lui et que nous entrions avec Lui dans la première chambre, le «Lieu Saint»; et là, déclare l’Apôtre, nous nous asseyons avec Christ dans les lieux célestes. Notre entrée dans le «Lieu Saint» est déjà effectuée, et là, nous avons le privilège d’être éclairés par la lumière fournie par le chandelier d’or, de prier, le privilège de la prière étant montré par l’autel d’or, et de nous délecter spirituellement, ce qui est représenté par la table des pains de proposition. Après avoir accompli entièrement la part qui nous incombait, en venant au Seigneur, en acceptant le sacrifice brûlant sur l’autel, en nous approchant de la cuve et en faisant notre possible pour nous laver des souillures de la chair et nous purifier, nous sommes parvenus jusqu’à la porte; nous nous y sommes liés et consacrés, nous nous y sommes présentés, ainsi que le déclare l’Apôtre: « Présentez vos corps en sacrifice vivant » ; mais nous n’effectuons pas notre propre immolation; nous n’accomplissons pas nous-mêmes le sacrifice; le Souverain Sacrificateur effectue toute l’œuvre de sacrifice. N’importe qui n’offre pas des sacrifices, et nous n’étions pas sacrificateurs; nous étions simplement représentés par le bouc; le bouc ne pouvait se sacrifier lui-même; ce fut le Souverain Sacrificateur qui le sacrifia; c’est de cette manière que nous sommes acceptés par le Père, dans le Bien-aimé, car Celui-ci est l’agent du Père dans tous Ses rapports avec l’Eglise.

Livre « What Pastor Russell said » — Ce qu’a dit le Pasteur Russell », page 408.

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