TELLES SONT LES PENSEES DE L’HOMME

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« Ne m’abandonne pas, Eternel ! Mon Dieu, ne t’éloigne pas de moi ! Viens en hâte à mon secours, Seigneur, mon salut ! » – Psaume 38 : 21, 22.

Un individu qui passe par la dépression peut res­sentir de la tristesse, de la culpabilité, de la honte, de l’anxiété, du désespoir et même de la colère. Les tâches quotidiennes ordinaires peuvent devenir com­plètement accablantes. Sans aucun doute, des modifi­cations chimiques du métabolisme peuvent avoir lieu dans le cerveau, déclenchant une telle expérience, des modifications qui sont souvent sensibles au traitement par des médicaments. Les réflexions présentées ici concernent l’aspect psychologique (l’esprit) plutôt que biologique (la chair).

L’amour de soi (l’Esprit) en opposition avec l’estime de soi (la Chair)

Dans les décennies passées, il y a eu un mouve­ment influent dans la culture occidentale moderne qui a favorisé l’accent porté sur soi. Des termes tels que « l’estime de soi », « l’image de soi » et « digne de soi » sont utilisés et placés sous la couverture générale de l’amour-propre. Cette influence a tellement imprégné notre culture que pour un grand nombre c’est devenu un moyen acceptable de penser. La Bible, cependant, fait une distinction claire entre l’observation de soi du point de vue spirituel comme devant être aimée (l’amour-propre) et le fait d’insister pour se sentir bien soi-même dans la chair (l’estime de soi).

L’amour de soi devrait toujours être présent, cons­tant et immuable, et ne pas dépendre de l’environne­ment extérieur. « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. » – Jacques 2 : 8.

L’estime de soi, d’autre part, est affectée par l’environnement extérieur et sera toujours dans l’instabilité, selon les circonstances et les relations per­sonnelles. Il est crucial de bien comprendre cette diffé­rence pour avoir une bonne connaissance de soi et combattre la dépression.

« Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même [dans la chair] une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments mo­destes [spirituellement], selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. » – Romains 12 : 3.

Il devrait toujours y avoir de l’amour pour soi-même même quand il n’est pas possible d’avoir de l’estime pour soi-même. Un amour indéfectible de soi permet de surmonter des expériences qui ont une influence sur l’estime de soi et qui peuvent conduire à la dépres­sion.

Comme vivement représenté par David dans le Psaume 38, l’évaluation de soi qui est réalisée par une personne dépressive est souvent correcte d’un point de vue charnel. Mais ceux qui appartiennent à l’Oint ont une nouvelle vision, une vision spirituelle, et doi­vent mettre de côté les « passions et les désirs » de la chair et « marcher selon l’Esprit » (Galates 5 : 16-24), l’esprit de l’amour pour Dieu, pour le prochain et pour soi-même. La prière de David rapportée dans le verset situé au début de cet article devrait être leur prière, une prière qui obtiendra une réponse.

L’amour de soi et le « plus grand amour »

Au cours de sa dernière nuit avec les apôtres, Jé­sus a donné la définition d’un « plus grand amour » que l’amour de la « loi royale » (Jacques 2 : 8) : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie [son âme] pour ses amis. » – Jean 15 : 13.

Ce « plus grand amour » va au-delà du devoir, au-delà de la justice. Il oblige au dépôt de l’âme, de l’en­semble de soi-même en sacrifice pour les autres. Ce « plus grand amour » peut être atteint uniquement si la loi royale de l’amour du prochain et pour soi existe.

Ce besoin d’amour de soi n’a pas toujours été compris. Martin Luther dans la quatrième de ses quatre-vingt-quinze thèses déclara que la vraie repen­tance n’existait que là où il y avait la haine de soi. (voir NOTE # 2). Il considéra la haine de soi comme une vertu, l’amour de soi comme un péché, et déclara « aimer Dieu, c’est se haïr. » (voir NOTE # 3). Calvin décrivit l’amour de soi comme une « peste ». Un pen­seur aussi différent que le philosophe Kant avait la même critique pour l’amour de soi. De telles croyances sont les causes profondes d’une grande partie des dif­ficultés rencontrées dans notre culture occidentale aujourd’hui. La condamnation de l’amour de soi est toujours prête à prendre au piège.

Si nous devions nous détester en suivant le raison­nement de tant de personnes, alors le don de notre corps livré pour être symboliquement « brûlé », le sa­crifice de nous-mêmes serait une offrande de ce que nous détestons. (1 Corinthiens 13 : 3 ; Hébreux 13 : 11-13 ; Romains 12 : 1). En nous rappelant que les [offrandes pour] les sacrifices sous la loi devaient être « sans défaut » (Exode 12 : 5 ; Lévitique 22 : 21), l’of­frande de ce que nous haïssons ne pourrait jamais être considérée comme un sacrifice approprié. Le sa­crifice de soi, alors, ne pourrait être acceptable que s’il existe l’amour de soi. Le « plus grand amour » du sa­crifice de soi ne peut être rendu parfait que par l’amour de soi.

« Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement. » – 1 Jean 4 : 16, 17.

Telles sont les pensées de l’homme

Salomon, dans sa sagesse, établit un précepte qui est crucial pour vaincre les ennemis que nous rencon­trons tous : « Car il est tel que sont les pensées dans son âme. » – Proverbes 23 : 7.

Il est vital de croire en soi pour l’équilibre et le bien-être d’une personne : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » – Proverbes 4 : 23.

Nous devons regarder attentivement ce que nous mettons dans notre cœur, notre esprit. S’il n’y a pas d’amour de soi, un sentiment d’indignité pourrait rapi­dement devenir dominant : « Tu ne vaux rien du tout », « tu ne parviendras jamais à rien », « tu n’es qu’un perdant », « tu ne réussiras jamais ». Pour contrer ces voix négatives nous devons écouter avec une sérieuse attention l’exhortation de Paul : « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ [l’Oint – voir NOTE # 4] » – 2 Corinthiens 10 : 5.

Ce n’est pas une tâche [qui peut être] accomplie en un jour, une semaine, ou même en un an. Il s’agit d’un projet qui peut durer toute la vie et qui nécessite une diligence de tous les jours : « Ceux qui sont à Jésus-Christ [Jésus-l’Oint] ont crucifié la chair avec ses pas­sions et ses désirs. » – Galates 5 : 24.

Pour tous ceux qui devaient Le suivre, Jésus était bien conscient de cette nécessité de mortifier la chair (Matthieu 16 : 24) et de traduire « en captivité toutes les pensées ». En prévision de cette nécessité à venir pour Simon, Il lui donna un nouvel auto-principe pour l’aider, un concept symbolisé par le nom de Pierre, qui signifie « pierre » : « Il [Jésus] leur dit : [à ses disciples] qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ [Oint], le Fils du Dieu vivant. Jésus repre­nant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon fils de Jo­nas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi je te dis que tu es Pierre [Pierre] et sur cette pierre [le fondement de Jésus comme l’Oint] je bâtirai mon Église. » – Matthieu 16 : 15-18.

Suite à ses reniements de Jésus et au cours des nombreuses persécutions qui devaient être la consé­quence de son ministère, Pierre aurait pu facilement succomber à ces voix négatives. Il y a peu de doute que ce nouveau concept de soi de La Pierre lui fut d’un grand secours pour maintenir son équilibre.

Les apôtres ont apporté des encouragements si­milaires pour tous ceux qui donnent leur corps pour être « brûlés » : « Maintenant nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour le Christ [l’Oint] » (2 Corinthiens 5 : 20). « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! … Bien-aimés, nous sommes maintenant en­fants de Dieu. » – 1 Jean 3 : 1, 2.

C’est uniquement s’il y a de l’amour de soi qu’il peut y avoir la motivation nécessaire pour amener « toute pensée en captivité. » En agissant ainsi et en s’attachant aux promesses positives (spirituelles), nous pouvons repousser les pensées négatives (charnelles). En nous rappelant constamment que nous-mêmes sommes un enfant de Dieu, que nous ne sommes plus un enfant d’Adam, nous pouvons surmonter ce qui est négatif [en nous]. En nous estimant effectivement comme des ambassadeurs et en tant que tels des représentants de Dieu et de son royaume à venir cela impulse la motivation d’appliquer le spirituel et de crucifier « la chair avec ses passions et ses désirs ». L’amour pour Dieu, l’amour du prochain et l’amour pour soi peuvent réellement faire un vainqueur, prêt à se sacrifier lui-même.

« Qui nous séparera de l’amour de Christ [l’Oint] ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? … Mais dans toutes ces choses [toutes les choses qui pour­raient conduire à la dépression] nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » – Ro­mains 8 : 35, 37.

Tout comme l’amour du Père et du Fils sont cons­tants, ainsi doit être l’amour pour soi-même. C’est uni­quement avec un tel amour que nous pourrons « re­noncer à nous-mêmes [dans la chair], et prendre notre croix. » (Matthieu 16 : 24) et ainsi le « plus grand amour » deviendra plus que vainqueur.

L’amour de soi et la préparation

Paul a déclaré à ceux qui étaient « fervents d’es­prit » de « revêtir des sentiments modestes » (Ro­mains 12 : 3, 11). Dans cet esprit (d’avoir des pensées modestes), il avait déjà souligné dans son épître qu’il n’existe, dans la race humaine déchue, aucune per­sonne qui soit digne : « Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, pas même un seul. » – Romains 3 : 9, 10.

En dépit de cette condamnation universelle, Jésus a déclaré : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » – Jean 3 : 16.

Cet amour de Dieu n’est pas tributaire de la dignité du monde car Paul a indiqué que le monde n’était pas digne. Ainsi, l’amour du prochain et de soi comme énoncé dans la « loi royale » du deuxième plus grand commandement (Matthieu 22 : 37-39) n’est pas dé­pendant de la dignité du prochain ou de soi. Ce n’est que s’il existe une constance immuable de l’amour de soi que nous pourrons nous préparer pour présenter notre corps « comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. » – Romains 12 : 1.

La nécessité d’une appréciation appropriée de soi, en vue de la préparation de ce qui est la conséquence de l’amour de soi, a été merveilleusement énoncée par Jésus dans sa parabole des dix vierges :

« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la ren­contre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. » – Mat­thieu 25 : 1-4.

La leçon dispensée par Jésus est qu’il est néces­saire de se préparer. Ayant évalué leurs besoins, les « sages » se préparèrent mais les « folles » ne le firent pas. Ce qui retient de se préparer est souvent le manque d’amour de soi. L’auto discipline nécessaire à la préparation ne peut venir que de l’amour de soi. Ceux qui se haïssent ont un raisonnement [qui les pousse à penser] que cette préparation ne permettra d’accomplir que peu de choses ; ils n’ont donc aucune motivation à faire ce qui est nécessaire.

Un Exemple Inspirateur

L’apôtre Paul, au début de sa vie quand il était le Juif Saul, avait une beaucoup trop grande estime : « Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, cir­concis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; irré­prochable, à l’égard de la justice de la loi. » – Philip­piens 3 : 4-6.

Motivé par la chair et non pas par l’esprit, Saul le Juif, en dépit de ses nombreux avantages, ne s’esti­mait pas lui-même. Il était en détresse, si ce n’est pas déprimé. L’apôtre décrit vivement le désespoir de la situation : « Nous savons en effet que la loi est spiri­tuelle ; mais moi, [Saul, un Juif] (voir NOTE # 5) je suis charnel, vendu au péché [en tant que fils d’Adam]. Car je [en tant que Juif en vertu de la Loi] ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or si je fais ce que je ne veux pas, je re­connais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi (c’est-à-dire dans ma chair) : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car [en tant que juif] je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car [en tant que juif] je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misé­rable que je suis [Saul] ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » – Romains 7 : 14-24.

Ce cri d’angoisse pour la délivrance a été la com­plainte d’un grand nombre à travers les âges. Ce fut le cri des enfants d’Israël, au cours de leur esclavage sous Pharaon. Ce fut le cri de David dans sa dépres­sion, comme le démontre le Psaume 38. C’est le cri d’une femme liée par le mariage avec un mari cruel et haineux (Romains 7 : 2, 3). C’est le cri de tous les hu­mains déchus qui, dans une recherche uniquement de la chair, parviennent à réaliser leur incapacité totale de se libérer.

C’était le cri de Saul, le Juif, dans sa servitude ; mais par la grâce de Dieu, il y a eu une réponse à ce cri de désespoir. « Je [Paul] rends grâce à Dieu par Jésus-Christ [oint] notre Seigneur. Ainsi donc, moi-même, je suis [Paul, l’apôtre] (voir NOTE # 6) par l’en­tendement [l’esprit] esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. » – Romains 7 : 25.

Le comportement égocentrique, instinctif, avec le­quel il était né, et qui pouvait l’entraîner dans le péché, continuait à demeurer dans la chair de Paul ; mais par sa foi le péché dominateur ne régnait plus dans son corps mortel (Romains 6 : 12). Comme une nouvelle créature (2 Corinthiens 5 : 17 ; Galates 6 : 15) Paul n’était plus un « homme misérable ». Son objectif n’était plus charnel, mais spirituel. Il ne se préoccupait plus uniquement de lui-même, mais des autres.

« J’ai [Paul] appris à être content de l’état où je me trouve. » (Philippiens 4 : 11). Ce contentement provient de l’amour pour soi-même et doit être l’état de tous ceux qui sont baptisés en Jésus-Christ. – Romains 6 : 3-6.

« Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque [en étant morts par le baptême (verset 4)] vous êtes, non sous la loi, mais [en nouveauté de vie (verset 4) vous êtes] sous la grâce. … Ayant été af­franchis [en tant que nouvelles créatures] du péché [dominateur], vous êtes devenus esclaves de la justice [dominatrice] » – Romains 6 : 14, 18.

Ainsi, le contexte révèle la merveilleuse espérance dans la pensée de Paul. Son message pour le chrétien est un message de grâce (voir NOTE # 7). C’est un message de délivrance, et non pas un message de la servitude et de désespoir. La nouvelle créature ne doit pas être « triste » !

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ [l’Oint] » qui ne marchent pas selon la chair [intéressés uniquement à eux-mêmes], mais selon l’esprit [intéressés aux autres] (voir NOTE # 8). Bien que cette pratique ait diminué significativement pour la plupart des noms, le mot « esprit » est resté une exception. Le nombre de fois où il apparaît avec une majuscule – Esprit – a aug­menté d’une manière notoire dans les éditions de la KJV et les modernes qui ont suivi. Ceci a créé une confusion entre l’esprit d’un être et l’esprit de Dieu : son amour, sa puissance et son influence. Il faut être prudent afin de ne pas être induit en erreur à cause d’un usage inapproprié de la lettre majuscule « E ». En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ [l’Oint] m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. – Romains 8 :1, 2.

Il n’y a « aucune condamnation » ! Il y a la liberté de « la loi du péché et de la mort » ! Il s’agissait de la vé­rité que Paul transmit à l’Église primitive. Réfléchis­sons donc aux choses de l’esprit (Philippiens 4 : 8) et, par la loi royale, préparons-nous à être les esclaves de la justice vivant dans la sainteté et non pas des es­claves du péché. – Romains 6 : 19.

« Je dis donc : Marchez selon l’esprit [l’esprit d’amour (verset 14)], et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair [égocentrique] a des désirs contraires à ceux [altruistes] de l’esprit, et l’esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que [en marchant dans l’esprit d’amour] vous ne fassiez point ce que vous voudriez [les choses de la chair] ». – Galates 5 : 16, 17.

Là où demeure l’amour de Dieu, l’amour du pro­chain, l’amour de soi, les désirs charnels sont repous­sés et la dépression ne peut pas pénétrer.

NOTES

NOTE # 1 : n’ayant pas compris le concept de « l’âme » les traducteurs de la LSG, et de nombreuses versions modernes, utilisent souvent de façon inappro­priée le mot « vie » pour le grec psuche (Strong # 5590).

NOTE # 2 : Histoire de l’Église chrétienne, P. Schaff, WM. B. Eerdmans, vol. VII, p. 160.

NOTE # 3 : Histoire de la Réforme du 16e siècle, JH Merle d’Aubigné, Baker, p. 83.

NOTE # 4 : Réf. Strong # 5547 : Christos, oint. Le mot «  Christ » n’est pas une traduction mais une translittération du mot grec. Cette pratique d’utiliser la translittération, au lieu de la traduction est particuliè­rement trompeuse lorsqu’elle est utilisée comme nom ou titre, « Jésus-Christ », ou « le Christ Jésus ». Une telle utilisation occulte la véritable relation entre le Père céleste et son Fils oint, en particulier pour ceux qui ne sont pas familiers avec le sens de Christos. D’autre part, Christos traduit et utilisé dans un sens descriptif, « Jésus l’oint » ou « l’oint Jésus », montre à l’évidence la position subalterne du fils par rapport au Père. Le fils, oint par le Père pour le servir, Lui et son dessein divin, rend manifeste que le Fils n’est pas l’égal du Père.

NOTE # 5 : Le fait que Paul décrit ici sa condition avant sa conversion en tant que Juif est attesté par la mention « vendu au péché ». Il avait auparavant sou­ligné que tous ceux qui ont été baptisés en Jésus ne sont plus « sous le péché » – Romains 6 : 3-18.

NOTE # 6 : En utilisant « je » d’une manière empha­tique – en ajoutant « moi-même » – cela signifie un changement de la part de Saul le juif à Paul, Nouvelle Créature.

NOTE # 7 : La référence continuelle de Paul à la « grâce » qui a mené à son monologue à la première personne dans le chapitre 7 est souvent négligée (Romains 1 : 5, 7 ; 3 : 24 ; 4 : 4, 16 ; 5 : 2, 15, 17, 20, 21 ; 6 : 1, 14, 15).

NOTE # 8 : Dans la traduction [anglaise] KJV [du roi Jacques] le mot esprit est souvent écrit avec une majuscule, mais il n’y avait pas de majuscules dans les manuscrits originaux. Quand la traduction KJV a été publiée en 1611, les lettres majuscules étaient utilisées plus librement qu’aujourd’hui (par exemple les mots Autel, Arche, Sacrificateur commençaient par une majuscule).

Fr. Richard Evans

The Herald of Christ’s Kingdom – Juillet-Août 2007

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