– Psaume 65 : 11, Darby (et 65 : 12, Segond) –
Quoiqu’il soit intéressant de revoir les études faites cette année, … , nous laissons cela au soin de chacun et considérons à présent le beau texte d’or de l’étude internationale.
Quand nous nous souvenons de la désobéissance du Père Adam, qui tomba, à juste titre, sous le coup de la sentence de mort et que, en conséquence, nous-mêmes et toute sa postérité avons part à ses imperfections et aux conditions mourantes, de même que nous participons, par lui, aux bénédictions de la vie, nous avons toutes les raisons de manifester notre gratitude, envers Dieu, pour les conditions supportables, de quelque sorte que ce soit, par lesquelles il Lui plaît de nous faire passer pour nous éprouver. De ce point de vue, chaque bénédiction est une faveur imméritée, qu’elle soit petite ou grande, car nous ne méritons rien, tous nos droits ayant été perdus.
Par conséquent, comme membres de ce monde nous devrions, à la clôture de l’année, nous sentir incités à regarder au Créateur et à admettre que nous avons reçu, de ses mains, un nombre incomparable de miséricordes et de bénédictions, que nous ne pourrions pas réclamer par droit ou par mérite. Car, non seulement nous nous trouvons, par hérédité, sous la condamnation (encourue par Adam, trad.), mais nous nous rendons compte, qu’individuellement, nous sommes indignes de la faveur divine ; en effet, comme nos amis épiscopaux le disent, « nous avons tous fait les choses que nous n’aurions pas dû faire, et nous avons laissé de côté les choses que nous aurions dû faire, et la santé nous fait défaut, à tous. » Il est donc approprié que le monde, désigné par l’Apôtre comme étant une « création gémissante », soit reconnaissant à l‘extrême, envers Dieu, pour les bénédictions dont il jouit, quand bien même des déceptions, des douleurs et des larmes amères leur seraient associées.
Mais, si l’homme naturel a des raisons pour manifester sa gratitude envers Dieu, combien plus en avons-nous, nous les enfants de Dieu, par l’adoption qui est en Christ Jésus, notre Seigneur. Ne jouissons-nous pas de toutes les bénédictions dont le monde jouit ? Et n’avons-nous pas le même besoin qu’ont les hommes d’exprimer notre reconnaissance ? De plus, n’est-il pas vrai que Dieu a fait pour nous beaucoup plus que ce que nous pourrions avoir demandé, ou pensé, selon les richesses de sa grâce ? (Ephésiens 3 : 20). Combien nous est-il profitable de regarder en arrière et de noter les étapes par lesquelles la grâce divine nous a amenés à notre position actuelle, en laquelle nous nous réjouissons, dans l’espoir de la gloire de Dieu. Quand nous étions sans force et sans mérite, Christ mourut pour les impies, dont nous sommes. Nous sommes parmi les favorisés qui avons entendu parler de la grâce de Dieu ; nous sommes parmi ceux, comparativement peu nombreux, dont les oreilles et les yeux de la compréhension ont été ouverts pour apprécier la grâce et la vérité du Seigneur ; nous sommes aussi parmi le nombre encore moindre de ceux qui, ayant entendu, ont été rendus capables de se réjouir d’une joie inexprimable et qui s’approprient la bénédiction. Nous sommes encore parmi ce petit nombre qui n’a pas reçu la grâce de Dieu en vain, et dont les membres, selon les conseils de la Parole et de l’Esprit du Seigneur, ont présenté leur corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est leur culte raisonnable.
« Oh, Heureux jour, qui fixa mon choix
Sur toi, mon Sauveur et mon Dieu !
Puisse ce cœur ardent se réjouir
Et raconter son enthousiasme au loin. »
L’Apôtre dit de lui-même : « Si d’autres ont de quoi se glorifier, moi bien plus. » Et ainsi, nous voyons, en général, que si le monde a de quoi se glorifier, en ce qui concerne les dons et les bénédictions de Dieu, et de quoi être reconnaissant, nous bien plus, qui sommes en Christ Jésus, qui avons goûté à la bonne Parole de Dieu et aux puissances de l’âge à venir, et avons été rendus participants de l’Esprit saint, nous pouvons nous réjouir abondamment. Nous pouvons même être heureux dans la maison de notre pèlerinage – quoiqu’ici nous n’ayons aucune cité fixe, aucun domicile éternel, aucune sécurité, et soyons continuellement souffletés par le monde, la chair et l’adversaire. Le Seigneur, notre grand Libérateur, est de notre côté ; ses promesses, excessivement grandes et précieuses, sont notre appui et notre consolation. Nous nous sommes attachés à Celui qui est puissant pour sauver ; oui, bien plus, Il s’est attaché à nous ou, comme l’Apôtre l’exprime, « nous avons été saisis par Jésus Christ. » (Philippiens 3 : 12). Il ne nous abandonnera pas aussi longtemps que nos coeurs Lui seront fidèles. Seule l’obstination, qui soustrairait nos intérêts de la protection divine, pourrait, en un sens quelconque du mot, nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ.
Que chaque membre de cette classe passe en revue l’année, particulièrement du point de vue spirituel, pour noter quels progrès chacun de nous a accomplis en croissance spirituelle, en grâce, en connaissance, en amour, soit dans les fruits et les grâces de l’Esprit saint. Dans la mesure où ceux-ci sont grands, réjouissons-nous ; dans la mesure où ils sont petits, regrettons-le, mais pas, cependant, au point de se décourager ou de se livrer à l’ennemi. Ecoutons la voix du Maître disant : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » – Jean 16 : 33 ; 2 Corinthiens 12 : 9.
Passant en revue l’année avec ses bénédictions, ses miséricordes, ses privilèges et ses faveurs, à caractère temporel et, pour la partie spirituelle, avec ses occasions, sa force, sa connaissance et son développement de caractère à la ressemblance de notre cher Rédempteur – disons-nous, à nous-mêmes, tout en nous réjouissant, les paroles de notre texte selon lesquelles le couronnement de l’année, au moyen de ces bénédictions, est la conséquence de la bonté divine. Le Seigneur ne voudrait pas que nous comprenions qu’Il fait tout pour nous de sorte que nous n’ayons rien à faire envers nous-mêmes, mais Il nous donne clairement à comprendre que toutes nos actions n’accompliraient rien si nous n’avions pas son aide – que nos efforts et nos luttes ne sont profitables, dans leurs résultats, que s’ils ont la faveur et la bénédiction divines.
La bonté de Dieu est le couronnement de l’année, pour nous. Nous sommes heureux, à sa clôture, de nous rappeler combien Il est bon, généreux, sympathique, compatissant, affectueux et bienveillant, particulièrement envers les membres la maison de la foi. A eux seuls, Il a exposé ou envoyé des messages de sa grâce et de sa paix, jusqu’à présent, mais nous sommes heureux de voir, dans sa Parole, que bientôt la Nouvelle Alliance sera inaugurée et son message de pardon sera proclamé au son de la trompette, un message de jubilé, au monde des humains, annonçant qu’ils ont été rachetés par le sang précieux qui scelle la Nouvelle Alliance et qui rend possibles, pour eux, les « temps du rétablissement de toutes les choses dont Dieu a parlé par la bouche de tous les saints prophètes depuis le commencement du monde. » (Actes 3 : 21). Nous nous réjouissons alors, non seulement de notre propre faveur et de notre propre bénédiction, mais aussi des bénédictions à venir, que nous reconnaissons toutes être de, par et au travers de la bonté divine. Notre Seigneur Jésus était le grand canal de cette bonté divine, par qui elle parvient à nous, qui sommes ses disciples, les membres adoptés de son corps. Nous sommes ainsi autorisés à entrer en communion avec Lui, de sorte que nous aussi, nous deviendrons finalement des canaux de la bonté divine envers l’Israël naturel et toutes les familles de la terre.
WT 1907 p4100