Se faire tout à tous – afin d’en gagner quelques-uns

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1 Corinthiens 9 : 22.

Nous sommes bien conscients de la manière dont nos ennemis cherchent à interpréter en mal tout ce que le Rédacteur dit et fait. L’adversaire est continuellement sur le qui-vive pour profiter des faiblesses et des opinions préconçues humaines, etc., et pour calomnier, diffamer et attribuer le mal à toutes choses. Notre Seigneur attira l’attention sur ces choses dans son propre cas. Il dit que lorsque Jean-Baptiste vint, menant une vie sobre, le peuple disait : « Il a un démon ». Et lorsque le Fils de l’homme vint, mangeant et buvant, il disait : « Voici un mangeur et un buveur ». En un mot, il n’y a rien que l’Adversaire, « l’accusateur de nos frères », et ceux qui ont son esprit censeur, n’utilisent comme occasion pour censurer soit ce que Dieu fait soit ce que Son peuple fait. « Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde ». – 1 Jean 4 : 17.

Ceux qui ne sont pas en harmonie avec l’Evangile que nous prêchons et ceux qui ont un esprit jaloux sont désolés de voir que la bénédiction du Seigneur est sur l’oeuvre de la Moisson. Cette bénédiction que nous nous sommes efforcés d’obtenir pendant quarante ans, cette bénédiction qui, comme nous le savons d’après les Ecritures, peut ne durer que peu de temps, provoque chez nos ennemis la jalousie, la colère, la haine, et ils nous calomnient. Nos ennemis se sont persuadés que tout ce que nous faisons en coopération avec le Seigneur pour parvenir à une large diffusion de la vérité doit être mauvais. Ainsi nous sommes accusés d’avoir de l’orgueil, de l’ambition, etc., parce que nous faisons usage de méthodes d’affaires pour promulguer la « bonne nouvelle ».

Nous citerons les paroles de saint Paul : « Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par aucun tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » (1 Cor. 4 : 3). Nous pensons que cela ne vaut pas la peine de donner des explications à nos ennemis sur la raison pour laquelle nous permettons que notre portrait soit dans les journaux ou sur des panneaux d’affichage, etc. ; nous n’avons pas besoin non plus de leur expliquer pourquoi nous portons un chapeau haut de forme. Ce n’est aucunement leur affaire. S’ils étaient aussi décents que les gens du monde quant au fait de s’occuper de ses propres affaires, ce serait à leur avantage aussi bien pour la vie présente que pour la vie future. Ils devraient se souvenir du conseil de saint Paul : « Nous vous prions de mettre votre honneur à vivre paisiblement, à vous occuper de vos propres affaires ». – 1 Thess. 4 : 11.

A nos amis nous disons : Nous n’avons changé sur aucun point. Nous avons une préférence marquée pour une vie bien tranquille. C’est un ennui pénible pour nous d’occuper une position très en vue. Nous pourrions y mettre fin facilement et retomber dans l’obscurité. Pourquoi ne le faisons-nous pas ? Parce que, selon notre compréhension, cela ne serait pas conforme aux dispositions prises par Dieu. Nous croyons que c’est grâce à Lui que la vérité connaît cette soudaine flambée de popularité actuellement, qui sera suivie très prochainement, croyons-nous, par un haut degré de désastre apparent ; ce désastre sera d’autant plus difficile à supporter que la diffusion de la vérité aura été grande. De même qu’il y eut seulement cinq jours entre le temps où les gens du peuple criaient « Hosanna » devant le Seigneur et celui où ils le crucifièrent, de même nous ne pouvons pas nous attendre à jouir d’une réelle popularité parmi les gens du monde, les chefs des prêtres, les scribes et les Pharisiens de nos jours sans qu’il y ait un contre-coup.

Tandis que nous nous attendons à cela, nous faisons usage des occasions présentes pour tout ce qui en vaut la peine et nous ne négligeons pas de faire connaître tout le conseil de Dieu aussi sagement et aussi affectueusement, et cependant aussi fidèlement, que nous savons le faire. Nous remettons notre cas et celui de nos calomniateurs entre les mains du Seigneur, et nous serons satisfaits de la décision qu’Il prendra.

Lorsque le temps viendra où Dieu dira : « C’est assez ! » nous serons contents de subir le « changement » promis. Mais dans l’intervalle, nous considérerons nos afflictions comme aussi légères que possible et nous nous réjouirons en elles comme dans toutes nos autres épreuves personnelles. Ni la calomnie ni les oppositions de nos ennemis ne nous feront dévier du chemin qui, croyons-nous, a été tracé pour nous par notre Seigneur. – Matthieu 5 : 11, 12 ; 11 : 18, 19.

W.T. 4824 – 1911

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