REGARDEZ ! REGARDEZ !

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« Au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas. » (Jean 1 : 26, Segond).

Comme il semble difficile de croire à des choses spirituelles c’est‑à‑dire à des choses appartenant ou ayant rapport à des êtres spirituels ou à des conditions spirituelles. Nos expériences en tant qu’hommes ‑ en tant qu’êtres terrestres ‑ sont si constantes que nous sommes portés à tout envisager entièrement du point de vue terrestre, tandis que seuls ceux qui sont séparés de la terre par leurs espoirs et leurs ambitions, et qui étudient continuellement les choses spirituelles, sont tant soit peu capables de les apprécier, de dispenser droitement la parole de la Vérité et de distinguer les choses terrestres des choses spirituelles.

Comme il en est peu qui savent qu’il existe un corps naturel (ou humain) et un corps spirituel ! La seule idée des hommes, sur l’organisation, est tirée de leurs expériences quotidiennes; ils n’ont jamais vu de personne dont le corps ne serait ni de chair, ni d’os, ni de sang; ils ne croient donc pas qu’il puisse exister un être créé différemment. Leur raisonnement est un raisonnement humain, qui n’est pas guidé par l’Esprit et qui se trouve fréquemment, en conséquence, en conflit direct avec l’« Epée de l’Esprit ‑ la Parole de Dieu » (Ephésiens 6 : 17). Les hommes peuvent vous apprendre, par exemple c’est ce qu’ils disent, ce qu’à l’avenir ils seront exactement tout à fait semblables à ce qu’ils sont maintenant, excepté qu’ils seront affranchis des faiblesses et des maux actuels. Et ils savent aussi au juste ce que sera Jésus. Ils disent qu’il sera exactement comme il était lorsqu’il a été crucifié, avec les mêmes blessures aux mains, aux pieds et au front, etc., car, insistent‑ils, c’est « Ce Même Jésus » qui doit venir et régner. Nous ne blâmons pas maintenant ceux qui ne peuvent voir les choses spirituelles parce qu’ils envisagent et se représentent tout sur le plan terrestre, car nous savons (l’Esprit le déclare ‑ 1 Cor. 2 : 14) que « l’homme naturel (humain) n’accueille point les choses qui sont de l’Esprit de Dieu ; car elles sont pour lui une folie, et il ne peut les comprendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (Synodale). Mais, à ceux qui ont l’oeil spirituel pour voir et l’oreille spirituelle pour entendre, nous voudrions dire : Paul apprend à ceux‑là qu’il se fera un changement complet, des conditions naturelles (humaines) aux conditions spirituelles, en faveur du « petit troupeau » auquel le bon plaisir du Père est de donner le royaume que « la chair et le sang ne peuvent hériter » (l Cor. 15 : 50). Ce sera, nous le répétons, un changement si grand que « ce que nous serons n’a pas encore été manifesté » (l Jean 3 : 2). L’Apôtre, engendré de l’Esprit, connaissait la nature et le corps humains ; et si nous devions être changés à la perfection de la nature humaine, il aurait bien su s’exprimer de manière à le faire comprendre; mais, tout en connaissant cette nature et ce corps, il déclare positivement qu’après le changement les membres du petit troupeau auront un corps spirituel et non naturel, et qu’«il n’a pas encore été manifesté ce qu’»est un corps spirituel, ou ce que peuvent bien être toutes ses facultés ‑ mais « nous Lui serons semblables » (l Jean 3 : 2). Il s’ensuit donc que, depuis sa résurrection, Jésus est différent de ce qu’il fut lui aussi, si différent que Paul fait savoir que bien qu’il l’eût vu (et lui seul ‑ 1 Corinthiens 15 : 8) après son changement, il n’était pas capable de le décrire, et nous ne saurions comprendre ce que sera notre changement, ni ce que fut celui de Jésus, avant d’être changés et faits « semblables au glorieux corps de Christ » Philip. 3 : 21).

Qui dit que le corps, avec la marque des clous dans les mains et dans les pieds, a été le glorieux corps de Christ ? Il n’en est certainement pas un qui, ayant les sens exercés dans les choses spirituelles, ne peut voir que le « corps de chair » ‑ « la ressemblance des hommes » ‑ « la forme de serviteur » (Philippiens 2 : 7), n’a pas été Son glorieux corps, mais celui pris afin qu’«Il souffrît la mort pour tous » (Hébreux 2 : 9).

Si donc Jésus prit la nature et la forme humaines afin que, « comme la mort est venue par un homme, c’est par un homme aussi que pût venir la résurrection des morts » (1 Cor. 15 : 21), et si l’on nous dit qu’il possède maintenant une autre nature et une forme spirituelle, ne devons‑nous pas reconnaître, dans ce cas, d’abord le naturel (l’humain) et ensuite le spirituel (l Corinthiens 15: 46). Ce fut l’homme (Jésus oint) qui mourut pour nos péchés; mais il n’est plus homme; il est maintenant être spirituel. En tant qu’homme, il a été «obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi, Dieu l’a souverainement élevé» (Phil. 2: 8, 9) et sa nature et sa forme ne sont plus humaines, mais Divines. Il possède maintenant un corps glorieux ‑‑ il est «l’empreinte de la personne du Père (Hébreux 1 : 3) ‑ du Dieu invisible (Colossiens 1 : 15) », « que nul homme n’a vu ni ne peut voir (l Timothée 6 : 16)». A Paul, comme si celui‑ci était né (ressuscité) avant le temps, il a été accordé d’apercevoir une lueur, qui détruisit sa vue naturelle, du Jésus glorifié. ‑ (1 Corinthiens 15 : 8.) Pouvons‑nous avoir des doutes quant au temps où Jésus reçut ces formes? N’était-ce pas le « naturel » qui naquit d’une femme ? Et, après trente ans de croissance en sagesse, en stature, etc., l’humain n’a‑t‑il pas atteint sa pleine perfection ? N’a‑t‑il pas immédiatement (à l’âge de trente ans) consacré cette nature humaine comme sacrifice pour le monde ? Ce sacrifice n’a‑t‑il pas été accepté par Dieu ? Et le Père n’en a‑t‑il pas attesté l’acceptation en oignant et remplissant l’homme Jésus de Son Esprit ? Cette onction, n’a‑t‑elle pas été l’engendrement de l’homme à la nature spirituelle Divine ? Les trois années et demie de son ministère, n’ont‑elles pas été les années de la crucifixion de la chair, ou volonté humaine (parfaite) de Jésus ? N’a‑t‑il pas achevé le sacrifice à la croix ? N’a‑t‑il pas été ressuscité des morts le troisième jour ? Cette résurrection n’a‑t‑elle pas été appelée sa naissance « Le premier‑né d’entre les morts (Apocalypse 1 : 5)» « Premier‑né entre plusieurs frères (Romains 8 : 29)», etc … ? Cela a‑t‑il été appelé une naissance de la chair ou de l’Esprit ? Si donc on dit qu’Il est né de l’Esprit, comment certains parmi vous disent‑ils qu’il possède encore un corps de chair qu’il est un être humain ? N’est‑il pas consigné dans la Parole que « ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit» ? Jean 3 : 6. N’a-t‑il pas été « semé corps naturel » ‑ « ressuscité corps spirituel » ? 1 Cor. 15 : 44.

Si donc Jésus a possédé et possède un corps spirituel depuis sa résurrection, pourquoi devrions‑nous nous attendre à le voir dans un corps charnel à son second avènement ? Connaissez‑vous quelque endroit dans l’Ecriture sainte où il est dit qu’il sera changé de façon à devenir de nouveau un corps humain, terrestre, charnel ? N’est‑il pas absurde pour ceux qui ont été quelque peu éclairés par la Parole de Dieu de s’attendre à ce que Jésus vienne dans la chair ‑ pour être vu par l’oeil terrestre ?

Quelqu’un a‑t‑il jamais vu des êtres spirituels ‑ Dieu, ou des Anges, ou des Démons ‑ au moyen de l’oeil humain (excepté lorsqu’un miracle est survenu, qui les a révélés dans un but particulier, comme cela est consigné dans les Ecritures) ? Les astronomes, scrutant le ciel, de jour ou de nuit, au moyen de télescopes puissants, ont-ils jamais vu ceux (les anges) au sujet desquels Paul déclare qu’ils sont «des esprits administrateurs envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut » (Hébreux 1 : 14) ‑ ou bien, ont‑ils jamais vu Celui qui est appelé «le Diable » ‑ le « Prince de ce monde » (Jean 12 : 3 1) ‑ « le Prince de la puissance de l’air » (Ephésiens 2 : 2) ?

Mais quelqu’un objectera : Les Anges n’ont‑ils pas dit que « ce même Jésus viendra» (Actes 1 : 11) ? Oui, nous répondons comme nous l’avons fréquemment fait auparavant, oui, il en sera ainsi ; mais était‑ce du Jésus né de Marie, ou du Jésus né de l’Esprit, ayant un corps spirituel et étant un esprit vivifiant (1 Corinthiens 15 : 45), que l’Ange parlait ? Vous répondrez que ce fut de celui qui a été élevé par la puissance du Père à la perfection de l’être spirituel; et nous répondons : Oui, ce même (spirituel) Jésus doit venir de la même manière qu’il s’en est allé ‑‑ à l’insu du monde qui mangeait, buvait, plantait et bâtissait, et ne se doutait de rien.

Nous croyons ainsi qu’il est revenu, non pas comme homme, mais comme Esprit, ne possédant pas un corps charnel d’homme, mais un corps spirituel. Personne ne peut actuellement le voir présent, excepté ceux qui ont la vue spirituelle, ‑ et qui regardent. Certains, regardant ainsi, sont à même de le voir actuellement ‑ les yeux de leur compréhension étant éclairés par la lumière brillant de la «plus certaine » parole prophétique (2 Pierre 1 : 19) ». Ceux‑là marchent par la foi, et non par la vue, et peuvent bien tenir ferme « comme voyant celui qui est invisible » (Hébreux 11 : 27) au genre humain.

Notre mission ‑ à nous qui voyons celui qui est présent ‑ est de L’annoncer publiquement à l’église nominale ‑ dont le blé mûr, nous nous y attendons, écoutera notre message et se rendra compte de sa véracité, tandis que les autres demeureront aveugles sous ce rapport. Notre position ressemble beaucoup à celle de Jean-Baptiste au premier avènement de Jésus, lorsque le Seigneur vint dans la chair à «Israël selon la chair». Jean l’a présenté, l’a annoncé comme l’«Agneau de Dieu» qui ôterait le péché du monde. Nous l’annonçons de même maintenant, à l’Israël Spirituel, comme le Seigneur de Vie et le Roi de Gloire.

Lorsque, les conducteurs de la maison charnelle d’Israël se sont adressés à Jean pour le questionner sur l’oeuvre qu’il faisait, et sur son droit de prêcher en dehors du giron de l’église juive, il déclara que son travail spécial était de rendre témoignage à la lumière et la vérité de la présence de Jésus, l’oint du Seigneur. De même, lorsque l’on nous questionne également sur les raisons motivant notre oeuvre, nous répondons que le Roi est venu et est en train d’appeler ses cohéritiers ; et il faut que ceux‑ci soient avertis de sa présence. Aujourd’hui comme alors, il est vrai qu’« au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas ». Regardez et voyez, mais « ne fixez pas vos regards sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas : car les choses qui se voient (par l’oeil naturel) sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles » (2 Cor. 4 : 18).

Bien que vous ne puissiez voir le « moissonneur vous pouvez voir son travail se poursuivre autour de vous, dans l’église nominale ‑ parmi le froment et l’ivraie le vrai devant être et étant en train d’être séparé de l’ivraie afin qu’en temps voulu les grains de froment puissent « resplendir comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matthieu 13 : 43) ‑ royaume que la chair et le sang ne peuvent hériter (l Corinthiens 15 : 50).

Selon notre compréhension, cette reconnaissance de la présence du Seigneur est la vérité essentielle et sanctifiante, nécessaire au perfectionnement des saints vivant actuellement, et l’aptitude à la percevoir est l’épreuve de la vue spirituelle maintenant, exactement comme elle l’était au premier avènement : l’épreuve qui est alors venue sur les membres de l’église juive n’a pas eu pour objet de savoir si ceux‑ci croyaient aux Prophètes annonçant que le Messie viendrait, ni s’ils croyaient que cette venue aurait bientôt lieu, car il est écrit que « le peuple était dans l’attente » (Luc 3 : 15) de Sa venue; mais leur épreuve a été : croiraient‑ils en Sa présence, survenue d’une façon à laquelle ils ne s’étaient pas attendus. De même de nos jours, l’épreuve est similaire ‑ il ne s’agit pas de croire que Jésus vient ‑ mais d’être capable de Le voir présent; et peuvent Le voir seulement ceux qui possèdent la vue spirituelle. « Au milieu de vous (parmi vous) il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas.»

W.T. 242 ‑ C.T.R. 1881.

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