UN JOUR DE QUESTIONNEMENTS

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Matthieu 22 : 15-22

 

« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » – Matthieu 22 : 21.

 

L’étude d’aujourd’hui nous montre que les mauvais vignerons, les invités non prêts, furent tellement séduits par leurs propres méthodes et théories qu’ils se trouvèrent réellement aveuglés, quant à la beauté du Plan divin tel qu’Il fut exprimé par Jésus. Nous ne spéculons pas à ce sujet. Pierre explique au peuple réuni le jour de la Pentecôte : « Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance [en crucifiant Christ], ainsi que vos chefs. » (Actes 3 : 17). Paul déclara : « car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. » (1 Corinthiens 2 : 8). L’erreur, favorisée par l’entêtement et par les plans et les projets qui ne sont pas de Dieu, a toujours un effet aveuglant, au point que l’apôtre déclare que « le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence de ceux qui ne croient pas » au véritable message de Dieu lorsqu’ils le reçoivent.

Même les Chrétiens sont aveuglés, dans la mesure où ils sont influencés par l’erreur ou l’égoïsme et qu’ils ne sont pas remplis du saint Esprit. Certains voient plus, et d’autres moins, de la longueur, de la largeur, de la hauteur et de la profondeur de l’Amour de Dieu, qui surpasse toute compréhension. Il n’est pas étonnant que Paul ait prié pour nous en demandant que les yeux de notre compréhension s’ouvrent de plus en plus ! – Ephésiens 1 : 18.

Percevant que les enseignements de Jésus influençaient les masses, les Scribes et les Pharisiens, sages selon le monde (et aveugles, quant à l’esprit), qui connaissaient les inconsistances de leurs propres enseignements, pensaient qu’ils pourraient faire passer les enseignements de Jésus comme étant tout aussi inconsistants. A cette fin, ils envoyèrent au milieu des foules certains de leurs disciples, afin de poser des questions pour chercher à piéger Jésus, afin de montrer les inconsistances des espérances qu’Il insufflait au peuple. Ainsi, ils cherchaient à Le discréditer aux yeux de la multitude. Le premier d’entre eux chercha à faire dire à Jésus quelque chose qui prouverait son manque de fidélité vis-à-vis du gouvernement et, ainsi, Le conduirait à être arrêté en tant que rebelle qui enseigne à ne pas se soumettre à la loi de la taxation imposée par César. D’un autre côté, s’Il prêchait en faveur de la loi de César, ils pensaient qu’Il se heurterait à l’opposition de l’opinion publique.

Jésus avait la sagesse d’En-Haut. En réponse à leur demande : « Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? » Il répondit : « Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors Il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il n’est pas étonnant qu’ils se soient émerveillés d’une telle réponse et qu’ils partirent ! Véritablement, « Jamais homme n’a parlé comme cet homme. »

 

Ce qui est à César

Nous ne pouvons pas non plus dire que le Seigneur a simplement éludé astucieusement la question. Certains, d’une manière rusée, sont en mesure d’éluder des questions et de railler la personne qui les a posées. Mais dans ce cas-ci, la réponse fut complète – c’était la Vérité, toute la Vérité, dans tous les sens du mot et pleinement en harmonie avec tous les enseignements du Maître. Ses disciples étaient exhortés à ne pas être séditieux, ni querelleurs, critiques, mais à être reconnaissants, saints, heureux et assujettis aux « autorités qui existent ». Ils devaient reconnaître que les puissances présentes des royaumes du temps actuel sont ordonnées par Dieu et non uniquement par les hommes.

A vrai dire, les royaumes terrestres ne sont pas les royaumes de Dieu, comme on le prétend, parfois. Il est vrai, en effet, qu’il s’agit fréquemment d’empires et de puissances usurpés. Il est vrai aussi que, parfois, ils encouragent le péché, l’iniquité, l’injustice et sont grandement, d’apparence extérieure, le résultat d’intrigues et de méchancetés humaines. Néanmoins, le peuple de Dieu doit reconnaître que l’Éternel est le grand Chef Suprême et que, même si son programme présent permet un règne du péché et de la mort, aux mains d’hommes pécheurs, cependant, Il exerce toujours une certaine supervision, en créant des empêchements à un tel, ou en faisant avancer la cause d’un autre dirigeant, ce que fait comprendre la déclaration selon laquelle c’est Lui qui met en place, qui autorise ou permet ces royaumes. C’est pourquoi, aucun des enfants obéissants de Dieu ne devrait penser à résister ou à renverser quelque chose qu’Il a autorisé ou permis.

Les Écritures déclarent que Dieu établit et renverse ; qu’Il a à sa disposition des myriades qui, remplies de l’esprit de colère, de haine, de malice, de querelle, sont prêtes au moment opportun, à exercer leur pouvoir et à mettre en avant leurs propres intérêts égoïstes. C’est pourquoi, dès que le Seigneur souhaite réaliser un changement dans la direction ou les arrangements de la terre, il Lui suffit de retirer la main de sa providence, et aussitôt, les mauvaises influences réaliseront le changement. Pour ce qui concerne les membres du peuple de Dieu, ils sont tous exhortés à être des artisans de paix, des promoteurs de la justice, vivant en paix avec tous les hommes, pleinement assujettis aux « puissances en place », et les reconnaissant comme étant établies par Dieu, avec sa permission.

Dans le cas de l’Empire Romain, dont César était le chef, nous remarquons que Dieu a prédit prophétiquement, des siècles plus tôt, au travers de la prophétie de Daniel, sa croissance jusqu’au point de devenir une domination universelle. Ce n’était donc pas à Jésus ou à un quelconque de ses disciples de parler à l’encontre des représentants du pouvoir romain. Comme Rome était au pouvoir, Rome avait besoin d’être soutenue ; et ce soutien se faisait au travers des taxes. Ainsi, combien les paroles de Jésus étaient justes : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Nous nous souvenons que le Maître Lui-même paya le tribut, lorsqu’Il demanda à Pierre, alors qu’ils n’avaient plus d’argent, de pêcher un poisson dans la bouche duquel se trouverait la pièce nécessaire pour payer leurs taxes respectives.

 

Rendez à Dieu son dû

Si ceux qui ont posé cette question avaient eu l’intention de rendre à Dieu ce qui Lui était dû, ils auraient été dans un état d’esprit totalement différent. Au lieu de chercher à piéger Jésus par ses paroles, ils se feraient un plaisir de devenir ses disciples. Quelles sont donc ces choses qui reviennent à Dieu ? Qu’est-ce que nous Lui devons ? Nous répondons qu’étant ses créatures, nous Lui appartenons. Tout talent et tout pouvoir que nous possédons devraient, selon la règle de la justice, être utilisés au service de notre Créateur et pour sa louange.

De plus, nous qui reconnaissons que nous sommes pécheurs, par nature, et que la miséricorde de Dieu a pourvu à une rédemption par Christ, nous devrions avec joie présenter nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera notre culte raisonnable. Ce culte raisonnable s’accentue lorsque nous réalisons que Dieu, dans sa bonté, a pour but de bénir le monde entier au moyen du rétablissement de tout ce qui fut perdu par Adam et racheté au Calvaire. Lorsque nous apprenons que l’Appel de cet Age de l’Evangile a en vue de permettre aux disciples de Jésus de Lui être associés, dans son Royaume Messianique, cela devrait nous remplir de révérence, ainsi que d’étonnement. Tout en réalisant les possibilités proposées par un tel Haut Appel, par un tel changement de nature et par le fait de parvenir à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité, nous devrions rendre à Dieu tout notre peu, et réaliser que ce peu ne mérite pas d‘être accepté par Dieu, à moins que ce ne soit au travers du mérite du sacrifice de Jésus. Nous ne sommes acceptés que dans le Bien-aimé.

 

Résister jusqu’au sang

L’idée que nous ne devons pas rendre à César ce qui revient à Dieu est en plein accord avec tout ce qui a été dit précédemment. C’est là que se trouve le piège pour beaucoup de ceux qui font partie du peuple de Dieu. Ils perçoivent que l’amitié du monde ne peut s’acheter qu’au prix du sacrifice de la Vérité. Ils sont de plus en plus convaincus de la véracité des paroles des Écritures : « Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. » (1 Jean 3 : 13) ; « Les ténèbres haïssent la lumière. » ; etc. Bien qu’ils rendent à César ce qui est à César et à tout homme ce qui lui est dû – « honore celui à qui l’honneur est dû », etc., néanmoins, leur norme est tellement différente de celle du monde, et leur point de vue sur les choses est tellement différent que cela fait naître un antagonisme, un conflit d’intérêts.

Ainsi, Jésus a dit : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. » (Jean 15 : 18, 19). Ils sont de plus en plus pénétrés de la force des paroles de l’Apôtre Jean : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. » – 1 Jean 2 : 15.

Tout cela signifie que les standards du monde, les coutumes, les ambitions, les points de vue, etc., sont tellement différents de ceux qu’inculque l’Esprit de la Vérité, qu’il est impossible de tout harmoniser. « Personne ne peut servir deux maîtres. » Ainsi, le fait de servir le Seigneur de tout notre esprit, de toute notre âme et de toute notre force, le fait de Lui rendre ce qui Lui revient, signifie nous positionner en travers des opinions et des sentiments du monde. C’est là le véritable test du caractère chrétien. Seuls ceux qui tiennent bon dans ce test de « Dieu en premier », ce test de loyauté aux principes qu’Il inculque, peuvent espérer être membres de la classe du Royaume qui est en train d’être choisie.

En d’autres mots, le fait de rendre à Dieu les choses qui sont à Dieu nous coûtera en définitive tous nos intérêts et nos perspectives terrestres. Mais à celui qui est loyal et fidèle, Dieu offre une compensation. Au lieu du sourire du monde qu’ils perdent, ils reçoivent le sourire du Père céleste et la faveur de leur Rédempteur. Ils ont aussi la promesse du Maître de recevoir en compensation dans la vie présente le centuple de tout ce qu’ils auront sacrifié pour sa cause, pour la cause de Dieu, pour la cause de la Vérité divine ! Et à cette abondante compensation dans la vie présente vient s’ajouter l’assurance de la vie éternelle dans l’Âge à venir, sous des conditions favorables.

 

WT1914 p5512

 

 

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